~ FANFICTION SEIGNEUR DES ANNEAUX~Daydream - TOME 1 by sidneyphoenix
Summary: 3 ans après la guerre de l'anneau...
Sidney Shimmer est une jeune fille venant d'un Autre Monde détruit par la guerre, dotée de pouvoirs magiques. Elle est à présent réfugiée sur Terre, et doit apprendre à vivre dans un lycée, comme une simple humaine. A ses 14 ans, elle découvre un étrange portail menant tout droit dans la Terre du Milieu. Arrivée là bas, elle devra faire face à de nombreux danger, aux côtés du roi du Gondor, Aragorn.
Categories: FPS > Aragorn/Arwen/Legolas Characters: None
Type: Action/Adventure
Warning: None
Challenges: None
Series: None
Chapters: 13 Completed: No Word count: 69980 Read: 37268 Published: November 13, 2016 Updated: December 01, 2016

1. Daydream~ Chapitre 1~ Sidney by sidneyphoenix

2. Daydream~Chapitre 2 ~ Aragorn by sidneyphoenix

3. Daydream ~ Chapitre 3 ~ Démons by sidneyphoenix

4. Daydream~Chapitre 4 ~ Arwen by sidneyphoenix

5. Daydream~Chapitre 5~Alex by sidneyphoenix

6. Daydream~Chapitre 6 ~ Feu et eau by sidneyphoenix

7. Daydream~Chapitre 7 ~ Séparation by sidneyphoenix

8. Daydream~Chapitre 8 ~ Route inconnue by sidneyphoenix

9. Daydream~Chapitre 9 ~ Miel by sidneyphoenix

10. Daydream~Chapitre 10 ~ Hier n'est plus aujourd'hui by sidneyphoenix

11. Daydream~Chapitre 11 ~ Sourire by sidneyphoenix

12. Daydream~ Chapitre 12 ~ Incapable by sidneyphoenix

13. Daydream~Chapitre 13~ Chaleur by sidneyphoenix

Daydream~ Chapitre 1~ Sidney by sidneyphoenix
Author's Notes:

 

e me précipitais vers la mer, mes  mèches d'or et de feu flottant derrière moi. Rien ne pouvait m'arrêter  cette fois, j'en étais sûre. J'arriverai à atteindre mon but et aucun  obstacle ne m'en empêcherait. Sûre de moi, je continuais à courir contre  le vent, en m'obstinant, et avec pour seule vision la récompense sous  forme de paix, lorsqu'enfin j'y serai arrivé.

Je m'arrêtai alors brusquement. Aragorn se tenait face à moi, dos à la mer.
Avant  de continuer à avancer sans faire attention à cette vision, Alexia,  Kennedy, Alice et Miel surgirent derrière moi. Le vent était de plus en  plus fort et mes pensées s'embrouillaient. Je ne comprenais plus rien.  Je décidais de les laisser divaguer, je n'arrive de toute façon jamais à  les contrôler. Je continuais ma course, obstinée malgré le vent qui me  ralentissait de plus en plus.
Mes  amis commençaient alors à s'avancer vers moi pour m'encercler. Leurs  expressions étaient indéchiffrables, leurs regards vides et ils  marchaient tous au même rythme. Ils portaient tous les mêmes vêtements  noirs. Le vent soufflait tellement fort que je n'apercevais presque plus  la mer. J'allais manquer de temps.

Mes  amis s'étaient tous arrêtés, autour de moi ils me fixaient de leurs  yeux vides. Je commençais à éprouver une émotion que je détestais pour  bien trop la connaitre : l'angoisse. Essayant de chasser ce sentiment  horrible je me décidais enfin à ouvrir la bouche.
« Excusez-moi,  hum, je dois passer j'ai des choses à faire, je n'ai pas le temps de  rester avec vous... » disais-je en essayant de ne pas montrer mon stress  intérieur.
Ils ne bougeaient pas et continuaient à me regarder.
« Je  ne sais vraiment pas ce qu'il vous prend, mais je n'ai pas le temps de  le deviner. Je dois terminer ce que j'ai commencé et au plus vite !  Alors s'il vous plait écartez-vous, et maintenant ! »
Personne  ne réagit. Agacé par leur comportement idiot j'essayais de me frayer un  passage entre Aragorn et Alexia. Mais Alex me repoussa violemment au  milieu du cercle qu'avaient formé mes amis.
C'est alors que je tombais brusquement.
« Mais  ça va pas ? Qu'est-ce qui vous prend aujourd'hui ?! J'ai dit que  j'étais pressée ! Alors foutez moi la paix et dégagez d'ici ! »
J'essayais  de me relever mais le vent me fit basculer à nouveau. Je poussais un  cri d'exaspération et utilisais toute mes forces pour me relever et  résister aux bourrasques.

J'étais fatiguée d'être jetée à terre à chaque fois que je me relevais.
Je n'avais pas d'issue.

Mes soi-disant amis, m'encerclèrent très près de moi pour me retenir, j'étais prisonnière !
« C'est  pas vrai ! Est-ce que je vais pouvoir terminer ma mission tranquille ou  vous aller encore rester longtemps à m'en empêcher ! Cette mission est  ce qu'il y a de plus important pour moi ! Mais bien sur vous êtes  tellement égoïste que vous ne comprenez pas. »
J'avançais  les yeux pleins de larme, le corps plein de rage.  Le vent couvrait  maintenant totalement ma vue, je n'arrivais même plus à apercevoir ces  obstacles qui m'entourait. Je m'arrêtais n'arrivant plus à me repérer.  L'angoisse avait définitivement fait place à la colère.
Aragorn  s'avança alors, ses yeux avaient retrouvé leur beauté naturelle et je  pouvais maintenant discerner clairement son expression : la déception.
« Cette  mission est-elle vraiment ce qu'il y a de plus important pour vous ? »  me demanda t'il en me regardant droit dans les yeux.
Je  l'ignorais, détournant le regard. Alexia s'avança à son tour, portant  une robe violette qui flottait dans le vent, la même déception ancrée  sur son visage.
« Elle est trop égoïste pour le savoir. » affirmait-elle.
Tout cela commençait vraiment à me taper sur les nerfs.
« Je ne suis pas égoïste ; vous l'êtes ! » lui criais-je à la figure.
Je me tournais dans l'autre sens mais Kennedy s'avança suivi de Miel et de Alice.
« On essaye juste de te montrer l'autre chemin. » me dit-elle avec sa voix douce que je trouvais de plus en plus insupportable.
Alors  que je la fixais et que je m'apprêtais à répondre, des morceaux de  miroir amenés par le vent se reconstituèrent devant moi, montrant une  jeune femme, portant une tenue noire, et ayant des yeux pleins de rage  et d'impatience.
Je mis du temps à remarquer que c'était moi.

J'en avais plus que marre.

« Il n'y a pas d'autre chemin, je dois accomplir cette mission ! » hurlais-je.
« Tu ne sais même pas le but de ta mission. » me répondit-elle calmement.
Elle avait raison.
Et je déteste avoir tort.
« Stop ! »
Je me mis à genou par terre exaspérée.
« Cette mission est-elle vraiment ce qu'il y a de plus important pour vous ? » répéta Aragorn.
Je regardai Aragorn comme jamais, et cria : oui !

Je regrettai immédiatement ma réponse.
Le  vent se transforma en tornade et la terre tremblait, mes « amis »  disparaissaient tous petit à petit. Je restais immobile par terre ne  pouvant pas bouger. Daydream, dont je ne me séparais jamais, se détacha  brusquement de mon coup, pour se briser ensuite en mille morceaux. Je  criai désespérément en espérant que tout ceci s'arrête. La terre  s'ouvrit en dessous de moi et je tombai soudainement sans trouver  d'accroche solide.
Et je continuais à tomber.
Encore et encore.
Une voix résonna alors dans le trou vide ou je m'engouffrais.

« Tu n'as pas réussi ta mission, Sidney. »

Sidney.

Sidney !

« Sidney !! Réveilles-toi bon sang ! »
La voix de Kennedy perd toute sa douceur quand il s'agit de me réveiller.
Je me levai doucement en ouvrant les yeux péniblement.

Mon  nom est Sidney Shimmer, je viens d'un Autremonde, je suis une fée : je  possède l'élément de l'eau et du feu. Quand je n'avais que 12 ans mon monde rentra en guerre. Lord Dark un sorcier de haute magie noire réduit mon pays en esclavage. En plus d'être puissant Lord Dark répandit dans mon monde une fumée noire qui absorba tout les pouvoirs que les habitants de mon monde portaient en eux. Je perdit presque toute mon énergie magique.Les villes détruites, les dernières armées tuées, les faibles survivants n'eurent qu'un choix : abandonner. Mais pour nous protéger, moi et d'autres adolescents furent conduit sur un autre monde : Terre. Le monde le plus affreux qu'il puisse exister. Madame Tails était notre protectrice. Je la détestait, jamais je n'avais pu accepter le fait de me réfugier su un autre monde, alors que mon vrai peuple était en train de mourir. Maintenant, nous vivons dans un grand manoir, chacun réparti dans différents appartement. Je vis avec trois de mes amis, et ma petite sœur. 

Autant vous dire, que je ne suis pas une ados comme les autres.

Et avec le plus grand des malheurs, je dois apprendre à vivre comme une humaine. Et même sans mes pouvoirs, les gens réussissent  à me trouver anormale et étrange. Ou que j'aille on me différenciera des autres. Car j'ai mon propre caractère.
Je  suis reconnu pour mon sarcasme et mon sang chaud, mais aussi pour mon  courage et ma détermination. Je suis créative, originale, rêveuse et  très critique.
J'aime explorer  et découvrir des nouvelles choses et aider les personnes qui sont dans  le besoin. J'analyse et critique les gens, mais je ne le fais jamais  dans leur dos. Je suis honnête, d'ailleurs un peu trop. Parfois il  arrive que mes amis me trouvent trop « directe ». Je ne vois pas ce  qu'il y a de mal à ça. Je suis quelqu'un d'indépendant, ma vie est une  énorme liberté. Et parfois ça me joue des tours. Ça a commencé bien assez tôt...

Il y a un an de cela, alors que je n'étais encore qu'une peste égocentrique, Madame Tails me confia des clé menant à un portail interdimensionnel. Ce portail magique débouchait en réalité sur un autre monde, la Terre du milieu. Et par un bel hasard je fit la connaissance de personnes extraordinaire que je n'aurai jamais penser rencontrer un jour!

Et à présent, il est difficile de vivre sans penser à ce monde. Surtout en sachant que je reverrai bientôt mon cher ami Grand Pas, ou plutôt Aragorn, roi du Gondor.

Je m'assis, en revenant à la réalité, tout en écoutant Kennedy,ma belle amie, se plaindre.
« Combien de fois je t'ai dit de t'acheter un réveil ! » me dit-elle tout en ouvrant les volets et la fenêtre de ma chambre.
« D'habitude  je me réveille toute seule. » lui répondis-je en me frottant les yeux,  et en  découvrant qu'on était lundi matin. Je déteste les lundis.
« Oui c'est pour ça que c'est la troisième fois cette semaine que je suis obligé de monter pour te réveiller ! »
« Ne te plains pas ! Toi tu commences les cours à 10 :00 au moins. » 
Je  m'assis sur mon lit repensant à mon rêve et me posant des questions sur  sa signification. Kennedy se tourna vers moi, inquiète.
« Est-ce que tout va bien ? Tu n'as pas l'air dans ton état normal en ce moment» me demanda t'elle inquiète.
Cette  question ne m'étonna pas. Kennedy est la plus mature dans l'appartement  et elle veille sur chacun d'entre nous. Elle est toujours là quand on a  besoin d'aide et elle est très perspicace. Kennedy est une des personnes les plus magnifiques que je connaisse, avec de longs cheveux blonds et de grand yeux turquoise pleins de curiosité.
Je  sais que je peux me tourner vers elle si je ne me sens pas bien, mais  je sais aussi qu'elle s'inquiète trop pour nous. Et je ne veux inquiéter  personne.
« Je fais juste des cauchemars. »
« Oh... ça n'a rien à voit avec cette histoire de serpent j'espère ? »
« Non,  non. Ne t'inquiètes pas pour moi Kennedy, ce sont juste des rêves» lui  dis-je tout en soulevant mon oreiller pour prendre Daydream.
Je commençai à paniquer quand je vis qu'il n'était pas là.
« Où est-il ?! »
Je soulevai brusquement ma couette et me baissa pour regarder en dessous le lit, mais aucune trace de Daydream.
« Sidney. »
« Tu ne l'as pas vu ?! Aide-moi à chercher reste pas planté là ! »
« Sidney, c'est moi qui l'ai. »
Je me tournais vers Kennedy soulagé.
« Tu l'avais oublié dans la salle de bain. »
Elle s'avança vers moi pour me le mettre autour de mon cou.
« Oh merci ! »
Je  serrais Daydream contre mon cœur. Ce collier est extrêmement précieux  pour moi, il m'a été offert par Grand-Pas et dame Arwen. Le perdre serai  à mes yeux une catastrophe ; il me rappelle que je ne suis pas seule  quand je crois l'être. Je ne comprends pas vraiment la signification du  nom que dame Arwen lui a apporté, mais je finirai bien par trouver.

******
Je salis une nouvelle fois mes boots en empruntant le chemin boueux qui mène au lycée, suivi d'Alexia.
Alexia  est une de mes meilleures amies, elle séjourne aussi dans l'appartement  ou nous nous sommes réfugier après la guerre (en tout nous sommes 5,  Mark, Alexia, Kennedy, ma petite sœur et moi). Alexia est la fille  "parfaite", toujours soignée et rayonnante. C' est quelqu'un de très séduisant, elle a une peau caramel, de long cheveux ondulé d'une couleur très sombre et de beaux yeux bruns. Elle est perfectionniste et  range tout dans notre appart', sans elle on vivrait dans la crasse et le  désordre! elle a toujours cette air de diva qui m'amuse et ce sourire  parfait qui m'agace. elle est vraiment gentille, toujours là pour  apporter de l'aide aux autre.

La  deuxième sonnerie retentit, indiquant le début des cours. Je descendis  vers le portail d'entrée et aperçu  Eva et Tiffany jetant leur cigarette  dans la poubelle avant de descendre pour aller en cours. Je n'ai jamais  compris les humains qui fument, ils savent que ce qu'ils font les  empoisonnent et pourtant ils continuent. Où est le but dans tout cela ?  S'ils veulent se suicider pourquoi ils n'utilisent pas un moyen plus  rapide ?

Je me retournai pour  voir qu'Alexia était encore loin de l'entrée et essayait d'éviter la  moindre tâche sur ses converses blanches.

« Alexia,  grouilles toi ! »
« Eh ! C'est de ta faute si on est retard ! »

Je  soupirai en regardant le ciel gris qui annonçait une nouvelle pluie. Il  fait souvent gris ici. Ce monde est vraiment sans intérêt. Qu'est-ce  que j'aimerais être à Fondcombe ! Je me retournai à nouveau dans la  direction des deux fumeuses qui était presque arrivé dans le bâtiment A.  Je remarquai alors qu'une tête blonde me dévisageait, d'une beauté parfaite, qui pourrait en irritée plus d'une. Eva.. Je ne comprenais pas la façon  dont elle me dévisageai, enfin, cette fille est dans ma classe mais  je ne lui ai jamais adressé la parole, n'en voyant pas l'intérêt. Je ne  vois pas pourquoi Eva aurait une quelconque haine envers moi.
Mais pourtant j'en ai l'impression, la paranoïa me guetterait-elle ?

Ce  n'est d'ailleurs pas le genre de personne que j'aime fréquenter, elle est assez superficielle, jalouse et capricieuse, et puis tous les  garçons tournent autour d'elle.

Alexia arriva enfin près de moi et me ramena à la réalité. Elle hurla quand elle vit l'état de mes boots.
« Sidney tes bottes ! »
« Oups, mais on s'en fiche de mes bottes on va être en retard dépêches-toi ! » 
Je  lui attrapai le bras et lui fit descendre la pente et les escaliers à  toute vitesse jusqu'au bâtiment A. Je n'avais pas remarqué le serpent  qui nous suivait.

******
Après  avoir dévalé les escaliers, moi et Alexia nous retrouvions enfin face à  salle 301. Je me mis à tripoter mon collier en pensant à Fondcombe, Aragorn... Je l'imaginais en train de se promener dans les bois, accompagné de sa femme Arwen... J'aimerais tellement être la bas moi aussi...

Alexia toqua trois fois me ramenant une deuxième fois à la triste réalité.  Madame Rivera, la vieille morue, ouvrit la porte avec son arrogance  habituelle.
Je dis vieille  morue mais ce n'est qu'une image. Elle n'a pas plus de 35 ans et est  très...séduisante pour ne pas dire autre chose. Elle a cette stupide  habitude de mettre des ensembles moulant accompagnés de décolleté en  prétextant de bouger ses mains pour mettre en valeur ses horribles faux  ongles. Elle n'arrive qu'à captiver les garçons et son cours est loin  d'être intéressant. La façon dont elle a obtenu son job n'est pas un  grand mystère. Mais personne se posent la question de la morale pour les  élèves cette fois, le proviseur étant un homme.
En tout cas le courant ne passe pas du tout entre nous, et ça depuis le premier jour.

« Bonjour madame, excusez-nous de notre retard » dit Alexia d'un sourire parfait.
« Bonjour miss Prior »
Elle se tourna vers moi et me dévisagea. Je compris après quelques secondes qu'elle attendait des excuses.
« Excusez-moi d'être en retard » dis-je sans aucune honnêteté.  
« Et bien vous êtes longue à la détente miss Shimmer, répondit-elle avec un regard amusé, entrez mesdemoiselles »
Alexia rentra souriante et lumineuse, comme d'habitude, et je la suivie agacée, comme d'habitude.
« C'est un très joli collier que vous portez miss Shimmer, ajouta  Mme Rivera, où l'avez-vous acheté ? »
Je m'arrêtai net et me retourna, découvrant que tous les regards était tourné vers moi.
« Ah  parce que tu crois que tu vas l'avoir vieille morue ? Si je l'ai eu  c'est parce que je le méritais et je ne pense pas que ce soit ton  cas ! »
Voilà ce que j'avais  envie de lui lancer à la figure. Mais à la place j'ai préféré gardé mon  calme, et je lui ai répondu en imitant difficilement le sourire  d'Alexia :
« Je ne serais malheureusement pas vous répondre, car c'est un bijou que l'on m'a offert pour mon... anniversaire »
« Oh ce n'est pas grave, merci quand même. » affirma t'elle, déçu de ne pas m'avoir plus agacée.
Je me retournai, contente d'avoir gardé mon calme, et me dirigea vers  Alexia. Avant que la prof ne m'interrompe à nouveau.
« Miss  Shimmer je préférerais que vous vous installiez derrière Miss Winston  pour ce cours. Etant donné les bavardages de la semaine dernière. »

Elle  était vraiment très forte pour m'énerver. Je fis demi-tour brusquement  et m'assit péniblement derrière Eva en balançant mon sac sur la chaise  d'à côté. Une nouvelle raison pour que tous ces élèves débiles se  retourne vers moi.
« Quoi ?! » m'exclamais-je
« Rien,  nous analysons votre incroyable douceur, plaisanta Mme Rivera en se  croyant drôle, bien maintenant nous allons reprendre le chapitre sur les  fonctions. »
Je sortis ma trousse et la posa sauvagement sur la table. Eva se retourna et me dévisagea à nouveau.
« C'est quoi ton problème ?!» lui lançais je à la figure.
Elle  se retourna avec un magnifique mouvement de cheveux et je m'affalai sur  ma chaise en me rendant compte que j'avais oublié mon cahier.
Je détestais vraiment les lundis.


******
Je  quittai la salle avec l'impression de sortir de l'enfer. J'attendis  Alexia, toujours la dernière,  près de la porte, et essaya de prendre  quelque instant de solitude et de repos. Ce qui fut très rapide car Eva  ne loupa pas l'occasion de me bousculer. J'ai voulu contre-attaquer mais  je n'en avais pas la force, alors je me suis mis en tête qu'elle ne  l'avait pas fait exprès et que je m'étais assez énervé pour aujourd'hui.
Je  m'adossais contre le mur près de la porte et glissait par terre de  fatigue. Je replongeai alors dans de vieux souvenirs passé sur  Autremonde. Je revois notre ancienne maison et Miel qui s'amusait dans  le jardin avec Azzuro. Je revoie mes journées passées sur la plage avec  Kennedy, l'eau turquoise de la mer. La mer. Cette pensée me ramena à mon  horrible cauchemar que j'essaye désespérément d'oublier. Pourquoi mes  amis s'étaient comportés comme cela dans ce rêve ? Pourquoi mon collier  se brisait ? Alexia mit fin à toutes ces interrogations en sortant enfin  de cette salle qui puait le parfum de pouffiasse. Elle me lança une  lingette qui atterrit sur mes boots.
« Je t'en prie Sidney essuie moi ces bottes ! »
« Oh ! Si tu y tiens »

Je commençai à essuyer la terre sur mes boots quand Tim et Alice arrivèrent.
« Hey  vous deux ! Au début du cours tout à l'heure, la prof à distribuer un  papier pour le voyage en Espagne. Tenez je vous en gardez deux » nous  dit Alice un air excité.
Elle  nous tendit deux papiers indiquant les horaires du départ. Plus qu'1  semaine avant le départ. Ce voyage est planifié depuis quelques mois  déjà et j'étais plutôt impatiente surtout en sachant que la classe de  Kennedy y participe aussi. Mais ça c'était avant que la vieille morue  s'y incruste. Bien qu'elle soit prof de maths elle tenait à accompagner  ses « chers élèves », mais en réalité c'est juste l'occasion pour elle  d'avoir des vacances gratuites.
« Je suis trop pressée !!» s'exclama Alice en sautant sur place.
« Ouai ça va être cool » dis-je sans la moindre excitation dans ma voix.
« Ça remonte à quand la dernière fois que tu as souris ?» me demanda Alice en rigolant
Je  poussai un soupir. Alice est vraiment sympa, bien que ce soit une  humaine. Elle est petite, adore les mangas et les jeux vidéo et est très  charismatique. Elle aime se démarquer des autres et n'a pas honte de  ses goûts, c'est ce que j'adore chez elle. Mais parfois, elle peut être  un peu trop... excitée.
«  Après un cours de maths ? Jamais ! » Répondis-je.
« Tu as déjà souri au moins une fois dans ta vie ? » répliqua Tim.
Je lui lançai un regard mesquin. Tim était  au courant de notre secret. Il savait qui j'étais vraiment et que mon  collier n'était pas... un cadeau d'anniversaire. Il l'a appris par  accident, il fricotait trop avec Kennedy et à force de la coller, il  nous as vu traverser un portail inter dimensionnel menant à Fondcombe.  C'est un gros geek : il ne voit pas plus loin que les jeux vidéo et les  films.
Il fait sans arrêt le  pitre et à force il est très lourd. Mais moi qu'y pensait qu'il n'était  qu'un idiot, il m'a finalement montré qui pouvait être sérieux et qu'il  savait garder un secret.

Mais je l'ai toujours à l'œil.

« Oui  j'ai souris le jour où tu t'es pris un râteau par Kennedy. Et je vais  surement sourire le jour où cette vieille morue se fera renvoyée»
« Ah ah très drôle, pour info je ne me suis pas pris un râteau par Kennedy je me suis simplement désintéressée d'elle. »
« Bon ne repartons pas dans cette discussion débile s'il vous plait ! » ordonna Alice
« Bien sûr ! En fait elle dit ça parce qu'elle est jalouse ! » chuchotais-je à Alexia
« Je t'ai entendu ! »
Alice devint aussi rouge que ces cheveux, ce qui me fit rire.
« Bravo tu as réussi à la faire sourire ! » s'enthousiasma Alexia
La sonnerie retentit et je me levai difficilement.

« Allez Sidney courage ! Plus que 5 heures de cours ! » m'encouragea Alexia.

******
Plus que 40 minutes.
40 minutes et je pourrais m'enfuir d'ici.
Ça va être dur de tenir.

Je  dessinais nerveusement sur les coins de mon cahier en essayant de  penser à autre chose que cet horrible cours d'SVT. Encore une fois je me  retrouvais avec un prof détestable qui méprisait les élèves et qui  aimait faire des blagues sur mes absences.
« Nous  allons commencer un nouveau chapitre qui parlera de la biodiversité  actuelle et de la biodiversité passé. » dit M. Corzin sans que j'y prête  attention
Je continuais à écrire sur les coins de mon cahier quand Alice me mis un coup de botte dans le tibia pour me rappeler à l'ordre.
« Quoi ?! »
« Arrête de dessiner et écris le titre du nouveau chapitre ! À part si tu veux encore te faire engeuller. » me suggéra t'elle
« Oh, c'est bon ça sert à rien son cours de merde. » lui répondis-je en chuchotant.
« C'est  vrai qu'écrire Aragorn sur tous les coins de ton cahier, c'est  vachement plus utile. » se moqua t'elle en prenant mon cahier.
Au  nom d'Aragorn, Tim se retourna immédiatement vers nous, étant lui aussi  fan du Seigneur des anneaux. Je sentis le rouge me monter au joue et  arracha mon cahier des mains d'Alice.
« Oui c'est plus utile ! Ça me permet de rêver et d'être ailleurs que dans ce cours débile ! »
« Ok  calme ! Mais reconnait qu'écrire le nom d'un personnage imaginaire sur  ton cahier est moins important que la biodiversité terrestre. »
J'entendis  Tim se moquer de moi ce qui me mit encore plus en colère. Je me  retournai vers lui et je lui lançai un regard meurtrier. Il s'arrêta  net, sachant de quoi j'étais capable. Je levai la tête vers le cours et  vis une image de serpent à côté du titre du chapitre. Cela me fit  immédiatement penser aux faits de la semaine dernière. Je me retournai  vers Alice et lui dit :
« Tu as raison je ferais mieux d'écouter, je dois absolument tout savoir sur les serpents terrestres »
« Sure que j'ai raison ! J'ai toujours raison » se vanta Alice.
« N'exagère pas, c'est quand même moi qui ai le plus souvent raison. » répliquai-je
« Sidney, au lieu de déranger vos camarades vous feriez mieux d'écrire le cours. » ordonna M. Corzin.
Je me retournai devant mon cahier avec un grognement et fit mine d'écrire. Alice rigola.
« Ce n'est pas drôle ! » dis-je tout haut
« Si c'est drôle ! Tu verrais ta tête »
« Arrête ! » criais-je
« Sidney il me semble t'avoir dit quelque chose il y a cinq minutes. »
« Excusez-moi monsieur c'est moi qui l'ai dérangé. » avoua Alice
Je  me retournai vers Alice surprise qu'elle m'est défendu sans faire de  gaffe. Mais malheureusement, elle n'avait pas fini sa phrase.
« Enfin je lui ai simplement dit d'écrire son cours au lieu de dessiner »
Merci Alice. Vraiment.
« Ah bon, mademoiselle Shimmer dessines en cours ? »
Je sentis tous les regards de la classe se tourner vers moi. 
« Bien nous allons voir si nous avons une artiste cachée dans la classe ! » dit le prof avec le plus grand sourire.
Il s'avança vers moi et pris mon cahier.
Mais qu'est-ce que les profs veulent à m'humilier?!
« Il ne me semble pas vous avoir donné l'autorisation pour que vous preniez mon cahier. » répliquais-je sans réfléchir
« Je  ne pense pas en avoir besoin Sidney, d'ailleurs là ce que tu viens   faire ça s'appelle du manque de respect. » répondis le prof tout en  s'avançant vers son bureau avec mon cahier.
Je rêve.

« Ah  parce que vous pensez que prendre le cahier de quelqu'un sans son  autorisation et l'humilier devant la classe c'est du respect ? »
Des rires retentirent dans la classe. Le prof se retourna vers moi.
« Tu veux jouer à ça ? Très bien donne-moi ton carnet. »

J'allais  m'avouer vaincu quand je sentis quelque chose d'inattendu, une présence  que je n'attendais pas. Mais qui tombait à pic pour que je riposte.
« Je ne joue à rien »
« Sidney arrête. » me suggéra Alice.
« J'analyse simplement les faits. » continuais je sans écouter mon amie.
+ 1 point pour Shimmer !
J'animai  à nouveau la classe et j'entendis des « elle fait trop la meuf »,  « thug », « c'est une ouf » et d'autre expression débiles auquel je ne  prêtai pas attention. J'étais trop occupé à savourer ma victoire. Mais  la partie n'était pas terminée.
« Bon,  au cas où tu n'auras pas compris c'est moi le professeur. Donc je peux  me permettre de dire et faire des choses que TOI tu ne peux pas te  permettre. »
« Et bien c'est totalement injuste » affirmais-je
« C'est le règlement ! » indiqua Eva, contente d'avoir réussi à se placer du côté du prof.
«   Ah bon ? Je ne savais pas que dans le règlement il y avait écrit que  les professeurs avait le droit de rabaisser et humilier les élèves pour  s'amuser »lui répondis-je
« Ça suffit ! Maintenant c'est fiche incident ! Fany accompagne là chez le CPE, vu qu'elle attend que ça. » hurla le prof.
Eva souri, contente de me voir perdre. Sauf que ce n'était pas le cas, pas pour moi.
« Oui je n'attends que ça ! Quitter ce cours de merde... » Criai-je à mon tour, sans réfléchir.
Ce fut le silence dans la salle.
Oups. J'avais été trop loin.
« Vraiment ? Et bien si c'est ça, je fais le rapport et toi tu restes sagement ici. » déclara le prof, content de son coup.
Toute  la classe rigola sauf Alexia qui pris son cahier et se frappa la tête  avec en signe de déception. Je restai bouche bée d'avoir perdu aussi  facilement. Jusqu'à ce que je me souvienne que je partirais bientôt  d'ici, pour une raison encore inconnue, que le prof le veuille ou non.
******
Alors  que Corzin essayait de calmer les élèves qui se marraient devant ma  défaite, je sentais sa présence se rapprocher petit à petit.
Mon collier brillait de plus en plus, indiquant qu'il était presque là.
Je  commençai à prendre mon sac et à sortir les cahiers qui m'encombraient  pour les poser sur la table. J'allais bientôt pouvoir m'enfuir d'ici. Il  ne fallait pas que  mon Eastpack pèse une tonne si je devais faire un  long trajet en courant. J'attirai à nouveau le regard de quelques élèves  intriguées.
« Mais ce n'est pas possible ! » s'exclama le prof se tournant vers moi à nouveau, sans que j'y fasse attention.
Quelqu'un toqua.
Il était là.
« Qu'est-ce  que c'est encore ?! Est-ce que je vais pouvoir faire mon cour  tranquille ou ce n'est pas possible ?! » se plaignait à nouveau Corzin
Corzin  ouvrit la porte avec rage tandis que je souriais à ma victoire proche.  Je vis Tim lâcher son stylo dans la surprise et Alice qui n'en croyait  pas ses yeux, en voyant la personne à qui Corzin avait ouvert.
« Qui êtes-vous ? » demanda Corzin agacé.
« Je suis venu chercher Sidney Shimmer »répondit Grand-pas avec son calme habituel
« Avez-vous un mot d'autorisation ? »
Je me levai sans regarder les regards de mes camarades immatures.
« Non. » répondit Grand-Pas fermement.
« Bien je ne peux malheureusement pas vous laisser emmener Mademoiselle Shimmer avec vous. » dit le prof en souriant.
Sans m'occuper de lui, j'avançai près de la porte pour rejoindre Grand-Pas. Mais évidemment Corzin m'interpella.
« Sidney je pense que tu n'as pas entendu quand j'ai dit que tu ne pouvais pas sortir sans mot d'autorisation. »
« Sidney emmène-moi avec toi !» supplia Tim.
« Shimmer, revenez ici ! » hurla le prof voyant que je continuais à avancer.
Je ne l'écoutai pas et sortit de la salle. Corzin m'attrapa violemment le bras.
« Shimmer! Vous devez avoir un mot d'autorisation pour sortir ! »

Je me retournai vers lui en souriant.
« Je ne pense pas en avoir besoin, Corzin. »

Je  me détachai violemment de lui pour sortir définitivement de la salle et  claquer la porte. Je me tournai quelques secondes vers Grand-Pas qui me  regardait avec stupéfaction et je lui attrapai le bras pour l'entrainer  à toute vitesse dans les escaliers. J'entendis  Corzin me rappeler à  l'ordre et les portes des salles voisines s'ouvrirent, mais je m'en  fichais, toute mon attention était fixé sur Aragorn à qui je tenais le  bras et la raison mystérieuse de sa venue....

 J'entendis  Corzin me rappeler à  l'ordre et les portes des salles voisines s'ouvrirent, mais je m'en  fichais, toute mon attention était fixé sur Aragorn à qui je tenais le  bras et la raison mystérieuse de sa venue


Daydream~Chapitre 2 ~ Aragorn by sidneyphoenix

QUELQUES JOURS PLUS TÔT...

J'avançais  dans le couloir sinistre qui menait au bureau de Mme Tails, la grand gérante du manoir et de la magie, avec une  horrible angoisse au ventre. Je me posais des millions de questions sur  la raison de ma convocation et j'espérais que ça n'avait rien avoir avec  mon dernier rapport.

« Tout va bien se passer Sid'» me répétais-je en boucle avant d'arriver jusqu'à la grande et effrayante porte.
Je m'apprêtais à toquer lorsque Mme Tails ouvrit la porte avant que je fasse un geste.
« Entre Sidney, je t'en prie »

Madame  Tails me fit signe d'entrer, un sourire chaleureux aux lèvres. Madame  Tails était une dame très gentille à l'allure protectrice. Elle est très  vieille, plus qu'il n'y parait et elle porte toujours de vielles robes  venant de notre monde. Bien qu'elle soit très chaleureuse, elle sait  être très stricte lorsque la situation l'exige.
J'entrai  dans la grande salle cette boule au ventre qui grandissait à chacun de  mes pas, en anticipant les paroles et excuses éventuelle que je serais  amenée à faire.
« Assied toi... »
Je m'assis sur le fauteuil en velours, mes jambes flageolantes me rappelait physiquement à quel point je gérais mal mon anxiété.
« Bien je suis venu te parler de quelque chose de très important, comme tu as du le voir sur la convocation. »
« Oui je sais ! Et je suis désolé ! »
« Désolé ? »
« Et bien pour mon comportement au lycée, et tous mes rapports »

Il y eu un blanc dans le bureau. Mon angoisse laissa place à de la curiosité.
« Oh ce n'est pas pour ça que vous vouliez me voir... »
« Non, bien sûr que non... mais j'ai l'impression qu'on devra en reparler tout de même plus tard ! »
Je fis oui de la tête tout en sentant le rouge me chauffer les joues.
« Bien,  il y a quelque temps tu as découvert un des plus gros secret que cache  ce monde en ouvrant un portail qui mène à Fondcombe, une des nombreuses  cités de la Terre du Milieu. Et il se trouve que toi, moi et Dame Arwen sommes  les seules personnes en possession des clés du portail  inter-dimensionnel qui permet de voyager entre ces deux mondes. Et à  part nous, personne d'autre sur Terre ne peut ouvrir ce portail.»
« Oui mais où voulez-vous en venir ? »
« Ce portail doit rester surveillé Sidney. »
« Je croyais que personne d'autre ne pouvait l'ouvrir.»
«  Pas exactement, aucun humain ne peut arriver à ouvrir le portail sans  la clé. Mais une personne comme toi et moi, possédant des pouvoirs assez  puissants, peut réussir à créer une mèche ou un portail entre deux  mondes. Voilà où je veux en venir : j'ai reçu un appel urgent d'une amie  venant d'Egypte, disant qu'un portail c'était créée près de certaines  ruines abandonnés. Évidemment il n'a pas pu apparaitre tout seul, cela  veut donc dire qu'il a un créateur, qui est probablement encore en  Egypte et qui possède des pouvoirs plutôt puissants. De quel côté il  est, je n'en ai aucune idée, mais dans tous les cas je pars en Egypte  avec certains de tes amis pour enquêter sur cette affaire. C'est pour ça  que je t'ai appelé : je compte sur toi pour que tu veilles sur le  portail et que tu gardes en sureté les clés, tout le temps de mon  absence. C'est une lourde responsabilité mais je sais pouvoir compter  sur toi, tu as toute ma confiance»
« Vous  pouvez compter sur moi ! dis-je sûre de moi. Je suis rassurée ! Moi qui  pensais que vous alliez me demander un truc impossible à faire ! Il  suffit juste de garder 2 petites clés ! »

« Oh Sidney, ne te réjouis pas autant, ça ne va pas être aussi facile que tu ne le penses. » répondit Mme Tails, soucieuse.

A ce moment précis j'étais loin de m'imaginer à quel point madame Tails avait raison...

******

« Shimmer ! »

J'entendis  encore une fois cet idiot de Corzin m'appeler quand j'arrivai à la fin  de l'escalier. Je m'adossai contre le mur le plus proche, ne pouvant  plus tenir debout. J'étais dans un état lamentable, pleine de sueur,  décoiffé et mon crayon avait coulé partout autour de mes yeux. Si Alexia  m'avait vu dans cet état elle m'aurait surement tué ou la pauvre fille  serait morte. Je me tournai vers Aragorn qui lui, ne semblait pas du  tout essoufflé par l'horrible course qu'on venait d'accomplir.
Sa présence m'inquiétait autant qu'elle m'enthousiasmait.
Aragorn  et moi étions amis depuis plus d'un an, bien que nos destins semblent  avoir toujours été liés. Il vient de la Terre du Milieu, un monde oublié depuis  des millénaires dans ma civilisation, qui a brusquement refait surface  l'année dernière.
En effet j'ai  été chargé il y a un an de cela, de rentrer en contact avec les  habitants de ce monde féerique. Tout ce temps j'avais été fasciné par  les œuvres de Tolkien*, qui décrivais avec précision un monde  fantastique semblable au mien. Je n'aurais jamais pu imaginer que ce  monde existait et que Tolkien était une des seules personnes à le  savoir. Et moi, Sidney Shimmer avais maintenant en possession les clés  qui menait à ce monde !
Quelques  temps après l'ouverture du portail, j'avais découvert les héros de mes  livres préféré, en chair et en os, et Aragorn... Tout comme je l'avais  imaginé !
Je n'aurais jamais pensé que mon héro préféré deviendrait un jour un ami proche.
Bien  que lui et moi nous voyons souvent depuis notre rencontre... Le fait  qu'il soit dans ce monde horrible et qu'il soit venu me chercher sans  prévenir... m'inquiétait horriblement.
En tout cas il avait totalement animé ma journée.
« J'espère que tu as une bonne raison d'être là Grand-Pas !»
Alors qu'il s'apprêtait à me répondre, des lycéennes nous remarquèrent.
« Regarde ce n'est pas la meuf qui a fugué du cours d'SVT» chuchota une des filles.
« Viens on va prévenir le CPE il est juste à côté dans son bureau» répondit l'autre.
En  entendant ces mots, je me rappelai que j'étais en train de faire une  fugue et que je ne pouvais pas rester planté là. Je me précipitai en  courant vers la porte et l'ouvrit violemment, suivis d'Aragorn.
Et c'était reparti.
« Revenez ! cria une des filles. Valentine appelle le CPE !»
Je  continuai à courir, en essayant de ne pas penser au CPE qui serait  probablement à nos trousses dans quelques instants. J'avais déjà du mal à  respirer et je sentais que j'allais bientôt manquer de force.  J'ai  beau accomplir beaucoup d'acrobaties, de combats et toutes sortes de  choses hors du commun, mais je suis vraiment nulle à la course. 
Je continuais à repousser mes limites quand je vis la pente qui nous fallait gravir. Je m'arrêtai, essoufflée.
« Je n'y parviendrai pas ! »
Aragorn se retourna et me tendis la main.
« Il me semble pourtant vous avoir vu faire des choses plus fatigantes. »
« Je sais mais je n'ai vraiment aucune endura... »
Il m'attrapa la main sans me laisser finir et me fit grimper la pente à toute vitesse.
« Revenez ici ou j'appelle la police » menaça le CPE en ouvrant la porte du bâtiment.
Je  me retournai pour le voir en bas de la pente, visiblement très en  colère, un téléphone à la main. Je continuai à courir, tirer par  Aragorn, sans me préoccuper de sa menace. Mais j'avais oublié une chose.
C'est le CPE qui gère l'ouverture du portail.
Arrivée  en haut de la pente je me trouvai plus stupide que jamais devant le  portail fermé. J'entendis des insultes haut-dessus de moi et leva ma  tête pour voir tous mes camarades immatures me pointer du doigt, penchée  à la fenêtre.
Ils étaient bien contents de me voir bloqué dans ce lycée.
Bien sûr ils me sous-estimaient.
« Si ils pensent qu'un petit portail ridicule va réussir à me coincer ici » dis-je à Aragorn.
Je me dirigeai vers le portail et commença à grimper
« Mademoiselle Shimmer ! » hurla le CPE, montant difficilement la pente.
Je  pris appui sur mon pied pour me propulser en haut du portail pour  ensuite sauter de l'autre coté à la manière d'un Jedi. J'entendis les  exclamations de surprise venant de mes camarades ce qui me réjouit.
Aragorn fit de même tandis que je savourai l'expression déçu d'Eva, penchée à la fenêtre.
« J'appelle la police si vous ne revenez pas ici dans la minute Shimmer! » ordonna à nouveau le CPE.
Je me fichais bien de ses menaces.
J'étais hors de leur portée désormais.
Je  levai la tête vers la salle d'SVT, savourant une dernière fois  l'expression de mes chers camarades, puis je tournai mon regard vers  Aragorn, un grand sourire aux lèvres.
J'avais gagné une nouvelle fois la partie.

Je  m'effondrai sur le banc de l'arrêt de bus, contente d'avoir terminé  cette horrible course. Je souris en pensant à tous ces idiots que  j'avais laissés derrière. Je me tournai vers Aragorn à qui j'avais à  peine adressé la parole... Il se tenait face à la route, se demandant  surement ou était les arbres et toute autre forme de nature. Il portait  des vêtements que je lui avais achetés en cas d'urgence, et il avait une  dague caché dans la poche de son pantalon. Ça changeai de le voir  porter des vêtements modernes, bien que la chemise blanche lui allait  terriblement bien.
Aragorn  était, bien qu'on n'y croirait pas dans ce monde, le roi du Gondor (un  royaume de la Terre du Milieu). Malgré qu'il est longtemps cherché à fuir le  trône, il a maintenant entre ses mains la plus grande responsabilité du  pays. Mais ça ne lui empêche pas de revenir de temps à autre à Fondcombe  (la cité où il a grandi) et par la même occasion, me rendre visite.
Aragorn  le rôdeur, courageux, bienveillant, loyal, et héritier du trône du  Gondor, à tout pour plaire. Je l'ai toujours admiré dans les livres de  Tolkien, et je l'admire toujours aujourd'hui. Il est extrêmement habile à  l'épée et m'a enseigné énormément de chose. Sans lui je n'arriverais  pas à reproduire la moitié de mes prouesses.
Lui  et moi nous sommes vite liés d'amitié en apprenant notre but commun :  vaincre les forces du mal qui mettent en ruine nos cités, et amener la  paix dans notre monde.
Il se  retourna vers moi, j'observais un air tourmenté dans ces beaux yeux  bleus, je réalisais alors que je ne savais toujours pas la raison de sa  venue.
« Alors, que me vaut cette petite visite du roi du Gondor ? »
« Des serpents. »

Bien sûr.

« Encore ? »
« Oui,  il y en a partout dans Fondcombe depuis 3 jours. Le même type que la  semaine dernière. Ils se cachent près du portail inter dimensionnel.»
« Est ce qu'ils ont agressé quelqu'un ? »
« Non,  il reste simplement caché derrière des rochers, ils sortent rarement et  arrive facilement à se dissimuler quand nous les pourchassons. Ils ne  font rien et c'est justement ce qui m'inquiète. Pourquoi des serpents  agirait t'il de la sorte ? »
Je réfléchis quelques minutes et me rappela ma discussion avec Mme Tails, il y a deux jours de cela.
« Parce que ce ne sont pas des serpents. » dis-je après réflexion.
Aragorn me regarda interloqué, ne comprenant pas mon affirmation.
« Quel  que soit leur but, ces serpents nous suivent maintenant depuis deux  semaines. S'ils nous pourchassent c'est qu'ils ont un but à cela. Et je  peux t'assurer qu'aucun serpent normal n'aurait ce but en tête. Mais le  plus inquiétant n'est pas là. Ces serpents on réussit, je ne sais  comment, à pénétrer dans Fondcombe. Et les seules fois où on les avait  vus auparavant, c'était sur Terre. Étant donné que je suis la seule à  pouvoir entrer à Fondcombe grâce aux clés qui sont actuellement dans mon  sac, explique moi comme ces serpents ont pu se retrouvé à Fondcombe ? »
« C'est en partie la raison de ma venue, je pensais que vous pourriez avoir une réponse. » répondis Aragorn.
« C'est  le cas. Pour ouvrir un portail comme cela il faut posséder des  pouvoirs, beaucoup de pouvoir. J'en conclus donc que ces « serpents »  viennent ni de Fondcombe, ni de Terre, mais de mon monde. Ce sont à coup  sûr des changelins, des humains capables de se transformer en animal.  Je ne sais pas quel est leur intérêt à nous suivre mais on ferai mieux  de s'inquiéter Aragorn, s'ils ont réussi à voyager entre deux mondes,  ils possèdent forcément de très grands pouvoirs. Et cela m'étonnerait  que ces changelins soit du côté de la lumière. » lui expliquai-je.
« Mais pourquoi s'en prendrait-il à nous ?»
« Je  n'en est pas la moindre idée. Mais les changelins qui choisissent  l'apparence de serpent sont souvent en quête de pouvoir. On doit avoir  quelque chose qui les intéressent.»
Je me levai difficilement, encore essoufflée, en voyant le bus arrivé.
« Tu  as bien fait de venir Grand-Pas. Cette affaire est peut-être plus  inquiétante qu'il n'y parait. Prépares-toi, notre bus arrive. »
« Nous allons vraiment monter dans cette chose ? » me demanda t'il en examinant le bus.
« Oui mais ne t'inquiète pas, ce n'est pas pire que de monter à cheval.»

Enfin pour moi.

Le  bus s'arrêta et ouvrit ses portes devant nous. Je grimpai suivi  d'Aragorn qui semblait inquiet de monter dans une machine humaine. Je  glissai 2 tickets dans la machine et alla m'asseoir sur le premier siège  venu.
« Tu ferais mieux de te dépêcher de t'assoir si tu ne veux pas tomber quand il démarrera. »
Il s'assit rapidement en face de moi.
« C'est moi ou le courageux Aragorn a peur d'un bus ? » le taquinais-je
« Je me questionne simplement sur le fonctionnement de cette...chose. »
Le bus démarra d'un coup et je souris en voyant Aragorn sursauté.
« Désolé  de t'entrainer là-dedans Grand pas. Mais on doit rentrer au plus vite à  Fondcombe et c'est le moyen le plus rapide que j'ai trouvé pour se  rendre au portail. »
« Ce n'est pas grave. Je pense avoir vécu pire. » affirma-t-il en souriant.
Je lui rendis son sourire en pensant à toutes ses fabuleuses aventures sur Netherland.
J'inspectai le bus, espérant ne croiser personne.
« Oh ! »

Je remarquai alors au fond du bus, une touffe de cheveux bruns, et de grand yeux bleu perçant qui me fixait. Alex.

« Qu'y a-t-il ? » demanda Aragorn, qui devenait de plus en plus pâle.

« Rien. Juste une personne non désirable qui me fixe au fond du bus. »

Aragorn jeta un regard discret derrière lui.

« Qui est-ce ? »

« Un ancien camarade avec qui je n'étais pas en bonne relation. Je ne l'avais pas vu depuis...longtemps. »
« Qu'a-t-il donc fait pour ne pas être désirable ? »
« Hum... C'est une longue histoire. »
« Il me semble vous avoir compté plus d'une histoire.» dit Aragorn, le visage complètement blanc.
C'était  d'ailleurs une si longue et lointaine histoire que j'avais du mal à  m'en souvenir. A vrai dire je ne savais même plus pourquoi je détestais  ce garçon. Je n'avais aucune raison valable de le haïr ! Alors que lui si....Je me sentais  tellement idiote  de me préoccuper de cette histoire ridicule. Après  tout lui et moi ne sommes plus dans le même lycée, alors à quoi cela me  servirais de faire attention à lui !
Mais c'était plus fort que moi.
« Sidney, tout va bien ? »
« Oh, oui excuse-moi, c'est plutôt à moi de dire ça. Tu n'as pas envie de vomir ? »
« Non, pas du tout... »
« Tu m'as l'air bien pâle pourtant... »
« Je vous assures que je vais bien. En revanche il y a quelque chose qui vous préoccupe. »
« En quelque-sorte. Mais ce n'est pas important. »
Mon  regard croisa à nouveau la personne « non désirable », qui continuait à  me fixer. Cela, je ne sais pourquoi, me gênait terriblement. Je me  tourna rapidement, n'arrivant pas à le regarder dans les yeux.
Je ne comprenais pas cette sensation horrible.
« Sidney ! »
Brusquement,  je revenais à la réalité. Je vis Aragorn qui montrait du doigt  l'autoroute. Un serpent nous suivait. Il rampait, près du bus évitant de  justesse les voitures.
« Mais qu'est-ce qu'ils nous veulent ! » hurlait-je
Le  bus s'arrêta et Aragorn sursauta à nouveau. Je vis « mon soi-disant  ennemi » sortir en me lançant un regard glacial. Ce n'étais pas le  moment de faire ma parano, d'autres choses importantes se passaient il  fallait rester concentré.
C'est alors que le serpent se mis à le suivre.
« Merde mais qu'est-ce qu'il fait, pourquoi il... »
Le serpent s'enroula alors autour de sa jambe pour s'engouffrer dans son sac.
Et, évidemment cet idiot n'avait rien remarqué.
Je me précipitai vers les portes du bus en tirant Aragorn, et me mis à nouveau à courir.
« Sidney, qu'est-ce que vous faites ?! »
« Je  suis cet idiot pour éviter qu'un accident se produise, parce que au cas  où tu n'aurais pas remarqué, il a un putain de serpent dans son sac ! »
« Ça vous arrive d'arrêter de jurer ?»
« Ce n'est pas le moment parler de vocabulaire, dépêches-toi !»
J'accélérais le rythme, courant comme une imbécile après un gars que j'étais censé détester.
******
« Alex ! »
Il  entra dans son lycée en m'ignorant. Je sentais que j'allais bientôt  manquer d'air mais je devais continuer à courir pour attraper ce  serpent. Si je ne l'arrêtais pas il risquait de lui faire du mal, et je  ne voulais pas que ça arrive.
Mais qu'est ce qui me prenait ? Pourquoi je me souciais de ce qui pouvait lui arriver ?
« ALEX !!! » criais-je à nouveau.
Je m'arrêtais de courir, essoufflée. La sonnerie du lycée retentit.
« Je  me demande vraiment si assister à un cours d'SVT est pire que de courir  après son pire ennemi. Dis-je à Aragorn qui m'avait rattrapé. Aller  vite on ne peut pas le laisser filer. »
Alors  que je m'apprêtais à courir je me rendis compte que je ne pouvais pas  entrer dans le lycée accompagné d'Aragorn. On allait se faire attraper.
« Hum,  ça ne te dérange pas de m'attendre ici, enfin... on risque de se faire  attraper sinon, tu comprends ? » lui demandais-je, gênée.
« Oui bien sûr, ne vous inquiétez pas pour moi. »
« Merci ! Tu es vraiment génial ! »
Je  le quittai sur ces mots en me dirigeant vers le lycée. Alex se  dirigeait vers le premier bâtiment, les mains dans les poches, ne se  doutant absolument pas qu'un serpent était dans son sac.
« Hey ! Alex ! » hurlais-je.
Il ne répondit pas, continuant toujours à avancer.
Mais à quoi il jouait exactement ?!
« Reviens ! »
Il  rentrait dans le bâtiment, sans remarquer que je lui courais après en  criant. Je continuais à le suivre, mais même en marchant il était plus  rapide que moi. Je rentrai à mon tour dans le bâtiment, en essayant de  ne pas me faire reconnaitre par mes anciens camarades du collège. Tous  les élèves sortaient de leurs classes pour se précipiter vers la sortie.  Je ne pouvais pas crier sans attirer l'attention sur moi et il m'était  impossible de courir avec cette foule. C'était de plus en plus dur de  suivre Alex.
La deuxième  sonnerie retentit, indiquant le début des cours. Alex pris les escaliers  et il disparut de mon champ de vision. J'essayai de me frayer un  passage pour pouvoir accéder aux escaliers quand j'entendis :
«Shimmer qu'est-ce que tu fous là ! »
Je me retournai pour voir un ancien camarade de classe derrière moi.
« Ça ne te regarde pas ! » lui lançais-je.
Je  continuai à avancer et réussi à accéder aux escaliers. Je les dévalai à  toute vitesse, en espérant qu'Alex n'étais pas déjà rentré en cours.  Heureusement pour moi il était en train de faire ses lacets devant les  toilettes du premier étage. Quand je pensais avoir réussi à le  rattraper, il se mit à courir et tourna à gauche. Je fis de même,  épuisé. Est-ce que je vais pouvoir lui dire qu'il a un serpent dans son  sac ou ce jeu va durer encore longtemps ?!
« Hey ! Alex, ça te dirais de te retourner ! » criais-je
Il  continua son chemin comme si je n'étais pas en train de le poursuivre  depuis une heure. Je sentis mon sang bouillonner et la colère monter.  J'en pouvais plus de faire autant d'effort pour lui alors qu'il n'avait  même pas le courage de se retourner.
Il arriva devant une salle et s'arrêta. Pas de bol pour lui le prof venait de fermer la porte. Et ça m'arrangeait totalement.
Je  me dirigeai vers Alex, prête à  lui hurler dessus en lui expliquant  tout ce que j'avais fait pour lui alors que ce n'était qu'un idiot.
Mais dans la précipitation, quand je le vis prêt à toquer à la porte, je ne réfléchis plus.
« Alex ! »
Il se retourna vers moi, tout en enlevant ses écouteurs. 
« Shimmer ?! »dit-il en toquant.
« Non ! »
Je lui sautai dessus et nous propulsa par terre.
« Mais t'es malade ou quoi ?! »
Je me relevai, prête à lui hurler dessus. Mais je vis complètement l'inverse.
« Je suis désolé mais tu as un serpent dans ton sac.»
« Quoi ?! dit-il en se relevant. Mais t'as un problème ma pauvre ! »
Je le regardai dans les yeux, prête à répondre, mais le serpent sortit sa tête du sac et commença à glisser sur l'épaule d'Alex.
« Là ! » criais-je
Alex regardait son épaule interloquée, et vit le serpent ramper jusqu'à son poignet où il le mordit.
« Aie ! »hurla-t-il en s'attrapant le poignet de douleur.
Le serpent tomba par terre et s'enfuit derrière Alex. A ce moment-là, le prof ouvrit la porte.
« Je vous ai dit de rentrer, qu'attendez-vous ?! » dit-il
Alex me regarda, inquiet, la main toujours au poignet. Je me retournai vers le prof qui me dévisagea et lui dit :
« Désolé de vous avoir dérangé, mais on doit y aller ! »
Je me remis à courir dans la direction du serpent, tirant Alex qui n'arrêtait pas de gémir.
« Revenez ici monsieur Rybéro ! »
« Lâche-moi ! Mais qu'est ce qui te prend, c'est quoi cette histoire ?! » gémit-il.
« Fermes là et suis moi ! »
Je  le serai encore plus fort pour bien m'assurer qu'il ne partirait pas,  et continua à suivre le serpent en espérant l'attraper pour de bon.  L'angoisse commençait à s'emparer de mon corps et des millions de  questions tournaient en boucle dans ma tête.
Pourquoi le serpent avait suivi Alex ? Vais-je l'attraper ? Qu'est-ce que je vais faire de cet idiot que je traine avec moi ?
J'arrivais  à la fin de l'escalier quand Alex réussi à se dégager. Il était  visiblement en colère et saignait beaucoup du poignet.
« Mais t'es complètement taré ! dit-il en me poussant. Tu vas me dire ce qui te prend ? »
Si  j'avais été dans mon état normal je lui aurais probablement mis une  claque, mais heureusement pour lui ce n'était pas le cas. Mon attention  était fixée sur sa morsure au poignet, pleine de sang.
J'avais horreur du sang.
Je sortis rapidement un mouchoir de mon sac et l'enroula sur son poignet.
« Eh ! Je t'ai posé une question Shimmer ! »
« Tiens bien le mouchoir sur la plaie, je l'examinerai plus tard, là il faut dégager. »
« Je bougerais pas d'ici tant que je n'aurais pas de réponse ! »
« Tu attendras pour en avoir. »
Je  continuai à avancer jusqu'à la porte en le tirant, en me demandant  comment je faisais pour garder mon calme dans une situation pareille.
« Shimmer. »
« Tais-toi et avance. » lui ordonnais-je, le tirant toujours vers la porte.
« Shimmer ! »
«Avance et arrête de résister. »
« Shimmer !! »
« Oh mais tu vas la fermer oui ! » hurlait-je.
J'en avais marre de me faire insulter par un gamin.
« Mais c'est important Shimmer. »
« Arrête de m'appeler comme ça ! dis-je en me retournant. Tes questions ne sont pas plus importante que le... »
Je m'interrompis en voyant le  serpent derrière nous, immobile, les yeux fixés sur moi. Je pris le  temps de l'analyser. Il avait la peau noire accompagné de petites  rayures rouges qui semblait briller. Il était de taille moyenne, environ  1M et il avait des yeux rouges.
« Pourquoi il nous suit ?! » questionna Alex, paniqué.
Je ne répondis pas.
« C'est quoi ce délire !? »
Je l'ignorais à nouveau, mes yeux rivés sur le serpent.
« Oh, je te parle ! » hurla Alex
Je me retournai vers lui brusquement  et lui fit signe de se taire. Je m'avançai vers le serpent doucement,  en évitant les gestes brusques. Je tenais toujours le poignet d'Alex qui  essayait de se dégager en vain.
« Je crois qu'il faut faire du bruit pour chasser les serpents, Shimmer. »
« Je ne cherche pas à le chasser, crétin. »
« Mais... »
« Chut ! »
Je continuai ma marche vers le serpent silencieux et immobile, espérant qu'il ne m'attaquerait pas.
« Je ne te veux aucun mal, rassure toi. »
« Maintenant elle parle à un serpent ! »
Je mis ma main devant mon visage prête à m'agenouiller vers le serpent.
C'est le temps de découvrir de quel côté est cet horrible reptile.
Je fis apparaitre le logo de la lumière sur ma main, en signe de paix, me baissant petit à petit.
Le serpent recula.
« Comment tu... » tentait de dire Alex.
Je  baissai ma main, tout en regardant le serpent. Son regard était très  mauvais et j'avais peur de ce qui allait se passer. Il me regarda  quelque seconde et ouvrit grand la gueule, montrant ses crocs. Je pu discerner à l'intérieur de sa bouche, un signe ancien et répugnant.

Un signe du mal.

Je me levai brusquement tout en reculant, mettant Alex derrière moi.
« Je crois qu'il n'a pas apprécié ton truc de lumière. » remarqua Alex
Alors  que je m'apprêtais à m'enfuir, les portes s'ouvrirent brusquement,  laissant entrer un vent puissant. Le serpent restait assis en face de  moi, la gueule toujours ouverte. Le vent semblait se précipiter vers  lui. La force était tellement puissante que je n'arrivais plus à  avancer. J'attrapai le bras d'Alex pour ne pas qu'il parte, bien qu'il  soit trop effrayé pour le faire. Mes yeux pleuraient et mes cheveux me  couvraient le visage. Je ne voyais plus rien du tout. Cela me rappela  mon horrible cauchemar qui me tourmentait toujours. J'entendis des profs  ouvrir les portes, alerté par le vent, et des cris d'élèves effrayés.
Et  d'un seul coup tout s'arrêta. Le vent se stoppa, les portes se  refermèrent et je pouvais voir ce qui se passait. Des élèves de la salle  voisine nous regardais, d'autre était sortis pour voir ce qu'il se  passait et le serpent... avait disparu. 
« Que s'est-il passé ici ? » demanda un des profs, comme si on était responsable de ce vent surnaturel.
Ce qui était à moitié vrai.
« Hum... »
Je  me tournai vers Alex ne savant pas quoi dire. Il regardait le sol, les  yeux vides, traumatisé par ce qu'il venait de se passer.
Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Ce serpent nous emmène jusqu'ici provoque une tornade et disparait ?
Qu'attendent-ils de moi et d'Aragorn ? S'ils voulaient nous tuer il l'aurait déjà fait.

Le prof continuait à me fixer et Alex était toujours en train de loucher sur le sol.
« Hum... C'est une longue histoire ! »
J'ouvris la porte vitrée brusquement, tirant Alex vers la sortie.
« Lâche-moi ! »
« Non ! Il va falloir attendre pour ça»
J'entendis le prof nous rappeler à l'ordre, ainsi que les cris des élèves qui semblaient aussi débiles que mes camarades.

Décidément, j'étais douée pour foutre le bazar dans les lycées.

Décidément, j'étais douée pour foutre le bazar dans les lycées


Daydream ~ Chapitre 3 ~ Démons by sidneyphoenix

Je marchais dans la rue contre le  vent, essayant désespérément d'atteindre le portail inter dimensionnel.  J'étais encore plus déterminée que les autres fois, encore plus forte.  J'y étais presque, et cette fois ci rien n'a pu m'en empêcher !
« Sidney ! »
Je me retournai, découvrant Alice et Kennedy, côte à côte.
« On t'attend depuis une heure, on avait un rendez-vous important, tu ne te souviens pas ? »
Je poussai un grognement en roulant des yeux. En quoi un rendez-vous débile pouvait être plus important que ma quête ?
De plus, je n'avais aucun souvenir de ce rendez-vous, preuve que ce n'était vraiment pas prioritaire.
« Je n'ai pas le temps, désolé ! »
Je me détournai d'elles et continua à marcher.
Il commençait à pleuvoir. Manquait plus que ça.
« Mais Sidney tu n'as jamais le temps ! »
J'ignorais une nouvelle fois Alice en avançant vers le portail. A chacun de mes pas j'avais l'impression qu'il s'éloignait.
« Qu'est-ce qu'il y a donc de plus important que tes amis » dit une voix familière.
«   Je n'en sais rien, terminer ma mission, atteindre le portail !  répondis-je dans le vide. Mais ça ne risque pas d'arriver si je suis  dérangée toutes les secondes ! »
Ça y'est j'étais énervé.
Je  m'arrêtais brusquement, cherchant la personne à qui je parlais. Alexia  se tenait derrière moi, les bras croiser, un sourire mesquin aux lèvres.
« Ça t'amuses de m'emmerder ! »
« Non ! C'est juste que tu me fais pitié. » hurla t'elle en rigolant méchamment.

La  pluie devenait au fur et à mesure, de plus en plus forte, tout comme le  rire d'Alexia. La rue était vide, noire sans couleur. Kennedy et Alice  avait disparu et on entendait à chaque coins de la rue le rire d'Alexia  en écho. Cette atmosphère me faisait, bien que j'aie du mal à l'avouer,  peur. Tout ce que je souhaitais c'était que le ricanement d'Alexia se  stoppe, et de pouvoir continuer ma mission.
« Arrête Alex ! Je t'en prie tu n'es pas toi-même ! »
« Tu as raison, je ne suis pas Alexia. répondit-elle, un horrible sourire aux lèvres. Je suis toi ! »
Sur  ces derniers mots elle se métamorphosa en moi, souriant toujours. Je  reconnus mes mèches rouge et jaune, bien qu'elles soient assombries, et  mes yeux bleus plein de rage. Des flammes sortaient de mon dos, formant  des ailes. Je semblais être maléfique, prête à tuer n'importe qui. Ça ne  pouvait me ressembler, je n'étais pas comme cela !
« Non ce n'est pas moi ! Je ne ressemble pas à un démon. Ce n'est qu'une ruse ! »
Je reculai en disant ces mots, effrayé par ce prototype de moi ou  plutôt ce monstre.
« Laisse-moi  maintenant, laisse-moi terminer ce que je dois faire ! J'en ai marre  d'échouer à chaque fois ! Je dois continuer ! » dis-je, les larmes aux  yeux.
Mon autre moi  rigola à nouveau. Ma gorge se serrai ; j'avais peur maintenant je  pouvais le dire. Je me détournai de mon ennemi, avançant de l'autre  côté. Deux autres « moi » apparurent, le même sourire aux lèvres.
La  pluie devenait insoutenable : les gouttes était épaisse et me  brouillait la vue en plus de mes larmes. Mes cheveux était trempée tout  comme mes vêtements. Mon jean me serrait la peau et marcher devenait de  plus en plus difficile.
« Vous n'êtes pas ce que je suis ! Je ne tomberais pas dans votre piège ! »
« Si  nous le sommes, nous sommes ce que tu es au plus profond de toi. La  rage, l'égoïsme, la peur. Tu n'échapperas pas au côté obscur. C'est ton  destin Sidney. Tu finiras seule et abandonnée !» ricana mon prototype.
« Non, j'ai des amis sur qui je peux compter ! Je ne serais jamais seule !»
« Des amis à qui tu n'accordes pas une seconde. Ils finiront par t'abandonner ! »
« Quoi ?!  Je leur accorde suffisamment de temps comme ça. Excusez-moi mais je ne  peux pas passer mes journées à parler de vêtements, de musique, d'amour  ou de choses inutiles ! J'ai des choses à régler, moi, des obligations,  des missions ! »
« Oh ! Et c'est ça que tu appelles « amitié » ? Ah ah quelle blague ! »
« Ferme là ! Je connais mieux mes amis que toi pour dire qu'ils seront loyaux quoi qu'ils arrivent ! »
« Et moi je te connais assez pour te dire que tu n'es qu'un égoïste ! » hurla l'autre moi. 
Je  reculai, encerclé par les trois monstres qui me représentaient. Je ne  pouvais rester ici plus longtemps, cette discussion ne mènerait à rien.  Je me dégageai de leur emprise en courant. Je ne savais pas où j'allais,  la pluie me brouillait la vue.
«  C'est ça, fuit ! C'est la seule chose dont tu es  capable ! Tu n'assumes pas qui tu es ni tes responsabilité ! Tu n'es qu'une peste égocentrique et égoïste ! »
Les paroles de ce monstre résonnaient dans ma tête tandis que je continuais à courir vers une route inconnue. Je serai  mon collier dans la main, essayant d'avoir une pensée positive. Mais je  n'y arrivais pas. Je glissa d'un seul coup, trébuchant sur moi-même. Je  tomba dans l'eau qui recouvrait la rue. J'ouvris la main où je tenais  Daydream.
Il était brisé en mille morceaux.
« Non ! Non ! » me lamentais-je en regardant mes mains tachées de sang et les morceaux de mon collier.
« Tu as encore échouée Sidney » dit une voix.
Quelque  chose m'attrapa la jambe mais j'étais incapable de me retourner.  J'essayais en vain de m'accrocher à la route mais je n'avais plus aucune  force.

La pluie me brulait comme si c'était du feu, la douleur était insupportable.

Je criais mais je savais bien que personne ne viendrais me sauver. J'étais seule.

« Aragorn ! »
Mon cœur battait vite, très vite. Je sentais la transpiration me couler de partout et la chaleur envahir mon corps.
Mes yeux étaient fermés et j'avais peur de les ouvrir.
Où est ce que j'étais ? Je ne me rappelais de rien.
À chaque fois que j'essayais de me souvenir de quelque chose, je voyais mon collier brisé.
Alors que je me lamentais dans ce que je pensais être un lit, une main douce caressa mon visage.
« Tout va bien Sidney, vous n'avez plus de soucis à vous faire. » dit une voix familière, belle et rassurante.
J'ouvris les yeux difficilement, un mal de tête grandissant à chacun de mes gestes.
« Arwen ? » dit-je surprise, en découvrant l'elfe assise près de moi.
J'étais  dans une chambre magnifique, des feuilles recouvraient le sol, il n'y  avait pas de fenêtre mais de grandes ouvertures qui menaient à un grand  balcon. J'entendais le chant des oiseaux, et l'eau de la rivière. Une  douce lumière orange éclairait la pièce.
Pas de doute j'étais à Fondcombe, Imladris, pays des elfes.
« Arwen, que s'est-il passé ? » demandais-je, n'arrivant toujours pas à me rappeler ce qui c'étais passé.
« Vous ne vous souvenez donc pas ? »
« Non, je me souviens seulement d'un horrible cauchemar. Que m'est-il arrivé ? Pourquoi suis-je ici ?»
« Vous  êtes arrivé, vous et Aragorn, il y a deux heures de cela, avec un  garçon gravement blessé. Après nous l'avoir apporté, vous vous êtes  évanoui et nous vous avons couchée ici. dit-elle d'une voix douce, tout  en me passant de l'eau sur le visage. Je suis restée à votre chevet,  pendant qu'Aragorn soignait votre ami, et, maintenant je vous rassure,  il va mieux. Mais quelques heures de plus et Aragorn aurait été  impuissant.  »
« Mon ami ? »
Ma mémoire commençait à revenir petit à petit. Je me souvenais du cours d'SVT, de la venue d'Aragorn, du serpent et...
« Alex !  Bien sûr je me souviens maintenant ! criais je en m'asseyant  brusquement sur le lit. Le serpent l'a suivi, il la mordu,  puis a  invoqué un vent très puissant et après on a couru jusqu'au portail mais  Alex c'est évanoui alors on a dû le porter et... je suis arrivée ici. »
Je me rallongeai en disant ces derniers mots, soulagée.
J'étais enfin arrivée à Fondcombe, et je pouvais me reposer.
« Merci, Arwen. D'être resté prêt de moi. » dis-je après quelques minutes de silence.
« Ce n'est rien, c'est naturel. »
Je me levai découvrant que je portais une belle tunique elfique.
J'espérais que c'était bien Arwen qui m'avaient changé.
« Ce soir il y a une fête en votre honneur. Vous vous en souvenez ?  » m'annonça-t-elle.
« En mon honneur ? » dis-je étonnée.
« Oui,  nous fêtons votre venue. Cela fait un an aujourd'hui que vous êtes  entrée dans notre monde, ici même, à Imladris... c'est quelque chose  d'important  pour notre peuple.»
« Vraiment ? »
« Oui, vous ne vous en rappeliez plus ? Quoi qu'il en soit, cela doit se fêter, vous ne pensez pas ? » 
« Oui bien sûr » dis-je gênée.

Comment  avait je pu oublier une telle chose ? Ça devrait être quelque chose  d'important pour moi ! Ça fait un an que j'ai rencontré Arwen et Aragorn  et je ne suis même pas foutu de m'en souvenir...
Et en plus ils organisent une fête, en mon honneur ! Je suis vraiment idiote de ne pas avoir prêté attention à ça...
Tu n'es qu'une peste égocentrique et égoïste ! Ils vont TOUS finir par t'abandonner !
Non ! Il faut que j'arrête de penser à ces cauchemars. Cela ne fait que me tourmenter et me rendre dingue.
Je pourrais plutôt profiter de Fondcombe, ce n'est pas tous les jours qu'on a le droit à une fête au pays des elfes !
Je m'avançais jusqu'au balcon, pour admirer le paysage, et me rafraichir les idées.
« Une fête en mon honneur, vraiment » dis-je.
Tu ne le mérites pas.
« Oui,  c'est le moindre qu'on peut faire pour vous remercier. C'est vous qui  avais mis votre vie en danger en traversant les deux mondes. »
Tu aurais dû mourir ce jour-là.
« Où est Aragorn ? » dis-je essayant de ne pas prêter attention à cette voix intérieure.
Pour encore allez l'embêter?
« Il doit se balader dans les jardins, vous le connaissez. Votre ami, hum, Alex, se trouve dans la chambre à côté. »
« Ce n'est pas mon ami. » avouais-je en me mordant la lèvre.
Tu n'as pas d'ami.
« Ah vraiment, excusez-moi. Alors dans ce cas qui est ce ? Est-il au courant pour les trois mondes ? »
« Non. Il a été mordu et amené ici par erreur. »

Par ta faute.

Je  sentais ma respiration devenir de plus en plus forte, et le regard  d'Arwen, poser sur moi. Elle commençait à s'inquiéter pour moi. Et si je  lui dit ce qu'il se passe, elle ressentira de la pitié pour moi.
Et je ne veux pas ressembler à une gamine lamentable pour lequel on s'inquiète.
Seulement je ne contrôle pas mon esprit ni mes gestes, alors le seul moyen d'échapper à cette situation est de fuir.
« Je pense... je pense que je vais sortir prendre l'air, merci encore ! » dis-je en partant.
C'est ça fuit, c'est tout ce que tu sais faire !
Je sortis de la chambre et me dirigea vers les jardins, sans prêter attention à qui que ce soit. J'étais en colère. Contre qui ?

Contre cette voix qui me hantait et qui me rendait folle.
Contre moi-même.

Je  courais désespérément dans les jardins de Fondcombe, en petite robe  beige et pied nus. Je sentais les regards se tourner vers moi, mais je  m'en foutais. Je ne savais pas où j'allais, ni quelle route j'empruntais  mais je devais partir le plus loin possible. Cette voix devait  disparaitre ainsi que tous ces cauchemars.
Tu ne te débarrasseras jamais de moi.
« Si ! Je le pourrais, je pourrais me débarrasser de toi je le sais !» hurlait-je, comme si je parlais à quelqu'un
Non tu en es incapable.
Parce que je suis toi.
Je  m'arrêtai violemment près de ce qui semblait être une tombe, et tomba  par terre. Mes genoux  touchèrent les feuilles mortes, douces et  fraiches. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps et les laissa  couler. J'étais lamentable, j'avais honte de moi : me laisser aller  aussi facilement ! Je mis mes mains sur mon visage, essayant de me  calmer, en vain.
Je ne sais pas  combien de temps je suis restée ici, à pleurer, mais ça ma sembler  durer une éternité. Je me sentais seule, sans abris, abandonnée.
Je suis une personne forte, mais parfois j'aimerais juste que quelqu'un prenne ma main et me dise, que tout va bien se passer.

Le monde tournait autour de moi.
« Sidney ! »
J'avais perdu le sens de l'orientation et le fil du temps
« Sidney !! »
J'étais seule, par terre et trempée et pleine de boue.
Je  devrais désirer être au chaud, avec des vêtements propres et un bon  repas, mais la seule chose dont j'avais envie, c'était que quelqu'un  vienne me trouver.
Que quelqu'un vienne me tendre la main pour me dire qu'il sera toujours là pour moi.
Que quelqu'un soit assez courageux pour être mon ami.
« Sidney !!! »
J'essayai  de me relever mais mes forces semblaient m'abandonner. J'étais allongé,  perdu. Mes larmes ne cessaient de couler, même après tout ce temps  passer dans cet endroit abandonné de la forêt.
J'entendis alors quelqu'un arriver mais je n'avais pas la force de me retourner.
« Oh, Sidney... »
La voix douce que j'entendis disparu petit à petit, tout comme ma vision et mes forces.
« Tout va bien se passer, je suis là. » dit-elle une dernière fois.

*****
J'ouvris  enfin les yeux, assise sur un banc, une matière douce recouvrant mes  épaules. Ma vision floue se corrigea vite et je pu découvrir Aragorn,  agenouillé par terre, en face de moi. J'essayais de parler mais  seulement de l'air sortit de ma bouche. Mon cœur battait toujours aussi  fort et j'avais encore du mal à respirer.
Je commençais de nouveau à paniquer.
« Eh du calme, tout va bien. » dit-il calmement.
« Je... » commençais-je en mettant mes mains sur mon visage.
J'avais  honte d'être aussi faible devant lui, j'avais honte de me comporter  ainsi. J'étais pitoyable et je sentais le mépris qu'il devait éprouver  pour moi.
C'était la deuxième fois que je m'évanouissais en quelques heures !
« Je suis... » essayais je d'articuler, la gorge serrée.
Et ça y'est les larmes repartait... mais qu'est-ce que j'avais à pleurer comme une gamine ?
Je m'en voulais tellement d'être aussi conne, pleurer pour des conneries, pour des cauchemars ! J'avais passé l'âge de tout ça!
Mais c'était plus fort que moi, ces larmes devait sortir, que je le veuille ou pas.
« Je suis tellement conne ! » laissai je échapper.
Aragorn  pris alors mes mains, trempée de larmes, et les serra dans les siennes.  Je le regardais étonné qu'il fasse ce geste inattendu.
« Tout va bien se passer, je suis là pour vous. »

Aragorn ne se doutait pas qu'en disant ces mots, il allait illuminer ma journée.
« Oh  merci, merci ! dis-je en pleurant. Tu es un vrai ami Grand-Pas ! Tu  fais tant pour moi alors que je ne le mérite pas ! Je ne fais que te  rendre la vie plus dure et je suis sure que tu restes avec moi  simplement parce que tu t'y sens obligé! C'est vrai après tout je ne  suis qu'une pétasse égocentrique et égoïste qui s'amuse à critiquer les  autres parce qu'elle n'arrive pas à s'assumer ! »
« Sidney !  Je ne sais pourquoi vous pensez à de telles choses mais ce n'est pas  vrai. Je peux vous assurez que tout ce que vous venez de dire est faux.»
« Alors pourquoi tu fais tout ça pour moi ?»
Je le regardais dans les yeux, désemparée.
Il me fixait, ne comprenant pas ma réaction.
« Parce  que je suis votre ami ! dit-il d'une voix apaisante. Et je pense que  toutes les souffrances peuvent s'oublier si la peine est partagée avec  des véritables amis et que l'amitié la console. »
Il semblait sincère en disant cela et j'avais presque envie de le croire.
D'ailleurs je le croyais, oui je lisais dans ses yeux qu'il disait la vérité !
J'avais  envie de pleurer à nouveau mais cette fois ci de joie. Comment avais-je  pu douter autant de moi et de l'amitié qu'éprouvait Aragorn envers  moi ? J'avais été bête d'écouter ces voix qui me tourmentaient, la seule  chose dont je devais me fier était mon cœur et l'amitié qui le  portait !
«Hantalë !* »
Je  me libérai de la cape dont Aragorn m'avait vêtit pour le serrer dans  mes bras de toutes mes forces. Il fit de même en rigolant.
« Va munta* Sidney... »
Je posais ma tête sur son épaule, me sentant plus rassurée que jamais.

«  N'oubliez pas Sidney, peu importe ce qui vous fera tomber, moi je serai là pour vous aider à vous relever. »

 »


Daydream~Chapitre 4 ~ Arwen by sidneyphoenix

« Donc  tu es en train de me dire que je me trouve dans un monde imaginaire. »  confirma Alex après 30 minutes de longues explications.
Le  convaincre de me laisser parler avait été dur. Il était persuadé qu'il  faisait parti d'une émission de télé-réalité ou d'une caméra cachée.  Voilà ou ça mène de regarder toutes ces conneries....
Et maintenant, à cause de ces foutus serpents, j'étais obligé de transporter cet idiot  avec moi.

Comme si ce n'était déjà pas assez compliqué comme ça, il  avait fallu que ce crétin se fasse mordre.
Heureusement  Alex était hors de danger à présent, et je me sentais déjà plus rassuré  de ne pas avoir le poids de sa blessure sur le dos. Tout cela grâce à  Aragorn et ses mains de guérisseur, évidemment (ce gars sait vraiment  tout faire♥).Mais Alex ne semblait toujours pas décider à me croire. Il était remplit de doutes, ça se voyait dans ses yeux.
Seigneur il a de ces yeux ! D'un bleu-vert parfait, identique à ceux d'Aragorn. Non  mais je rêve, comme si c'était le moment de reluquer les yeux de cet  idiot ! Ce n'est pas du tout mon style de faire cela, je ne  m'intéresse que rarement aux garçons. Toutes les discussions débiles de  mes amies sur les qualités que devrait avoir un mec, ses muscles, sa  couleur de cheveux etc... ont le don de m'agacer. Pourtant on me  répètent que je devrais m'intéresser plus à ce genre de choses, mais je  n'y prête pas attention.En  quoi tomber amoureux est t-il si important ? L'amour est quelque chose  d'inutile pour moi, je n'en aie pas besoin. Je me sens bien comme je  suis, je ne vais pas trimballer n'importe quel idiot derrière moi sous  prétexte que sortir avec un gars est « important ».
"Pourquoi tu me regardes comme ça ? » dit Alex en me faisant sursauter
.« Ah, euh... désolé... je pensais à... j'étais dans mes rêves. »
Puta** qu'est ce qui me prend sérieux? Je ne suis même plus capable de terminer une phrase normalement maintenant ?
«Donc admettons que tu dises la vérité. »
Je dis la vérité. »
«Tu serais une fée. »
«Au pouvoir de l'eau et du feu. » ajoutais-je fièrement.
«On serait poursuivis par des humains-serpents. »
«Oui. »
«Tu serais amie avec un héro beau gosse, roi de j'sais pas quoi, sorti tout droit d'un livre ?
«Exact. »
En voyant son étonnement je me suis dit à quel point cette histoire pouvait paraitre absurde pour un esprit cartésien
.« Et pour finir on serait dans un monde peuplée d'elfes et de créatures fantastiques type : nains, hobbit...orcs ? »
«Oui. »
«C'est impossible. »
«Pourtant c'est la vérité. »
«Tu mens. »
«Je ne vois pas pourquoi je te mentirais. »
«Parce  que tu n'es qu'une pétasse qui a passé tout le collège à me faire  chier ! » affirma t-il en se levant du lit où il était assis calmement
.« Pardon ?!  Criais-je en me levant pour faire face à lui. Je veux bien garder mon  calme pendant un moment mais je ne suis pas une pétasse ! Que tu le  veuilles ou non tout cela est vrai ! Et tu es coincé ici avec moi pour  un bon bout de temps, alors tu ferais mieux de l'accepter ! »
«Mais comment tu peux me faire croire que les elfes et les fées existent ?! »
«Tu veux que je te fasses cramer pour t'le prouver ? »
«Excusez-moi... »
Je  me détournai d'Alex pour découvrir Arwen qui avait réussi à se faufiler  dans la chambre avec une discrétion incroyable. Elle semblait illuminer  toute la pièce, comme une étoile dans la nuit Arwen était extraordinairement belle. Elle portait une longue robe médiévale, d'une couleur bleus qui faisait ressortir ses yeux immenses. Elle était doté de beaux cheveux brun qui ondulaient en bas de son dos et ces beaux yeux bleus  scintillaient toujours , d'une lueur pleine d'espoir... Aragorn avait une très belle femme, beaucoup d'hommes devaient l'envier.Je  me tournais vers Alex remarquant qu'il était en train de dévorer Arwen  des yeux. Je lui mis un coup de pied pour le ramener à la réalité
.« On t'a jamais appris à dire bonjour ducon ? » 
«Oh euh, oui bonjour Madame ! » dit-il les joues rouges.
«Arwen  je te présente Alex, un ancien camarade. Alex je te présente Arwen  l'étoile du soir, princesse elfe et femme d'Aragorn. »
«C'est qui lui ? » demanda Alex.
«Celui qui tas sauver la vie crétin ! » hurlai-je.
«C'est bon je ne savais pas calme toi ! »
Arwen rigola devant notre dispute
.« Je  vais vous laissez ... je venais juste vous informez que les premiers  invités seront bientôt parmi nous. Si vous vous sentez mieux Sidney, je  vous invite à me rejoindre dans mon salon dans quelques minutes pour  vous apprêter. Quand à vous Alex, vous pouvez nous rejoindre si vous le  voulez, mais il serait préférable que vous vous reposiez. J'ai préparé  des vêtements propres à votre taille si vous souhaitez sortir. »
«Merci... » bredouilla t'il.
«Je te rejoins dans cinq minutes Arwen, je dois juste parler à Alex. »
Elle partit en souriant ce qui l'a rendu encore plus belle, et je me tournai vers Alex qui regardait toujours l'endroit où se tenait Arwen.
« Eh ducon, réveille-toi ! »
«Je... qui était cette femme ? »
«Arwen ! Je te l'ai déjà dit ! »
«Elle est très jolie... »
«Oui  bah c'est bon on a compris ! Et tu ferais mieux d'arrêter de la  reluquer comme ça si tu tiens à ta tête. Au cas où tu ne l'aurais pas  compris, elle est mariée »
Alex se toucha le cou, apeuré.
«Non mais je rigole ! Aragorn ne te fera jamais de mal, détend toi. »
Il s'assit subitement sur le lit et fixa le sol, perdu.
«Donc, c'est une elfe. Ok. Normal.» affirma t'il après quelques instants.
«Oui. Ça y'est tu t'es décider à me croire !? »
«Je ne sais pas... tout cela est tellement incroyable et... impossible. »
Je le rejoignis en soupirant, exaspérée de devoir l'aider et le réconforter.
«Alex,  nous vivons dans un temps ou le mot impossible n'existe plus. Il va  falloir t'y faire. Je t'ai amené des livres qui t'expliqueront tout ce  qu'il y a à savoir sur les trois mondes, moi il faut que j'y aille. »
«Non je t'en prie reste ! »
«Désolé mais je dois rejoindre Arwen. »
«Je peux venir avec toi ? »supplia t'il en espérant revoir l'elfe envoûtante.
«Non ! Reste ici à te reposer et à lire ces bouquins. Ça serait plus raisonnable. »
«Mais tu peux pas m'avouer l'existence d'un monde féerique et me laisser en plan ! »
«Arrête de râler ! C'est déjà bien que je t'ai emmené ici au lieu de te laisser pourrir dans ton lycée moisi ! »
«Je t'ai rien demandé ! »
«Oui bah des excuses seraient pas de refus! »
Il  ne répondit rien et se contenta de loucher sur le sol. J'avais peut-être été trop dure avec lui. Après tout il avait raison, aucun adolescent de son type ne devrait subir cela.Mais je n'oublie pas qu'il ne m'a pas remercié de lui avoir sauvé la vie.
Je me levai doucement du lit ou nous étions assis et jeta un dernier regard vers Alex.
«Sidney, quand est ce que je pourrai rentrer chez moi ? »me demanda-t-il
«Je ne sais pas Alex, mais j'ai bien peur que tu devras attendre pour revoir ta famille. »
«Mais...  ces monstres qui nous poursuivent, qu'est-ce qu'ils recherchent ?  Pourquoi ils s'en prennent à moi ? Qu'est-ce qu'ils nous veulent? »
«Je n'en ai pas la moindre idée. Mais nous trouverons bientôt des réponses. Je l'espère.»
«Mais vous allez les tuez, hein ? Ils vont arrêtez de nous pourchasser ? »
«Je... je ne sais pas. Mais tu es en sécurité à Fondcombe, je peux te l'assurer. Repose-toi. »
«Oui... de toute manière je vais bientôt me réveiller... vu que tout cela n'est qu'un rêve. » 
Il  me regardait de ses yeux bleus et j'avais l'impression qu'il était sur  le point de pleurer. Tout cela doit être traumatisant pour lui et je ne  sais vraiment pas gérer ce genre de situation. Arwen aurait dû s'occuper  de lui à ma place, elle aurait mieux réussi à le rassurer.Maintenant je l'ai encore plus inquiété . Le pauvre.C'est moi ou j'ai de la pitié pour cet idiot ?Franchement je ne pouvais pas tomber plus bas.
«Bon j'y vais ! Repose-toi et rejoins-nous si tu te sens prêt. »
Je me retournai et commença à sortir de la petite chambre quand Alex m'interpella à nouveau
.« Sidney. »
Je n'arriverais jamais à me débarrasser de lui ou quoi ?!
«Oui ? » dis-je en gardant mon calme.
«Merci. »
Je préfère cela
.*****
«Vous avez de très beaux cheveux. » complimenta Arwen tout en me brossant les cheveux.Nous  étions assises devant sa coiffeuse, dans sa magnifique suite royale ou  elle séjournait avec Aragorn. Elle me brossait délicatement mes cheveux, qui brillaient comme des flammes,  en chantonnant une chanson elfique de sa belle voix.Elle posa la brosse et pris soigneusement mes cheveux pour former un chignon parfait.Une coiffure très féminine.
«Vous êtes ravissante coiffée ainsi. »
Arwen  se leva pour se diriger vers une grande armoire en bois. Elle l'ouvrit  et je pu découvrir toute les robes que l'armoire abritait. Elles étaient  toutes très belles et colorés, je dois l'avouer, mais jamais je ne  pourrais m'habiller comme cela.Arwen, après une minute de réflexion, sortit une robe bleue étincelante.Je pense que j'avais parlé trop vite.
«Sidney,  je rêverai de vous voir habillé en dame pour cette fête. Cela me ferait  énormément plaisir que vous portiez cette robe. »
Devant  le magnifique sourire d'Arwen, je ne pouvais pas dire non. Elle avait  un charme exceptionnel qui m'empêchait de refuser son offre.
«Hum...  c'est d'accord mais, je fais ça uniquement pour te remercier d'être  gentille avec moi. Et pas parce que j'aime les robes et les tenues de  princesses, il faut que cela soit clair. »
«Bien sûr que oui. »
Je  regardai une nouvelle fois la robe bleue avec dégout. Elle était  vraiment jolie avec ses manches tombantes et ses paillettes, mais ce  n'était pas du tout mon style.Mais bon, après tout ce n'est qu'une robe !
****
«Alors, satisfaite ? » demandais-je à Arwen.
Je  me regardais dans le grand miroir de la chambre, me sentant plus  ridicule que jamais. Je ne reconnaissais pas Sidney dans cette longue  robe pailleté, avec les cheveux relevé en chignon et ce bleu sur les  paupières
.« Oui, vous êtes magnifique Sidney, cela vous change de porter des tenues féminines ! Je ne vous reconnais pas ! »
Moi non plus. Je me croyais sérieusement dans « nouveau look pour une nouvelle vie », émission débile que regardait Alexia.Mais  quand je vis le sourire d'Arwen près de moi, je me suis dit que je  faisais cela pour une bonne cause, et que le plus important était de lui  faire plaisir
.« C'est vrai que je suis canon dans cette robe ! »
Arwen  rigolait devant cette expression, amusée par mes habitudes familière.  Je me sentais si heureuse en la voyant sourire, j'avais l'impression  d'avoir fait quelque chose de bien pour une fois. 
«Arwen  je ne serai jamais comment vous remercier Aragorn et toi...Vous êtes si  gentils avec moi depuis que je suis arrivée ici et j'ai l'impression de  ne rien donner en retour. » dis-je d'un coup.
«Oh,  Sidney, ce n'est rien voyons. Vous êtes quelqu'un d'extrêmement  sympathique. Et, quand nous aidons quelqu'un que nous apprécions, il est  normal de ne rien attendre en retour, c'est naturel d'aider ses amis.  Et puis vous avez fait énormément pour nous, seulement vous ne vous en  rendez pas compte. Vous avez risquez votre vie pour notre peuple, ne  l'oubliez pas.  Passez du temps avec vous me réjouis, ne voyez pas cela  comme une obligation. »
Je restais ébahi devant ce qu'elle venait de me dire,cela me touchais énormément
.« Merci Arwen... »
«Arwen ? » appela une voix familière.
«Oh non ! » 
Je me précipitai vers l'armoire pour m'enfermer dedans en rentrant difficilement ma robe.
«Sidney que faites-vous ?» demanda Arwen en chuchotant.Aragorn entra dans la pièce, souriant, pour aller câliner Arwen qui fixait toujours l'armoire ou j'étais planqué.
«Qu'y a-t-il ? » questionna Aragorn.
«Oh, rien... »
Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Quelle idée de se planquer là-dedans !Mais, hors de question que je sorte de là tant qu'Aragorn est dans la pièce. Je ne veux pas qui me voit habillé comme ça.Oh je suis vraiment idiote, dans tous les cas il me verra !Moi et mes caprices stupides....J'essayai de prendre appui sur le fond de l'armoire, mais je trébucha et réussi à faire du bruit.Put*** de chaussures !Le regard d'Aragorn se tourna vers l'armoire et je priais en silence pour qu'il ne l'ouvre pas.Il se dirigeai vers moi.Il allait l'ouvrir c'était sûr, et après cela je mourrais de honte.
«Aragorn ! Il faudrait vous préparer pour la cérémonie. » interpella Arwen.
Merci, merci, merci Arwen !
«Je suis prêt. » répondit-il en se tournant vers elle.
«Non, regardez l'état de vos cheveux, il faut coiffer tout cela ! »
Elle  attrapa Aragorn et le fit s'assoir près de la coiffeuse. Elle  s'installa derrière lui et commença à lui brosser les cheveux.Oh, c'était trop mignon !Je  m'en voulais d'être caché ici à les espionner, je m'introduisais quand  même dans leur vie privée. Si seulement je pouvais me téléporter et me  retrouver hors de cette armoire !Je vis Aragorn ramasser mon collier que j'avais laissé sur la coiffeuse et le regarder en souriant
.« C'est le collier de Sidney. Où est-elle ?»
Arwen hésita en jetant un coup d'œil discret sur l'armoire
«Elle est sortie. »
Non !A cause de moi Arwen devait mentir à Aragorn...
«Ah...  répondit-il simplement. Je pense qu'il faut garder un œil sur elle.  Elle se sent vraiment mal en ce moment, et j'ai peur qu'elle fasse une  bêtise. »
Une bêtise ?S'il te plait Aragorn, tu n'étais vraiment pas obligé de lui dire ça.Je vais bien, j'ai juste eu un léger coup de fatigue ! Maintenant tout va mieux !
«Ne vous inquiétez pas, Sidney est une personne forte, elle ne se laissera pas abattre. »
Il eut un léger silence puis Aragorn repris :
«Et le garçon comment va-t-il ?»
«Oh,  il va bien. Un peu traumatisé mais hors de danger, grâce à vous. Il  s'amusait avec Sidney quand je suis allé le rencontrer. »
Je n'appelle pas cela s'amuser Arwen
.« Ils sont proches tous les deux? » demanda Aragorn.Pourquoi cette question ?
«Pourquoi cette question ? » répondit Arwen.Elle lisait dans mes pensées ou quoi ?
«Rien, je me questionnait sur leur relation. »
«Bien, ils ont l'air d'être proche, oui, mais Sidney nie être son amie. »
«Elle a dit ne pas être en bonne relation avec lui. »
«Vraiment ? »
«J'ignore  pourquoi, elle ne me l'a pas expliqué. Mais si il lui a fait du mal,  mieux vaut le surveiller pour ne pas que cela se reproduise. »
Arwen rigola et posa la brosse
.« Je ne  pense pas que ça arrivera. » Elle  se leva tout en regardant l'armoire. Aragorn fit de même et se  positionna en face d'elle. Il était là au milieu de la pièce, à se  regarder dans les yeux, ne se souciant de rien.C'était ça l'amour ?Arwen passa délicatement sa main dans les cheveux d'Aragorn
.« Vous prenez vraiment soin de cette petite, elle peut se sentir en sécurité à vos côté. »
«Je pense qu'elle a besoin de cette protection. Elle vit seule, sans famille, et je veux lui apporter mon aide. »
Oh, Aragorn...Ils se regardèrent dans les yeux longuement.Merde, ils vont s'embrasser !Seigneur,  c'est si gênant et magnifique à la fois ! bien que je m'en voulais de  les espionner je ne pouvais pas détourner le regard.J'essayai  de me rapprocher, mais alors que leurs lèvres allaient se toucher, je  tombai brusquement. L'armoire s'ouvrit et je m'étalai par terre en  hurlant.C'était le moment parfait pour se taper la honte.
«Qu'est-ce que... Arwen pourquoi avait vous une jeune femme dans votre armoire ? »
Je m'assis difficilement tant dis qu'Aragorn s'approchait de moi
.« Oh, Sidney, c'est vous ! Je ne vous avez pas reconnu dans cette tenue. »
Il me tendit sa main que j'attrapai
«Que faites-vous dans cette armoire ? »« Hum... » bredouillais-je en me relevant.Il me regardait, amusé, et Arwen rigolait derrière lui. J'étais morte de honte !Je pouvais très bien lui dire la vérité mais je me sentirais encore plus ridicule.Mentir était la seule solution pour ne pas se trouver dans l'embarra.Sauf que je n'avais pas envie de lui mentir.Que faire ?
«Sidney ? » dit Aragorn en me faisant sursauter
« Oui ! Quoi ?»
«Je vous ai posé une question. »
«Ah bah oui c'est vrai hum, en fait... »
«Tout va bien ? Vous êtes toute rouge. »
«Oui, oui je vais bien ! » assurais-je en reculant.Un  elfe arriva par miracle dans la chambre, en faisant une révérence, il  ne savait pas  qu'il venait de me sortir de l'embarras, et pour ça je  lui était reconnaissant.
«Dame Arwen, les premiers invités sont arrivés. »
«Bien, mon père est-il rentré ? »« Non ma Dame. »
«D'accord, merci. »
L'elfe partit en faisant une autre révérence.
«Bon bah on rediscutera de tout ça plus tard Grand-pas ! »
«Oui, plus tard.... »
«Allez, les hobbits doivent être impatients de vous revoir. »
«Les hobbits ? Je vais revoir les hobbits ?! »
«Oui, ils ont pu répondre à l'invitation ! »
«OMG, c'est trop génial ! Je ne savais pas qu'ils venaient, t'aurais dû me le dire ! »
Je sortis du salon en courant, pressée de revoir mes quatre amis.

 »«Les hobbits ? Je vais revoir les hobbits ?! »«Oui, ils ont pu répondre à l'invitation ! »«OMG, c'est trop génial ! Je ne savais pas qu'ils venaient, t'aurais dû me le dire ! »Je sortis du salon en courant, pressée de revoir mes quatre amis


Daydream~Chapitre 5~Alex by sidneyphoenix

« Rends moi ça ! » hurlait-je.
Alex tenait dans ses mains, la dernière page de script de ma série Your life my life. Maladroite que j'étais je l'avais fait tomber par terre et ce crétin avait réussi à le ramasser avant moi.
C'était le moment ou Alexy Brody® allait avouer ses sentiments à Cassidy Johnson®, et cet idiot s'amusait avec !
J'étais  en salle de permanence, seule face à lui et 2 autres idiots. Ses amis  stupides me regardaient en rigolant et je mourrais d'envie de leur  mettre des claques. Ils faisaient partis de ce type de personnes  « populaires », qui faisaient tout pour se mettre en avant. Je ne les  fréquentais pas du tout, mais ça ne les empêchaient pas de venir me  taquiner 24heures sur 24. Depuis la rentrée, je redoutais tous les  matins mon arrivée au collège, sachant que cette bande d'idiot allait  venir me torturer. Alex était le plus sympas d'entre eux, il m'arrivait  souvent de lui parler, il était fan de star wars alors on s'amusait à  inventer des centaines de théories sur la saga. On était assez proche et  je lui faisais confiance. Bien que ce soit un idiot, je pensais que  nous étions amis.

Je m'étais trompée.

« Shimmer, mon prénom ne s'écrit pas comme ça tu sais, c'est pas un Y à la fin. Ça s'écrit comme ça       A-L-E-X-I-S »
« Je ne parle pas de toi ! T'es pas le centre du monde ! Rend moi ça maintenant. »
Je  lui arrachais la page et retourna à ma table de permanence. Il devenait  vraiment lourd en présence de ses « amis ». Je rangeai la page dans ma  pochette puis remarqua qu'il me manquait quelque chose.
« Rendez-moi mon dessin. » ordonnais-je
« C'est  ça que tu cherches ?! » s'exclama une de ses amies, une fille  détestable bien évidemment, qui aimait se lisser les cheveux et se  maquiller comme une pouffiasse.
Elle  brandissait mon dessin en souriant, tandis qu'Alex me regardait, amusé  de voir que je n'avais pas remarqué qu'elle me l'avait volé. Il me  décevait de plus en plus.
Cette  fille adorait particulièrement me tourmenté, surtout en se moquant de  mes histoires et dessins. Elle me bousculait dans les couloirs, me  prenait en photo et les postait sur snapchat, m'insultait et lançais des  fausses rumeurs à mon sujet. J'avais beaucoup de raison de la détester,  des raisons si horribles que je n'ose plus m'en rappelez aujourd'hui.
« Rend le moi.  » Osais-je dire.
Elle  fit mine de me le donner mais changea de direction et le fila à l'autre  ami d'Alex. C'était lui aussi un véritable idiot, portant des maillots  de foot et des chaussures à plus de 120 euros tous les jours. Il aimait  regarder le cul des filles et sortir avec la première nana venu. Bref,  c'était un crétin.
« Attend ça ne serait pas « ARAGORN » ? » s'exclama t'il en imitant très mal ma voix.
« Je ne parle pas comme ça. »
« Si tu parles comme ça. Franchement il n'y a que Sidney Shimmer pour murmurer Aragorn en plein cours de maths. »
« Non  mais laisse tomber elle est trop conne, elle passe sa vie dans ses  histoires et à parler de truc inintéressants qui n'existe même pas. »  s'exclama la fille.
« C'est vrai que parler de télé réalité c'est plus intéressant. » marmonnais-je.
« Pardon ? »
La  colère montait en moi et je mourrais d'envie de me défendre et de lui  hurler dessus. Seulement je n'en avais pas le courage ni la force, je  devais rester discrète comme j'avais l'habitude de le faire. Depuis mon  arrivée dans ce collège de terriens, je passais pour un paillasson, les  autres me marchait dessus et mes « amies » qui avait soi-disant promis  de me soutenir, n'était en réalité jamais là pour m'aider. Toutes les  insultes que je recevais chaque jour ne les choquaient pas et elles ne  s'en préoccupaient absolument pas. Quand je venais me plaindre auprès  d'elles, elles me disaient calmement : ne les écoutes pas, ils font ça  pour s'amuser. Ou c'est dans leurs caractères, tu n'as qu'à t'assumer un  peu, nanana... les autres profitait de moi en pensant que j'étais  faible, mais c'était le contraire. J'étais très courageuse, ils étaient  simplement tous trop bête pour le voir. Car malgré toutes les insultes  que je recevais à longueur de journée, je restais calme et dans mon  coin, ce qui étais très dur pour mon tempérament habituel. N'importe qui  aurait déjà craqué depuis longtemps, mais pas moi.
Malheureusement au fur et à mesure, ils avaient fini par réveiller ce monstre qui sommeillait en moi.
Mon  regard se tournait vers mes amies qui rigolaient au fond de la salle de  permanence. Elle n'avait pas l'air de remarquer que je me faisais  insulter. Je me demandais si elles le faisaient exprès. Après tout elles  étaient appréciées dans la classe, elles n'avaient probablement pas  envie de perdre leur réputation en me défendant.
« J'ai rien dit. » mentais-je.
« Pff tu fais pitié... » affirmait la pouf.
« C'est qu'une gamine. » dit l'autre.
« Bon rendez-moi mon dessin maintenant. »
« En quel honneur ? »
Il donna le dessin à Alex qui jusqu'à présent n'avait rien dit. Alex le regarda longuement puis dit :
« Tu dessines bien. »
« Sérieux ?! Pourquoi tu la complimente, elle ne le mérite pas. » rétorqua la pouf.
La  sonnerie retentit. La salle se vidait me laissant seule, avec eux. Une  angoisse grossissait dans mon ventre. Sans témoins ces idiots pouvaient  faire n'importe quoi de moi, comme ils avaient l'habitude de le faire.  Je me sentais terriblement seule. Je me tournai vers Alex qui était mon  dernier espoir. S'il se montrait sympas avec moi, il pouvait peut être  empêcher ces crétins de me faire du mal.
« Donne-moi le dessin Alex. » demanda la pouf.
Il me regarda puis la regarda et après quelque seconde de réflexion lui tendit la feuille qu'elle prit avec rage.
Je regardais Alex déçu. Il avait préféré écouter cette pétasse. S'en était fini de notre amitié.
« Il se passe quoi si je le déchire Shimmer. » demanda t'elle.
« Je m'appelle Sidney. »
« Je m'en fous c'est plus marrant, SCINTILLANTE. Alors qu'est-ce que tu fais si je le déchire. »
« Tu ne vas pas le faire. »
« Pourquoi pas. »
« Parce que j'imagine que tu as un minimum de respect. »
Elle me dévisagea et commença a déchiré le haut du dessin. Je la détestais, je la détestais...
« Ou alors tu n'es qu'une pétasse. » affirmais-je sans réfléchir.
Alex  et son ami rigolèrent et elle me regardait ébahi par ce que je venais  de dire. Elle déchira le dessin d'un coup sec avant de descendre de la  table ou elle était assise.
« Oups, j'ai fait exprès. »

Elle partit en me bousculant accompagné de ses deux amis et mon dessin glissa par terre.
Ils quittèrent la salle tant dis que je le ramassais, et je découvris la tête d'Aragorn coupée en deux.
J'étais seule et personne c'était soucié de me laisser seule. Alex que je considérais comme un ami, m'avait laissé tomber.
Le feu brulait en moi et je souhaitais lui faire payer son acte.
Je  me sentais trahis et abandonnée, pleine de rage. Si seulement j'avais  eu plus de courage à ce moment-là, j'aurais pu me défendre, si je ne  tenais pas autant à rester discrète depuis mon arrivée dans cette ville,  si je ne vivais pas dans ces bouquins en espérant tous les jours  rentrer chez moi, peut-être que les choses se seraient passé  différemment !
Oui  c'était en partie mon choix de rester seule et de ne pas me défendre ni  de me mettre en valeur, mais peut être que maintenant il était temps que  je montre qui j'étais vraiment et que j'arrête de vivre dans le passé.  Oui c'était le moment que je me venge de tous ces idiots qui passait  leurs journées à me critiquer.
Je  me suis finalement relevé et je suis sorti de ma solitude. Je me suis  vengée comme je le souhaitais, était-ce une bonne chose, je ne serais le  dire mais ça me faisait un bien fou de les voir à ma place. Les gens  commençaient à reculer devant moi, je leur faisais peur et une partie de  moi aimait ça. Je me suis relevé, peut-être pas comme il l'aurait fallu  mais comme je le souhaitais.
Mes  amies qui me suppliaient de sortir de mon coin et d'arrêter de vivre  dans toutes ses histoires on probablement regretté de m'avoir incité à  devenir la personne que je suis devenu.
Les  dernières années de quatrième furent horribles pour tous ceux qui  m'avaient fait du mal et par les rares personnes qui se mettait en  travers de mon chemin. J'étais devenu un véritable monstre et je régnais  sur ce petit empire qu'était le collège.
Après  tout ils avaient raison, à quoi bon vivre dans la Terre du milieu alors  que j'avais la capacité de régner sur un monde qui était en face de moi  !
Inutile de vivre dans un monde qui n'existait pas.
Je  ne pouvais pas savoir que j'allais ouvrir le portail inter dimensionnel  menant à la terre du milieu quelques mois plus tard, et que les  personnes que je rencontrerais là-bas changeraient ma vie...


3 ans plus tard...

Je  courais difficilement dans les jardins de Fondcombe pour rencontrer les  hobbits, en espérant que mes quatre amis me reconnaîtraient. Mes  chaussures me faisait mal et ma robe était si longue que je devais la  soulevée. Pourquoi je n'ai pas mis mes boots?
Alors que je pensais à mes pieds qui subissaient un enfer, ma tête heurta quelque chose.
Ou plutôt quelqu'un.
« Désolé ! » m'exclamait-je avant de découvrir la personne que j'avais bousculée.
Le  seigneur Elrond se tenait face à moi, grand et majestueux tout comme à  son habitude. C'est l'elfe maitre de la maison de Fondcombe, il est le  père de dame Arwen et a élevé Aragorn. Je l'ai rencontré quand je suis  arrivée ici et c'est grâce à sa confiance que je suis là aujourd'hui.
« Seigneur Elrond »dis-je en faisant une petite révérence.
« Dame Sidney. » répondit-il en faisant un salut elfique.
« Merci de m'accueillir dans votre demeure, je ne vous serez jamais assez reconnaissante de faire autant pour moi. »
« Ce  n'est rien, vous êtes la bienvenue à Imladris, votre présence ne  dérange personne ici, au contraire. J'imagine que vous étiez sur le  point de rencontrer les hobbits. » 
« Oui, je suis si heureuse de les revoir. Cette fête en honneur de ma venue, c'est juste fabuleux. »
« Vous avez changé notre destin en pénétrant à Imladris, il est normal de vous remercier. Arwen tenait à cette cérémonie. »
Nous continuâmes à avancer tranquillement, tout en discutant.
« Elle est si gentille... »
« Et courageuse. »
« Oui elle a sacrifié son immortalité pour Aragorn, tout en savant que cela la ferait souffrir dans le futur. C'est si brave...»
« Son  choix est maintenant fait, les dernier vaisseaux pour les terres  immortelles vont partir et elle demeura ici le restant de ces jours. »
« Vous, vous allez partir pour les terres immortelles. »
« Oui, tel est le destin des elfes. »
« C'est triste. » 
« Il est temps de placer notre confiance en les hommes. Nous n'avons plus aucun rôle à jouer ici.»
« Aragorn sera les guider comme il le faut. . »
« Oui  je n'en doute pas. Seulement, Aragorn a passé sa vie à fuir le trône,  et maintenant qu'il est roi il ne se rend pas encore compte des  responsabilités qu'il a entre ses mains. Il doute encore sur ce qu'il  est et ce qu'il doit faire. Mais avec le temps il s'habituera à son nom  de roi. »
« J'en suis persuadée. »
« Bien  je vais vous laissez, j'ai certaines choses à réglez. Je me joindrais  plus tard aux festivités. En attendant je vous demanderais de faire  attention, quelque chose rode dans les ténèbres, je ne serais dire quoi  mais c'est un mauvais présage. Soyez prudente Sidney. »

Sur  ces derniers mots, guères joyeux, il parti dans l'autre sens et je me  retrouvai vite seule dans la forêt.  Je n'avais pas remarquée pendant ma  discussion, que le ciel c'était dangereusement assombrit. Je voyais  très mal ce qui m'entourait et j'étais dans un endroit méconnaissable de  Fondcombe. J'aurais souhaité que le seigneur Elrond m'accompagne  jusqu'aux buffets ou je devais rejoindre les hobbits, ou au moins qu'il  finisse sa phrase avec des mots plus réconfortants. Je suis assez  courageuse, c'est vrai, mais comme tout le monde j'ai certaines choses  que je redoute.
La peur du noir en fait partie.
Je  ne me souviens pas avoir eu peur du noir quand j'étais petite, mais  depuis que je suis arrivée sur terre, je ne peux pas dormir et me  retrouver seule dans le noir.
Être dans l'obscurité, sans savoir où je suis, ni si je retrouverais mon chemin, me terrorisait.

Cela te rappelle que tu es seule.
Je ne suis pas seule.
Si tu parles d'Aragorn, tu ne le mérite pas. Quand il découvrira qui tu es il t'abandonnera et fuira devant toi.
Ferme là.
Tu  te rappelles la fois ou tu avais enfermé Alex dans les toilettes du  théâtre, et qu'il était resté coincée dedans toute la soirée. Il faisait  noir, toutes les lumières était éteinte, et il criait mais tu faisais  en sorte que personne ne vienne le chercher.
Arrête.
Mais c'est sûr que tu ne tu ne dis plus la même chose quand ça t'arrive à toi !
STOP !

Cette  voix recommençais à nouveau à prendre le contrôle de mon esprit et je  commençais à paniquer. Je me concentrai sur une pensée positive, un  paysage exotique où je me baladais avec Aragorn.
« Allez tout va bien se passer, me dis-je à moi-même, ne laisse pas cette voix t'envahir... »
Super à rester planter là comme une idiote, j'avais finis par me retrouver complètement dans le noir.
« Comment je vais faire pour retrouver mon chemin maintenant ?! »
Evidemment  mon portable était dans la chambre d'Arwen avec mes affaires, donc  aucun moyen d'avoir de la lumière. Je commençai à avancer puis entendis  un bruit derrière moi.
Puta** c'était le synopsis parfait pour un film d'horreur débile.

« Le mystère de Fondcombe » :
Sidney  jeune adolescente se retrouve prisonnière dans les bois de Fondcombe  tant dis que ses amis s'amuse à une fête. Soudain des bruits étranges  surgissent derrière elle et elle se fait sauvagement tuer à coup de  couteau. Une grande enquête est alors organisée, mais les nombreux  policiers ne trouvent aucune trace du meurtrier. Le célèbre détective  Aragorn arrivera t'il a... 
Des bruits de pas me ramenèrent à la réalité ou je commençais à paniquer.
« Y'a quelqu'un ? »

Aucune réponse.
Bien, que dirais mon amie, Kennedy ? Elle sait toujours quoi faire dans ce genre de situation.
« Bon tout va bien, calme toi, continue ton chemin. » aurait-elle proposé.
Mais je ne sais pas quel côté je dois emprunter !
« Et bien avance tout droit. »
Mais j'ai peur !
« Tu crois que c'est mieux de rester ici ? »
Ferme là !

Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas bien chez moi.
J'avançai tout droit sans regarder où je marchais et heurta quelque chose de dur. Je découvris que c'était une statue de marbre.
Qui servait de décoration pour une tombe.
Ok là, c'est sûr je suis dans un film d'horreur.
Je  m'écartai de la tombe, comme si un zombie allez surgir brusquement. Je  remarqua alors que cette tombe était celle de la mère d'Aragorn. Il lui  arrivait de se recueillir ici de temps à autres.
Bien, au moins cet endroit ne m'était pas inconnu.
Je  passai ma main sur la statue qui était très élégante. Je me demandais à  quoi ressemblai la mère d'Aragorn. Elle devait être belle, mais je ne  crois pas qu'il l'ait connu. Alors que je contemplai la statue, je  sentis soudainement quelque chose derrière moi. Quelqu'un avançait près  de moi, je le savais, mais j'avais trop peur pour me retourner et pour  parler. Mon cœur battait très vite et je commençais à transpirer. La  peur du noir me paniquait et me faisait perdre tous mes moyens.
Bon, respire, prend ton courage à deux mains et retourne toi.

Personne.

Il n'y avait personne.

« Ah, je le savais, tout cela vient de mon imagination. »
Je  repartis soulagée et quitta la tombe. Je m'arrêtai en plein milieu, me  demandant quel côté emprunter, et alors que je m'apprêtais à tourner à  droite, quelque chose me toucha brusquement l'épaule.
« Putaiiiin !!! » hurlait-j'en me retournant.
Ça y'est, c'était sûr j'allais mourir à coup de couteau, c'était la fin, c'était... Aragorn.
« Excusez-moi je ne voulais pas vous effrayer. »
Je repris ma respiration difficilement, en essayant de me calmer.
« Tu...  Tu ne voulais pas m'effrayer vraiment ? C'est pour ça que tu me suis  depuis tout à l'heure ? T'aurais pu répondre quand je demandais qui  c'était ! J'étais terrorisée...» lui dis-je en colère.
Il me regardât étrangement puis commença à rigoler.
« Non mais t'es sérieux là ? Ce n'est pas drôle, j'aurais pu mourir de peur ! »
« Oh, excusez-moi. Je ne pensais vraiment pas que je pouvais vous effrayer aussi simplement. »
« Mais qu'est-ce que tu fais ici?! »
« Je peux vous retournez la question. »
« Rrr...  T'es agaçant quand tu t'y mets ! Je me suis perdue et j'ai bien cru  être sur le tournage d'un film d'horreur, à cause de toi !»
« Un film ? »
« Laisse tomber. » dis-je en croisant les bras, vexée.
« Dans  tous les cas ce n'est pas prudent de se promener seule à une heure  pareille. Heureusement que mon chemin à croiser le vôtre. »
« Je ne l'ai pas fait exprès ! Et ne fais pas comme si tu ne me suivais pas. »
« Je ne vous suivais pas. »
« Tu ne voulais vraiment pas me faire peur ? »
« Pourquoi voudrais-je faire une chose pareille ? »
« J'en  sais rien... bon ça sert à rien qu'on reste planté là, accompagne moi  jusqu'à la fête, je suis restée trop longtemps dans cette  forêt. Sérieusement comment tu fais pour te repérer dans un endroit  pareil, il n'y a même pas de panneaux !»
« Et bien... »
Aragorn fut coupé par un bruit provenant des buissons derrière nous.
Un sifflement.
« Tu as entendus ? » demandais-je, inquiète en espérant ne pas devenir folle.
« Oui... »
Il  se rapprocha des buissons doucement et je le suivis, mais ma robe  s'accrocha à une branche et m'empêcha d'avancer. Aragorn dégaina son  épée, tant dit que j'essayai de détacher ma robe sans la déchirer. Je  réussi à l'arracher mais un bout de tissu resta accroché à la branche.
Merde.
Comment j'allais expliquer ça à Arwen ?!
Elle était déjà bien gentille de me prêter une robe et il fallait que je la déchire.
Je  me retournai vers Aragorn qui était à côté des buissons près à se  baisser et à attaquer ce maudit serpent. Je le rattrapai en essayant de  ne pas faire de bruit ou de gaffe.
Évidemment vu que le ciel avait décidé de s'abattre sur moi, je ne réussis pas à éviter le pire.
Le  talon de ma chaussure se craqua et je tomba brusquement sur Aragorn en  hurlant. Je vis le serpent sortir des buissons et ramper à toute  vitesse, alors que j'étais affalé sur Aragorn.
Non mais ce n'est pas vrai, pourquoi ça n'arrive qu'à moi ce genre de conneries ?
Parce que tu le mérites.
Fous-moi la paix ! Ordonnais-je à cette horrible voix intérieure.
« Je suis désolé, j'ai tout fait foiré ! »
Aragorn ne dit rien et poussa simplement un soupir. Non, non maintenant il allait me détester d'avoir fait fuir le serpent.

« Je suis vraiment, vraiment désolé ! C'est ma chaussure ! »
« Sidney. »
« Je suis trop débile ! Je le savais que j'aurais dû mettre mes bottes ! »
« Sidney. »
« Tu vois je t'avais dit que je foutais toujours la merde partout où j'allais! »
«Sidney. »
« Excuse-moi, si je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ou ...»
« Sidney ! »
« Quoi ? »
« Vous pourriez peut être commencé par vous relevez. »
« Ah euh bah, oui ! »

Je me relevai rapidement, rouge comme une tomate.
J'étais  allongée sur lui depuis une heure et je devais probablement l'étouffer.  Je n'aurais pas pu commencer par me relever, non ! Il faut toujours que  je me mette dans l'embarras. Ouai j'aime bien être près de lui mais là  ça devenait gênant.
Il se releva à son tour puis essuya ses vêtements plein de feuille.
« Désolé.  Je ne voulais pas t'écraser, ni faire fuir le serpent, c'est juste que  je suis la fille la plus maladroite de l'univers et il faut toujours que  je me retrouve dans des situations pas possible ... »
« Ce n'est pas grave. Bien sortons d'ici, les autres doivent nous attendent... » dit-il en rangeant l'épée dans son fourreau.
Il partit, regardant derrière lui, craintif. Je restai immobile, réfléchissant à ce qui venait de se passer.
« Sidney ! » appela t-il.
« J'arrive ! »
Je retirai mes chaussures que je haïssais, et rejoignis Aragorn qui m'attendait.

J'ai un mauvais pressentiment.

*****
« Et  c'est à ce moment précis que je me décida à enfiler l'anneau. Je me  retrouvai alors dans une autre version de ce monde, je vis des choses  terrifiantes. Les nazgul en face de moi, sous leur véritable apparence,  restent encore gravés dans mes cauchemars. »
Frodon  et les hobbit était assis en face de moi, sur un banc, tant dis  qu'Aragorn parlais avec Elrond de choses inintéressante.  Frodon me  comptais mon histoire préféré, et je l'écoutai des paillettes plein les  yeux.
« Je me souviendrai  malheureusement toujours de cette douleur que j'ai ressenti quand le roi  Angmar m'a poignardé, continua Frodon en se touchant la poitrine, si  Aragorn n'avait pas été là, je serai mort à l'heure qu'il est. »
« Oui  il est tellement fort ! Son attaque était extraordinaire ! criais-je en  me levant. Torche et épée à la main il fonça sur les cinq nazgul, les  spectres si puissants ! Il les fit fuir un à un avec un courage et une  force incroyable. Il te conduisit ensuite à Dame Arwen qui t'emmena  jusqu'à Fondcombe. Elle chevaucha longuement, poursuivie par les cinq.  Rien ne pouvait l'arrêter ! Abandonne le semi homme femme elfe !  Ordonnai le roi Angmar. Si vous le voulez, venez dont le réclamer ! »
« Sidney ? » interrompu Frodon.
« Oui ? »
« Comment tu sais tout cela ? Tu racontes cette aventure comme si tu l'avais vécu. »
« Ah euh bah, c'est Arwen qui m'a tout raconté en détail et j'ai une très bonne mémoire. » mentais-je.
Traduction : j'ai replay cette scène de la communauté de l'anneau plus de 100 fois.

Le  reste de la soirée se passa dans le calme, Aragorn discutait la plupart  du temps de certaines affaires importante dont je ne comprenais  absolument rien et Arwen chantait ou parlait avec certaines personnes  qui m'étaient inconnues.

Mais  moi et les hobbits avons beaucoup rigolé, ils n'ont pas cessé de manger  et de boire. J'ai même pu déguster une bière, bien qu'Aragorn m'ait  défendu d'y toucher. Les hobbits chantèrent et racontèrent des milliers  d'histoires qui me passionnaient. Des gens venaient sans cesse me saluer  et me remercier, bien que je ne les connaissais que de vue pour la  plupart. Certains elfes jouaient de la musique avec des harpes, flutes  et violons. Arwen se joignait souvent à eux en utilisant sa belle voix.  Leurs musiques me plongeaient hors du temps, c'était une mélodie si  douce à entendre.... Elle me fit oublier cette horrible histoire avec  les serpents et me relaxa totalement.
Arwen  et Aragorn ouvrirent ensuite une danse majestueuse, quelque chose que  l'on pourrait appeler « slow ». Je fus même inviter à danser avec  Aragorn, chose que je refusais, surtout quand il m'avait de nouveau fait  remarque la rougeur de mes joues.  Mais je fus forcée, par les hobbits, de le rejoindre. Je pouvais sentir  tout mon corps tremblais à l'idée de danser avec lui. Parce que pour  commencer je ne sais pas danser, je ne danse jamais c'est une perte de  temps. Et puis c'est Aragorn quoi, A-R-A-G-O-R-N ! Si j'avais su il y a  un an de cela, que j'allais avoir l'occasion de danser avec le roi du  Gondor !
Mais finalement,  danser n'était pas si terrible que ça, une fois sur la piste, il fallait  simplement se laisser porter par la musique. Tous les regards étaient  tournés vers nous. Mais ce qui me gênait terriblement c'était les mains  d'Aragorn sur mes hanches et les miennes sur ses épaules.
Quel était ce sentiment  étrange que je ressentais quand il était près de moi ? Pourquoi  étais-je intimider en sa présence et surtout POURQUOI je rougissais  quand il me parlait ?
« Sidney ? »
« Euh, oui ? »
« Tout va bien ? Vous avez les joues rouges. »
Qu'est-ce que je disais !
« Ah, eu bah, j'ai très chaud c'est tout... » bredouillais-je.
Il  me sourit, d'un air pas du tout convaincu. Il savait qu'être avec lui  m'intimidais, il le savait et évidemment cela l'amusait.
« Ne  souris pas comme ça, ce n'est pas drôle ! Je déteste danser tu le sais  très bien, et en plus tout le monde nous regarde. Si tu veux savoir ça  me gêne terriblement de danser avec toi ! »
« Pourquoi cela ? »
« Parce que chez moi quand tu danses en slow avec quelqu'un ça veut dire que... »
« Que ? »
« Bah que t'es en couple avec. »
« Et bien chez nous, cela arrive de danser avec certains membres de la famille comme un père et une fille. »
«  Oui sauf que nous ne sommes pas dans la même famille. »
« Et bien, faisons comme si nous l'étions, si cela peut vous rassurer. »
« Oui... ça me rassure... »Cette idée me plaisait... Je lui souris chaleureusement à mon tour puis ferma les yeux, pensant à des tas de choses qui ne pourront jamais se produire. Quand je les ré ouvris je découvris Alex adossé contre un arbre, qui nous regardait. Il avait l'air gêné et fatigué, ne savant pas ou se placer ni quoi dire. Il avait revêtu ces vêtements habituels et ses grosses baskets nike, ce qui expliquait la façon dont les gens le regardaient. Je me sentis mal pour lui, bien que j'aie encore cette haine enfoui au fond de moi, mon empathie me poussa à aller le voir.

« Excuse-moi Aragorn, je dois aller le voir. »
Je  me dirigeai vers Alex, laissant Aragorn seul. Je faisais mon maximum  pour avancer avec cette robe que je ne pouvais pas soulever, étant donné  que j'avais enfilé mes bottes à la place de mes souliers.
« Hey. » saluait-je le plus amicalement possible, laissant ma haine de côté.
« Hey. Je savais bien que c'était toi dans cette robe. »
« Toi aussi tu ne m'as pas reconnu ? Je regrette de plus en plus mon jean. Bien, comment tu vas ? »
« Étant  donné que je me trouve en face d'une extraterrestre et dans un monde  elfique, je suis entre la folie, la peur et l'excitation. »
« Tu  vas finir par t'habituer, dis-je en posant ma main sur son épaule,  geste que je qualifia de maladroit étant donné qu'il me dévisagea, ne  reste pas dans ton coin, viens avec nous, t'isoler te rendra encore plus  mal. 
« Je ne veux pas vous déranger. » répondit-il en regardant Aragorn qui riait avec Arwen.
« Si  tu parles de la danse, je devrais te remercier, je déteste danser.  C'est gênant. Je veux dire danser avec lui, enfin Aragorn... »  bredouillais-je en essayant de ne pas montrer mon embarras.  
« Oh  c'est lui. Aragorn le héros. Je me disais bien qu'il avait un air...  royal. Je devrais aller le remercier, mais je ne veux pas le  déranger. Et je suppose qu'on ne peut pas parler au roi sans  permission.»
« Tu rigoles ou  quoi ? Bien sûr que tu peux aller le saluer. Je ne sais pas pour qui tu  le prends, mais tu te trompes sur son compte. Allez viens ! »
Je  lui attrapai le bras et le tira jusqu'à Aragorn. Il discutait avec  Arwen, soucieux. Je ne savais pas de quoi il parlait mais il avait l'air  préoccupé. Quand nous arrivâmes près de lui il souria, cachant une  anxiété. Je lâchai Alex qui se frotta le poignet en me dévisageant.  Visiblement je lui avais fait mal. Quelle chochotte !
« Aragorn je te présente Alex...is, ancien camarade oublié. »
« Enchanté ! » dit Alex en faisant une révérence.
Je ris en voyant la tête d'Aragorn, surpris des bonnes manières d'Alex.
« Je voulais vous remercier de m'avoir soigné, c'était gentil de votre part.... »
« Je vous en prie, cela est naturel. Je n'allais pas vous laisser mourir. »
Alex releva la tête et se risqua à regarder Arwen, rayonnante, qui souriait.
« Nous nous sommes déjà rencontré il me semble. » affirma t'elle.
« Oui... »  dit-il en la regardant, ébloui. Il tourna la tête vers Aragorn et  baissa les yeux, en se rendant compte qu'il était en train de loucher  sur sa femme.
Il eut un blanc  ou nous laissâmes la musique prendre place à la conversation. Je me  décidai enfin à parler, ne supportant pas ce malaise, en disant une  remarque inutile.
« Très belle musique. »
« Oui c'est vrai. » ajouta Alex qui devait partager mes pensées.
« Si  mon camarade Tim était là, il serait tellement épaté, lui qui est fan  de cet univers. Bien que ça soit un véritable idiot je voudrais qu'il  voit ça. »
Une idée fantastique me vint alors à l'esprit, qui pourrait animé un peu plus la situation.
« Mais oui bien sûr ! Attendez-moi ici, ne bougez pas ! »
Je  partis le plus rapidement possible, laissant Alex avec Aragorn et  Arwen. Je le vis essayant de faire un sourire amical à Aragorn, qui  n'avait pas vraiment l'air de l'apprécier. Il le regardait étrangement  comme si il avait fait quelque chose de mal. Occupé à regarder derrière  moi, je ne fis pas attention à ce qu'il y avait devant et percuta  (encore une fois) quelqu'un.
« Excusez-moi. » dis-je en contournant la personne que je venais de bousculé.
C'était  quelqu'un d'étrange vêtu d'une cape et je ne réussis pas à discerner  son visage. Je continuai mon chemin en me demandant qui cela pouvait-il  bien être, avec une impression vraiment bizarre.
Puis j'oubliai cette rencontre une fois arrivé dans la chambre d'Arwen.

*****
« Ne  bougez plus. Nan plus à droite, je veux voir la cascade derrière.  Aragorn ne me regarde pas comme ça, souri un peu ! On dirait que tu es  déprimé ! Et serre Arwen dans tes bras ou ché pas. Met ton bras autour  d'elle. Voilà comme ça c'est parfait. Ne bougez plus. »
J'appuyai sur l'écran de mon smartphone à plusieurs reprises pour enregistrer ce moment à jamais.
« Voilà ! Là Tim me croira ! »
« Bien maintenant pouvez-vous m'expliquer ce que vous fabriquez ? » demanda Aragorn.
Il  s'avança près de moi, suivis d'Arwen et je leur montrèrent la photo.  Ils regardèrent étonnés mon Iphone, surpris de se voir sur ce petit  écran.
« Comment est-ce possible ? Quel sortilège utilisez-vous pour réussir à faire cela ? » demanda Aragorn.
«  Ce n'est pas un sortilège, ça s'appelle une photo ! C'est comme une  peinture mais en plus rapide ! Et en tout cas je peux dire une chose,  Arwen tu es photogénique.»
Elle me regarda étrangement ne comprenant pas ce mot.
« C'est un compliment pour dire que tu es jolie sur la photo. Et pas que sur la photo d'ailleurs.»
« Je peux essayez ? » se risqua Aragorn.
« Hein euh bah si tu veux, mais fait attention ça coute cher ce truc. »
Il  prit délicatement mon téléphone et le regarda de haut en bas, fasciné  par ce petit objet. Je lui montrai comment le tenir et ou appuyez et  amena Arwen derrière l'objectif pour poser avec elle. Je fis mon plus  grand sourire et fit signe à Aragorn pour qu'il appui sur le bouton.
Après quelque minute il me tendit le téléphone et je pu regarder la photo.
« Oh sérieux ! Tu ne pouvais pas appuyez à un autre moment tu as vu ma tête ? Je passe pour une serpillère à côté d'Arwen ! »
« Je vous trouve éblouissante. »
« Ouai c'est ça, tu n'es qu'un baratineur ! En tout cas je te félicite, tu sais prendre une photo !»
Je  me tournai vers Arwen qui c'était montrer distante jusqu'à présent.  Elle regardait le ciel et semblait très inquiète. Quelque chose la  perturbait et cela expliquer la distance qu'elle avait pris depuis le  début de la soirée. Quelque chose n'allait pas, est ce ma présence  auprès d'Aragorn qui la gênait ou c'était totalement autre chose ?
« Arwen tout va bien ? »
« Oui, tout se passe pour le mieux. »

Elle  me sourit et avança près d'Aragorn pour lui murmurer quelque chose en  elfique. Mes capacités dans cette langue ne me permirent pas de  comprendre ce qu'elle disait, mais cela avait vraiment l'air d'inquiéter  Aragorn. Il la regardait, les yeux grands ouverts et répondit quelque  chose que je ne pu traduire. Elle partit derrière lui en souriant.  Aragorn la regarda partir d'un air beaucoup trop inquiet pour ensuite se  retourner vers moi avec un grand sourire. Ces deux-là voulaient me  tenir à l'écart de quelque chose et n'arrivait pas bien à le camoufler.  J'avais envie d'en parler à Aragorn mais la soirée se passait tellement  bien pour le moment que je n'avais pas envie de penser à des choses  négatives. Seulement je n'arrivais pas à me débarrasser de mes doutes,  et les questions tourbillonnaient dans ma tête.
Une pensée positive, vite, vite.
« On se prend en selfie ? »demandais-je à Aragorn
« Pardon ? »
« Je veux dire... Viens ici ! »
Je le tirais près de moi et nous pris en photo.
« Souris ! »
Je  pris plus de 15 photos avec Aragorn et réussi à le faire rire  réellement, sans qu'il essaye de cacher une certaine inquiétude  derrière. Les doutes me quittèrent et je me concentrai uniquement sur  Aragorn et moi en train de rigoler devant nos têtes déjantés, capturé à  jamais dans mon téléphone.
Mais ces photos ne me permettraient pas d'affronter ce qui allait arriver.

Une ombre grandissait dans la forêt lumineuse de Fondcombe et je ne pourrais pas l'arrêter, certainement pas avec un iPhone.

Une ombre grandissait dans la forêt lumineuse de Fondcombe et je ne pourrais pas l'arrêter, certainement pas avec un iPhone


Daydream~Chapitre 6 ~ Feu et eau by sidneyphoenix

« Alex « ! » criais-je à nouveau.

Pendant que je m'amusais avec mes amis je ne m'étais pas rendu compte de l'absence de cet idiot d'Alex. Il était maintenant 22 heures et les rares personnes qui habitaient encore à Fondcombe étaient tous en train de discuter à la cérémonie. La nuit avait totalement recouvert les bois de la cité et je marchais seule, cette fois ci la lampe de mon téléphone allumé. Le fait que ce crétin est disparu m'inquiétait, il était malheureusement sous ma responsabilité à présent et je devais surveiller ses moindres gestes. J'entendis soudain un craquement de branche derrière moi et me retourna pour recevoir une lumière aveuglante dans les yeux. Je me cachai derrière mon bras puis la lumière s'abaissa.
« Sidney ? » demanda une voix familière.

Je baissai mon bras pour découvrir Alex, son téléphone lui aussi à la main.
« Ah tu es là ! Ce n'est pas trop tôt ! Je te cherchais partout ! Où est-ce que t'étais ? »
« Dans la chambre, parti chercher mon portable. »
« Tu t'attendais à trouver du réseau ? Tu aurais pu me prévenir au moins ! »
« Mon absence n'avait pas l'air de t'inquiéter... »
« Excuse-moi de profiter de mes amis ! Mon attention n'est pas non plus focaliser uniquement sur toi ! »
« On a pas tous la chance d'avoir des super amis comme toi... » marmonna t'il en baissant la tête.
« Et moi, je peux te dire qu'on n'a pas tous la chance de voyager entre deux dimensions. Estime-toi heureux d'être ici.» rétorquai-je.
« À choisir je préfère rester chez moi. »

Je ne comprenais vraiment pas les humains, comment vous pouvaient-ils préférer garder leurs stupides habitudes plutôt que de vivre de pareilles aventures ? Visiter une autre dimension est tout de même plus excitant qu'une émission de télé réalité !
« Tu es lamentable. » lui dis-je désespérée.
« Oui c'est sûr que je suis complètement inintéressant par rapport à certaines personnes. »
« Oui c'est vrai, tu es inintéressant, avouais-je avec froideur, bon dépêche-toi ! Retournons à la fête. »
Je commençai à avancer, suivis par Alex qui ronchonnait encore derrière. Au bout de quelques secondes il m'interrompit et me demanda avec une voix faible :
« Sidney ? »
Ce n'est pas possible ce qu'il m'énervait ! A chaque fois que je terminais ma discussion avec lui il fallait qu'il trouve une nouvelle raison de me déranger.
« Quoi encore ?! » répondis-je violemment.
« J'ai quelque chose à te dire mais je ne suis pas sûr de moi. Quand je suis sorti de la chambre il me semble avoir aperçu quelque chose... »
Je m'arrêtai net pour me retourner vers lui. Peut-être que ce gamin avait quelque chose d'intéressant à dire.
« Un serpent n'est-ce pas ? » devinais-je.
« Oui, mais je ne suis pas sûr ! J'ai vu quelque chose d'un vert très clair me barrer la route à toute vitesse et puis c'est tout ! Ça se trouve ce n'est rien d'important, je te dis simplement ce que je crois avoir vu !»
« Je te crois, moi aussi j'en ai aperçu un tout à l'heure. Mais malheureusement je n'ai pas pu le coincer...»
« Alors ils nous ont retrouvé ? Qu'est ce qui va se passer ? »
« Calme-toi ! Rien ne va se passer. On est sécurité ! Allez maintenant allons rejoindre les autres, quoi qu'il arrive on sera mieux aux côté d'Aragorn.»
« J'ai peur. »
« Tu n'as aucune raison d'avoir peur Alex. »
« Aucune raison ? Tu te fous de moi ! »

Garde ton calme Sidney, garde ton calme...

« Bon ok tu as toutes les raisons du monde d'être terrifié et si tu veux le savoir moi aussi j'ai la trouille ! Alors on bouge d'ici et on va rejoindre les autres! » (sinon ca va ressembler vraiment a un scénario de film d'horreur)
Je tirais la manche de son gilet tout en avançant rapidement. Oui c'est vrai j'avais très peur et cela me faisait mal de l'avouer devant lui. Mais je suis honnête, et si je lui disais que rien ne m'inquiétait, je mentirais. Je jetai un coup d'œil derrière moi ou Alex fixait l'horizon terrorisé.

« Allez, pense à des choses positives ! »
« Des choses positives... bien sûr. »
« Ce n'est tout de même pas compliqué ! On peut facilement parler d'autres choses que de serpents. Par exemple... tu as lu les livres que je t'ai mis à disposition?
« Oui, mais je n'ai pas fini le plus gros. »
« Bien, c'est une bonne chose. Ça t'a aidé ? »
« Oui, beaucoup. Mais j'ai quelque question à poser. »
« Vas-y je t'écoute. »
En espérant qu'elles ne sont pas idiotes.
« Si Aragorn est roi du Gondor pourquoi est-il ici ? » demandait t'il plutôt intrigué.
« Et bien... on peut dire qu'il a pris quelques congés pour venir se relaxer à Fondcombe... malheureusement il va devoir rentrer bientôt, dis je en soupirant et en redoutant ce jour, mais je crois que toutes ces histoires vont le pousser à rester ici plus longtemps... »

C'est ce que j'espère.

« Combien de personne sont au courant pour les trois mondes ? » continuait Alex, en posant une question beaucoup plus complexe.
« Toi et Tim sont les seuls humains que je connaisse à savoir la vérité. Pour le reste du monde, il doit y en avoir quelques uns, descendants de grandes personnalités impliquées dans l'histoire des trois mondes, qui doivent avoir hérités du secret. »
« Ah, ok. Et la guerre de l'anneau et tout ce qui se passe dans les films et les livres, est ce que c'est vrai, enfin quand est-ce que tout ça s'est passé ? »
« Il y a deux ans de cela, la guerre de l'anneau se terminait. » dis-je en entamant ce sujet complexe. Cela devenait de plus en plus en plus dur de répondre à ses questions.
« Mais, les livres sont pourtant bien plus vieux, ils datent des années 50 ! Comment l'auteur pouvait savoir tout ce qui allait se passer ? »
« Et bien j'ai élaboré beaucoup de théorie la dessus, dis-je contente de pouvoir enfin les exposé à quelqu'un. La première est que J.R.R Tolkien est réussi à remonter le temps après avoir raconté l'histoire de l'anneau. Il aurait ensuite commercialisé son livre dans le passé et les aurait vendus sur Terre. Et après Peter Jackson aurait mis en scène les livres et aurait de ce fait créé un des plus grand films de notre temps. Mais tout cela n'est qu'au final une histoire vraie et non une fiction. Et les deux versions s'éloignent bien de la réalité. »
« Ça pourrait être plausible ! Si le voyage dans le temps existait. »
« Voyager dans le temps est presque impossible tu as raison, personne n'a réussi cet exploit à ma connaissance. Mais ça reste une théorie ! »
« Oui... Et à propos de ton histoire à toi, tu viens d'un monde qui est... détruit par la guerre ? Tu as réellement était chassé de chez toi ? »
Je m'arrêtai en entendant sa question. Je m'attendais à tout sauf à ça, c'était un sujet qui m'irritait beaucoup et Alex avait l'air de l'avoir remarqué. Il se mordait anxieusement la lèvre et ne me regardai pas dans les yeux. Je réfléchis à une réponse brève et courte en espérant que ce sujet disparaisse bientôt de notre conversation.
« Oui... c'est pour ça que je suis arrivée en cours d'année de quatrième. »
Nous restâmes longtemps à regarder le sol, sans trouver quoi nous dire. Alex semblait embarrassé d'avoir posé cette question, mais je ne pouvais lui en vouloir pour ça
« Je suis désolé Sidney. Ça doit vraiment être horrible pour toi. » dit-il en relevant la tête brusquement.
Il me regardait droit dans les yeux, montrant qu'il était sincère et réellement attristé pour moi.
« Je t'en prie, je m'y suis habituée ! Ce monde n'est plus qu'une partie de mon passé à présent, je ne m'en souci plus ! Tout va bien pour moi à présent.»

Ou du moins, c'est ce que j'essaye de me persuader.

*****
« Tiens le voilà. » dis-je à Alex après avoir enfin rejoint la fête.

Aragorn était dos à moi, occupé à fixer la forêt qui nous entourait. Ses cheveux bruns flottaient dans le vent et sa main était posée sur son épée. Il ne bougeait pas et semblait concentré. J'essayai de voir ce qui l'occupait tellement mais ne vis que des arbres plongés dans l'obscurité. Je regardai aux alentours et remarqua qu'il manquait des gardes qui, auparavant, étaient positionnés près d'une estrade qui servait de scène au musiciens.
A quoi tout cela rimait ?
Il se tramait définitivement quelque chose de grave et moi j'en étais mise à l'écart. Aragorn et Arwen voulait certes, ne pas m'inquiéter mais je ne suis pas une gamine ! Je peux affronter la situation. Je sais qu'Aragorn tient à me protéger mais je ne veux pas paraitre pour une incapable. J'ai passée trop de temps de ma vie à être considérée comme une moins que rien, et je n'ai aucune envie qu'il se produise la même chose au côté d'Aragorn. Je veux qu'il oublie cette horrible facette de moi auquel il a pu assister il y a trois heures de cela.
Alors cette fois, il avait intérêt à répondre honnêtement à ma question.

S'en était trop du silence.

« Aragorn ! » criais-je en lui attrapant violemment le bras pour qu'il se retourne vers moi. Qu'est ce qui se passe ?! Et ne me mens pas !»
Il sursauta suite à mon geste agressif et me regardai surpris de me voir si en colère. Il tourna une dernière fois la tête derrière lui puis ferma les yeux calmement avant de faire face à moi.
« Sidney... » commençait-il.

Alors qu'Aragorn allait enfin me répondre, Arwen arriva en courant vers nous.
« Sidney, vous êtes ici ! s'exclama t'elle. Je vous cherchais... Il serait bien qu'Aragorn et vous prononciez un discours en l'honneur de cette fête. »

Un discours ?
Moi ?
Sans faire de gaffe ?
I-M-P-O-S-S-I-B-L-E !

Mais je savais bien au fond de moi que je n'avais pas le choix. Cette fête étant en l'honneur de ma venue, je ne pouvais pas dire à Arwen qu'un discours ne m'intéressait pas.
« D'accord, ça marche, dis-je à contrecœur. Viens Aragorn, on reparlera de tout ça après, je n'oublie pas. »
Je suivi Arwen jusqu'à l'estrade et me retourna vers Alex, qui n'avait surement pas envie que je le laisse seul. Je lui fis un signe de la main pour lui dire au revoir et grimpa sur l'estrade.
« Bonsoir à tous, débuta Arwen, je voudrais tout d'abord vous remercier d'être venu ici pour célébrer cet évènement si important pour nous. »

Tous mes membres tremblaient à l'idée de parler devant la foule qu'il y avait en face de moi et je sentais des perles de sueur dégouliner sur mon front.
Mon regard se tournât vers Aragorn qui fixait encore les bois, puis sur Alex qui buvait un jus de fruit tout en dévorant Arwen des yeux. Si j'avais été près de lui je lui aurais probablement mis une baffe, mais il était hors de ma portée.
« Il y a longtemps de cela... » continuait Arwen, entamant un grand récit que j'étais heureuse de ne pas avoir à comptés, à cause du nombre de fois où j'avais dû le faire.
Aragorn continuait à regarder les arbres, Arwen à parler et Alex à boire mais moi je sentais mon état se dégrader petit à petit. Mon cœur battait à toute vitesse, et mes jambes tremblaient si fort que j'avais du mal à tenir debout. En effet parler devant tout le monde m'angoissait, mais à ce point ! Le sentiment de fatigue que je ressentais n'était pas dû à du stress.
Cela venait d'autre chose, mais je n'arrivais pas à me l'expliquer.

« Shimmer... Je la sens... » murmurai alors une voix sinistre.

Je me tournai vers Arwen et Aragorn mais aucun des deux ne semblait avoir entendu la voix. Ni personne d'autre d'ailleurs.
Peut-être que quelqu'un usait de la télépathie pour rentrer en contact avec moi ?
Je fermai les yeux et essaya de me concentrer. La télépathie était une pratique très difficile que les fées ou les médiums pouvait exercer, mais ça exigeait beaucoup de concentration.
Je n'avais pour autant pas l'impression que cette voix essayait de communiquer avec moi...Au contraire.

Shimmer... siffla une voix immonde.
Que... que me voulez-vous ? réussis-je à répondre.

Bien évidemment je n'eus pas de réponse, seulement une horrible migraine qui me montait à la tête.
C'était compliqué de rester connecté à ses voix mais je devais continuer. Peu importe ce que tout cela signifiais mais si ça avait un rapport avec les serpents, je devais savoir ce qu'il se passait.
Que me voulez-vous ? Répétais avec plus d'insistance.
Shimmer...

Alors que m'apprêtais à leur répondre des images vinrent brusquement à moi. Je vis une cité sur l'eau, bombardé et en feu. Des arbres détruits, des loups immenses qui détruisait tout sur leur passage et du sang. Partout, des cadavres, la mort.
Je voulais tout arrêter et réé ouvrir les yeux mais j'en étais incapable, les images restaient gravées dans ma tête sans que je puisse les chassées. Il m'était impossible de bouger ou de parler, j'étais prisonnière !
STOP !
Mais les visions continuaient et chaque image était plus terrifiante. 
Nous sommes proches... sifflait à nouveau une voix.
Proche, proche ? Comment ça ? J'avais beau essayer de réfléchir, ses voix et ses visions envahissait tout mon esprit. Il fallait que je me débarrasse d'elles ! Quelque chose approchait et je devais me sortir de cet enfer.
Je pris mes forces en main et ouvrit mes yeux avec douleur. Autour de moi rien avait changé, comme si mon esprit c'était absenté que quelques secondes. Seul Aragorn avait l'air d'avoir remarqué ma faiblesse et me regardait de ses grands yeux inquiets.
Arwen continuait son discours mais il m'était désormais impossible de l'écouter. Ma vue se floutait, ma tête me faisait horriblement mal et je sentais une affreuse sensation au cœur, comme si l'on m'y plantait un couteau froid. Tout tournait autour de moi, les secondes semblaient durées des heures et plus rien n'avait de sens à mes yeux. Je luttais pour que mes yeux ne se ferment pas mais c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas lutter contre cette faiblesse qui m'envahissait. J'eu le temps de voir Aragorn se diriger vers moi à toute vitesse puis mes yeux se fermèrent. Je sentis tout mon corps se dérober et mes jambes glisser pour toucher le sol. J'entendis faiblement des gens crier mon nom avec effroi puis je sentis quelqu'un me rattraper dans ma chute.
Mais je ne pouvais ouvrir les yeux.

Tout était silencieux et vide à l'intérieur de mon esprit, le néant se refermait sur moi. Quelqu'un me secouait, je le sentais, mais je ne réagissais pas à ses gestes. Je voulais crier, je voulais pleurer mais tout ce que je pouvais faire c'était rester immobile.
Puis soudain, quelque chose transcenda cet effroyable silence.
« Sidney ! »
Aragorn criait désespérément mon nom et sa voix remplissait le vide qui était en moi. Peu à peu je sentais mon esprit et mes forces se réveiller.
J'ouvris mes yeux, terrifiée, et découvris Aragorn qui me tenait dans ses bras, affolé. Arwen était près de moi et avait une main sur sa bouche, inquiète. Tous les regards étaient tournés vers moi, je me sentais extrêmement mal à l'aise.

« Sidney que vous est-il arrivé ? » demanda Arwen inquiète.
« Je... » essayais je de dire, mais l'air me manquait et ma tête tournait toujours.
Que m'était-il arrivé exactement ? J'avais perdu connaissance, et une force noire avait envahi mon cœur, mais pourquoi ? Comment était-ce arriver ? Encore une fois trop de question tournaient dans ma tête.
« J'ai... J'ai vu des choses... je crois que c'est grave. Ils... ils veulent » réussis-je à dire en respirant difficilement.
J'essayai de continuer à lui parler mais je n'y arrivais pas. J'étais trop fatigué, comme si l'on m'avait privée de mes forces.
« Arwen emmenez là à l'intérieur, elle doit se reposer, dit Aragorn en me remettant sur pied. Il se tourna vers la foule et continua calmement : désolé mais la cérémonie ce clos ici. »
« Non... Aragorn... » murmurais-je.
Je ne voulais pas paraitre si faible devant tout le monde, ni devant lui à nouveau. Malheureusement je n'avais pas le choix, je ne pouvais à peine tenir debout et parler.
« Sidney, vous devez vous reposez. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer. »
Je fermai les yeux et me relaxa totalement en écoutant ses derniers mots et me laissa guider par Arwen. Au moment où je descendis de l'estrade, un garde arriva en courant vers Aragorn. Je le regardai arriver inquiète en me  rappelant de mes horribles visions.
« Seigneur Aragorn ! Nous... »
Au début je ne comprenais pas pourquoi il c'était arrêter aussi brusquement. Je le compris seulement quand il s'effondra par terre.
Une flèche venait de lui traverser le dos.
Je restai pétrifié ; tandis que tous les autres s'affolait autour de moi. Aragorn était lui aussi figé de terreur. Il prononça quelques mots, calmement, toujours dos à nous :
« Arwen, évacuez la cité... Nous sommes attaqués, dit-il une première fois en se tournant vers nous, NOUS SOMMES ATTAQUES ! » finit-il en criant.

Suite aux hurlements d'Aragorn, on entendit des cris partout dans la forêt. Alors qu'Arwen était resté immobile, toute la foule partaient dans des diverses directions, terrorisée et ne savant absolument pas ce qu'il se passait. Des frissons traversaient tout mon corps, j'avais peur, peur de ce qui allait se passer. Moi qui avais toujours voulu vivre une aventure excitante au côté d'Aragorn, je savais maintenant réellement ce qu'était une attaque. Heureusement je n'étais pas seule, j'avais des amis sur qui je pouvais compter près de moi. Je me tournai vers Arwen qui faisait signe à la foule de se diriger vers elle, en leur indiquant un chemin qui menait à un pont.
« Par ici ! » hurlait-elle en boucle. 
La foule se dirigeais vers nous en courant et Arwen me tira le bras jusqu'au pont en tête de file, quand je me rappelai de quelque chose.
« Alex. » dit-je en m'arrêtant brusquement.
« Sidney, que faites-vous !? »
« Arwen je dois le retrouver ! »
Je lui lâchai la main et partit en courant dans l'autre sens, essayant tant bien que mal de tenir sur mes deux jambes. Les gens épouvantés, ne faisant pas attention à ce qu'il faisait et je me fis percuté plus d'une fois. Je cherchais Alex des yeux mais en vain, il n'était pas là.
« Alex ! »
Je devais le retrouver, je le devais, il était sous ma responsabilité et je lui avais promis qu'il serait en sécurité ici ! Des perles de sueur glissait sur mon front et mon cœur battait si vite que j'avais peur qu'il explose. Un horrible sifflement résonnait dans ma tête et m'empêchait de me concentrer.
Sidney...
« Non, non pas encore. » dit-je en sentant les voix me rattraper.
Je dois résister, je dois résister... Allez, courage tout va bien se passer !
Non, tout n'allais pas bien se passer je le savais. La cité allait être attaquée par des monstres qui pouvaient rentrer dans ma tête, et j'allais perdre cet idiot d'Alex.
« Tout ça est de ma faute » me dis-je à moi-même.

Mes jambes tremblaient, ma tête tournait mais mon cœur battait toujours. Je regrettais d'avoir quitté Arwen et je désirai aller la rejoindre. Mais je devais continuer à chercher Alex. Tout d'un coup, une personne me percuta violemment dans sa course et je tombai par terre en me cognant la tête sur le sol terreux. Les gens passaient autour de moi et d'autres ne se prenait pas la peine d'éviter mon corps. Ils devenaient tous égoïste lorsqu'ils étaient paniqués. Je sentis plusieurs coups mais je n'ouvris pas les yeux et ne me releva pas. Les voix continuaient de m'appeler sans que je ne puisse les chasser, et cette sensation de vertige ne me quittait pas.
« Sidney ! » appela soudainement quelqu'un.
Je reconnu tout de suite la voix d'Alex. J'avais peut être encore une chance de le rattraper ! Une lueur d'espoir alluma mon cœur et je me relevai de toutes mes forces. Il m'appelait à l'aide et je devais le retrouver quoi qu'il arrive. Mais à travers cette masse de gens qui me fonçait dessus je ne pouvais pas l'apercevoir.
Soudain un hurlement strident parvint de la forêt, qui mit un calme inattendu dans la forêt. Ce hurlement ne ressemblait pas un humain, loin de là. C'était un loup.
« Alex où es-tu ! ? » hurlait-je en continuant ma course.
J'essayai d'entendre sa réponse parmi la foule qui hurlait de plus belle, mais il ne me répondit pas. Je continuais à avancer contre tous ces gens, en luttant contre ma fatigue. Mais je trébuchai sur ma robe comme une idiote et me retrouva de nouveau par terre.
J'essayais de me relever mais je fis écraser par la foule et me recoucha dans la terre.
Je n'y arriverais jamais.
Non, non je ne dois pas abandonner ! Courage !
« Sidney ! »
Je relevai ma tête et vit quelqu'un me tendre la main. Je l'attrapai de toute mes forces et souleva mon corps avec toutes la puissance qu'il me restait.
« Est ce que tu vas bien ? » demanda la personne.
« Oui, mieux. »
Je pris un temps pour respirer et pour regarder la personne qui m'avait sauvé. Je souris à Frodon qui me regardait de ses grands yeux bleus.
« Merci, Frodon. »
« Je t'en prie, allez dépêche-toi, il faut sortir d'ici. »

Il partit en courant et je voulu le suivre, mais c'était impossible. Mon corps était si lourd que mes jambes ne pouvaient le porter. Un nouveau hurlement retenti dans la forêt. Je tournai la tête en direction des cris. Derrière moi se trouvait la partie lugubre de la forêt. J'aperçu Aragorn qui avait dégainé Anduril. Il se tenait prêt à attaquer n'importe quoi. Des gardes le suivaient, mais malgré ça ils étaient minoritaires car les personnes qui habitaient Fondcombe n'étaient pas tous des gardes formés au combat. L'attaque était imminente ; le temps manquait pour rassembler les hommes capables de se défendre, car personne ne s'attendait à une bataille. Et quelque chose me disait que personne ne pourrait arrêter ce qui approchait dans la forêt.
« Sidney !» hurlait Aragorn.
Je me tournai vers lui, les larmes aux yeux, sachant que leurs pires cauchemars allaient surgir de cette forêt, et qu'ils allaient tous se faire massacrer.
« Vous ne pouvez rester ici ! Partez rejoindre Arwen !» m'ordonnait-il.
Je voulais lui répondre mais rien ne sorti de ma bouche et je restais plantée en plein milieu d'un futur champ de bataille, comme une idiote.
Si j'arrivais à rejoindre Arwen je les laissais tous à une mort certaine, et je ne me le pardonnerais jamais. Je savais que ces créatures venaient de mon monde, et qu'elles faisaient parties de ces monstres qui avaient détruit ma civilisation.
Et je ne pourrais jamais acceptées qu'elle détruise une autre cité à nouveau. Je fermai les yeux et laissa une larme coulée sur ma joue puis me tourna vers la forêt ou l'ennemi allait surgir. Si ces gardes devaient se combattre alors je combattrais à leurs côtés. Même si je dois user de mes dernières forces pour cela.
« SIDNEY ! cria Aragorn, les yeux rivés sur moi. Vous devez... »
Un grognement horrible le coupa. Je me tournai vers l'endroit d'où il jaillissait et vu deux paire d'yeux jaunes, immenses, dans le noir. Prêt à sauter sur n'importe quoi.
Prêt à sauter sur Aragorn.
Non !
Aragorn lui continuait à me fixer et n'avait aucune idée de ce qu'il y avait dans l'obscurité.
« Aragorn ! » réussis-je à crier de ma faible voix.

Mais trop tard. Un loup énorme surgit brusquement de l'ombre et sauta sur Aragorn qui tomba par terre avec lui.
« Non ! »
Je couru aider Aragorn pleine de rage, et de colère. Bien que mon sang chaud me cause énormément de soucis et soit un de mes plus grand défaut, il sait me redonner de la puissance et de l'énergie. Je continuais ma course le plus rapidement possible tout en voyant Aragorn se battre comme il le pouvait face à l'horrible loup blanc qui essayait de lui arracher la gueule. Mais quelque chose agrippa violemment ma longue robe et me fit glisser par terre. Je poussai un hurlement de fureur et me retournai pour voir un énorme loup qui avait dans son horrible gueule, un bout de ma robe. Il avançait près de moi, les crocs sortis, ses grands yeux jaunes rivés sur moi.
Il était si énorme qui lui suffirait d'un coup pour m'arracher ma tête et la dévorer. J'étais terrorisée face à ce monstre en savant que je ne pouvais rien faire pour me défendre. Je le vis ouvrir sa gueule pour arracher la mienne et ferma les yeux en mettant mes mains devant ma tête (comme si ça allait me sauver). Je m'attendais à sentir des crocs dans mon coup mais rien ne se passa. Quand je rée ouvris mes yeux je vis le loup toujours près de moi, une épée plantée dans le dos. Il s'effondra sur moi et je découvris Aragorn derrière le loup mort, retirant son épée. Je poussai un soupir de soulagement, plus contente que jamais de le voir.
Il m'attrapa la main et me remit rapidement sur pieds.
« Je vous avais dit de partir ! » me dit-il en colère.
« Je suis désolé... »
« Ce n'est pas le moment ! Allez partez maintenant !»
« Non ! » ripostais-je.

Un rugissement surgis derrière moi et je n'eut pas le temps de voir d'où il venait qu'Aragorn m'avait déjà plaqué à terre. Un loup sauta par-dessus nous en hurlant, et si Aragorn ne nous avait pas mis à terre, on lui aurait probablement servi de diner. Aragorn se leva en me tirant le bras, tenant sont épée dans l'autre main. Nous firent face alors au loup, toujours près de nous, qui nous fixait de ses grands yeux jaunes. Alors que je pensais qu'Aragorn pourrait le tuer en un coup, un autre rugissement se manifesta derrière moi. Un autre loup guettait nos têtes, la gueule couverte de sang. Un troisième encore plus immonde arriva vers nous en grognant. Nous étions encerclés. Aragorn me tenait contre lui et tournait la tête, paniqué. Je vis près de nous des gardes se faire massacrer par ses bêtes immondes qui faisaient de fois leur taille. Des archers vêtus de noir sortirent de la forêt pour tuer ceux qui était encore debout.
C'était une catastrophe ! Le combat était déloyal, nous n'avions aucune chance. Je fermais les yeux en espérant que tout cela n'était qu'un cauchemar mais ce n'était pas le cas. J'étais toujours aux côtés d'Aragorn, prête à mourir à ses côtés.
Shimmer nous la voulons... sifflait à nouveau une voix.
Les loups tournait autour de nous mais n'attaquait pas, leur yeux fixait maintenant Aragorn et uniquement lui.
Ils allaient le tuer comme ils avaient tués les autres...
Non, je ne laisserais pas cela arriver !
« Écartez-vous ! » dis-je pleine de rage en défiant ces monstres du regard.
Les loups me regardèrent et grognèrent, mais ils ne m'effrayèrent pas. Je continuais à leur tenir tête mais leurs regards repartirent sur Aragorn et un des trois s'apprêta à sauter sur lui.
« Ne l'approchez pas monstre ! » ordonnais-je en mettant devant Aragorn.
Je mis mes mains devant moi et ferma les yeux. Je sentis mon corps bruler et mon énergie se réveiller au fond de moi. Un hurlement strident traversa la forêt et la main d'Aragorn s'agrippa à mon épaule. Quand mes yeux se rée ouvrirent, je vis le loup mort devant moi, le pelage roussi et l'herbe brulée.
J'avais réveillé mes pouvoirs et j'avais cramé ce monstre. Je regardais mes mains, ébahie. Même si la fumée noire de mon monde m'avais privée de mon énergie je pouvais toujours la réveillé quand mes sentiments était très puissants. Cela me demandait d'utiliser beaucoup d'énergie mais si c'était pour une question de survie je n'avais pas le choix.
Les deux autres loups reculèrent devant moi et je m'avançai vers eux en quittant l'étreinte d'Aragorn. J'étais folle de rage en voyant ce qu'ils avaient fait à la cité et aux personnes qui l'habitaient.

« Vous allez payer de vous être attaqué à ce monde ! » menaçait je.
Je serrai les poings et lâcha sur ses deux montres toutes l'énergie qui me restait. Je réveilla un feu immense qui brula les deux créatures en une seconde. Malheureusement l'herbe brula également à mes pieds. Le feu avançait vers moi, j'étais attaqué par mon propre pouvoir. Mais j'étais si en colère que mon regard resta fixé sur les deux bêtes en train de bruler et je savourais cette image, savourant ma vengeance. Le feu avançait dangereusement vers moi mais je n'en bougeais pas. Soudain Aragorn arriva derrière moi et me tira vers lui en criant mon nom. Il m'emmena loin du feu mais mon regard restait fixé sur les flammes. Aragorn me prit par les épaules et me secoua.
« Sidney ! »

Je revins à moi-même et vit le visage apeuré d'Aragorn avant de sentir mes forces m'abandonner. Je me laissai glisser dans ses bras une nouvelle fois.
Utiliser mes pouvoirs m'avait totalement affaibli, encore plus que je ne l'étais avant.
« Aragorn... »

Il me tenait par la taille de toutes ses forces et fixait quelque chose devant lui. Je suivis son regard et vit que la bataille c'était arrêté, les loups était désormais regroupés derrière un homme entièrement vêtu de noir. Les gardes avait rejoint Arwen qui leur faisait signe discrètement de venir vers elle. Quand a nous nous étions encerclé par les loups et cet homme vêtu de noir. Un bandeau recouvrait son visage et seul ses yeux était visible. Deux grands yeux jaunes.
« Ever, nous avons trouvé la fille. » cria-t-il d'une voix féroce.

Ever ? Qui était Ever ? La fille, parlait-il de moi?
Arwen restait près du chemin de sortie, camouflée, et nous regardait terrifiée. j'avais envie de courir vers elle, mais c'était impossible. Quelqu'un arriva alors vers nous, aussi vêtu de noir. Je reconnu la personne que j'avais bousculé quelques heures auparavant et cette étrange sensation que j'avais eu. Elle rejoignit l'homme et je pu découvrir deux grand yeux terrifiant, semblable à ceux d'un serpent. Elle enleva son bandeau qui lui couvrait aussi la figure et je pu découvrir le visage d'une jeune femme. Je pouvais lire dans ses yeux une haine si puissante que je ne pourrais pas la décrire, elle avait l'air prête à tuer n'importe quoi sur son passage. Mais malgré ça elle était magnifique, d'une beauté envoutante. Elle se rapprocha de moi et murmura :

« Enfin nous nous rencontrons Sidney. »
Aragorn dégaina violemment son épée et la planta à quelque millimètre du coup de la femme.
« Ne la touchez pas ! »
« Si j'étais vous j'abaisserai votre épée, Aragorn. J'aimerais discuter avec vous sans aucun conflit. »
« Aucun conflit ?! C'est pour cela que vous tuez mes hommes ? »
« Vous les avez envoyé nous poursuivre. »
Aragorn ne répondit rien et grogna de frustration. Je vis les loups près de la femme et me dit qu'Aragorn ferait mieux de l'écouter si il ne voulait pas le regrettez.
« Aragorn... Écoute-la. »
« Sidney... »
« Fait ce que je te dit !»
Il me regarda puis rangea Anduril dans son fourreau.
« Bien... » soupirait Ever.
« Que voulez-vous ?! Pourquoi attaquez vous cette cité ?! » hurlait-je.
Elle rigola méchamment et me regarda avec un air prétentieux.
« Tu n'en a donc aucune idée. C'est bien ce que je pensais gamine. »
J'avais envie de la massacrer et je voulu me dégager de l'étreinte d'Aragorn mais il me serra de plus belle m'empêchant d'approcher cette femme.
« Eh bien, en réalité je désire plusieurs chose en ta possession. » avoua t'elle en s'approchant de moi.
« Et en quelle honneur je vous les donnerais ?! » répliquais-je avec fureur.
« Je ne pense pas que tu es le choix. » dit-elle avec menace, en rigolant de plus belle.
Elle se précipita d'un seul coup vers moi et sortit une dague. Elle rompu la chaine que je portais au poignet, qui servait à tenir les deux clé du portail inter dimensionnel.
Elle les attrapa avec une rapidité incroyable et les regarda avec un grand sourire qui me recouvrit de frisson. J'essayai de lui reprendre mais Aragorn me serrait contre lui et m'empêchait de bouger.
« Une chose de faite... » clamait cette monstrueuse femme.
« Rend moi ça ! Tu n'as pas le droit ! » ordonnais-je, comme si elle allait m'écouter.
« Oh, si je l'ai totalement. »
Comment pouvait-elle ? Tuez des hommes d'une manière horrible, volez ce qu'on m'avait confié et continuer à rire comme si c'était drôle. Je voulais lui faire payer, je le voulais au plus profond de moi. Mais Aragorn continuer à me serrer contre lui, m'empêchant de me venger.
« Aragorn lâche moi ! »
Un vent strident venant de la forêt lugubre arrivait vers nous et me flouta la vue. Ever restait insensible à ce vent et continuait à admirer les deux clés.
« Maintenant, le plus important. » annonçait-elle.
Elle rangea les clés dans sa poche et pointa sa dague vers mon cou pour soulever mon collier, Daydream.
Elle sourit à nouveau et je restais paralysé de peur. Cette femme était si belle et terrifiante que je me sentais impuissante près d'elle.
Par miracle, un de ses hommes sorti brusquement en courant de la forêt.
« Madame ! Le portail ! » hurlait-il.
Ever se tourna vers l'homme, sa dague toujours collée à mon ou.
« Qu'y a-t-il ?! »
« Il est devenu incontrôlable ! Il détruit tout sur son passage. »
« Oh non... » dit-je, sachant ce que cela signifiait.
Ever restait pétrifié devant cette nouvelle et quand elle se retourna vers nous, Aragorn avait déjà dégainé son épée. Elle n'eut pas le temps de le voir la brandir qui lui fit une entaille dans la main. Elle lâcha sa dague et hurla de douleur. Sa main était pleine de sang et elle se la tenait en gémissant. La terre se mit à bouger brusquement et provoqua un raffut terrible, annonçant le début d'un grand cataclysme. Tout tremblait autour de nous, les loups hurlaient. Les hommes masqués étaient tous autour d'Ever nous abandonnant moi et Aragorn. Les arbres bougeaient et certains tombaient écrasant des cadavres et recouvrant la terre. Aragorn serra ma main et me conduit jusqu'à Arwen qui criait son nom.
« Rattrapez-les ! » ordonnais Ever entre deux hurlements.
Derrière nous couraient des loups enragés qui allait bientôt nous rattraper. Je sentais la terre trembler sous mes pieds ce qui me ralentissait dans ma course. Je vis au loin le sol se fissurer en deux, créant une mèche inter dimensionnelle. Ces monstres avaient créé un moyen de traverser les deux mondes mais ce sort était trop puissant pour être aussi facilement contrôlé.
Il allait détruire Fondcombe.
Les loups étaient maintenant justes à côté de nous prêt à nous tuer. Aragorn sortit une dague et la lança sur la tête du loup le plus proche. Un de moins. J'eu le temps dans ma course, d'apercevoir Ever près de la fissure qui grandissait.
« Tu vas le payer Aragorn ! » avertissait-elle une dernière fois avant de tomber avec effroi dans la fissure que la terre avait créé. Deux loups était encore à nos trousses quand nous arrivions près du pont ou Arwen nous attendait avec Alex. Au moins ils étaient sains et sauf. Un archer elfe visa un des loups qui nous coursait et il tomba lui aussi dans sa course. Arwen suivis d'Alex se précipitèrent vers nous.
« Sidney tu es en vie ! » s'étonnait Alex, et je pu voir que des larmes avait coulé sur ses joues.
Un bruit horrible nous coupa violemment.
Le pont était en train de se briser.
« Non ! vite ! » cria Arwen.
Elle courrai suivi de moi et d'Alex, puis d'Aragorn. Mais quand je rejoignis enfin l'autre côté le pont se brisa et Alex glissa.
« ALEX ! »
Je me penchai pour lui attraper la main mais il était trop tard. Alex tomba dans la rivière que le pont chevauchait auparavant. Un étrange tourbillon se formait dans l'eau et Alex fut emporter en quelque seconde. Ce tourbillon était une mèche inter dimensionnelle, j'étais donc soulagée de savoir qu'Alex serait propulsé sur Terre et qu'il ne se noierait pas.
« Aragorn ! » criait-Arwen tant dis que mes yeux était rivés sur l'eau.
Je me tournai vers Aragorn et découvrit avec effroi qu'il était resté de l'autre côté du pont qui se détruisait petit à petit. Derrière lui se trouvait le dernier loup qui était à nos trousses. Il était piégé et bien trop loin pour sauter. Le pont se brisa et Aragorn glissa en s'accrochant à la dernière brique qu'il restait du pont. Il ne pouvait résister, la pierre allait céder et il tomberai dans la rivière.
« Non ! Aragorn ! » criait Arwen désespérée.
Le loup s'approcha de la main agrippée d'Aragorn et se prépara à la dévorer mais Aragorn lâcha prise et tomba dans le tourbillon ou Alex avait été aspiré.
« NOOON !! » criait Arwen, pleine de rage.
Elle se mit près de la rive et se prépara à sauter mais je la retins vers moi de toute mes forces.
« Arwen non ! Ne fais pas ça ! »
« Sidney il faut le chercher avant qu'il se noie. Lâchez-moi ! »
Je la tirai loin du bord et la pris par les épaules.
« Arwen écoute moi, ce tourbillon mène sur Terre et Aragorn y sera sain et sauf. »
« C'est impossible ! » affirmait-elle en regardant la rivière et en pleurant de plus belle.
« Je te le promet, fait-moi confiance ! hurlait-je. Si nous ne stoppons pas ce cataclysme il détruira toute la citée ! »
« Mais comment l'arrêtez ? »
« Il faut... il faut fermer le contact entre les deux mondes. » 
« Mais si nous faisons cela Aragorn ne pourra plus revenir ! Nous ne pouvons le laissez dans ce monde ! »
« Non, en effet. C'est pour ça que je vais aller rejoindre. »
« Mais Sidney... » sanglotait Arwen.
« Arwen prend la clé et va fermer le contact ! » ordonnais-je en la secouant pour qu'elle se ressaisisse.
« Mais vous ne pourrez plus revenir. »
« Tu devras le rée ouvrir à la prochaine pleine lune, nous reviendrons. »
« Sans les clés ? »
« Je trouverais un moyen de les récupérer, je te le promets, nous reviendrons. »
Je me tournai vers la rivière et regarda le tourbillon, effrayée.
« Sidney je ne peux vous laissez partir. » continuai Arwen.
« Arwen, je le fais pour Aragorn. » répondit-je en la regardant droit dans les yeux.
Je pris ses mains dans les miennes et laissa des larmes coulées sur mes joues.

« Je le ramènerais Arwen je te le promets, je le ramènerais vivant. »

Elle me serra dans ses bras une dernière fois en pleurant et je me détachai avec tristesse. Je me dirigeai vers le bord et la regarda sécher ses larmes avant de sauter dans la sombre rivière.

 Je me dirigeai vers le bord et la regarda sécher ses  larmes avant de sauter dans la sombre rivière


Daydream~Chapitre 7 ~ Séparation by sidneyphoenix

Sidney...

Je  me réveilla difficilement dans une grande salle de marbre, allongée sur  du carrelage frais. Je portais une étrange tenue orientale, une longue  robe de voile ornée de bijoux.
Que c'était-il passé ?
J'étais  dans un endroit curieux, semblable à un palace. De grandes fenêtres  laissaient passer une lumière grise et froide. Je pouvais discerner à  travers un grand océan turquoise et de grandes maisons marbrées. Je ne  connaissais pas cet endroit et je n'avais aucune idée de la façon dont  j'avais pu y atterrir.  J'avançais timidement dans ce lieu étranger et  arriva dans une sorte de bureau. Une femme y était installée. Elle avait  de long cheveux noir et une robe similaire à la mienne.
« Sidney te voilà. » dit-elle.
Elle se leva et tourna la tête vers moi.
« Je ne t'attendais pas plus tôt. »
« Ever... » dit-je en reculant
Oui,  c'était bien Ever, cet horrible monstre, face à moi. Je ne comprenais  pas, je l'avais vu tomber, elle était morte ! Comment était-ce  possible ?
« Non, je  ne suis pas morte. Si tu penses que j'allais me laisser abattre si  facilement. » répondit-elle comme si elle lisait dans mes pensées.
Elle s'avança vers la fenêtre et la regarda longuement d'un air nostalgique.
« Magnifique endroit n'est-ce pas. »
« Ou sommes-nous ? » demandais-je en tremblotant.
Cette  femme me faisait peur je dois l'avouer. Ses yeux plein de haine  trahissaient son désir de vengeance. Elle semblait prête à tuer  n'importe qui, et elle en était capable, je l'avais vu faire. Mais  pourtant ce monstre semblait s'être adouci dans ce paysage. Mais son  allure dominatrice me faisait encore trembler.
« Es-tu effrayée ? » demanda t'elle en se tournant vers moi.
« Oui... » répondit-je en baissant les yeux.
Elle sourit doucement et s'avança vers moi. Je pu discerner de près chaque traits de son visage, et elle était vraiment magnifique. J'en oubliais presque ce qu'elle avait fait à Fondcombe, je me laissais simplement portée par ses yeux et sa beauté envoutante. Elle mit sa main sur mon visage et me murmura :
« Tu as raison de l'être, tu ne sais pas ce qui t'attend ».
Elle  me griffa le visage de ses longs ongles et me tourna le dos. Comment un  être aussi beau pouvait être aussi mauvais ? Je sais qu'il ne faut pas  se fier aux apparences, mais quand je la regardai je ne pouvais pas  m'empêcher d'être envoutée par ses yeux.
« Qui es-tu ? » demandais-je enfin.

« Peu importe qui je suis. Le plus important est ce que je veux.
Et sache une chose Shimmer, quand je désire quelque chose, je finis toujours par l'avoir. »

****

Quel étrange rêve...

Mes  paupières s'ouvrirent lentement et je pu découvrir avec horreur une  araignée près de mon nez. Je l'envoyai voler d'un coup de main et  m'assis douloureusement par terre. Que c'était-il passé ? Ma tête me  faisait mal et j'étais trempée d'une eau glacée.
Je me rappelai soudain ce qu'il était arrivé, l'attaque des loups et la chute d'Aragorn et d'Alex.

« Je le ramènerais Arwen je te le promets, je le ramènerais vivant. »

Il  fallait que je le retrouve, en espérant qu'il n'ait pas été emporté  loin de moi. Je me levai rapidement en essuyant ma robe, du moins, ce  qu'il restait de ma robe. J'étais trempée de haut en bas, ce qui ne me  facilitait pas la tâche. Cette robe ne m'avait causé que des ennuis ce  soir. Ce n'est qu'une robe, avais-je  dit ! Pff si j'avais su j'aurais  résisté au sourire d'Arwen. Je la soulevai pour examiner mes jambes.  J'avais des bleus partout et je saignais encore à certain endroit. Mes  cheveux dégoulinaient sur mes épaules et la froideur de l'eau me faisait  frissonner de partout. L'air était très frais ce qui ne m'aidait pas à  me réchauffer. J'étais dans le parc ou se trouvait le portail, ça j'en  étais sure, mais l'obscurité avait recouvert la forêt. Les lampadaires  étaient éloignés de là ou je me trouvais et je n'osais pas allumer mon  portable qui était dans ma poche. Il n'avait surement pas survécu à mon  saut dans la rivière.

« Aragorn ! Alex ! » criait-je en espérant obtenir une réponse rapidement.
J'avançai  rapidement dans les bois en essayant de me repérer mais mes jambes  meurtries me faisaient horriblement mal. J'étais vidée de mon énergie et  après tous mes efforts ma fatigue devenait insoutenable.

« Aragorn ! »

Je  m'arrêtai pour me frotter les yeux de fatigue quand je sentis une chose  sur mon épaule. Je me retournai en hurlant quand je découvris Aragorn  derrière moi.
« Ahhhh ! Putain ! Mais tu attends toujours le moment parfait pour me faire peur ou... »
« Je suis désolé je ne voulais pas vous effrayer. »
Je  fermai les yeux et repris mon souffle en attendant que mon cœur  ralentisse. Quand je les ré-ouvris je découvris un Aragorn inquiet,  blessé et fatigué. Il était lui aussi trempé et gelé ce qui me fit  sentir moins seule.
«  Ce n'est pas grave. Je ne peux pas t'en vouloir pour ça. Est-ce que tu vas bien ? »
«C'est à moi de vous demander cela. Après tous les exploits que vous avez accomplis ce soir. »
« Oh  je t'en prie, n'abusons pas. Je n'ai fait que te protéger. Et je n'ai  pas réussi à arrêter le pire. » dit-je en tournant le dos pour ne pas  qu'Aragorn voit mes larmes.
Tout  ce que j'avais vu était traumatisant, mais le pire était de savoir que  ces monstres avaient attaqués Fondcombe par ma faute. Cette fille, Ever  avait tué de sang-froid les gardes qui protégeaient la cité, et m'avait  volé les clés que l'on m'avait confiées. Et ce n'était pas fini ! Elle  désirait quelque chose d'autre, je m'attendais au pire. Si je n'avais  pas été à Fondcombe à ce moment précis, rien de tout cela ne se serait  produit. Alors oui, j'ai mis en danger ma vie pour sauver celle  d'Aragorn mais JAMAIS je ne pourrais me pardonner d'avoir mis cette cité  en péril. Par ma faute des personnes innocentes sont mortes, la forêt  est détruite et Aragorn et Arwen sont séparés. Pour un bon bout de  temps. D'ailleurs il faudrait peut-être que je lui dise...
« Aragorn... » murmurait-je en me tournant vers lui.
« Qu'y a-t-il ? » demandai t'il en se rapprochant de moi.
« Je... il faut que tu saches que... »
Ma  gorge me serrait énormément et il était dur de retenir mes larmes. Lui  annoncer qu'il avait une chance de ne plus jamais revoir Arwen était  terrible. Sans les clés ils nous étaient impossibles de retourner à  Fondcombe.

« Aragorn,  des monstres à ma recherche ont détruit ta cité natale et tué tes  hommes, tu es séparé de ton monde et de Arwen. Oh oui en fait tout ça  c'est à cause de moi, et il y a des chances qu'ils soient encore vivants  et à notre poursuite. »

Non, je ne pouvais pas lui dire c'était trop dur !
« J'écoute. »
Il  était toujours face à moi, attendant la fin de ma phrase. Je sentis  rapidement les larmes me monter aux yeux et sans réfléchir je me  précipitai vers lui et le serra dans mes bras.
« Je suis vraiment désolé ! Tout ça est de ma faute ! » dit-je en laissant couler mes larmes.
Il me prit par les épaules et me regarda droit dans les yeux. À nouveau je me sentais misérable face à lui.
« Pourquoi dites-vous cela ? »
« Je  n'ai plus les clés Aragorn, on ne pourra pas retourner là-bas ! Tu ne  pourras pas retrouver Arwen ! » lui répondis-je presque ne hurlant
« Je le sais bien, mais ce n'est pas ce que je voulais dire. »
Il s'avança vers moi et pris mes mains dans les siennes. 
« Ce n'est en rien de votre faute. »
« Quoi ?!  Mais Aragorn ! C'est à cause de moi s'ils sont venus ! C'est moi qu'ils  recherchaient ! C'est pour ça qu'ils ont attaqué la cité ! »
Je  me détachai de ses mains et m'éloigna. Je ne voulais pas qu'il me voit  pleurer à nouveau. Mais il se rapprocha de moi et posa sa main sur mon  épaule.
« Sidney ce n'est pas  de votre faute si de tel monstres existent... Tant de choses affreuses  sont arrivées cette nuit, ne vous en prenez pas pour responsable. Vous  êtes certes la cible de ces personnes, mais pas la cause de nos  problèmes. Allez, il est inutile de pleurer pour cela, séchez vos  larmes. »
Je plongeai mes yeux dans les siens et il  passa une main sur mon visage pour essuyer mes larmes.
« Je  suis désolé Aragorn, désolé de me montrer si faible devant toi...  Peut-être que je ne suis pas si forte que je le prétends. »

« Sidney,  une personne forte n'est pas celle qui ne pleure jamais. Une personne  forte est celle qui peut fondre en larmes par moment pour ensuite  reprendre les armes et continuer à se battre. Et c'est ce que vous avez  fait, avec courage. »

****
Aragorn  passa sa main sur le bel arbre, d'un air triste. Ce majestueux arbre  était la porte qui menait à Fondcombe, entre les écorces se cachait une  serrure naturelle, que seules mes clés pouvaient ouvrir. Clés que je  n'avais plus en ma possession.
« Il n'y a vraiment aucun moyen de l'ouvrir ? » demanda à nouveau Aragorn.
« Non...  Tout ce que nous pouvons faire, c'est attendre le retour de Madame  Tails. Elle sera quoi faire, expliquais-je, mais Aragorn continuait à  fixer l'arbre sans rien dire. Aragorn, je sais que c'est dur à accepter  mais nous ne pouvons pas rester ici. J'ai le pressentiment qu'Ever est  encore en vie et que ses monstres seront bientôt à notre poursuite. Nous  devons partir. »
Il se retourna vers moi et je pu lire dans ses yeux une grande tristesse.
« Où exactement ? »
« Je...  Je t'expliquerais plus tard, je te demande juste de me faire confiance.  Je sais que c'est dur mais nous n'avons pas d'autre choix, il faut  quitter la ville et le pays. »
Un bruit des pas nous fit sursauter et une lumière aveuglante nous éclaira le visage.
« Qui est là ?! » criais je.
« Sidney ? » demanda une voix affolée tant dis que la lumière s'abaissait.

C'était Alex. Alors que je pensais qu'il allait nous rejoindre, il partit en courant dans l'autre sens.
« Eh qu'est-ce que tu fais ! Reviens ! hurlait-je. Quel crétin ! Vite, faut le rattraper ! »
Je couru à sa poursuite suivis d'Aragorn, en soulevant difficilement cette horrible robe.
« Alex ! Reviens ! »
« Non ! Je rentre chez moi ! » hurla-t-il au loin.
Mais  quel crétin comment pouvait-il agir de la sorte ?! N'avait-il aucune  idée des risques ? Je me retournai pour voir Aragorn mais il n'était  plus derrière moi.
« Aragorn ? »
Je  m'arrêtai pour le chercher des yeux dans l'obscurité mais je ne vis  rien. Je continuai à poursuivre Alex en jetant des regards inquiet  derrière moi. Où était-il ?
« Alex ! Où tu es ?! »
« Fous-moi la paix ! » ordonna-t-il, et cette fois ci j'avais l'impression que la voix était plus proche.
« Non ! dit moi ou tu es ! »
« Mais je t'ai dit de.... AHHHHH »

Un cri d'effroi coupa sa phrase et je me précipitai à toute vitesse vers le hurlement. Ils l'avaient retrouvé c'était sûr ! Vite, il fallait que... Je glissai soudainement en me prenant le pied dans ma robe.
Et voilà qu'est-ce que je disais, cette robe ne me cause que des ennuis.
Je me relevai et découvris Alex, tenu de force par Aragorn, qui l'empêchait de partir.
« Je l'ai retrouvé. » dit-il froidement.
« Mais lâchez moi ! Laissez-moi partir ! » ordonnait Alex en se débattant désespérément.
Je  soufflai rassurée de voir que je les avais retrouvé. Alex me fit  sourire en continuant à se débattre, la prise d'Aragorn était bien trop  forte pour lui.
« Allez, Aragorn laisse le. » dit-je en retenant un fou rire.
Il le lâcha vulgairement et Alex vacilla en manquant de tomber par terre.
« Je vais vous laissez discuter » dit Aragorn en nous laissant seul.
« N'essaye même pas de t'échapper. » menaçait-je.
« Sidney ! Je veux rentrer chez moi et tu ne vas pas m'en empêcher ! » affirmai Alex.
Bien sûr.
« Si, je t'interdis de faire ça ! »
« Et  moi je te dis que je veux partir loin de toi ! Après ce que j'ai vu je  n'ai aucune envie de rester avec vous, à attendre de me faire tuer ! Je  veux rentrer chez moi et faire comme si rien de tout ça ne c'était  passé, pour redevenir NORMAL et rester avec des gens NORMAUX ! »
« Alors  c'est ça qui compte le plus pour les humains, être normaux... Es-tu  débile Alex ? C'est finis tu ne pourras pas retrouver ta vie normale, tu  ne pourras plus vivre comme si rien ne c'était passé ! Tu as vu et vécu  de chose qui t'en empêcheront ! Et crois-moi si c'était moi qui  décidais ce genre de choses, je ne t'aurais jamais emmené avec moi !  Mais je ne peux pas, le destin à choisi que je devais transporter un  boulet avec moi ! »
« Et bien si je suis un tel boulet laisse-moi vivre en paix ! » hurla t'il en essayant de partir, mais je lui barrai la route. 
« Bien... Fais ce que tu veux rentrer chez toi, c'est ta vie, et si c'est ce que tu désires je ne vais pas t'en empêcher. »
Alex me regarda bizarrement, et commença à avancer pensant que la discussion était close.
« Mais...  continuais-je. Si tu décides de partir, sache une chose. Quand ces  monstres te retrouveront et que tu seras seul face à eux, quand ils  tueront ta famille et tes amis, quand tu les supplieras de te laisser en  vie... je ne serais plus là pour toi. »
« Je...Je... » bredouillais Alex.
Il  se laissa soudainement glisser par terre et éclata en sanglot. Il prit  son visage entre ses mains et resta par terre à pleurer.
« Je  ne pourrais pas... c'est trop dur ! Je ne pourrais pas tenir, je ne  suis pas aussi fort que toi ! Je ne peux pas continuer, j'ai trop peur !  »
S'il savait...
Je me baissai vers lui et le regarda longuement.
« Alex,  ne laisse pas la peur prendre les décisions à ta place. Je sais ce que  tu ressens, je sais à quel point c'est dur de se séparer de tout ce qui  compte pour nous, mais ce n'est pas à nous de décider. Le hasard nous a  réunis, et même si c'était la dernière chose que l'on voulait nous  devront continuer ensemble ! »
« Mais... je ne peux pas choisir de partir du jour au lendemain ! Je n'en aurais pas le courage...»
« Alex  dans la vie tu as trois choix : abandonner, céder ou alors donner tes  dernières forces pour continuer et être digne. J'ai été à ta place et je  peux t'assurer que  l'importance est de faire le premier pas. Surmonter  une peur te donnera le courage d'affronter la suivante. Allez  courage ! »
Je me relevai et  tendit ma main pour qu'il l'attrape. Il me regarda de ses grands yeux  pleins de larmes et l'a pris. Il se releva en séchant ses larmes et se  mit à rougir comme un idiot.
« Je ne vais pas te juger pour les larmes que tu verses Alex, ne t'inquiète pas. »
Je serais trop mal placée.
« Merci... je suis désolé mais j'ai... j'ai si peur... de ce qui va m'arriver... »

« Je  te comprends et tu as raison, ça va être difficile. Mais rappel toi de  ça : Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en  ce qui sera. »

****
Heureusement  pour nous, Alex avait son pass navigo et cinq euros dans ses poches, ce  qui nous empêchait de frauder. Nous attendions dans le silence, assis  sur le banc de l'arrêt de bus, en espérant être bientôt au chaud. Nos  vêtements étaient encore boueux et mouillés et les rares passants nous  regardaient étrangement. Une voiture m'avait même klaxonné et je lui  avais gentiment répondu en lui montrant mon beau majeur. Je pris mon  téléphone et essaya de l'allumer pour la  dixième fois mais en vain. Je  pu  me regarder dans l'écran éteint avec effroi. Quelle horreur ! Mon  maquillage avait coulé, mes cheveux étaient trempés et j'avais des  égratignures partout. J'espère qu'Arwen ne m'en voudrait pas trop de lui  avoir saccagé sa robe, elle était bonne pour la poubelle. Quant à  Aragorn il n'était pas mieux. Ses beaux habits étaient déchirés, et il  avait beaucoup plus de blessures que moi. Alex lui s'en était sorti  qu'avec quelques égratignures et en plus son portable avait survécu. Il  avait de la chance sur ce point.
Le  bus arriva enfin à notre grand désespoir et nous nous empressions de  rentrer à l'intérieur, même si Aragorn n'avait pas l'air enthousiaste de  remonter dans le véhicule à nouveau.
« Bonsoir !  dit-je au chauffeur qui nous regardait étonné. On sort d'un bal  masqué ! mentait-je pour qu'il évite de nous prendre pour des fous.
Je  lui donnai les sous et acheta les deux tickets, puis je rejoignis Alex  qui c'était installé tout au fond du bus. Aragorn, lui, disait préférer  être debout. Il regardait par la vitre le parc qui s'éloignait, tout  comme son monde et Arwen.

Tu la retrouveras Aragorn, je lui ai promis.

****

Après  20 minutes de trajet, j'arrivais enfin dans ma rue. Je devais avant de  quitter le pays, chercher quelques affaires, ce qui semblait logique.  Alex regardait ses pieds en écoutant de la musique et Aragorn fixait les  différentes maisons, d'un air étonné. Je m'arrêtai enfin devant le  grand manoir qui nous servait de refuge et de maison, et respira un  grand coup.
« Voilà nous y sommes ! »
Alex leva les yeux vers le grand bâtiment et me regarda surpris.
« Attend c'est ça ta maison ? C'est immense ! » s'exclama t'il
« Oui  je sais mais comme je te l'ai expliqué nous sommes plusieurs à vivre  dedans, regroupés par différents petits appartements. »
« Ah d'accord... Bonjour l'intimité. »
« Bon restez ici, je vais faire le plus vite possible ! »
Aragorn  hocha de la tête et je partis en courant vers le manoir pour composer  le mot de passe. A l'intérieur toutes les lumières était éteinte, normal  il était maintenant minuit. Je me dirigeai vers notre appartement et  pria pour que Kennedy est laissé la porte ouverte.

Heureusement c'était le cas, comme d'habitude.

Je  fis le maximum pour ne pas faire de bruit et monta les escaliers. Le  parquet grinça comme à son habitude et je croisai les doigts pour que  personne ne l'entende. J'arrivai à l'étage et me dirigea en courant vers  la chambre. J'attrapai rapidement ma valise et mon sac à dos pour les  remplir. Alors qu'est-ce qu'il faut que je prenne ? Des vêtements, oui  des vêtements légers, short, haut court, et ne pas oublier mon  inséparable veste en cuir ! Mes lunettes de soleil, des maillots de  bain, des chaussures, mes basket... je pris tout et n'importe quoi et je  me vis même en train de préparer une robe ! Je fermai ma valise remplis  à craqué par les vêtements jeté en boule. Je pris également de l'argent  et ma carte bleu (oui j'avais une carte, après tout quand on est sur  terre et qu'on a le pouvoir de dupliquer de l'argent...) mon ordinateur  portable, des livres, mon chargeur de quoi dessiner, mes affaires de  toilettes, qu'est-ce que j'oubliais ? Rien j'avais tout pris. Je fermai  mon deuxième sac et me précipita vers la chambre de Mark, le frère  d'Alexia. Il était en voyage scolaire donc je pouvais lui emprunter  quelque vêtement. Bien sur la plupart serait trop petit pour Aragorn  mais dans l'immédiat il ne pouvait rester avec ses vêtements déchirés...  je pris les pulls les plus larges et une paire de TimBerland. Je jetai  tout ça dans le premier sac venu et m'arrêta pour respirer un coup.  J'avais fait tout ça en 15 minutes ! Maintenant il ne me restait plus  qu'à me changer. J'allais devoir acheter des billets d'avion, et même si  sur mon passeport et ma carte d'identité il était écris que j'avais 19  ans, ça ne serait pas très plausible si la vendeuse me voyait habillé en  princesse. J'enfilai un jean et un haut avec décolleté, une veste  sérieuse que j'avais emprunté à Alexia (évidemment car le mot sérieux  n'existait pas dans mon armoire). Je mis aussi à contrecœur des bottes à  talons (emprunter aussi à Alexia) pour paraitre plus grande et je me  mis avec horreur du maquillage. Un rouge à lèvre rouge, du fard à  paupière, du blush... bref j'avais pris cinq ans ! Je m'attacha les  cheveux en chignon et fila de la salle de bain. Je rentrai dans ma  chambre pour prendre mes sac et retint un cri en voyant que quelqu'un  était assis sur mes valises. Une petite fille doté d'une belle crinière doré et de magnifiques yeux cyan qui était identiques aux miens.

« On peut savoir ce que tu fais Sidney ? » murmura une voix plus que familière.
« Miel ! Tu n'es pas couchée à cette heure-là ?! »

C'était évidemment Miel, ma petite sœur, qui avait un don pour mettre son nez dans ce qui ne la regardait pas.

« Je m'inquiétait... dit-elle en se levant. Où est-ce que tu étais ? »
« À fondc... euh nulle part ! Allez va te coucher ! »
Ce n'était pas le moment de lui dire que j'étais partit au pays des elfes.
« Pourquoi tu prépares ces valises ? » demanda t'elle, toujours aussi curieuse.
« Bah tu sais pour le voyage en Espagne, avec le lycée ! » mentais-je, mal, car je détestais agir comme ça.
« C'est dans une semaine. »
« Et bah on est jamais trop préparé ! »
« Sidney, dit moi la vérité tu ne sais pas mentir. »

Miel  avait beau n'avoir que 10 ans, elle était déjà beaucoup plus mature que  moi. Elle savait être sérieuse quand il le fallait mais jamais, jamais  elle ne perdait son sourire. Chaque moment de la journée la faisait  rire, elle ne s'arrêtait jamais de rigoler. C'était d'ailleurs un peu  réconfortant d'avoir une personne heureuse près de soi, moi je ne  faisais que bougonner et grogner. Elle était un peu mon contraire sur ce  point-là. Mais s'il y avait bien une chose qu'on avait en commun  c'était notre détermination. Quand on voulait quelque chose, on faisait  tout pour l'avoir, de vraies têtes de mule ! Autrement dit je  n'arriverais pas si facilement à me débarrasser d'elle.

« Je...  écoute Miel ! Il se passe des choses très graves ! Et il vaut mieux que  tu restes en dehors de tout ça si tu veux rester en sécurité ! » dit-je  en essayant de montrer un peu d'autorité.
Je pris ma valise et enfila mon sac à dos.
« Ou est-ce que tu vas ? Qu'est ce qui se passe ?»
« Je dois partir Miel, pour votre bien. Et je ne peux pas t'expliquer pourquoi.»
« Tu ne peux pas non plus m'expliquer pourquoi Aragorn est devant la maison ? »
Oh  non. Si Miel avait vu Aragorn c'était terminé ! Elle ne l'avait jamais  rencontré jusque-là, mais elle l'admirait presque autant que moi. Je ne  pourrais pas l'empêcher d'aller lui parler.
« Ça à un rapport avec les serpents n'est-ce pas ? » dit-elle soudainement en coupant mes pensées.
« Qui est ce qui t'as parlé de ça ? »
« Et bien... »
Elle fit une mine étrange et me montra son poignet. Elle avait une étrange blessure, comme une... morsure.
« Un  serpent m'a mordu quand je suis sorti de l'école. Kennedy a dit que ça  devait être les mêmes qui te poursuivait la semaine dernière. Elle m'a  soigné mais maintenant j'ai peur qu'ils me retrouvent. Et si tu pars  j'aurais encore plus peur !! »
« Miel, écoute moi ils sont plus dangereux que tu ne le pense, et c'est moi qu'ils veulent. »
« Mais maintenant qu'ils m'ont mordu, je peux plus rester ici! Je dois venir avec toi ! Il faut que tu m'emmène ! »
« Non, c'est hors de question ! »
Je  n'en revenais pas ! Il y a trente minutes je refusais à Alex de rentrer  chez lui et maintenant je fais totalement l'inverse avec ma sœur ! Je  ne sais pourquoi mais j'avais du mal à la croire, cette histoire était  si étrange et elle ne semblait pas si inquiète que ça. On dirait qu'elle  attendait plutôt que je lui dise de venir avec moi. Mais la morsure  était bien là, alors je n'avais pas le choix.
« Sidney !  En plus la semaine prochaine Kennedy et Alexia partent en voyage avec  le lycée ! Et moi je vais devoir rester toute seule ! C'est trop  dang... »
« Bon c'est bon j'ai compris ! Viens avec moi ! Je n'ai pas le choix de toute manière ! »
« Oh oui ! Merci ! Ou est ce qu'on va !?» dit-elle d'un seul coup, plus excitée.
« Miel fait tes valises et tais-toi avant que je me fâche ! »

Elle  courut dans sa chambre comme si elle attendait que ça tant dis que moi  je me demandais qu'elle connerie j'avais encore fait.

****
Je  descendis les escaliers en soulevant difficilement les trois sacs.  J'arrivai enfin à la fin des marches et m'appuya contre le mur pour  respirer. J'avais fait beaucoup trop d'effort cette nuit. Quelqu'un  alluma soudainement la lumière et je découvris Alexia, assise sur un  fauteuil du salon.

« Tu pensais t'éclipser à la première heure de la nuit, sans rien dire à personne ? » dit-elle, visiblement en colère.
« Je... Alexia... » commençais-je.
« Tu  sais combien fois je t'ai appelé ? On s'est inquiéter ! Tu es parti du  cours d'SVT avec cet Aragorn, en enfreignant au moins 50  fois le  règlement et... tu disparais, comme ça ! Et maintenant te revoilà avec  des valises et... qu'est-ce que tu comptes faire ? Fuir ? Pourquoi ? »
« Je  t'en prie Alexia, ce n'est pas le moment du tout ! Il se passe quelque  chose de très grave et je n'ai pas d'autre choix que de te laisser dans  le silence ! » dit-je énervée qu'on m'empêche une nouvelle fois  d'avancer.
« Sidney, on a  toujours le choix. » affirma Alexia.
« Pas  cette fois, non ! Il m'est arrivé des choses horribles, et je ne veux  pas que vous en soyez victime à votre tour. Tout ce que je peux te dire  c'est que je suis recherché, et que je dois m'enfuir loin d'ici ! »
« Comment ça ? Et tu vas prendre le premier avion venu ? »
« Non. Je vais allez en Espagne. Dans notre maison de vacance. » avouais-je.
« Mais  tu es folle ?! Es-tu au courant que dans une semaine c'est notre classe  qui sera là-bas ? À tu une seule idée de ce qui pourrait se passer si  tu y es au moment où tout le autres y seront ? Comment tu vas gérer tout  ça, hein ? »
« J'en sais rien  Alexia, j'en sais rien ! La situation est compliquée mais si tu veux,  toi et les autres, rester en vie tu dois me faire confiance ! »  criais-je, énervée.
« Mais... »
« Alexia  je sais que c'est dur, mais donne-moi ta confiance ! Je vais m'en  sortir, j'ai jute besoin de savoir que vous serez en sécurité. Ne m'en  veux pas. »
Alexia se précipita alors dans mes bras et me serra de toutes ses forces, en sanglotant.
« Comment je peux ne pas t'en vouloir ? Tu pars comme une fugitive sans m'expliquer pourquoi ! »
« Je  voudrais te l'expliquer, mais c'est dans le silence que tu seras en  sécurité. Dès que j'arriverais en Espagne je t'appellerais pour tout te  dire, je te le promets. Nous nous reverrons bientôt là-bas. Je ferais  attention à ce que personne ne me voit. »
« Tu es sure de vouloir partir ? » questionna t'elle en espérant que je dise non.
« Oui j'en suis certaine. Ne t'inquiète pas. »
Je mis ma main sur son épaule et elle sécha ses larmes.
« Pourquoi il faut toujours qu'il t'arrive des choses comme ça ? »

Bonne question.

« Peut-être  parce que la vie à décider de s'abattre sur moi ! Allez, il est temps  que je parte. Fait attention à toi et aux autres. Ah... et j'amène Miel  avec moi, elle sera en sécurité à mes côtés. »
Un  fracas surgit des escaliers et je vis la valise de Miel tomber pour  s'étaler par terre. Elle descendit en courant avec un sac à dos chargé  sur ses épaules. Comme si elle avait tout préparé à l'avance.
« Désolé ! » s'excusa-t-elle en souriant.
Voilà un autre point commun qu'on avait. Alexia lui sourit puis me serra dans les bras une dernière fois.
« Je compte sur toi pour veiller sur elle Miel. »
« T'inquiète, je gère ! » affirma-t-elle.
Elle sortit de l'appartement et je souris à Alexia une dernière fois.
« Sidney... »
« Oui ? »
« Fait attention à mes bottes. » dit-elle en pointant ses chaussures que je lui avais emprunter.
De la part Alexia, cela voulait dire : fait attention à toi.
« Bien sûr. » concluais-je.
Je jetai un dernier regard vers mon amie et quitta l'appartement. Je me tournai vers Miel qui était toute excitée et souriante.
« Pourquoi tu souris ? Tu vois bien que la situation est grave tout de même! »

« Je sais, mais si je souris, c'est pour essayer de me convaincre, que tout va bien aller. »

 »


Daydream~Chapitre 8 ~ Route inconnue by sidneyphoenix

« Et alors tu es vraiment roi ?! »

Et voilà c'était repartit pour une autre question ! Comme si s'en était déjà pas assez avec une, il fallait que sa sœur vienne sauter elle aussi sur le superbe « roi Aragorn » ! Alex avait fortement envie de hurler, de pleurer et de partir en courant mais il devait suivre l'autoritaire Sidney. Il l'a détestait tout comme il avait du respect pour elle. Il n'oubliait pas ce qu'elle lui avait fait enduré au collège, surement pas. Mais, tout de même cette fille avait l'air d'avoir changé depuis la dernière fois qu'il l'avait vu. C'était, certes une pouf, mais une pouf avec un peu de pitié et de bienveillance.

« Et, tu connais Frodon ?! Legolas !? Arwen ?! » questionna encore une fois cette Miel.
Cette gamine était vraiment insupportable pour le moment mais il ne pouvait pas le dire qu'il la détestait. En réalité c'était Sidney et « Aragorn » qu'il ne pouvait pas supporter. Entre Sidney et lui, Alex ne savait pas lequel des deux il détestait le plus. Ce roi du Gondor, cachait derrière son air d'héros, de la prétention et de l'hypocrisie. Ça il ne pouvait pas en douter. Et puis il n'avait rien d'amical, il ne lui avait à peine adressé un mot !
« Alors, tu te sens prêt ? On fait comme on a dit, n'oublie pas. » rappela Sidney.
« Oui... n'y a-t-il pas d'autre moyen ? Mentir à ma famille avant de disparaitre est la dernière chose que j'ai envie de faire ! »
« Alex tu m'as beaucoup parlé de ton frère, et vu comment tu le décris je peux t'assurer qu'il ne verra pas le temps passer jusqu'à ton retour. Toi-même tu as dit que tu pouvais facilement l'embobiner. »
« Oui, c'est vrai. Je vais le faire. »
Alex voyait sa maison au coin de la rue et sentait son cœur battre de plus belle. Il n'avait qu'une chance. Si son frère ne croyait pas à son mensonge cela l'obligerai à fuguer et là, les choses deviendrait compliquées.
Comment allez-t-il faire pour survivre dans des conditions pareilles ?! Aucun garçon normal ne devrait subir ça ! Il souhaitait tellement que rien de ceci ne soit arrivés, qu'il n'ai jamais croisé Sidney dans le bus, que ce serpent ne l'ai jamais mordu ! Oui il avait cette soi-disant chance de savoir qu'un autre monde existait, mais si seulement tout cela venait sans la guerre et les monstres... Bien sûr il se sentait mieux depuis sa dernière discussion avec Sidney, et il avait cette impression qu'il n'était peut-être pas là pour rien ! Mais ce n'était pas ça qui le rassurait. Sidney et sa sœur était des êtres magiques et puissant, et Aragorn était un roi beau et fort. Lui il était « un crétin » « un boulet » qui ne connaissait rien à rien.
Mais il devait continuer à avancer, avancer vers un chemin qui lui était inconnu.

****
Alex toqua trois fois, en essayant de ne pas s'évanouir. Au bout de quelques minutes son frère vint l'ouvrir. Ses cheveux ébouriffés montraient qu'il était à nouveau resté devant la télé à se goinfrer de chips.
Alex vivait seul avec son frère depuis que sa mère avait eu son nouveau travail d'affaires. Elle venait leur rendre visite rarement, et cela laisser la liberté à son frère de faire ce qu'il voulait. Alex ne pensait pas qu'un jour sa situation viendrait le sauver.
« Tu sais quelle heure il est ? » demanda son frère.
« Je suis désolé, j'étais chez une amie et la batterie de mon portable à lâché. » commença Alex en douceur.
Il rentra à l'intérieur et son frère ferma la porte derrière lui, ne sachant pas que trois individus attendaient sagement au coin de la rue.
« Une amie, vraiment et je la connais ? »
« Non, je ne t'en ai jamais parlé. »
Allez vite, venons-en au plus important !
« Tu es sur que c'est juste une amie ? » continua son frère, toujours intrigué.
« Bah oui. » répondis froidement Alex, en espérant que la discussion se terminerait bientôt
« Tu ne me caches rien par hasard ?... »
« Non mais qu'est-ce que tu vas imaginer ! » cria Alex, de plus en plus gêné.
« Il est 00 :00 et tu me dis que tu étais chez une fille, c'est normal ! »
« C'est juste une amie ! Ne va pas inventer je ne sais quoi ! »
Vu le regard de son frère, Alex savait qu'il avait des milliers de raisons de s'imaginer des choses.
« Ah ouai vraiment ? dit son frère, étonné. Bref je te pardonne ! C'est pas comme si ça ne m'étais jamais arrivé de rentrer tard ! »
Ouf... ça c'était fait.
Maintenant, le plus compliqué... Alex sentit des gouttes de transpiration glissé tout le long de son corps. Il détestait mentir... Et une fois qu'il aurait raconté ses bobards à son frère il ne pourrait plus revenir en arrière.
Peut-être qu'il avait encore une chance de s'enfuir loin de Sidney, et d'oublier tout ce qui était arrivé !
Non, impossible, elle avait été claire, il n'y avait pas d'autre moyens.
Il fallait qu'il le fasse, même si c'était dur.
« Ah oui en fait, j'avais complètement oublié de te faire signer le papier pour le voyage en Espagne ! » dit Alex en essayant de paraitre crédible.
« Le voyage ? ! » s'exclama son frère, surpris, bien évidemment.
« Bah oui ne me dit pas que tu as oublié ! Après demain je pars en Espagne avec la classe, voilà le papier. »
Alex sortit le papier de sa poche et le donna à son frère qui le regardait étrangement.
Faites que ça marche, faites que ça marche !
« Ah oui, c'est vrai j'avais oublié ! »
Visiblement Alex, n'étais pas le seul à mentir dans la maison. Son frère pris le premier stylo venu et signa le papier.
« Désolé ça m'étais sorti de la tête. C'est bon tu as tout préparé et tu as vu avec maman pour les sous ? » demanda son frère en tentant de se montrer intéressé.
« Oui tout est prêt depuis longtemps. » menti Alex.
« Bon, c'est dingue ce que le temps passe vite, je ne voyais pas ça aussi proche ! »
« Oui c'est fou... ehehe. Bon je vais me coucher, bonne nuit. » dit Alex, rassuré que son mensonge avait convaincu son frère.
« Oui à demain ! »
« Euh... demain je partirais tôt, je dois aller chercher... bah cette amie dont je t'ai parlé. Et puis après j'irais dormir chez elle, commença son père nous accompagnera à l'aéroport. »
« Tu es sur ? Tu ne veux pas passer une dernière soirée avec ton frère ? »
Je le veux plus que tout...
« Je lui ai promis... »
« D'accord, ce n'est pas grave, n'oublie pas de m'appeler !»
« Oui, ne t'inquiète pas. Je reviendrais dans 10 jours. »
Si je reviens...
Son frère se ré installa sur le canapé et sirota la fin de sa bière, ce qui expliquais la facilité qu'Alex avait eu à le convaincre. Il sécha les perles de sueur qui avait coulé sur son front et couru dans sa chambre. Il prit rapidement un grand sac de sport et y mit les vêtements qui lui tombaient sur la main. Vêtement de sport, t-shirt, basket... il emporta aussi des livres pour réviser ses cours même si Sidney lui avait dit que c'était inutile. Et de l'argent bien entendu. Il avait 100 euros en réserve ce qui suffirait largement. Du moins il l'espérait. Au bout de 15 minutes il avait tout regroupé et était prêt à partir. Alors qu'il commençait à ouvrir la fenêtre quelqu'un entra dans sa chambre et Alex sursauta en voyant son frère.
« Bonne nuit fréro. » dit-il en le regardant d'un œil soupçonneux.
« Bonne nuit... » murmura Alex, en restant calme.
Il attendit que son frère s'éloigne pour fermer la porte à clé. Il l'avait fait, il lui avait mentit, c'était finis ! Il mit son sac à dos sur ses épaules et ferma les yeux en espérant une nouvelle fois se réveiller.
Mais non il était toujours là, prêt à faire la plus grande connerie de sa vie.
Il regarda sa chambre en ravalant un sanglot et se tourna vers la fenêtre pour l'ouvrir.
Courage !
Il vérifia que personne ne le surveillais et sauta. Il atterrit dans l'herbe en glissant et se reteint d'hurler de peur. Il se leva en se frottant le genou et rejoignit Sidney et les autres en se mordant la lèvre pour ne pas pleurer.

Ça y'est c'était finis, il était partit de chez lui, partit pour une route qu'il n'aurait jamais pensé prendre un jour.

d31;d31;d31;d31;

« Et est-ce que tu es amoureux de Legolas ?! »
« Pardon ? Non, je suis marié à Arwen ! »

Cela faisait une heure que Miel ne lâchait pas Aragorn avec ses questions débiles, et j'en avais plus que marre. On arrivait bientôt à l'aéroport d'Orly après une longue marche, et je priais pour que ma petite sœur arrête de saouler Aragorn. Quand à Alex, il avait mis ses écouteurs et ne m'avait pas adressé la parole depuis qu'il était partit de chez lui.
Et ce n'était pas plus mal d'ailleurs.

« Ha bah je savais bien ! Mais lui il et amoureux de toi ? Et est-ce que tu as Anduril ? Et tu es l'ami de Frodon ?... » continuai désespérément Miel.
« Miel tu ne peux pas te la mettre en veilleuse cinq minutes ? Tu me donnes mal à la tête ! » finissais-je par dire, exaspérée.
« Roh, c'est bon ! J'ai le droit de poser des questions à Argy ! Il n'est pas qu'à toi ! » répliqua t'elle en s'accrochant au bras d'Aragorn.
« Déjà c'est pas une propriété ! dit-je en attrapant moi aussi son bras. Et tu ne vois pas que tu le saoule avec tes questions stupides ?! »
« Nan je le saoule pas ! Pas vrai Gogorn ? »
« Non, pas du tout. Miel a raison Sidney, vous devriez vous montrer plus gentille. C'est normal d'être curieux à cet âge. »
« Pff... »

J'accélérai le pas et passa devant eux en ronchonnant. Je ne pouvais pas ne vouloir à Miel d'être aussi curieuse, c'est juste que tout ça me stressait énormément. J'en avais marre de cette ambiance tendue et angoissante. Je me sentais seule à gérer cette situation, tout le monde comptait sur moi ! Je devais surveiller ma sœur excitée, un ados complètement chiant et un roi complètement paumé. Super !
Quelqu'un sauta soudainement à mon cou et me sortit de mes pensées.
« A quoi tu penses Sidney ?! » hurla Miel sur mon dos.
« Miel, je t'ai déjà dit d'arrêter de faire ça ! » réprimandais-je en la dégageant de mon dos.
« Mais t'arrêtes de ronchonner un peu ? » dit-elle en me tirant les joues.
« Ce n'est pas le moment de s'amuser ! »
Je lui retirai ses mains de mes joues et la tira en avançant jusqu'à l'aéroport.
« Mais ce n'est jamais le moment de s'amuser ! »

« Écoute Miel, je comprends que tu veuilles jouer et que tu sois contente parce que tu rencontres enfin Aragorn et tout ça, mais s'il te plaît arrête d'hurler et de me sauter dessus ! Sinon je vais finir par exploser ! Tu ne te rends pas compte à quel point ce qu'il se passe est grave ! Tu trouves ça amusant de trimballer Alex et Aragorn dans un aéroport ? »
« Bah oui, ça va être trop coool ! »
« Non, ça va être horriblement compliqué ! Calme-toi maintenant, et arrête de sourire comme ça, c'est ridicule ! Tu n'as aucune raison de sourire... »
« Sidney tu oublies quelque chose ! »
« Quoi ?! »
« Si la vie te donnes une centaine raison de pleurer, montre à la vie que tu as un million de raisons de sourire. »
« Pff... N'importe quoi... marmonnais-je alors que cette citation m'avait en réalité beaucoup touché. Allez calme toi maintenant, je suis fatigué et j'en ai marre de crier. »
« Oh, oui c'est bon, excuse-moi ! Je vais rester tranquille. »
Je soupirai un bon coup, contente d'avoir calmé Miel. Elle sautillait toujours mais au moins elle se taisait. Comment elle faisait pour garder une telle énergie ? Il était plus de minuit et elle arrivait à garder la forme. Moi j'étais au bord de l'évanouissement.
« On prend l'avion à quelle heure ? » demanda Alex derrière moi.
« Hum, 6 : 00. »
« Quoi, et on va rester tout ce temps à l'aéroport ? »
« On a pas d'autre choix ! C'est déjà bien qu'il reste des places ! »
« Mais ça va être trop looongggg !! » se plaignait Miel.
« Si t'es pas contente t'as qu'à retourner à la maison ! »
« Ah nan, ça jamais ! »
« À croire que tu as tout manigancé... nous y voilà ! » dis-je en désignant le grand bâtiment devant nous.

Aragorn passa devant nous et manqua de se faire renverser par une voiture. Je lui attrapai le bras à temps avant qu'il ne traverse. Il va vraiment falloir qu'il s'habitue à ce monde avant que quelque chose le tue.
« Fait attention, on est dans un parking ! » avertissait-je.
Je lui pris la main comme un enfant de quatre ans et traversa avec lui. Je jetai un dernier regard derrière moi.
Peut-être que...
Non je devais continuer.
Continuer à avancer vers cette route inconnue.

****
«Regarde Argy on y est, c'est l'aéroport ! » cria Miel en souriant.
« Ça n'a rien d'extraordinaire. » répondit Aragorn, blazé.
« Attends d'être dans l'avion ! » dit-elle avec un clin d'œil.
L'aéroport, à cette heure-là, était totalement désert. Il y avait certaine personnes qui dormait sur des chaises, attendant leurs avions, et bien sûr des surveillants de nuit et des contrôleurs. Je partis chercher les billets, et ça me couta extrêmement cher. Évidemment cela m'étais égal, l'argent des humains n'étaient que des bouts de papier inutiles pour moi. La vendeuse m'avait regardé vraiment étrangement, peut être que je ne paraissais pas si âgée que ça avec mon maquillage. En tout cas grâce à mes talons je faisais presque la taille d'Aragorn et ça c'était génial ; je ne me sentais plus rabaissé et passait moins pour une gamine à ses côtés.
« Bon maintenant Aragorn tu vas devoir te changer ! J'ai choisis un jean, un pull et une superbe paire de TimBerland ! Et il me faut aussi des lunettes de soleil, pour que personne ne te reconnaissent. N'oublions pas que tu es le sosie parfait de l'acteur qui a interprété ton rôle dans les films. Bien que tu sois 10 fois plus beau ! » dis-je en lui tendant le sac remplis de vêtement.
« Attends je crois que j'ai des lunettes pour lui dans mon sac ! » s'écria Miel.
Elle mit son sac par terre et commença à chercher à toute vitesse.
« Alors..., dit-elle en sortant un serre-tête rose à paillette. Non ce n'est pas ça ! »
Elle continua à fouiller et sortit plein d'objet diverses, des colliers, des bracelets, des doudous mais sans trouver de lunettes. Son petit jeu dura plus de 10 minutes puis désespérée elle, finit par renverser le sac par terre pour mieux voir son contenu. Les gardes nous regardait en souriant et je fini par craquer :
« Bon Miel on s'en fiche c'est pas grave ! »
Je poussai Aragorn dans les toilettes pour qu'il se change et fit signe à Miel de ranger son bazar. Oh, il faut toujours qu'elle se rende intéressante !
« Ça y'est ! » hurla Miel en brandissant des lunettes rose fluo.
« Quoi ? Et tu comptais donner des lunettes roses fuchsia à Aragorn ? »
« Bah mince, je ne les voyais pas comme ça ! Désolé »

Que quelqu'un vienne me sauver...

*****
Tu es juste TROP C-A-N-O-N ! avait-je envie de dire, une fois qu'Aragorn était sorti des toilettes.
Mes yeux étaient rivés sur lui, je ne pouvais pas détourner le regard... Il était tellement craquant !
Le jean lui allait parfaitement, et moi qui pensait qu'il serait trop petit ! Et puis les bottes lui donnaient un petit style rock... Y'avait rien à dire, il était très mignon dans ces vêtements !
Je le regardais des paillettes pleins les yeux, en admiration totale.
« Bon on peut s'assoir maintenant ? » demanda Alex.
« Nan il y a une dernière chose que nous devons faire ! »
Je vérifiai que personne ait le regard tourné vers nous et attrapa l'épée d'Aragorn.
« Miel rend toi utile ! dit-je en lui lançant l'épée. Tu sais ce qu'il te reste à faire ! »
« Sidney ? » murmura Aragorn inquiet.
« T'inquiète Gogorn ! Je gère ! » affirma Miel.
Elle prit l'épée dans ces deux mains puis ferma les yeux. Au bout de quelques secondes de concentration, l'épée c'était changé... en règle de plastique.
« Et voilà le travail ! Personne ne se doutera que c'est une épée ! »
« Miel, qu'avez-vous fait ?! » demanda Aragorn en prenant la règle dans ses mains.
« Du calme Aragorn ce n'est qu'un sortilège de transformation, c'est pour passer sans problème dans l'avion. Ne t'inquiète pas il suffit de lui demander de reprendre sa forme originelle pour qu'elle se retransforme en épée. » expliquais-je tranquillement.
Il regarda la règle pétrifié pendant quelques secondes, puis la rangea dans le sac toujours aussi étonné. Au grand désespoir d'Alex, on alla enfin s'assoir sur les chaises pour se reposer. Elles étaient inconfortables : dures et glissantes, et puis on n'avait pas beaucoup de place. Impossible de se reposer dans ces conditions.
Miel s'endormit au bout de 10 minutes puis Alex continua à écouter de la musique sans nous adresser la parole. Aragorn regardait partout autour de lui, intrigué. Je me sentais si seule...Bien sur Aragorn était là pour m'aider mais...Il ne connaissait rien à ce monde ! Même si c'était lui qui veillait sur moi et qui était là pour me soutenir la plupart du temps, cette fois ci c'est moi qui devrait le guider.
J'avais tellement envie de hurler et de pleurer, de tout laisser tomber mais je ne pouvais pas... c'était trop dur !
Que se passera-t-il si on ne trouve pas de moyen pour renvoyer Aragorn chez lui ? Et si les monstres nous retrouvent ? Si Alex s'enfuit dès qu'on a le dos tourner ? Si ma classe me croise accidentellement dans la ville quand ils seront arrivés ? Si...
Si la vie te donne une centaine raison de pleurer, montre à la vie que tu as un million de raisons de sourire. 
La citation de Miel tournait en boucle dans ma tête et je finis par l'accepter. Elle avait raison... Tout allait bien se passer.
Après tout, il n'y a aucun risque que ces monstres nous retrouvent ! Et puis l'Espagne est une belle destination... Bien qu'on soit au mois d'octobre, il fait très chaud là-bas ! Et il y a la mer, la plage, le soleil, les magasins, les restaurants... je pourrais faire visiter cet endroit fabuleux à Aragorn, bien que la ville ne soit pas à la hauteur du Gondor ou de Fondcombe. On pourra se balader tous ensemble sur la plage, manger au restaurant, visiter des monuments et des endroits magnifiques !
Qui sait ? Peut-être que ce voyage nous servira de vacances, et qu'on sera heureux là-bas ! Peut-être que je vais finir par bien m'entendre avec Alex !
Pff, j'allais un peu trop loin là...
Je posai ma tête contre l'épaule d'Aragorn et me laissa porter par mes beaux rêves, en espérant qu'ils ne laisseraient pas place à d'horribles cauchemars.
Après tout, parfois les mauvaises choses qui nous arrivent peuvent nous mener sur le chemin d'une meilleure continuité.

*****
J'étais si bien, si bien près de cette personne. Je ne me souciais plus de rien, pas même d'Ever et des monstres, des clés volés ou de ce qui nous restait à vivre... Je me concentrais uniquement sur cette douce odeur familière, et cette étrange chaleur qui me poussait à oublier tous mes problèmes. Ma tête était reposée sur une épaule et mes mains serraient un bras fort. Je voulais rester allongée de cette manière toute ma vie, je me sentais tellement heureuse dans les bras de cette personne. Je n'avais pas ressenti ce sentiment depuis si longtemps...
Cette chaleur...

« Sidney, réveille-toi ! » cria une voix enfantine.
J'ouvris mes paupières brusquement et découvris peu à peu le visage de Miel, plus souriant que jamais. Je poussai un cri de surprise en la voyant si proche de moi, et elle s'écarta en riant. Je me frotta les yeux puis remarqua avec horreur que j'étais agrippé au bras d'Aragorn. Ça veut dire que... je m'étais endormie sur son épaule !
La honte...
Je me dégageai de lui rapidement, puis me risqua à le regarder dans les yeux. Il souriait évidement. Je sentis mes joues rougir alors je baissa la tête pour ne pas qu'il me voit gênée.
« Désolé, je ne voulais pas m'endormir... » marmonnais-je timidement.
« Ce n'est pas grave...Vous avez besoin de repos je ne peux pas en vouloir pour cela. »
« Non... Je voulais dire... pardon de m'être endormie sur toi... »
Miel éclata de rire et Alex pouffa dans mon dos. Je me levai pour éviter de ressortir une remarque gênante, puis Miel sauta sur mon dos en riant.
« Sidney tu es trop mignonne quand tu rougis ! »
« Oh Miel, combien de fois je t'ai dit d'arrêter de faire ça ? Et nan je ne suis pas mignonne ! Et je ne rougis pas ! »
« Oh tu es vraiment de mauvaise foi quand tu t'y met ! grogna-t-elle en descendant de mon dos. Et si, je te dis que t'es mignonne ! Dit lui Argy qu'elle est mignonne, moi elle m'écoute pas ! »
« Hum...Oui c'est vrai... » dit-il d'un air gêné.
Oh ce n'est pas vrai je vais la tuer ! Comme si ce n'était déjà pas assez embarrassant ! Inutile de mentir c'était sûr, là j'étais aussi rouge qu'une tomate. On aurait dit que Miel faisait exprès de me mettre dans l'embarras ! Et Alex qui continuait à pouffer derrière ! J'en avais marre ! Je me tournai vers « Argy » qui souriait, puis désespérée je partis loin d'eux pour me calmer.
« Bah qu'est-ce qu'elle a ? » disait Miel d'un air bête.
« J'en sais rien peut être qu'elle n'aime pas qu'on dise qu'elle est mignonne... répondit Alex. Pourtant avant elle aimait bien ! »
Je m'arrêtai en entendant sa dernière phrase. Comment osait-il ressortir ces vieilles rumeurs....
« Avant ? » demanda Aragorn froidement.
« Bah ouai... Avant elle aimait bien sortir avec le premier gars venu pour augmenter sa popularité ! »
« Ce n'est pas vrai ! » hurlait-je en m'approchant d'Alex.
« Ça c'est ce que tu prétends ! »
« Ce sont des fausses rumeurs qui ont été apportées à mon sujet ! »
« Pas difficile en même temps ! »
« Je ne te permet pas ! »
« Et calme toi ! Ce n'est pas de ma faute si t'es une pétasse ! »
C'en était trop. Ce gamin se croyait vraiment tout permis ?! La claque n'a pas mis beaucoup de temps à décoller.
« Aie mais ça va pas ! » hurla t'il.
« Je ne suis pas une pétasse ! »

Mais oui bien sûr...

« Sidney ! » cria Aragorn en me séparant d'Alex.
Je le regardai, il avait l'air exaspéré par mon comportement. Mais oui, j'ai bien compris qu'Alex avait raison. En colère, je partis dans les toilettes pour éviter de gifler quelqu'un à nouveau. Je vis Aragorn me poursuivre mais trop tard j'étais rentrée dans les toilettes de femme. Je m'adossai contre le mur, énervée.
« Sidney sortez de là, c'est ridicule enfin ! » dit Aragorn à travers la porte.
« Non c'est hors de question ! »
« Mais nous allons rater notre... euh... avion ! »
« Je m'en fous, partez sans moi ! »
« Allez calmer vous, ne vous mettez pas à la hauteur de ce garçon. Il est fatigué, il ne pense pas ce qu'il dit. »
« Tu ne sais pas ce que je lui ai fait endurer pour qu'il dise ça. Il a raison Aragorn, je suis peut-être qu'une pétasse. »
Alex avait beaucoup de raisons de me haïr, j'ai commis des choses si terribles dans mon collège... Un fracas coupa brusquement mes pensées. Aragorn rentra soudainement dans les toilettes, il se précipita vers moi et me pris par les épaules.
« Sidney ! Je ne veux plus jamais vous entendre dire ça ! ordonnait-il en me secouant. Vous n'êtes pas une... pétasse ou je ne sais quoi ! Vous êtes Sidney ! Et Sidney est très bien comme elle est ! »
Permets-moi d'en douter...
Il me regardait dans les yeux d'un air si triste. Il essayait de comprendre, je le voyais bien, mais il ne pourra jamais savoir ce que je ressens. J'essaye de me persuader que ce que j'ai fait dans mon passé n'est plus important mais c'est impossible ! Comment oublier de telles horreurs ?! Bien sûr je pourrais tout dire à Aragorn, tout lui expliquer ! Mais si je le fait, il regrettera de suite ce qu'il a dit et partiras loin de moi ! Non, ça devait rester secret. Même si c'est dur de garder tout ça pour moi je ne pouvais pas détruire notre amitié en dévoilant mon passé.
Je revins à moi et vit Aragorn, ses yeux toujours plongés dans les miens. Je détournai le regard, terriblement gênée et ferma mes yeux pour éviter de pleurer à nouveau. J'aimerais tellement être à Fondcombe et que rien de tout ceci ne se soit passé.

La faute à qui ?
A ces monstres.
Oui à un monstre en particulier. Toi.

Des rires coupèrent mes pensées et je me tournai vers 2 filles qui venaient de rentrer dans les toilettes. En remarquant leurs airs gênés en nous voyant Aragorn et moi, je le tirai vers la sortie et une fois dehors, j'explosai de rire en me rappelant l'expression des deux filles.
« Vous me surprendrez toujours... Vous pouvez passer des pleurs à des rires en seulement quelques secondes. » dit-Aragorn impressionné et à la fois amusé.
« C'est dans mon caractère, je suis très lunatique ! Mais si j'arrive à sécher mes larmes c'est grâce à toi. »
« Je ne veux plus vous voir si triste pour des raisons aussi stupides » dit-il en me prenant la main.
« Alex est la raison stupide ? »
« ...Il se pourrait que oui... »
Il sourit, puis nous rejoignîmes, main dans la main, Miel et Alex. Je ressentis à nouveau cette chaleur qui me poussa à oublier tous mes tracas.
Pour le moment...

*****
On arriva près de Miel et d'Alex, et ma sœur avait toujours cet immense sourire, collé au visage.
« Allez Alex vas-y ! » dit Miel en lui donnant un coup de coude.
« Désolé... De t'avoir insulté... » bredouilla t'il en baissant la tête.
« Hum, on va dire que j'accepte tes excuses pour le moment ! » dis-je en ne le pensant qu'à moitié.
« Allez, on va embarquez, dépêcher vous ! » avertissait Miel en se dirigeant vers la porte d'embarquement.
Alex partit en trimballant son gros sac, tout en grognant. Je le suivis en trainant ma valise et en soulevant difficilement mon énorme sac. Aragorn se précipita vers moi et me pris les sacs des mains, en voyant ma difficulté. J'allais contester mais il me fit signe de me taire. Il sourit puis partit devant. Il était si gentil et juste... Je ne lui arriverais jamais à la cheville.
Ça c'est sûr...

****
« Regarde, regarde Argy comme on voit bien ! » s'écria Miel en pointant le hublot.
Evidemment elle s'était mis du côté fenêtre, il était impossible de lui refuser une telle opportunité ! Les rangées étaient composées de trois sièges, donc Alex avait préféré être celui qui resterait isolé. Aragorn c'était mis au milieu de moi et de Miel, comme ça on « l'avait pour nous deux » comme le disait si bien ma sœur. J'avais beau lui répéter qu'Aragorn n'étais pas un jouet, elle continuait ses réflexions stupides.
« Je ne vois rien d'extraordinaire. » dit Aragorn, toujours blazé, en regardant à travers l'hublot.
« Attends d'être dans les airs ! » s'exclama Miel.
« Dans les airs ? »
Je vis le visage d'Aragorn se raidir et blanchir d'un seul coup.
« Bah oui tu n'étais pas au courant ? Attends tu ne sais pas ce que c'est qu'un avion, Sid' ne t'as pas expliqué ? »
Aragorn fit non de la tête, gêné. Oups... J'aurais peut-être dû lui expliquer... Et moi qui pensais qu'il devinerait tout seul avec la forme du véhicule !
« Un avion c'est comme une voiture... Enfin un cheval si tu préfères, sauf que ça vole pour te transporter d'un endroit à un autre ! C'est comme les aigles géants en fait ! »
« Oh... Cela veut-dire que... nous allons voler ? » dit-il d'un air inquiet et très grave.
« Bah oui ça va être trop coool ! »
Aragorn ne dit rien et baissa la tête puis Miel colla son nez contre la vitre. Je regardai longuement Aragorn, et pu discerner dans ses yeux une lueur inhabituelle. Il bougeait ses jambes bizarrement, comme pour gérer un stress.
Enfin ! Je le savais bien que je finirais par trouver !
« Aragorn, ça va ? » dis-je en retenant un sourire.
« Oui... Tout va bien ! » affirma t'il en relevant la tête d'un air fier.
« Mais quelle fierté ! Tu ne peux pas le dire ? »
« Pardon ? »
« Que tu as peur ! »
Devant sa mine effrayée, je ne pus m'empêcher de rire.
« On se ressemble vraiment sur ce point-là pas vrai, dis-je en rigolant, trop fier pour avouer qu'on a peur... »
Il resta muet et me regarda étrangement. J'avais peur de l'avoir vexé, alors dans le doute je lui montrai que je rigolais et m'amusa à lui tirer les joues. J'eu soudain l'impression d'avoir le même comportement que Miel.
« Je n'arrive pas à croire que j'ai enfin trouvé une des tes peurs ! Je savais bien qu'il y a avait quelque chose que tu redoutais, c'est impossible de n'avoir peur de rien ! Et le roi du Gondor a le vertige ! C'est trop mignon ! »
« Sidney... Je n'ai pas le... vertige... » répondit-il gêné, en dégageant mes mains de ses joues.
« Mais si tu as le vertige, pas la peine de le cacher ! »
« Non ! Je n'aime seulement pas le fait de me retrouver en hauteur... »
« Ça s'appelle avoir le vertige Aragorn ! » répondis-je en rigolant.
Il ne répondit pas et croisa les bras. Oh non, là c'est sur je l'avais vexé... J'aurais peut-être du mieux me comporter avec lui... J'avais beau critiquer Miel, mais là c'est moi qui avais un comportement de gamine !
« Désolé je ne voulais pas te vexer... C'est juste que depuis tout ce temps je cherchais quelque chose qui pourrais t'effrayer...je sais que c'est ridicule, mais je ne pouvais pas supporter le fait que tu sois parfait et que tu n'es aucune peur, alors que moi... Excuse moi je ne voulais pas paraitre méchante... »
C'est ce que tu es...
« Ce n'est pas grave... » affirma t'il en essayant de sourire.
L'avion bougea et les lumières au-dessus de nous indiquèrent qu'il allait décoller. Je vis Aragorn se mordre la lèvre et sursauter. Pauvre Aragorn, si seulement je l'avais prévenu, il se serait préparé mentalement... Miel sautillait sur place, et n'arrêtais pas de dire à Aragorn de regarder, mais son regard restait fixé sur ses boots.
Je vis Alex fermer le hublot et me regarder d'un air triste. Peut-être pensait-il qu'il avait un espoir de retourner chez lui. Mais trop tard l'avion avançait à toute vitesse sur la piste.
On allait partir loin de Paris, loin de nos amis, de nos maisons, d'Arwen ! On laissait tout derrière, la séparation était dure. A chaque mètres que l'avion franchissait, je sentais mon cœur se serrer.
Je le fait pour mes amis, pour ne pas qu'ils soient en danger.

Tu fais ça pour ta survie, tu en penses pas une minutes à eux.
Non sinon, cette séparation ne ferait pas aussi mal !
Tu te fiches d'eux... tu n'as même pas de véritables amis.

La main d'Aragorn attrapa la mienne, je réé ouvrit les yeux et vu l'avion s'envoler dans les airs.
Cette voix pouvait continuer à me torturer, je sais très bien que LUI est là pour moi. L'avion monta dans le ciel et je découvris Paris, si grande ville, devenir de plus en plus petite. Il faisait encore nuit alors les lumières de la ville étaient allumées, et formaient de milliers de point lumineux. A ma surprise Aragorn fixait le paysage, mi- inquiet mi- fasciné.
« Tout semble si petit et insignifiant vu d'ici... » murmura t'il
« Oui... tu n'as pas trop peur, ça va ? »
« Si...Mais, je ne peux me passer de ce spectacle...Tout s'éloigne et disparait... Tout comme mon monde...et Arwen... »
Son visage s'assombrit et quelque chose brilla à nouveau au fond de ses yeux. Il était triste, c'était une dure soirée pour lui. Je ne voulais pas le voir aussi mal, il ne le méritait pas ! Moi j'avais le droit d'être triste, j'avais des raisons de le mériter ! Mais pas lui... Je serai son bras de toutes mes forces et me pressa contre lui.
« Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer ! On va revoir Arwen je te le promets ! » dis-je serrée contre lui.
Je laissai son bras m'entourer et mes yeux se fermer, sans même me rendre compte, que j'avais utilisé les mots qui me rassuraient tant, cette fois ci pour le réconforter LUI.

On a tous besoin d'être rassuré par un ami.

Même Aragorn.

Même Aragorn


Daydream~Chapitre 9 ~ Miel by sidneyphoenix

« 3 paquets d'Haribo s'il vous plait. »
Ce vol devenait insupportable. J'avais beau essayer de dormir, je n'arrivais pas. Pourtant mon mal de tête persistait, et toutes mes forces étaient épuisées, mais ma conscience était toujours active. Contrairement à tout à l'heure, je pensais à des choses plus positives ; comme ce que nous ferons une fois arrivé dans la ville ? Ou, est ce que je pourrais enfin faire goûter à Aragorn la chose la plus merveilleuse du monde : une pizza ?
Ils nous restaient encore 40 minutes de vol et mon estomac était affamé. Aragorn dormait et Miel également, reposée dans les bras de son nouvel ami protecteur. Le bras d'Aragorn était toujours autour de mon cou, mais je n'osai pas me dégager, de peur de le réveiller.
L'hôtesse revint avec mes dragibus et je les reçus avec une joie extrême.
« 9,99 € s'il vous plait. » dit l'hôtesse avec un énorme sourire.
10 € pour trois paquets de bonbons, ils ne se foutaient pas un peu de nous là ?
Heureusement que je pouvais dupliquer l'argent à volonté. Je lui tendis un billet de 10 et elle s'apprêta à me rendre une pièce de un centime mais je l'arrêtai :
« C'est bon gardez la monnaie, qu'est-ce que je peux bien faire avec un centime ? »
Elle ne répondit pas et partit en souriant. Mon regard se tourna vers Alex, les yeux grands ouverts, toujours avec ses écouteurs. Peut-être que je pourrais lui donner un peu de bonbon, je ne veux pas passer pour une goinfre. J'enlevai délicatement le bras d'Aragorn, en veillant à ce qu'il ne se réveille pas, puis je partis rejoindre Alex. Je m'assis près de lui et il me dévisagea sans rien dire. J'ouvris le paquet, et dégusta un délicieux dragibus.
« T'en veux un ? » demandais-je en avalant encore deux bonbons.
Alex fit non de la tête mais je lui tendis quand même un bonbon.
« J'ai dit non Shimmer ! »
Je lui pris les joues et le força à avaler 4 bonbons. Il s'étouffa à moitié et je ris devant sa tête désespérée.
« Alors là, tu l'as bien cherché ! Tu devrais savoir que j'ai toujours le dernier mot. »
« Ouai, ça je l'avais remarqué... » Dit-il la bouche pleine.
Il s'éloigna de moi et continua à écouter sa musique, en piochant de temps en temps dans le paquet de bonbon. Je me demandais bien ce qu'il écoutait, de la musique débile sûrement.
Sans lui demander sa permission je pris une de ses oreillettes et l'enfila dans mon oreille.
Une mélodie familière résonna dans ma tête.
« Tu écoutes du... Green Day ? » Demandais-je impressionnée.
« Oui, je suis fan, pourquoi ? » répondit-il froidement.
« Oh... j'adore ce groupe aussi, et moi qui pensais que tu écoutais de la merde... C'est quoi ton titre favoris ? »
« Basket Case... Et toi ? »
« Je l'adore aussi ! Ma préférée c'est Boulevard of Broken Dreams. »
« Oh elle est magnifique celle-là ! » dit-il avec un peu d'excitation, mais quand il se rendit compte qu'il était trop heureux, il reprit son expression maussade.
« Je n'aurais jamais pensé qu'un mouton comme toi écoutais ce genre de musique. »
« Oui c'est sûr, mouton... Je ne suis pas comme certaines personnes. » Marmonna t'il en regardant Aragorn.
« Oh pitié c'est quoi ton problème avec lui ? Tu crois que je n'ai pas remarqué la façon dont tu le regardes ? »
« J'ai rien, c'est bon ! Je l'aime pas c'est tout. »
« Il t'as sauvé la vie ! »
« Et alors, ça ne le rend pas pour autant amical. »
« T'es vraiment un idiot ! »
« Je crois que j'ai compris... »
Oh qu'est-ce que je ferais pour lui mettre une claque !
On continua à écouter l'album de Green Day tout en dévorant le paquet de bonbon, sans s'adresser un mot.
« Tu veux le dernier ? » demandais-je après 20 minutes.
Mais Alex c'était endormis lui aussi contre le hublot. Je laissai tomber l'oreillette, puis me leva pour rejoindre ma place.
Je lui laissai le paquet avec le dernier bonbon en soupirant.
...Juste pour ne pas passer pour une goinfre...

d31;d31;d31;d31;(Changement de point de vue)

« Et voilà, bienvenue à Valence ! » s'exclama Sidney.
Alex avait la tête à deux doigts d'exploser. Il n'était que 8 :30 du matin, il se trouvait en plein milieu d'un aéroport qui grouillait de monde, et il faisait une chaleur extrême ! Le voyage avait été long et ennuyant, il n'avait pas arrêté de penser à ses amis et ce qu'il ferait avec eux s'ils étaient là. Sidney s'était montré plus qu'énervante avec lui, et Aragorn... Bah restait le même mec silencieux et ennuyant. Miel commençait à lui plaire, elle était très gentille et s'amusait à embêter Sidney : ça l'amusait énormément.
« J'ai vu qu'il y avait un superbe hôtel pas loin d'ici, avec, je cite : belle vue sur la ville, piscine et sauna. » annonça Sidney.
Alex s'en fichait pas mal d'avoir une piscine ou une vue sur la ville. Ce qu'il voulait c'était un lit, une télé, un ordinateur, une Play station, les dvd de games of thrones... bref, il voulait SA chambre. Et il savait bien qu'il n'était pas prêt de la retrouver.
« Allez, il faut récupérer les bagages ! » dit Sidney, en allant vers le tapis roulant ou défilais tous les bagages.
Alex la suivit derrière Miel qui sautillait, accroché au bras d'Aragorn. Comment faisait-elle pour garder une telle énergie ? Alex tenait à peine debout. Il se fit bousculer plein de fois par la foule bruyante et arriva enfin près de Sidney qui lui balança ses deux énormes sacs. Il les attrapa avec difficulté, et sous la lourdeur et la violence des objets, il bascula et s'écrasa violement par terre. Il se releva sous le rire de Miel et s'essuya son pantalon plein de poussière.
Très drôle.
Il reprit ses bagages et tomba nez à nez avec le « superbe » « magnifique » Aragorn.
« Vous avez besoin d'aide ? » proposa t'il avec un sourire moqueur.
« Non ça ira ! » répondit brusquement Alex en le contournant.
Il continua sa route en essayant de ne pas retomber. Nan mais pour qui il se prenait celui-là ? Il pensait qu'Alex n'avait pas assez de « force » pour soulever deux valises ridicules ? Pitié ! C'était décidé, Alex détestait Aragorn. Avec ses regards prétentieux du mec « je suis gentil fort et beau, laissez-moi faire » Alex ne pouvait le supporter. Il n'avait pas besoin de son aide et il n'en aurait jamais besoin.

****
Le point positif dans tout ça c'était que l'hôtel était vraiment magnifique, au moins Alex aura eu l'occasion de visiter un hôtel de luxe ! Il se demandait d'ailleurs d'où Sidney sortait tout cet argent. Mais il ne lui posa pas de questions, de peur de se faire insulter.
Il y avait en effet une magnifique vue sur la ville, qui était immense d'ailleurs. Il devait y avoir tellement de choses à visiter et à découvrir, c'était la première fois qu'Alex allait en Espagne. Mais Sidney n'allait surement pas lui faire visiter la ville. Inutile de poser la question à nouveau. Il y avait trois chambres séparées par de grandes baies vitrées (bonjour l'intimité), et il c'était déjà réservé un coin ou il avait posé ses affaires.
« Nous repartirons après demain, vers notre maison de vacances qui se trouve un peu plus loin d'ici. Pour le moment reposez-vous.» expliqua Sidney.
Super, encore de la route !
« Alex ! » appela Sidney, visiblement énervé.
« Quoi ? »
« Tu ne pouvais pas attendre qu'on se repartisse les lits ? Tu as pris le plus grand ! »
« Oh, pardon ! »
« Ouai et bah bouge et prend l'autre ! Celui-là c'est pour Aragorn. »
« Oh oui et pourquoi, parce que Monsieur a besoin d'un grand espace ? » pensa Alex sans se rendre compte qu'il l'avait dit à voix haute.
« Parce qu'il est roi ! Alors nous devons lui réserver les plus beaux et majestueux espaces. »
« Je ne vois pas ce que 15 centimètres vont changer à son confort. »
« Alex ne discute pas ! »
« D'accord... »
Alex détestait cette manière que Sidney avait de lui donner des ordres, cela lui rappeler cette horrible période du collège. Mais il ne répondit pas et bougea ses affaires pour le « roi ».
« Sidney vous n'êtes pas obligé de me traiter différemment des autres, je peux très bien.. » commença le roi en question.
« Non Aragorn, c'est bon ! Ça ne dérange pas Alex. » Mentit Sidney.
« Je sais, mais... »
« Chut ! Va te reposer ! Je fais ça car tu es roi, et nous devons satisfaire le roi. » Dit Sidney en faisant une révérence ridicule.
« Et bien peut être que vous pourriez commencer par écouter le roi. Et le roi dit qu'il n'a pas besoin de traitement de faveur. »
« Rrr, et bien le roi est agaçant. Allez va te reposer. »
Pff, quel idiot. Il ferait tout pour se montrer gentil et intéressant. Au fond il ne veut que ça : être respecté et honoré... Alex arrêta de penser à ce crétin de roi et alluma Snapchat. Mais Sidney lui enleva son téléphone des mains.
« Pas de réseaux sociaux ! Personne ne doit savoir que t'es là ! » Ordonna-t-elle.
« Mais... »
Trop tard Sidney avait mis son portable dans la poche de son pantalon et était rentrer dans la salle de bain. Quelle peste !
Alex était en Espagne et il ne pouvait même pas envoyer de snap !
Oh, punaise... cette semaine allait vraiment être horrible.

****
Un cri strident sortit Alex de son sommeil. Il se releva brusquement et enleva ses écouteurs. Sidney était en train de hurler en provenance de la salle de bain. Il vit Aragorn se réveiller doucement et Miel continuer à dormir. Par reflex Alex se leva et couru vers la salle de bain. Sidney était collé au mur, reculant devant quelque chose qu'il ne pouvait pas voir.
« Sidney qu'est-ce qu'il y a ? »
« Oh mon dieu c'est horrible ! »
Il s'approcha d'elle et regarda ce qu'il y avait en face, mais il ne vit rien. Un bourdonnement surgit dans la pièce et Sidney se précipita dans ses bras.
« Au secours ! »
Il vit alors la petite abeille minuscule se poser sur le lavabo et Sidney hurla de plus belle.
« Attends Sidney, ne me dit pas que tu as peur de ça quand même ! »
«Tais-toi et tue la ! » dit-elle toujours enfoui dans ses bras.
Cette situation était très gênante, il n'avait aucune envie d'avoir Sidney collé dans ses bras. Un vibrement attira alors son attention. Sidney avait toujours son portable dans la poche de son pantalon. Il profita de cette situation pour essayer de le prendre, en essayant d'être discret et de ne pas toucher ses fesses, mais l'abeille bourdonna et Sidney releva la tête et se tourna vers Alex pour le prendre en flagrant délit. Elle lui mit une claque et il recula en la voyant bouillonné de colère.
« Crétin ! »
Aragorn entra à ce moment précis, affolé. Il dévisagea Alex en lui lançant un regard meurtrier.
« J'ai rien fait ! » dit Alex, en espérant qu'il ne s'imaginait rien.
« Aragorn, je t'en prie tue-la ! »
« De quoi parlez-vous, que se passe-t-il ? »
« Elle a peur d'une abeille. »
Aragorn ne dit rien et continua à fixer Alex. Puis l'abeille se remit à voler et Sidney hurla à nouveau. Aragorn se précipita sur l'abeille et la pris dans ses mains. Une fois capturée, il ouvrit la fenêtre et la libéra. Sidney souffla et s'appuya sur le mur.
« Merci Aragorn, tu m'as sauvé la vie ! »
Ouai, au moins...

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« Je n'arrive pas à croire que tu affrontes des millions de monstres et que tu as peur d'une minuscule abeille ! » rigola encore une fois Alex, tout en mangeant ses céréales.
« Ce n'est pas drôle ! dit-je en devenant toute rouge. Chacun à ses peurs ok ? Et depuis que je suis petite c'est ma phobie, alors ne me juge pas ! »
« Oui oui c'est bon j'ai compris ! »
Mais Alex continua à rire comme un idiot. Les gens commençaient à nous regarder bizarrement dans la cafétéria, et j'avais fortement envie d'hurler. Je m'étais tapé la honte internationale, certes, mais au bout de 10 minutes j'en avais marre que ce crétin rigole de ma peur. Et Aragorn souriait lui aussi, bien évidemment c'était amusant que la petite Sidney ai peur des abeilles.
Ils ne pouvaient pas comprendre de toute manière.
« Sidney qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? » demanda Miel, toute joyeuse.
« Du shopping ! »
« Oh non ! » grogna Alex.
« Je sais que ça ne t'enchante pas Alex, mais on n'a pas le choix ! »
« Mais pitié il n'y a rien de plus ennuyant que faire les magasins avec des filles ! Je vous en supplie Aragorn dissuadez la de nous embarquez la dedans ! » Dit Alex avec une tête désespérée.
« Humm... qu'est-ce que du shopping ? » demanda-t-il, à moitié endormi.
« La chose la plus ennuyante du monde ! »
« Alex, moi aussi je déteste faire les magasins ! Mais on a pas le choix.»
« Ne dit pas n'importe quoi ! Toutes les filles adorent faires les magasins ! »
« Oh mais tu vas arrêter avec tes clichés ! Je ne suis pas comme toutes les filles, au cas tu ne l'aurais pas remarqué ! Puis, on est obligé d'y aller, Aragorn à besoin de vêtements. Et si vous êtes sage, je veux bien vous emmener à la pizzeria ! » Dis-je, alors que c'était moi qui voulait le plus de nous tous manger une pizza.
Le visage d'Alex s'illumina un peu et Aragorn demanda à Miel ce qu'étais qu'une pizza. Il allait vraiment falloir que je l'éduque.
Ne pas savoir ce qu'était une pizza était un crime dans cette société.

****
« On pourra passer au magasin de jouets ?! Dit oui s'il te plait ! » Demanda Miel, plein de paillettes dans les yeux.
Je fis oui de la tête, à contre cœur. Une fois arrivé devant, le grand centre commercial me découragea rapidement ; il était énorme et je n'avais aucune envie de passer ma journée à l'intérieur. Mais je ne pouvais pas laisser Aragorn porter les mêmes vêtements toute la semaine.
Pour lui, pour Aragorn, je vais faire du...shopping...
Ce mot me faisait déjà vomir...
Miel rentra gaiement dans le bâtiment en tirant Aragorn, qui était épuisé, les cheveux totalement décoiffés. Je m'apprêtai à les suivre mais Alex m'arrêta.
« Excuse-moi de te poser cette question mais elle tourne en boucle dans ma tête : d'où tu sors tout cet argent ? »
J'aurais dû m'y attendre...
« Alex...soufflait-je. Si tu es une fée et que tu as le pouvoir de dupliquer des objets terriens, que ferais-tu ? »
« Je... Attends, tu veux dire que tu peux dupliquer l'argent terrestre ! »
« Oui ! Et j'ai une grosse somme d'euros sur ma carte bleu ! Mais je ne les utilise qu'en cas d'extrême urgence, car ça ne serait pas honnête dans le cas contraire. »
« Et acheter des vêtement à Aragorn est une mission d'extrême urgence ? »
« Oui, bien sûr que oui ! Tu l'imagine porter les mêmes vêtements toutes la semaine, ou pire, devoir porter mes hauts ? »
« Non, et je ne préfère pas d'ailleurs ! »
« Ok, et bien tais-toi et suit moi ! »
Sur ces mots je rentrai dans le magasin, et je vis Miel faire croire à Aragorn que c'était elle qui ouvrait les portes automatiques, à l'aide de ses pouvoirs. Et lui il la regardait ébahi, ne se doutant absolument pas qu'elle le tournait en bourrique.
« Aragorn, laisse tomber, c'est juste la technologie, Miel n'a rien avoir avec l'ouverture de cette porte. »
« Mais Sidney pourquoi tu lui as dit ! » se plaina Miel, tant dis que Aragorn regardait toujours les portes avec étonnement.
Je ne savais pas si je devais trouver cela amusant ou lamentable.

****
Waw, il y avait vraiment beaucoup de choses ici, et aussi beaucoup de monde.
Bon restons concentré... on est juste là pour les vêtements Aragorn... Ne te laisse pas tenter par la nouvelle collection de Bershka... Ce n'est pas dans ton style d'être attiré par des fringues... Mais cette veste est trop canon !
« S'il vous plait, on peut jeter un coup d'œil à Bershka ? »
« Non Sidney, on n'est pas là pour ça ! » riposta Alex.
« S'il te plait ! » suppliais-je en battant des cils.
Au bout de quelque seconde Alex baissa la tête en grognant et dit :
« Bon... Après tout, c'est toujours toi qui a le dernier mot Shimmer ! »
Je souris satisfaite de l'avoir convaincu et me précipita dans le magasin. Juste pour regarder.

« Je croyais que c'était juste pour jeter un coup d'œil ? » dit Alex, après 20 minutes.
« C'est juste deux trois haut... » Répondis-je, les bras chargés de vêtements.
« Ouai, deux trois douzaines de haut... »
« Que comptez-vous faire avec tout cela ? » demanda Aragorn en examinant la pile de vêtement.
« Les essayer ! Et vous, vous allez donner votre avis ! » Dit-je avec un clin d'œil.
« Oh cool on va être jury ! » s'exclama Miel.
« Manquais plus que ça ! » grogna Alex.
Sur ces mots je partis essayer mes vêtements 1 à 1. Mon premier haut était très rock, et à mon gout.
« Il me va bien ? » demandais-je, satisfaite.
« Oh oui tu es très mignonne, la couleur te vas très bien ! » complimenta Miel.
« Ça fait pétasse, trop court. » dit l'autre idiot d'Alex.
Et il répéta ces mots en boucle, à chacun de mes essayages. Oui je devais l'avouer, les hauts n'étaient pas très épais, mais c'était à mon style ! Et en quoi ça le regardait que ça soit trop court, la question était est ce que ça me va ? Bien sur il n'allait pas répondre oui à cette question, il ferait tout pour louper une occasion de me complimenter.
« Oh, mais il n'y a rien qui te plait » dit-je, en portant le dernier de mes hauts.
« C'est toi qui choisit des vêtements trop vulgaires ! »
« C'est à mon gout ! Et ce n'est pas vulgaire...Juste... un peu court... »
« J'en ai marre d'être ici, si on peut plus donner son avis maintenant ! Dites-lui Aragorn que ça fait pétasse, moi elle ne m'écoute pas ! »
« Hein ? marmonna Aragorn totalement dans les vapes. Euh, oui ça fait pétass... Euh non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire ! »
« C'est bon, j'ai compris, c'est trop court! Répliquais-je vexé. Et je m'en contre fiche, moi ça me plait! Aller on sort d'ici ! »
« Il te manque ça Sidney ! » dit Miel en soulevant une robe beige toute mignonne.
« Je n'ai jamais pris ça ! »
« Normal, c'est Aragorn qui l'a choisi ! »
Je me tournai vers Aragorn qui se mit à rougir subitement. C'était tellement gentil de sa part, il était épuisé mais il avait tout de même pris le temps de me choisir une robe. Bon c'était une robe, certes, mais c'était adorable.
Que faire ? Cette robe était très belle, mais je n'avais pas envie qu'ils me voient habillé comme ça. Mais je ne pouvais pas refuser, c'était trop mignon. Je fis un sourire gêné, pris la robe, et m'enferma dans la cabine pour l'essayer.
« Sidney tu es trop mignonne ! » dit Miel une fois que j'étais sorti.
« Ouai, pas convaincu. » marmonna l'autre crétin.
Aragorn détacha les yeux du parquet et me regarda en souriant.
« Elle vous va bien. » dit-il simplement. 
« Merci, mais je la trouve un peu courte... Et puis le décolleté est un peu trop prolongé. »
« Oui c'est vrai. » confirma Alex.
« Je t'ai pas demandé de regarder, crétin ! » hurlait-je en lui mettant une tarte.
Il glissa et s'écrasa le nez par terre.
« Allez, sortons d'ici ! » dit-je, épuisée d'être dans ce foutu magasin.
« Pourquoi elle est aussi agressive ? » demanda Alex en se relevant.

Je partis du magasin, en achetant tous mes magnifiques vêtements, et en glissant discrètement la robe. J'avais choisi de la prendre, mais je ne le dit à personne, je n'avais pas envie de paraitre féminine. On continua notre route dans le centre commercial, avec l'envie de rejoindre l'hôtel le plus rapidement possible. Miel nous fit entrer dans pleins de magasins différents types : Toys r us ou claire's... Elle essaya des bricoles inutiles sur Aragorn comme des colliers multicolores ou encore de lunettes de soleil brillantes, qui le rendait complètement ridicule. Au final on se fit exclure du magasin car Miel avait finis par casser un flacon de parfum. Dans la boutique suivante c'était à cause d'Aragorn qu'on se fit virer : il avait réussi à renverser une pile de vêtements que le vendeur venait de ranger.
J'étais désespéré, j'avais l'impression de surveiller des gamins de quatre ans. Alex nous supplia de rentrer dans un magasin de sport et on le suivit à notre grand désespoir. J'en profitai pour essayer de trouver des chaussures pour Aragorn, mais il n'y avait rien qui pouvait lui aller.
« Aragorn tu as vu quelque choses qui pourrait te plaire ? »
« Humm... marmonna-t-il, toujours à moitié endormis. Je ne sais pas, celle-ci... »
Il me tendit des Stan Smith vertes, le cliché des moutons. Je fis une grimace et reposa la chaussure.
« Aragorn, ça c'est la définition de la non personnalité, la définition des moutons. C'est horrible, il ne faut pas acheter ça ! »
« Oh... »
« Sidney, ce ne sont pas les chaussures qu'Alex porte ? » demanda Miel.
« Ah... Bah qu'est-ce que je disais ! »
On quitta le magasin, plus que fatigué. Les lumières fortes nous donnaient une migraine insupportable et le monde qui avait dans le magasin renforçait cette chaleur insoutenable. Mes pieds me faisaient super mal, et avec la nuit qu'on avait passé, marcher était un grand exploit. Même Miel était épuisé, Aragorn était obligé de la porter sur son dos.
« J'en peux plus, on rentre ! C'est vraiment fatiguant de faire les boutiques. »
« Sidney. » commença Aragorn.
« Désolé de vous avoir entrainé la dedans. »
« Sidney. »
« Finalement on aurait peut-être dû y aller à un autre moment. »
« Sidney ! »
« Quoi ?! »
« Excusez-moi mais nous n'avons pas acheté mes... vêtements. »
« Oh oui merde ! J'avais complètement oublié ! Oh je suis désolé ! »
A force de suivre Miel dans toute ces boutiques et de me laisser attirer par des vêtements, j'en avais oubli notre mission principale ! Quelle idiote !
« Ce n'est pas grave... »
« Si c'est grave ! Bon, il nous reste encore un peu de temps avant d'aller manger, allons dans... ce magasins-là !» dit-je en montrant un Pull and Bear.
« Il est 14 : 00, j'ai faim ! » s'exclama Alex.
« Écoute, aide nous à lui trouver des vêtements et après on pourra aller manger ! »
Alex souffla et on rentra dans la boutique. Heureusement il y avait pas mal de choix. Je me précipitai sur tous les articles que j'aimais, t-shirt canons, veste en jean et en cuir, des jeans super sexy, des belles basket... au bout de 15 minutes je tendis tous les vêtements à Aragorn.
« Voilà si j'étais un mec, je m'habillerais comme ça ! Pour la taille j'ai pris la plus fine, vu que tu es très maigre, dis-je comme une idiote. Enfin tu es maigre mais ça te va bien, ne crois pas que je t'insulte, je te trouve très beau comme ça tu es très canon ... non, ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin si, mais tu vois... »
« Sidney... C'est bon... » souffla t'il en s'enfermant dans la cabine.

Après 30 minutes, ont pu sortir enfin de ce magasin. Résultat, Aragorn était plus que canon dans tous ces vêtements, même si il trouvait cela « bizarre ». J'avais du courir partout pour aller lui chercher d'autre modèle ou d'autre taille, car soit c'était trop large ou soit c'était trop petit. Mais maintenant c'était finis, et même si mes jambes était totalement meurtries, j'étais rassurée de voir le centre commercial derrière nous. Comme je l'avais promis, on partit manger dans une pizzeria.
Le repas se passa dans la bonne humeur, bien qu'on était tous crevé d'avoir passé une matinée aussi agaçante. Je montrai à Aragorn comment manger une bonne pizza, et il trouva cela bizarre qu'il fallait manger avec les mains et non avec les couverts. Miel n'arrêta pas de parler et de raconter des histoires, et Alex me suppliait sans cesse de lui rendre son portable, chose que je refusais à chaque fois, bien évidemment.
Mais je sentais au fur et à mesure que l'ambiance devenait de moins en moins tendue, Aragorn restait toujours silencieux mais je le vis décrocher un sourire de temps en temps, ce qui me réconforta. Je n'aimais pas le voir triste. Même Alex avait réussi à arrêter de ronchonner, quel exploit ! Aragorn finit sa pizza en entière et il dit qu'il trouvait cela je cite : très bon et différent comme gout. On sortit de la pizzeria puis Miel nous interpella. :
« Ah oui en fait ! dit-elle en sortant quelque chose de son sac. J'ai acheté ça à Claire's ! »
Elle sortit quatre petit bracelets, tous à peu près identiques, avec écrit FRIENDS dessus.
« Vous allez trouver ça ridicule, mais j'aimerais bien qu'on en porte un chacun. » expliqua qu'elle timidement.
« Oh, c'est très mignon Miel. » complimentais-je.
Elle me tendit un des quatre, de couleur orange, et je l'enfilai sur mon bras. Elle donna le noir à Aragorn qui lui sourit. Elle enfila le sien qui était violet et donna le bleu à Alex.
« Il y en a un pour moi aussi ? » demanda t-il, surprit.
« Oui bien sûr ! On est coincé ensemble pour un bon bout de temps. Alors je pensais que ces bracelets pourrait nous rappeler qu'on est liés, et que quoi qu'il arrive, qu'on restera groupé et loyaux. »
« Merci Miel, c'est très gentil, » remercia-Aragorn.

Il la fit monter sur ses épaules en souriant et on continua notre route tranquillement. Je nous achetai des glaces italiennes et Miel réussi à renverser la sienne sur les cheveux d'Aragorn. Elle essaya de lui enlever la glace des cheveux avec son T shirt mais elle ne fit qu'aggraver la tâche. Et Aragorn, au lieu de s'énerver, rigola, chose que je n'aurais jamais réussi à faire dans une situation pareille. Mais voilà on était heureux, et on oubliait nos fatigues et tracas, pour marcher tranquillement dans les rues de Valence. Je ne pensais pas que la journée pouvait se passer aussi bien mais maintenant je comprends, je comprends que c'est l'amitié qui rend les moments dur en bon moment.
Je sentais cette étrange chaleur que je ne pouvais expliquer, et profita pleinement de ce doux moment. Je me tournai vers Alex, et pour la première fois, il me sourit.
Tout n'allait pas si mal...
Restait à savoir jusqu'à quand cette tranquillité allait durer.

Restait à savoir jusqu'à quand cette tranquillité allait durer


Daydream~Chapitre 10 ~ Hier n'est plus aujourd'hui by sidneyphoenix

« Allô Alexia, c'est Sidney, comme tu me l'as demandé je t'appelle, je suis bien arrivée en Espagne, et tout va bien pour le moment... Je... On part demain vers la maison et...Je...En fait... oh non, j'y arriverais jamais ! »
Je balançai mon téléphone sur le lit, désespérée. Je devais appeler Alexia pour donner de mes nouvelles mais je n'arrivais pas à me décider. Si je l'appelais maintenant elle allait me demander de tout lui expliquer et je n'en avais pas le courage. Toute cette histoire me stressais énormément, heureusement la journée c'était plutôt bien passé, si on enlève le nombre de fois où on a du être exclu des magasins à cause d'Aragorn ou de Miel. J'avais réalisé un de mes rêves : manger une pizza avec Aragorn, Alex était de plus en plus compréhensif et amical et Miel... restait Miel. Mais ses gamineries me faisait plus rire qu'avant, et je pouvais même dire qu'elles me réconfortaient. Cela mettait un peu de rire dans la journée. Aragorn la trouvait adorable et aimait jouer avec elle, même si cela voulait dire de se retrouver avec de la glace au chocolat dans les cheveux.
« Ça va Shimmer ? » demanda Alex en arrivant dans la chambre.
« Oh oui... Je dois juste appeler une amie mais j'ai peur de sa réaction et de ce qu'elle pourrait dire. »
« Et bien laisse lui un message vocal ! »
« Non, elle répond toujours quand je l'appelle, c'est le genre de fille à être H24 collé sur son portable. »
« Envoie-lui un texto si tu as peur  de t'expliquer vocalement avec elle ! »
« Si je fais ça elle va m'appeler ! »
« Oh tu es vraiment compliqué Shimmer ! »
« Ne m'appelle pas comme ça ! » hurlait-je en lui balançant un oreiller dans la figure.
« Chut tu veux réveiller ta sœur ou quoi ?! Bon je vais dormir, il faudrait peut-être dire à ton roi d'arrêter avec la douche ça fait 30 minutes qu'il est enfermé la dedans. A part si tu veux qu'il épuise les réserves d'eau de l'hôtel. »
« Oui je vais lui dire d'arrêter...Bonne nuit... » 
« Bonne nuit. »
« Oh... En fait... Tiens, dis-je en lui donnant son portable. Je te fais confiance. »
« Merci...Shimmer. »
Il partit dans sa chambre et s'effondra sur son lit en enfilant ses écouteurs. Je me dirigea vers la salle de bain et toqua.
« Aragorn, tu peux sortir maintenant ? »
« Oui, j'arrive ! »
Je me collai au mur et ferma les yeux et en luttant pour ne pas m'évanouir de fatigue. Aragorn sortit quelques minutes après. Je me tournai vers lui et eu comme un électrochoc en le voyant. Il était trop beau... enfin il l'a toujours été mais là... Il était difficile de faire plus attirant, ses cheveux étaient tout propres, il portait un t shirt et un jean, et les vêtements modernes lui allaient vraiment bien. Sans parler de ses magnifiques yeux turquoises...Puis il avait ce sourire adorable. Je continuai à le regarder de mes grands yeux sans me rendre compte que mon regard était un peu trop insistant.
« Sidney ? » dit-il en me ramenant à la réalité.
« Oui ? » bredouillais-je en essayant de ne pas rougir.
« Tout va bien ? »
« Oui, oui... »
Il est trop canon, trop beau, trop sexy, trop....
« Bon je vais prendre ta place... je me dépêche ! » dit-je en m'enfermant dans la salle de bain. 
Waw... mais qu'est ce qui m'arrivais... Il fallait vraiment que je me reprenne !
Je me déshabillai et m'enferma dans la cabine de douche. J'allais enfin pouvoir me relaxer tranquillement. J'ouvris le robinet et laissa l'eau couler sur mon visage, pour savourer cette douce sensation que j'appréciais tant.
Mais malheureusement cette douceur ne dura pas longtemps.
L'eau devenait de plus en plus chaude, jusqu'à me bruler totalement. Par reflex j'abaissai la température, mais l'eau était toujours aussi bouillante.
Et d'un seul coup, mon horrible cauchemar me revint. La chaleur enveloppait tout mon corps et je me sentais transporté à l'intérieur de mon rêve à nouveau. Il pleuvait, la pluie me brulait. J'étais poursuivi, je courais. Derrière moi il y avait un démon...
Un démon de feu.
« Je suis toi ! » hurla t'il.
Non ! STOP !
L'eau de la douche continuait à brûler mon corps, et j'avais l'impression que chaque goutte transperçait ma peau. Je baissais la température mais en vain, rien n'y faisait. Je perdais le contrôle de mes gestes et je tremblais de fatigue. Et le cauchemar continuait à tourner en boucle dans ma tête.
Ce démon était encré dans mes pensées et répétait les mêmes phrases :
« Tu n'es qu'une peste égocentrique ! Ils finiront tous par t'abandonner ! Tu es seule. »
Laisse-moi !
« Non je peux pas te laisser puisque je suis toi ! »
Non ! Stop !
Je coupai brusquement l'eau, sortit de la douche et enfila mon pyjama aussi vite que je le pouvais. Mon corps tremblait, ma gorge était serrée et à chaque fois que je fermais les yeux je revoyais cet horrible monstre.
Je sortis en courant de la salle de bain et m'effondra sur le lit le plus proche. J'étouffai mes larmes dans l'oreiller et essaya de me calmer mais c'était impossible. Je continuai à trembler et mon corps était toujours aussi bouillant.
J'entendis des pas se rapprocher et quelque chose me toucher la tête.
« Sidney ? » murmura Aragorn.
« Je vais bien, lâche moi ! » mentais-je en repoussant sa main.
« Non, ce n'est pas vrai... » dit-il en me relevant.
Il me prit par les épaules pour que je fasse face à lui.
« Je ne sais combien de fois il faut que je le dise pour que vous compreniez mais je suis là pour vous. Je vois que vous souffrez, il est inutile de me le cacher. »
« Mais... Je vais bien, tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi. »
« Sidney... Dès que je vous ai vu, j'ai souhaitė votre bonheur... Vous êtes arrivé, en montrant une personne forte et courageuse, qui a risqué sa vie pour protéger un peuple. Mais j'étais le seul à remarquer cette tristesse au fond de vos yeux. Vous racontiez la guerre et la destruction de votre  monde, comme si tout cela n'était pas grave et important à vos yeux. Mais je sais que cela vous touche énormément. Quand je vous ai vu, j'ai voulu vous donner ce que vous aviez perdu... Ce jour-là... Je me suis promis de vous protégez. »
Il toucha mon cou, en passant sa main sur cette horrible cicatrice qui faisait revivre des horribles souvenirs. J'eu soudainement envie de pleurer, en me souvenant de ce qu'il c'était passé...
« Faites-moi confiance... Vous pouvez tout me dire, ce n'est pas en mentant que vous irais mieux... »
Aragorn si tu savais tout ce que j'endurais, si tu savais ce que j'avais fait dans mon passé, si tu savais que je méritais 1000 fois cette cicatrice...
Mais tu ne dois pas savoir.
« Aragorn... Merci... Mais je n'ai rien à dire... Je suis juste fatiguée.»
« Bien dans ce cas, vous feriez mieux de dormir. »
Dormir, comment dormir avec ses voix dans ma tête ? Avec ces horribles cauchemars je ne pouvais plus fermer les yeux tranquillement. Ma peau me brulait toujours autant et j'avais du mal à me retenir de trembler et de pleurer. je m'en voulais de mentir à Aragorn, lui qui étais si sincère et gentil avec moi. Mais il avait déjà assez de souci comme ça.
Si je lui expliquais ce qui m'arrivait, il allait s'inquiéter, et cela le rendrait encore plus nerveux. Je devais donc garder cette souffrance pour moi, ce n'était que des stupides cauchemars qui essayaient de me rappeler quel monstre j'étais il y a encore quelque années.
Un monstre que tu es toujours d'ailleurs...
Non, c'est faux !
Pourquoi, pourquoi cette voix revenait sans cesse ?
Mon corps se remit à bouillonner, et je sentis des perles de sueur glissés sur mon front. Je fermai les yeux en essayant de chasser ses maudites pensées, en contenant mes larmes. Je sentis une main me toucher délicatement le front. Quand j'ouvris les yeux je vis son sourire se dissipé pour laisser place à une mine inquiète.
« Vous êtes brulante ! » s'exclama t'il en prenant mon visage entre ses mains.
« Ce n'est rien... »réussis-je à dire.
Mes yeux était brouillés de larmes de fatigue, j'avais mal à la tête, et mon corps brulait. Je voulais que tout ça s'arrête.
« Allongez-vous, je vais m'occuper de tout. »dit-il en m'allongeant sur le lit.
Je ne dis rien et me laissa porter par sa voix douce. Il se leva et partit dans la salle de bain. Peut-être que j'avais trop lutté, lutté contre cette fatigue. Depuis la nuit dernière je n'avais fermé l'œil que quelques minutes. Et l'angoisse, la peur et tous ces horribles sentiments suite à ce qui nous arrivait, me rendait complètement malade. C'est à cause de cette angoisse que les cauchemars m'envahissaient, il fallait simplement que je prenne le temps de me reposer.
Aragorn revint avec un gant, mouillé. Il s'assit sur le lit, près de moi, et me passa le gant sur le visage. Je regardais l'eau avec appréhension mais cette fois ci elle ne me brula pas, elle me rafraîchit.
« Dormez, vous êtes bien trop fatiguée pour rester éveillée » murmura t'il en passant le gant sur mon front. 
« Non je ne peux pas dormir... Je dois...Je dois encore faire pleins de chose ! » dis-je en me rappelant mes responsabilités.
« Sidney, vous devez vous reposer ! Ce n'est pas discutable. »
Je soufflai et écouta Aragorn. Il reposa la couverture sur mon corps redevenu froid et je fermai les yeux. Il laissa le gant sur mon front, et passa sa main dans mes cheveux, en se levant, prêt à me laisser seule. Je lui attrapai sa main et la serra de toutes mes forces.
« Merci... »
« Pour ? »
« Pour t'occuper de moi... tu es si gentil... » dit-je.
Il me sourit puis lâcha ma main pour s'apprêter à partir. Mais je lui repris sa main et le tira vers moi autant que je le pouvais.
« Non reste ! Je t'en prie... je ne veux pas rester toute seule... j'ai peur que les cauchemars reviennent ! »
« Les cauchemars ? »
Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire. Aragorn se rassit près de moi et je sentis son inquiétude grandir.
« De quoi parlez-vous Sidney ? »
Je soupirai, en m'en voulant terriblement d'avoir parlé de mes rêves. Je ne voulais pas lui expliquer, car si il était aussi inquiet pour une simple fièvre, alors il le serait encore plus si je lui racontais ce qu'il m'arrivait. Ces problèmes étaient mineurs par rapport à ceux auquel on devait faire face, mais il était tout de même là, tourmenté pour moi. Personne ne m'avait regardé avec cet air protecteur depuis si longtemps. Je crois même que je n'avais jamais eu un ami comme cela, que je pouvais considérer comme un grand frère.
Je pense que toutes les souffrances peuvent s'oublier si la peine est partagée avec des véritables amis et que l'amitié la console.
La phrase que m'avait dite Aragorn, quelques temps auparavant, me revint. S'il était prêt à m'aider et à me protéger, s'il me donnait sa confiance peut être que je pourrais lui donner la mienne. Peut-être que je pourrais me laisser porter par cette amitié, et dire tout ce qui me tracasse. Sans avoir à regretter ou peur de sa réaction.
Il était temps qu'il sache vraiment qui j'étais. Me libérer me ferai surement du bien. Si je ne lui dit pas tout ce que je ressens, je garderais ces voix, sentiment et souvenir au fond de moi et les cauchemars reviendront sans cesse. Et même si il y avait une chance qu'Aragorn regrette tout ce qu'il venait de dire une fois qu'il sera au courant, je devais lui raconter ce que j'avais sur le cœur...
« Je... commençais-je en me relevant et en essayant de rester calme. Cela fait quelque semaines déjà que je fais d'horribles cauchemars, qui ressassent des choses que... qu'ils se sont passées il y a longtemps. Et... je ne sais comment mais il y a comme... des voix dans ma tête, qui me torture et me force à me rappeler de tout ce que j'ai fait... j'essaye de me battre contre ça, et je sais que c'est ridicule, mais ça m'affaiblis et me rend malade. Elles répètent que je suis seule, que je ne mérite pas de vivre et d'avoir des amis... et j'essaye de les contredire mais c'est dur ! Elles reviennent sans cesse... A chaque fois que je ferme les yeux je le vois ce... Démon qui me représente... et je le dis honnêtement, j'ai peur ! »
Au début Aragorn ne dit rien et se contenta de me regarder. Puis il prit ma main en disant calmement :
« Vous n'êtes pas un démon... ou alors vous êtes le plus beau et le plus juste des démons. Ces cauchemars cherchent à vous tester et à vous affaiblir, et je comprends votre douleur. Mais... ces voix, si elles vous poursuivent de cette manière, si elles vous torturent... c'est pour une raison n'est-ce pas ? Elles viennent de vous, même si c'est dur à accepter, et votre esprit les créer surement car il y a quelque chose que vous n'arrivez pas à accepter ou à surmonter. Tant que vous n'aurez pas trouvé et vaincu ce que vous redoutez au fond de vous, je pense que ces cauchemars reviendront. Je ne peux pas vous promettre de régler ces problèmes mais je peux vous promettre que vous ne les affronterez pas seule.»
« Je... sais... mais ces voix... peut être que mon esprit me les infliges car je le mérite... »
« Pourquoi dites-vous cela ? »
« Aragorn... tu sais beaucoup de choses sur moi mais par rapport à tout ce que j'ai vécu tu ne sais rien... »
« Pourquoi... pourquoi ne pas m'avoir parlé de tout cela avant ? »
« ...Parfois, je préfère garder mes sentiments pour moi, parce que c'est difficile pour quelqu'un d'autre de comprendre... Mais je pense, j'espère, que toi tu pourras comprendre... »
« Comprendre ? Qu'avez-vous fait pour dire de telles choses ? »
Il se tenait tout près de moi et je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux. Je serais fort sa main, en retenant mes larmes. J'angoissais de devoir lui expliquer ce qu'il m'était arrivé, et je sentis à nouveau une chaleur m'envahir le corps, mais cette fois-ci elle venait de mon stress. Je me levai en lâchant sa main et me dirigea vers la grande fenêtre. Je regardai la ville illuminée, dans la nuit et pris du temps pour me calmer. Aragorn me rejoint après quelques seconde en enroula son bras autour de moi pour me serrer contre lui.
« Vous savez que cela vous fera du bien... de vous confier... »
« Je sais...mais... Aragorn si je t'ai dit ce que j'ai fait promet moi de ne pas partir ! Promet moi de rester à mes côtés ! »
« Oui... bien sûr, pourquoi ferais-je une telle chose ? »
« J'ai tellement peur de te perdre ! » dit-je en me serrant le plus possible contre lui et en laissant des larmes coulées.
« Ça n'arrivera pas... je vous le promets... » affirmai-t-il calmement.
« Merci... dit-je en me dégageant de lui. Désolé je t'ai trempé de larmes... »
Il me répondit par un sourire et je pris une dernière minute pour me préparer.
J'étais prête.
Prête à avouer ce terrible passé.
« Bien, par où commencer ? »

****
« Comme tu le sais, il y a à peu près trois ans de cela, mon monde est rentré en guerre. Lord Dark, un mage très puissant à rassembler des armées de meurtriers pour détruire et prendre le contrôle de mon monde. Ma ville a été détruite, et j'ai vu des gens, des amis mourir devant moi, j'ai vu ma maison brulė et ma ville s'effondrer, mais moi, j'étais incapable de sauver qui que ce soit. J'ai survécu comme je le pouvais pendant plusieurs jours avec des amis fidèles, qui avaient eux aussi tout perdu. On se cachait, dans des repères boueux et on tombait toujours sur des cadavres au visage familier. C'était horrible. Puis un jour cette femme est arrivée, Madame Tails, et elle a dit qu'elle nous emmènerait dans un endroit où on pourra vivre en sureté. Je pensais tout d'abord qu'elle allait nous envoyer dans des grottes secrètes ou la plupart de la population avait été emmené, mais ce n'étais pas ça. Elle ouvrit ce qu'on appelait un portail inter dimensionnel pour nous conduire sur Terre. Le portail avait été créé par des rebelles, il y a des siècles de cela. L'ouverture fut terrible mais la moitié du groupe d'adolescent qui avait survécu pu traverser le portail. Il n'en fut pas ainsi pour tout le monde. Dans le groupe se trouvait ma meilleure amie, Gwenaëlle, elle devait traverser le portail juste après moi. Mais le portail était si vieux qu'après mon arrivée sur terre, il se détruisit. Elle ne put jamais le traverser. »
« Je suis désolé Sidney... »
« Oh ne soit pas désolé si vite Aragorn... Je l'avais perdu elle, comme la plupart des autres adolescents avaient perdu leurs familles et leurs amis... mon frère est resté la bas, c'était la seule famille que j'avais après Miel. Il est partit à la guerre, pour combattre ses horribles monstres. pour leur tenir tête comme j'aurai aussi aimé le faire. Mais il n'en fut rien. Je suis resté sur Terre, dans ce monde horrible, à Paris, tant dis que des gens mourrait et se battait comme il le pouvait dans mon véritable monde. Je ne pouvais pas accepter la décision de madame Tails, abandonné tous ces gens là-bas pour se réfugier ici... Il y avait des moyens de retourner chez moi je le savais, mais c'était trop dangereux d'après elle.
Il ne fallait pas risquer des vies. Mais je me fichais de risquer ma vie, je n'avais peut être que 14 ans mais je voulais me battre ! Même si je devais en mourir...
Au début, ça a été difficile pour tout le monde... je me retrouvais dans un appartement avec ma sœur et Kennedy, une amie d'enfance. Il y avait aussi cette fille Alexia, qui se montrait parfaite et gentille ace tout le monde, et son frère Mark qui ne m'adressait jamais la parole.
Au fil du temps, ils avaient tous finis par s'habituer, et ils étaient tous devenu très proche. Mais moi, même au bout de deux mois, je restais dans mon coin et je ne parlais qu'en cas d'extrême nécessité. Je restais enfermé dans ma chambre, je dessinais et j'essayais de me rappeler de ma vie d'avant. Mais les souvenirs s'effaçaient. La plupart du temps je réalisai le portrait de Gwenaëlle, qui était toujours souriante. Mais je ne me souvenais plus à quoi elle ressemblait. C'est comme si je n'avais jamais vécu autre part que sur Terre.
Bien sûr Kennedy et Alexia on essayé à plusieurs reprises de venir me parler et Miel aussi. Mais je ne voulais pas leur adresser un mot. Ils souriaient, souvent, ils s'amusaient et je les détestais. Je les détestais car j'étais jalouse qu'ils aillent aussi bien et moi non.
Au bout d'un moment, à rester renfermé dans ma chambre à me lamenter, je suis tombé gravement malade. Madame Tails c'est occupé de moi, en disant que je devais essayer de sortir, mais l'air pollué me rendait encore plus mal. Alors elle me conseilla d'aller faire un tour dans la grande bibliothèque que le manoir abritait. Je mis plusieurs semaines à décider d'y aller.
Rapidement la lecture était devenue un passe-temps quotidien. Je lisais de tout et n'importe quoi, la bibliothèque abritait énormément de livres. Puis un jour, je cherchais quoi lire et j'arrivai dans un rayon que je n'avais jamais vu avant. A l'intérieur se trouvait toujours le même livre. « Le seigneur de anneaux » ou « le hobbit » et toutes les annexes qui allaient avec. Pourquoi madame Tails gardait autant d'exemplaire du même livre ? Bien entendu, je pris les livres et les dévora tous en une semaine. Chaque page était fantastique et extrêmement détaillé. Et je fus extrêmement surprise de la précision de l'auteur. J'avais lu énormément depuis mon arrivé sur Terre mais jamais je n'avais vu un monde et des langues aussi travaillés. L'elfique, cette langue, était si familière... je fouillai alors dans les livres que madame Tails avait réussi à sauver de notre monde et trouva des cours récits très ancien, raconter avec la même langue.
L'elfique.
C'était impossible qu'une même langue se trouve sur Terre et sur mon monde en même temps. Surprise j'allais questionner madame Tails mais elle ne me donna jamais de réponses exactes.
Je continuai à relire encore et encore les livres, et à revoir les films. J'étais devenue une vraie fan, et bien sûr j'adorait ton personnage. Je vivais devant les films et les livres, toujours dans le silence. Puis vite mes colocataires me reprochèrent de ne pas être assez présent avec eux et de ne pas les aider dans la maison. Mais je les ignorais et je restais enfermé. Alexia, énervé de mon bazar, décida de cacher les DVD, et les livres en m'interdisant de les regarder à nouveau. Je hurlai autant que je le pouvais mais en vain. Elle me tenait tête. Alors je continuai à rester dans ma chambre en oubliant même de manger. Je passais mes journées à pleurer. 
Puis Alexia, un jour, est rentrée dans ma chambre, et alors que nous détestions, que je la détestais et que nous n'avons fait que nous hurler dessus, elle me prit dans ses bras et sécha mes larmes. Elle me sourit, et elle sembla illuminer toute la pièce. Et je me vis sourire pour la première fois.
« Si une personne ne sourit pas, soit généreux et offre lui ton sourire. Personne n'a plus besoin de sourire que celui qui n'est pas capable de sourire aux autres. » m'avait-elle dit.
Et depuis ce jour je me sentais mieux, je parlais, je vivais. Bien sûr j'étais toujours aussi obsédé par Tolkien et ses œuvres et par toi en conséquence. Mais j'allais réellement bien, tous mes amis m'avait promis d'être là pour moi. La seule chose que j'avais oublié, c'est que les vacances se terminaient. J'allais rentrer en quatrième, pour rencontrer cette horrible population qu'on appelait humains.
Je n'étais absolument pas prête.
Une fois rentré dans cet affreux collège je devins rapidement la cible principale de ces idiots de collégiens. Je me fis d'abord remarqué par mon style différent et mes cheveux de couleurs flamme. Ils disaient que ma « teinture » était bizarre, que ça ne m'allait pas, alors que mes cheveux étaient naturels ! Mais va dire à des idiots pareils que t'es une fée née avec des cheveux rouge et jaune ! Au début, je ne faisais pas du tout attention à ces remarques, en fait j'en rigolai.
Mais c'est devenu grave quelques mois après la rentrée. Un jour, quand j'avais affirmé à ma camarade de classe que mes cheveux étaient naturels, elle m'avait coupé la moitié des cheveux devant tout le monde pour voir si ça allait repousser de la même couleur. Elle m'avait humilié et personne n'était venu m'aidé ou me soutenir. Et à partir de ce moment, les choses devinrent affreuses. Tous les jours je me faisais insulter et martyriser par des ... cons on peut le dire.
Chaque jour je redoutais mon arrivé dans ce collège, en sachant ce qu'il m'attendait... »
« Sidney, que voulez-vous dire par là ? »
« Et bien... tu vois Aragorn, les gens dans ce monde ils aiment critiquer les autres pour se sentir supérieur, et tout ce qui est différent est considéré comme pas « normal ». Voilà ce qui compte pour eux ! La normalité ! Suivre le troupeau... tu te fais insulter parce que t'es roux blond, gros, maigre, moche... parce qu'aujourd'hui la société, c'est ça ! Tu n'as pas le droit d'être comme tu es car les autres n'apprécient pas. Et, moi bien sûr, toute timide, avec mes livres, mes dessins et mes histoires, la petite Sidney, rebelle, qui s'installait toujours au fond de la classe, qui ne parlait pas, qui avait un style rock et des cheveux rouge, bien sûr qu'elle était bizarre !
Oui je ne suis pas normale, mais vraiment préfère tu ressembler à tout le monde et ne pas avoir d'opinion ou alors, être toi-même ?
J'ai probablement choisi la mauvaise option, qui en réalité est la meilleure... Et c'est pour ça que je subissais diverse choses :
On me prenait en photo et on publiait mon visage sur Facebook et Instagram on disait que j'étais bête et bizarre, qu'il ne fallait pas me parler. Personne ne m'aimait, quand on faisait des travaux groupés les gens se disputaient pour savoir quel groupe devait m'avoir comme calvaires. Mes amies me laissait seule avec à eux, et ne trainait pas avec moi, car elle voulait garder leur réputation dans la classe. On me raquettait, me frappait, dans les couloirs les gens me bousculait, les garçons s'amusaient à me toucher les fesses et les filles à me déchirer les vêtements.
D'autre fois on m'enfermait dans les toilettes pour dire à la prof que je séchais les cours, ou on mettait du piment et des insectes dans mon assiette à la cantine, d'autres me jetait de la purée sur la tête. La cantine était devenue leur repère favori. Je finis par arrêter d'aller à la cantine. Je perdis énormément de poids à ne plus manger le midi et je finis à l'hôpital. Mais, personne ne s'en souciait réellement.
Une fois un concours c'était présenté, un concours d'histoire et de comte. Pendant un mois entier j'avais consacré mes journées et mes nuits à préparer une fiction, sans dormir ni me reposer. Mais une de mes ennemies me vola l'histoire le jour du concours et se présenta, comme si c'était son œuvre. Et elle eut tous les honneurs bien sûr. Tout ce temps gâché pour rien. Et la seule opportunité pour moi de montrer mon talent perdu à jamais...
Plus ça allait, plus j'allais mal, plus je pleurais, plus j'en avais marre de moi et de ma vie. Moi qui allais mieux grâce à des amies qui m'avaient finalement abandonné, j'avais de nouveau perdu mon sourire. Je désespérais...Je pensais tous les jours à toi, j'étais persuadé que tu étais réel, et c'était le cas, mais je l'ignorais. J'attendais que tu viennes me chercher. J'avais cette envie irrésistible de te serrer dans mes bras, loin de ce monde de brute. Qu'on s'asseye ensemble main dans la main et qu'on regarde les gens passer sans en avoir à faire de leur regards. Et c'est ce que je faisais, sans toi, et je continuais à t'attendre.
Assise seule sur un banc de collège, j'observais les gens passer, ils s'amusaient ils rigolaient, ils profitaient de la vie. Ils avaient des familles des amis, moi j'étais seule, abandonnées de tous. Solitaire. Je remballais les rares personnes qui prétendaient vouloir m'aider car j'avais peur de souffrir encore.
Les gens pensaient que j'étais faible car je ne répondais pas à leurs attaques, mais le fait de se contenir dépasse une force qu'ils ne comprenaient pas... »

«Sidney... » murmura Aragorn en voyant me yeux remplis de larmes.
« Tu vois Aragorn, plus on attend pour une chose qui n'arrivera jamais, plus la patience est grande et plus la vengeance est belle. La mienne était magnifique.
Oui, un jour je me suis relevé. Je suis sorti de ce monde imaginaire. J'ai arrêté de t'attendre sur ce stupide banc. Et je me suis vengée.
Je suis devenu comme ces personnes qui m'avaient fait autant de mal.
Tout d'abord je me vengeais de tous ceux qui m'avaient fait du mal. Mais c'est aller bien plus loin que ça. Après tout quand tu commences à raffoler de cette souffrance dans les yeux de ton adversaire, tu ne peux plus t'en passer.
Parfois il faut oublier ce que tu ressens et te rappeler de ce que tu mérites. C'est ce que j'ai fait. De la pire manière qu'il soit. Je pensais que je méritais les honneurs et le pouvoir, et c'est ce que j'ai eu.
Ainsi commença le règne de Sidney Shimmer, l'horrible Sidney qui faisait fuir tout le monde. Personne n'avait vu arrivé cette nouvelle Sidney, assoiffée de vengeance. Je commençai en douceur, mais très vite les gens c'était rendu compte que j'avais changé et qu'il était difficile de se dresser au-dessus de moi. Je montrais plus d'assurance et je répondais à leurs insultes. Au début ils se contentèrent de me laisser tranquille en ne prêtant pas attention à moi, mais après se fut moi qui alla les trouver. Je les insultais comme ils le faisaient auparavant, en faisant ressortir leurs plus grands défauts, leurs plus grands complexes
Je fis verser des larmes, beaucoup de larmes et des pleurs en insultant des personnes qui ne le méritaient surement pas. Je fis aussi verser du sang, quand on se mettait en travers de mon chemin, ou quand on essayait de me rabaisser, cela finissais toujours dans la violence. Je gagnais toujours les combats. J'étais forte, j'étais belle, j'étais puissante, je les dépassais tous de très haut. Et je profitais de ces avantages pour établir mon règne. C'était si simple....Les adolescents aiment bavarder et répandre des rumeurs. Avec tous ces téléphones et internet, il était assez simple de saboter des relations indirectement pendant que j'amenais les gens à m'aimer juste à temps pour le Gala de Printemps. J'ai gagné haut la main. L'autre fille était trop occupée à pleurer toutes les larmes de son corps à cause son petit ami qui la trompait.

Ne me regarde pas comme ça, tu me rends encore plus mal à l'aise que je le suis déjà. Tu veux des exemples, j'en ai plein.
Comme je te l'ai dit, au fur et à mesure je finis par m'en prendre à des personnes qui ne méritait pas ce que je leur ai fait enduré, juste parce que j'aimais leurs pleurs et leurs souffrances.
Ça me divertissait.
J'avais une victime favorite, une fille qui ressemblait à l'ancienne moi. Crystal, qu'elle s'appelait.
Je m'amusais régulièrement avec elle :
« S'il vous plait, venez aider le refuge pour animaux ! »
« Salut la coincée !
« Oh salut, Sidney... » disait-elle en reculant.
« Toujours à essayer d'amener des gens pour aider à ton refuge pour animaux ? » me moquais-je.
« Bien, je... euh... je juste... »
« Je suis désolé, je n'ai pas entendu avec ton bégaiement pathétique. »
Je me redressai et lui fit un sourire sadique.
« Tu veux savoir pourquoi personne dans cette école ne prend la peine de t'aider ? 1. Parce qu'ils pensent tous que tu es une faible idiote. Et 2. Parce qu'ils se fichent de tes stupides animaux. »
Crystal se faisait toute petite sous mon ombre imposante, ses yeux larmoyaient et ses épaules tremblaient.
« Pleurnicharde. En passant, tu as laissé tomber quelque chose. »
J'avançai mon bras, et le claqua dans tous les documents que Crystal avait en mains, les envoyant se disperser dans la pelouse. Elle essaya rapidement de prendre tous ses prospectus, en retenant ses reniflements à un minimum.
Et moi je le regardais avec ce sourire cruel qui était tout le temps encré sur mon visage.
Bien sûr je n'étais plus seule. J'étais rentrée dans un groupe d'imbécile dont je me servais pour mon plaisir et mes plans. Une fois une de de mes « amies » avec qui je trainais, commençait à prendre une grande place dans le groupe, elle montrait une assurance et un charisme qui pouvait me dépasser. Elle était vite devenue le centre de l'attention, tout le monde parlait d'elle.
Je devais me débarrasser d'elle tu comprends... oh ne t'inquiète pas je ne l'ai pas tué, même si avec la folie qui grandissait en moi j'en aurais pu être capable.
Un jour, elle organisait une superbe fête, et elle était tellement heureuse de l'organiser que je profitai de cette situation. Je lui promis de m'occuper des invités et de l'annonce, puis de tout le reste. Et je le fis. Mais la fête que j'organisai était pour moi, en mon honneur. Alors tous les invités se pointèrent en m'apportant des cadeaux, et personne ne c'était rendu compte que c'était son anniversaire. J'étais à nouveau au centre de l'attention.
« Sidney, comment tu as pu me faire ça ?! »
« Désolé chérie, c'est pas de ma faute si les gens m'adore ! Faut croire qu'il me préfère à toi. Laisse tomber tu ne fais pas le poids. »
Sur ces mots je la laissai fondre en larmes et dégusta ce gout amer qu'étais la vengeance. Pendant la fête je défilai des vidéos d'elle, insultant ses amis dans leurs dos, la rendant seule à tout jamais. Elle dut déménager et changer du lycée à cause de l'enfer et la réputation que je lui avais fait vivre.
Je sais que c'est horrible mais j'ai mieux.
Il y avait encore la fois où j'avais enfermé Alex dans les toilettes du théâtre. Il faisait un concert avec le reste de son groupe, et j'attendais sagement qu'il descende pour le coincer. Je l'avais poussé à l'intérieur des toilettes, j'avais éteint la lumière et bloqué la porte. Il resta coincé à l'intérieur toute la nuit à hurler, et il ne put pas chanter sur scène. Quand il raconta à ses amis ce qu'il c'était passé personne ne le croyait. Il avait tout perdu et j'étais satisfaite de le voir seul sur le banc ou j'avais l'habitude de me lamenter auparavant. Tous les jours je souriais devant cette magnifique vision.
Je devenais folle Aragorn, je devenais folle car je n'avais pas conscience du mal que je faisais, pour moi c'était le bien, j'étais quelqu'un de bien. Mais la vérité c'est que j'étais une pétasse égocentrique, un monstre.
Un démon.
Et j'ai bien peur de l'être encore.
Mes amies me suppliait d'arrêter ma folie, mais elles avaient si peur de moi qu'elles n'insistèrent pas. Mais, un jour Alexia, avec le plus grand des courages, s'énerva et me montra la vérité. Elle me fit comprendre qui j'étais devenu, mais je ne voulais l'accepter. Je ne pouvais pas être cette fille qu'elle décrivait.
Mais je l'étais. J'avais eu ce que je voulais, un règne, des admirateurs, le pouvoir. Mais je ne voulais pas. Pas à ce prix. Ça ne valait pas la peine de voler si bas.
Et quand je le compris je m'enfuis loin de chez moi. Je partis en Espagne, là où nous allons.
Je me débrouillai tant bien que mal et pendant deux semaines je vécu seule dans cette maison, au soleil, détendu, en oubliant le collège et les autres. Je pensais être heureuse là-bas, à faire ce que je voulais, à avancer en essayant d'oublier qui j'étais devenu, en passant à autre chose. Mais je ne pouvais pas être heureuse. Le soir venu je quittais ce faux sourire que je m'efforçais de tenir quand le soleil brillait et je m'effondrai dans mon lit pour pleurer en souhaitant disparaitre de ce maudit monde.
Puis madame Tails débarqua, un jour ensoleillé, et se pointa devant la maison avec un grand sourire. Le premier jour je lui claquai la porte au nez, sans aucun remords. La deuxième fois, je décidai de la laisser entrer pour discuter. Elle me parla de Kennedy, Mark, Alexia et Miel qui avait peur pour moi. Mais je ne l'écoutais pas. Le troisième jour elle remarqua mes cicatrices. Celles que je m'étais faite sans réellement en être consciente, car je voulais détruire le monstre qui sommeillait en moi. Le quatrième jour je la laissa m'emmener avec elle. Elle disait qu'il était temps de me montrer, me montrer la chose en quel j'avais arrêté de croire. Cette chose j'ignorais ce que c'était.
Elle me conduisit jusqu'à un parc, devant un arbre très étrange. Au début je lui hurlai dessus en disant que je n'avais pas fait tout ce chemin pour un simple arbre. Puis elle me tendit les clés du portail.
Et je compris.
« Là-bas réside des personnes que tu pourras aider. Ils ont besoin de TOI. »
« Prévenir de quoi ? Qui sont ces gens ? Ou est-ce que je vais atterrir ? On va retourner dans ma ville c'est ça ?» demandais-je avec une lueur d'espoir.
« Non, Sidney, je suis désolé. Et tu devras faire ce voyage seule, sans moi. Tu n'es pas obligé d'y aller, en aucun cas, car la traversée pourrait te couter la vie, mais les clés sont à toi. »
« La vie... je m'en fiches de ma vie ! Elle n'a plus d'importance ! Si ces gens ont besoin de moi, je n'hésiterais pas une minute à traverser ce foutu portail ! Je vais y aller ! »
« Je te demande d'être prudente dans ce cas, tu as toute ma confiance. Je sais que tu en es capable. C'est ta destinée. »
Sur ces mots je pris cinq minutes à reprendre mes esprits, et je glissai la clé dans la serrure cachée entre les écorces du vieil arbre.
Et je traversai le portail, en ignorant que je partais vers un monde inconnu et à la fois si proche de moi.
Tu connais la suite.
Je t'ai rencontré toi, Arwen et les autres. Et vous avez changé ma vie. J'ai retrouvé mon sourire et peu à peu je me suis reconstruite. Même si les gens continuait à reculer devant moi au collège, je savais que je n'étais plus la même. Puis arrivée au lycée, je recommençai tout à zéro, en me faisant de nouveaux amis et une nouvelle réputation. Une réputation honnête.
Enfin c'est ce que j'essayais de me persuader, et c'est ce que j'essaye toujours d'ailleurs. Mais peu importe, je t'avais toi, et je compris enfin que depuis tout ce temps c'était toi qui m'attendais derrière le portail ! voilà pourquoi je passe mon temps à vous remercier toi et Arwen, car vous avez changé ma vie, vous m'avez redonné ce que j'avais perdu : l'amour et l'espoir. »
Après mon long récit, je me sentais plus légère, comme si on avait retiré quelque chose de mes épaules. Mais j'avais toujours le cœur lourd. Et je ne pouvais regarder Aragorn dans les yeux, pas après ça...
« ... »
« ... Maintenant je comprendrais que tu veuilles partir, me détester ou m'insulter, il n'y aucun problème. Je comprendrais. Mais sache que je ne suis plus ce monstre, ou du moins j'espère ne plus l'être. J'étais tellement plongée dans ma folie... je... j'essaye de me convaincre qu'hier n'est plus aujourd'hui, mais... tu peux partir si tu veux je ne t'en voudrais pas...»

Mais contre toutes mes attentes, Aragorn pris mes mains et les serra contre lui. Il me regarda dans les yeux et je peux discerner que quelque chose brillait au fond de ses yeux. Une larme ? Je n'eus pas le temps de le regarder plus longtemps qu'il me prit dans ses bras pour me serrer comme il ne l'avait jamais fait.
« Sidney je ne partirais pas, jamais je ne vous abandonnerais ...... je ne peux vous en vouloir pour des choses passées... »
« Aragorn comment tu peux dire ça après ce que je viens d'avouer ? » dit-je en me dégageant de son étreinte.
« Sidney... reprit-il en prenant mes mains. Parfois des bonnes personnes font des mauvais choix. Cela ne veut pas dire qu'elles sont de mauvaises personnes, simplement qu'elles se sont égarés à un moment dans leur vie. Vous n'êtes plus cette file tyrannique, je le sais, votre passé n'est plus ce que vous êtes. Vous êtes quelqu'un de formidable, ne laissez pas de vieilles erreurs vous détruire, ne laisse pas les ombres d'hier assombrir la lumière d'aujourd'hui. Pour surmontez votre passé vous devez d'abord accepter ce qui est révolu. Peu importe le nombre de fois où vous le revisiter, vous l'analyser ou vous le regretter... c'est terminé il ne pourra plus vous blesser. »
Ma main était toujours serrée dans la sienne, et je sentais qu'il disait la vérité. Il ne mentait pas. Je laissai alors mes larmes coulées. Mais cette fois ci je les versais car j'étais heureuse, heureuse d'être près de cet homme sur qui je pouvais compter. Je n'étais plus seule, et même après avoir appris ce que j'avais fait, Aragorn restait à mes côtés pour me soutenir, il avait accepté mon passé.
Alors il était peut-être temps que je l'accepte à mon tour.
Pourquoi répondre sans cesse à ces cauchemars ? Pourquoi répondre à mon passé ? Il n'avait rien de nouveau à me dire. Il faut que j'accepte ce qui est révolu, sans avoir aucune crainte de mon avenir, car je sais que, maintenant, n' importe où j'irais, ma main serrera celle d'Aragorn, et je n'aurais plus de soucis à me faire tant qu'il sera près de moi.
« Aragorn... je t'aime tellement... je t'en prie ne me laisse pas seule... je ne veux pas te perdre.... » dit-je entre deux sanglot.
Il me reprit à nouveau dans ses bras et je continuai à pleurer tandis qu'il passait sa main si douce dans mes cheveux pour me rassurer.
« Je ne partirais pas... Allez... ça vous fera du bien de pleurer...Ne vous inquiétez pas je serais toujours à vos côtés, quoi qu'il arrive... Tout va bien se passer... »

 »


Daydream~Chapitre 11 ~ Sourire by sidneyphoenix

Alex se réveilla avec une migraine  épouvantable et sentit son corps transpirer sous l'épaisse couverture.  Il entendit des sirènes d'ambulance hurler ainsi qu'un tas d'autre bruit  insupportables et inhabituels. Il se demanda pourquoi sa rue était  aussi bruyante et agitée mais il se dit qu'il avait du mal fermé la  fenêtre. Il faisait aussi très chaud, beaucoup plus chaud que la  normale.
Ile enfonça sa tête  dans l'oreiller, pour ne plus entendre les horribles sirènes, et essaya  de se reposer un minimum avant que son réveil sonne pour aller en cours.  Il attendit un bon moment, en chassant comme il le pouvait sa migraine,  mais rien ne se passa. Il n'entendit pas le vibrement habituel de son  réveil.
Inquiété, il essaya de prendre son téléphone posé sur sa table de chevet pour vérifier l'heure.
Le problème c'est qu'il n'y avait pas de table de chevet.
A  la place de toucher le meuble froid, la main d'Alex plongea dans le  vide. Il ouvrit les yeux et découvrit un soleil aveuglant qui éclairait  une immense ville. Une ville qui n'était pas la sienne. Valence.
Alors,  ce n'était pas un rêve. Aragorn, Miel et...Sidney. Il était bien coincé  avec eux, comment avait-il pu en douter ?! Il se tourna dans l'autre  sens pour voir si les autres étaient réveillés mais les lits étaient  vides. Celui de Sidney et de Miel était soigneusement plié tant dis que  celui d'Aragorn était en boule, totalement défait. Ouai, le roi devait  surement s'attendre à ce qu'on range derrière lui.
« Y'a quelqu'un ? » demanda-t-il bêtement.
Evidemment  personne ne répondit. Ces idiots l'avait laissé tout seul ici. Il se  dirigea vers le petit salon et tomba sur un papier chiffonné étalé sur  le bout de la table :

Coucou on ai partis mangé au café en bas, rejoin nous !
Miel ♥

Alex  ne put s'empêcher de sourire en voyant les fautes d'orthographes de  Miel. Il trouva gentil de sa part d'avoir laissé un petit mot, chose que  Sidney n'aurait surement pas faite.
Il  partit se changer en appréhendant le petit déjeuner. Il avait peur  d'encore se disputer avec Sidney ou de lâcher un truc déplacé qu'il  regretterait par la suite. Mais bon, après tout, il n'avait plus rien à  perdre.

*****
« Alex par ici ! » cria Miel.
Sous  les hurlements de Miel, tout le monde se tourna vers Alex. Il avança en  essayant de se faire tout petit, intimidé par tous les regards. Miel  était debout et agitait ses bras en souriant pour lui faire signe de  venir. Aragorn lui dit gentiment de se calmer et Alex s'assit sur la  banquette, en face de lui. Il remarqua alors l'absence de Sidney, ce qui  le soulagea d'un côté. De l'autre il aurait aimé qu'elle soit là, il  n'aimait pas être seul en présence de ce « roi ».
« Bonjour... » bredouilla Alex en évitant tout contact visuel.
« Bonjour Alex ! Tu as bien dormis ?! » demanda joyeusement Miel.
« Euh... Oui ça peut aller et toi ? »
« Oui le lit est trooop confortable. »
Alex  voulu poser la même question à Aragorn pour essayer de se montrer poli,  mais il remarqua d'énormes cernes sous ses yeux alors il préféra se  taire.
« Je t'ai pris un bol de céréales, des chocapic ! »
« Oh merci, c'est exactement ce que je mange le matin, comment tu as deviné ? »
« Et  bien vu ton profil j'étais persuadé que tu mangeais des céréales le  matin. Et pour le choix de la marque je me suis dit que tu choisirais la  marque que tout le monde prend, vu que Sidney dit que tu es monsieur  tout le monde. »
« Ah... merci... »
Venant  de Miel il ne savait pas s'il devait prendre ça comme un compliment. En  tout cas, cette fille était presque aussi bizarre que sa sœur, mais au  moins elle avait quelque chose en plus : de la gentillesse. Il regarda  le plateau des autres, intrigué. Miel semblait adorer les fruits. Elle  n'avait que ça dans son assiette. Aragorn lui avait quelques croissants,  auquel il n'avait même pas touché. Oui bien sûr, le roi ne pouvait se  contenter d'une simple nourriture d'hôtel, il lui fallait un déjeuner  royal.
« Tiens Alex, tu me feras un plaisir de manger cette pomme ! » dit-Miel.
« Non, c'est bon, mon bol me suffira. »
« Oh  mais ce n'est pas une proposition c'est un ordre ! On a tous besoin  d'énergie en ce moment, alors il faut manger beaucoup de fruit, et toi  aussi Aragorn ! » dit-elle en lui lançant une pomme.
Mais  Aragorn, à moitié endormis, ne vit pas la pomme arrivé et se la prit en  pleine tête. Le fruit glissa par terre et le roi se frotta la tête en  lançant un regard énervé à Miel.
« Désolé ! Je suis maladroite. »
« Oh... c'est de famille... » affirma Aragorn en souriant.
« Qu'est ce qui est de famille ? » dit une voix énervée.
Sidney  se trouvait derrière Aragorn, les bras croisés, avec la pomme dans la  main. Elle avait aussi des énormes cernes, et ses cheveux pas coiffé  était relevé en queue de cheval. Elle avait mis un haut court et c'était  passé d'une veste, ce qui  laissa à Alex l'occasion de voir quelque  chose qu'il n'avait jamais remarqué auparavant. Une cicatrice sur le bas  de son cou. Quand il releva les yeux après quelques secondes il vit  Sidney en train de le dévisager d'un air furieux. Il baissa la tête et  continua à manger ses céréales en la regardant discrètement. Il eut le  temps de la voir ramener ses cheveux sur la cicatrice, comme si elle ne  voulait pas qu'on la voit. Elle s'assit à côté d'Aragorn en essuyant la  pomme.
« Alors Aragorn tu ne manges pas ? » dit-elle en croquant dans la pomme.
« Oh... je n'ai pas très faim... »
« Argy il faut manger sinon tu vas devenir encore plus maigre ! » s'exclama Miel.
« Oh Miel tais-toi, il est très bien comme il est ! »
C'est  vrai qu'Aragorn n'étais pas très gros, même un peu trop maigre. Et il  était aussi très très grand. Bizarre il avait toujours imaginé que les  rois étaient petits, gros et gras. Ce n'étais peut être pas son cas.  Puis après tout, dans ce monde, Aragorn n'avait rien de royal.
Personne ne parla pendant quelques minutes, on entendit juste Miel chantonner une chanson et Sidney croquer dans sa pomme.
« Euh...Sinon tu étais ou Sidney ? » dit-Alex pour rompre le silence.
« Moi ? Oh j'ai été loué une voiture. »
« Ah ah très drôle, non sérieusement ? »
« Bah  j'ai été loué une voiture ! Je te rappelle qu'il nous reste encore deux  heures de route, on ne va pas les faires à pieds ! »
« Mais enfin... tu n'as pas le permis ! »
« Ah oui, et ça c'est quoi ? »
Elle  sortit de sa sacoche un papier ; c'était bien un permis, avec sa photo  d'identité et son nom. Tout semblait vrai. Excepté l'âge.
« Mais tu n'as pas 19 ans ! »
« Crétin !  bien sûr que je n'ai pas 19 ans, mais je n'allais pas passer un permis  en indiquant mon vrai âge ! Il est facile pour quelqu'un comme moi de  falsifier des cartes d'identités et tout le tralala tu sais. »
« Oui... je crois que j'ai compris... mais tu sais conduire, enfin tu as déjà conduit auparavant ? » demanda-t-il inquiet.
« Bien sûr ! Ne t'inquiète pas je ne vais pas vous tuer ! »
« Ouai... excuse moi de m'inquiéter... on sait jamais avec toi... »
Elle  lui lança un de ses regards désespéré puis continua à croquer dans sa  pomme. Alex se leva pour aller débarrasser son bol et il vit Aragorn le  regarder du coin de l'œil, d'un air indéchiffrable. Sans prêter  attention à cet idiot il continua son chemin, en pensant à sa cuisine, belle et  chaleureuse, qui lui manquait déjà.

*****
« Je suis prêt à parier un million que Sidney a pris une voiture de gamine. Genre une mini ou une fiat 500... »
Alex  marchait derrière, avec Aragorn et Miel à ses côtés, tant dis que  Sidney avançait vers sa nouvelle voiture dont il ignorait l'apparence.
« Vous ne devriez pas la juger si vite. » dit froidement Aragorn.
« Oh,  mais ce n'est qu'une hypothèse, je suis simplement persuadé qu'elle a  pris une voiture dans le style que a peu près toutes les filles adore. »
« Mais Sidney n'est pas comme toutes les filles. »
Le roi partit rejoindre sa petite Sidney et Alex se retrouva seul avec Miel qui souriait comme une idiote.
« Qu'est-ce qu'il y connait en voiture d'abord ? » répliqua-t-il, agacé.
« Rien... répondit Miel. Mais il connait plus de choses que toi sur Sidney. »
Sur  ces mots elle partit elle aussi en courant, pour s'accrocher au cou  d'Aragorn, et Alex resta seul derrière. Il marchait à petit pas, car  chaque mètre qu'il franchissait lui détruisait le cœur. Plus il avançait  vers cette route inconnue, plus il avait envie de pleurer.
Jamais il n'était partie aussi loin de chez lui, et jamais il n'aurait pensé partir aussi loin.
Il  finit par les rejoindre avec une mine triste, et fut surpris de voir  Miel sauter dans une immense Jeep. Contre toutes ses attentes, Sidney  avait choisi un gros quatre-quatre qui n'avait rien de féminin. Aragorn  avait finalement raison il n'aurait pas dû la juger trop vite.
Elle le regardait, en souriant, collé contre la voiture en agitant ses jolies petite clés.
« Alors comme ça j'aurais choisi une voiture de gamine ? »
«  Ça arrive à tout le monde de se tromper !dit Alex, énervé d'avoir perdu  son pari. Et la voiture n'est pas un peu trop grande ? Nous ne sommes  que quatre pourquoi il y a 7 places ! »
« Je n'aime pas les petits espaces... »
« Tu es claustrophobes ? »
« Non, cela me rappelle juste des horribles souvenir. »
« Ouai  donc tu es claustro. » affirma-t-il en souriant, content de voir que la  grande et toute puissante Sidney avait un point faible, autre que les  guêpes.
Sidney perdit alors son sourire et repris son expression habituelle, blasée. Elle soupira longuement et repris :
« Quand  j'étais encore dans mon monde, pendant la guerre, moi et les autre  survivants devions trouver des abris. Les maisons étaient toutes  détruites et brulées alors on se réunissait dans des grottes  souterraines où il était dur de respirer. On était tous serrés dans la  crasse, et l'air nous manquait. Je perdis deux de mes amis dans un de  ses trous. Depuis je n'aime pas me retrouver serré dans des petits  espaces.»
Elle s'approcha d'Alex, qui baissait les yeux, gêné.
« Mais si ça te fait plaisir de dire que je suis claustrophobe vas-y. je ne vais pas te gâcher ce plaisir. »
Elle  fit un sourire sarcastique et s'enferma dans la voiture, ou Aragorn et  Miel était déjà tranquillement installé. Alex savait que Sidney avait  enduré beaucoup de choses, mais il ne s'imaginait pas que c'était aussi  dur. N'importe qui aurait dit un « je suis désolé », mais lui resta  planté là, comme un idiot qui n'éprouverait aucun sentiment. D'un côté  il avait pitié d'elle... mais ce qu'elle lui avait fait enduré au  collège trottait encore dans sa mémoire et c'est ce qui l'empêchait  d'avoir une véritable compassion pour elle. C'était bien trop dur  d'oublier de pareilles horreurs. Il rentra à son tour dans la voiture,  en s'installant à côté de Miel, sur la banquette arrière, alors que  Aragorn et Sidney était devant, en train de se sourire.
Il essaya de chasser de sa tête ce que Sidney venait de lui dire et s'appuya contre la vitre.
10 jours... ça va passer vite pas vrai ?

*****
« Je te dis que Burger King c'est meilleur ! »
« Mais moi je préfère Mac do ! »
Cela  faisait 10 minutes qu'Alex se disputait ave Sidney pour savoir dans  quel Fast Food ils allaient déjeuner. Sidney supportait le Burger King,  en disant que la viande était meilleure, mais Alex préférait le Mac do.  Aragorn restait silencieux et ne participait absolument pas à ce débat ;  il ne savait sûrement pas ce qu'étais un hamburger.
« Miel, dit lui que c'est mieux le burger King ! »
« Oh  moi je n'aime aucun de ses restaurants. La nourriture n'est pas seine  et ça me donne la nausée. » répondit Miel calmement, qui s'amusait  depuis le début du voyage à changer de station radio grâce à la  télécommande.
« Tu es pourtant bien contente quand tu as l'hamburger devant toi ! »
« N'importe quoi ! »
« Et s'il te plait arrête avec cette musique ! C'est insupportable ! »
Mais  Miel continua changer de radio, en rigolant. Elle tomba sur une musique  insupportable de Justin Bieber  et commença à chantonner le refrain  pour agacer sa sœur. Sidney poussa un hurlement d'exaspération et Alex  savoura l'expression découragé d'Aragorn.
Pour encore plus les énerver, Alex rejoignis Miel et chanta lui aussi le refrain de l'horrible musique.
« Is it too late now to say sorry? Soryyyy ! »
« Oh arrêtez, changez moi cette musique ! » ordonna Sidney.
Alex  attrapa la télécommande que Miel avait dans les mains et changea de  musique. Sidney hurla à nouveau en entendant le refrain de la célèbre  musique d'Ellie Goulding, et Alex continua à chanter avec Miel.
« Love me like you do, touch touch me like you dooooo ! »
« Oh non tous sauf ça ! Mes oreilles sont en train de saigner ! »
« What do you waiting fooor ! »
« Allez  Aragorn tu ne veux pas chanter ? Love me like you doooo ! » hurla Miel  en secouant Aragon comme si c'était un vulgaire jouet.
Aragorn  ne répondit pas, démoralisé. Sidney essaya de changer de radio mais le  poste ne répondait qu'à la télécommande. Le jeu dura encore quelques  minutes, où Miel et Alex s'amusait à mettre les radios pour ados les  plus agaçantes, ou ils passaient un tas de titre insupportable. Mais au  bout d'un moment Miel se fatigua et finit par s'endormir. Aragorn avait  lui aussi fermés les yeux et Sidney restait concentré sur la route sans  dire un mot. Alex essaya de se reposer mais il n'arrivait pas à trouver  une position confortable.
Il  abandonna l'idée de dormir et se contenta de regarder le beau paysage.  Ses yeux s'illuminèrent quand il aperçut l'horizon. Une mer bleue  turquoise se dressait devant lui. L'envie de se baigner parcouru tout le  corps d'Alex et il espéra que Sidney l'emmènerait à la plage. Il  n'était jamais allé à la mer auparavant. C'était une triste chose qu'il  vive cette première expérience avec des gens qu'il n'appréciait pas le  moins du monde. 
« Je te  comprends et tu as raison, ça va être difficile. Mais rappel toi de ça :  Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce  qui sera. »
Comment Alex  devait-il s'y prendre exactement ? C'était bien trop difficile  d'abandonner sa famille, ses amis, sa ville et ses repères pour vivre  dans un endroit qu'il ne connaissait pas ! Bien sûr c'était temporaire,  mais dix jours dans l'inconnu, c'était bien trop long. En plus de ça  Sidney lui avait interdit d'aller sur les réseaux sociaux... Plus de  Facebook, d'Instagram et de Snapchat ! A quoi bon aller en Espagne s'il  ne peut même pas poster un Snap ! C'était vraiment rageant... A qui  pouvait-il parler de tout ça ? Miel ? Ce n'était qu'une enfant !  Sidney ? Elle le critiquerait et le rabaisserais. Et ne parlons pas de  ce Aragorn, il ne savait surement pas ce que c'était qu'un téléphone.
Un  murmure coupa alors ses pensées. Une douce mélodie vint à ses oreilles  et il se demanda d'où il pouvait venir. La radio était pourtant éteinte.
« Jamais  nos journées ne pourrait être si belle si le soleil ne brillait pas...  je regarde le ciel et je sens l'énergie qui ne me quitte pas... »
« Sidney ? » dit Alex surpris.
« Ah... euh, Alex ? Tu es réveillé ? Je pensais que tu dormais... » bredouilla Sidney.
« C'est toi qui chantait ? »
« Hum oui... »
« Tu chantes bien. »
« Waw. Je rêve ou Alex vient de me faire un compliment ? »
« Ce  n'est pas un compliment, c'est une affirmation, je relève juste les  faits. » corrigea Alex, en se rendant compte de ce qu'il venait de dire.
« Oui bien sûr ça te tuerais de me dire un truc gentil. »
« Je ne vois pas pourquoi je devrai être gentil avec toi. »
« Je... parce que... je suis juste en train de te sauver la vie et de t'aider. »
« Ce n'est pas une raison. Tu ne mérites pas des compliments. »
« ... OK... au moins c'est clair... Et si tu crois que tu en mérites...»
Alex  enfila ses écouteurs pour ne plus à avoir à entendre le son de sa voix.  Il la détestait de tout son être, elle lui avait murmuré tant de choses  horribles... Et même si cette voix c'était adouci, elle restait la  même.
Et, il n'aimait pas le dire, mais il tremblait toujours en l'entendant.

****
La  voiture s'arrêta finalement à un Burger King, encore une fois Sidney  avait eu le dernier mot, et tout le monde descendit rapidement de la  voiture, pour respirer l'air libre.
Tout  le monde excepté Alex.  Il n'avait pas réussi à se reposer cinq  minutes, et le stress commençait à parcourir tout son corps. Excepté la  mer qui semblait être à des kilomètres d'eux, et quelques montagnes au  loin, le paysage n'avait rien d'extraordinaire.
C'était  un coin paumé, plutôt campagnard, ou l'herbe était jaune et l'air  étouffant. A côté d'eux se dressait une grande autoroute ou des  centaines de voitures et camions passait à toute vitesse.
A  travers la vitre, Alex apercevait Sidney et Aragorn, posé sur un banc,  et Miel qui s'amusait, toute innocente, dans le coin pour enfant. Alex  ignorait de quoi ils parlaient mais Sidney et son roi était heureux.
Il vit Miel cueillir délicatement deux fleurs pour les glisser dans les cheveux d'Aragorn et de Sidney.
Comment  pouvaient-ils être contents, alors que lui allait si mal ? Il était  resté dans la voiture et personne n'avait remarqué son absence. Après  tout ce n'était qu'un boulet, Sidney le trimballait uniquement pour ne  pas avoir le poids de sa mort sur la conscience. Miel n'était qu'une  gamine insouciante et Aragorn était bien trop « majestueux » pour lui  adresser un mot gentil ou réconfortant.
Alex se retrouvait dans la pire situation du monde.
Il  comprenait qu'il devait rester avec eux pour être en sécurité, pour  éviter que les monstres le trouvent, mais ses compagnons se souciait-il  vraiment de lui ? Non. Alors si les monstres arrivent à le retrouver,  Alex craignait fort que personne ne serait là pour le protéger.
À  quoi bon rester ici ? Il pouvait très bien partir. Oui il devait  partir, il ne savait comment mais il le devait ! Il voulait plus que  tout retourner chez lui ! Et si ces monstres le retrouvaient il n'avait  qu'à prévenir la police et puis... après tout, ces bêtes furieuses  attendaient quelque chose de la part de Sidney alors pourquoi  voudraient-ils le retrouver ! Pourquoi attendre sagement ici que le mal  vienne jusqu'à lui ? S'en était trop, il ne pouvait plus rester avec ces  gens !
Il sentit son cœur  battre à toute vitesse et il ouvrit brusquement la portière de la  voiture. Il sortit, enragé, en essayant de ne pas croiser le regard de  Sidney. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Où est ce qu'il allait ? Il ne le  savait pas mais il voulait partir, il le devait.
« Alex ! Qu'est-ce que tu fous ! » hurla Sidney.
Il  ne l'écouta pas et continua à avancer droit devant lui. Ses jambes et  ses bras tremblaient et il avait du mal à contrôler ses gestes. Son  esprit n'était concentré que sur une chose : fuir.
« He ! Idiot ! Reviens ici ! »
Quelque  chose attrapa le bras d'Alex et le tira en arrière. Il fit face à une  Sidney énervé, qui le regardait comme si ce n'était qu'un pitoyable  enfant. Ils étaient près de la route, et Alex ne c'était même pas rendu  compte qu'il avait marché si loin. Sa rage ne fit qu'augmenter en voyant  cette fille se dresser entre lui et son chemin à nouveau. Il se libéra  de son emprise et la poussa de toutes ses forces pour qu'elle le laisse  tranquille. Il jeta un œil derrière lui et il vit Aragorn loin derrière,  resté sur le banc avec Miel. Il ne le surveillait pas, et c'était une  bonne chose, car cette fois il ne comptait pas se laisser faire.
« Laisse-moi ! » hurla-t-il.
« Alex calme toi je t'en prie, tu fais une crise d'angoisse ! »
Elle  se rapprocha de lui à nouveau et Alex remarqua qu'elle n'avait plus  l'air énervé du tout. Elle semblait détendu et calme. Au moins il  évitera la grande colère de Sidney.
« Je ne fais pas une crise d'angoisse ! Je fais ce qu'il y a de mieux pour moi ! »
« Si tu fais une crise ! Tu trembles et tu transpire de partout ! Allez, calme-toi, dit moi... »
« Non  je ne vais pas me calmer ! J'en ai marre de recevoir des ordres de ta  part ! Je n'ai pas à t'écouter je vais rentrer chez moi et personne ne  m'en empêchera ! Surtout pas toi ! »
A  chaque mot qu'il prononçait, Alex sentait son cœur battre plus vite, et  les perles de sueur glisser encore plus. Le visage de Sidney devenait  de moins en moins joyeux, mais elle ne s'énervait pas pour autant. Elle n'était plus animé par la colère d'autre fois, à présent elle était devenu faible.Et Alex profita de cette occasion, il profita de la  faiblesse de son adversaire.
« Alex,  tu ne peux pas rentrer chez toi ! Es-tu fou ?! Je t'ai déjà expliqué,  tu es obligé de venir avec nous ! Ressaisis-toi un peu ! » ordonna  t'elle en lui attrapant le bras.
« Je suis parfaitement conscient de ce que je fais ! Et que tu le veuilles ou non je partirais ! »
Il  retira violement la main de Sidney qui était agrippé à son bras, et  continua à avancer en essayant de ne pas trébucher à cause de ses  horribles tremblements qui lui secouaient le corps.
« Arrête ! »
Sidney  le tira nouveau vers elle en agrippant son bras et la colère d'Alex  grandissait. Il lui avait pourtant dit de le lâcher ! Cette fille ne lui  avait causé que des ennuis et des misères pendant tout le collège, elle  avait fait de sa vie un véritable enfer. Et un an après, alors qu'il  pensait c'être débarrassé d'elle, elle revient pour le séparer de sa  famille et de ses amis ! À nouveau elle  détruisait sa vie !
Il  ne pouvait pas la laisser faire, cette fois c'est lui qui était fort et  il lisait dans ses yeux que Sidney n'ai plus aussi effroyable et  puissante qu'avant. Il pouvait se dresser contre elle, il n'en avait  plus peur.
« Alex un pas de plus et je te jure que tu le regretteras ! »
Elle  lui serra le bras encore plus fort et le tira de toute ses forces vers  elle mais Alex se dégagea, et plein de haine, sans réfléchir, il lui mit  une énorme claque. Sidney recula en se touchant la joue, sans même  qu'Alex prenne conscience ce de ce qu'il venait de faire.
« Comment oses-tu me frapper ! »
Alex  resta muet en la regardant. Bien sûr il le voulait, plus que tout il  voulait la voir payer, et il savourait ce moment, en la regardant  souffrir à sa place. Ça le remplissait d'un énorme plaisir, un plaisir  auquel il avait toujours voulu gouter. Mais...
« Eh, qu'est ce qui passe ici ? » dit une voix grave en coupant les pensées d'Alex.
Alex  releva la tête et revint à a réalité. Il vit Aragorn près de Sidney, le  dévisageant. Cette fois ci Alex pu bien déchiffrer son expression. Il  était en colère.
« Rien, j'essaye de faire comprend à Alex qu'il doit rester avec nous ! Mais il ne m'écoute pas ! »
« Je n'ai pas envie de t'écouter ! Tu n'as pas le pouvoir de me faire rester ici ! »
« Si je l'ai ! »
« De toute manière tu peux toujours rêvé pour que j'écoute une pétasse ! »
Le  regard d'Alex étant figé sur Sidney, il ne vit pas le poing d'Aragorn  arrivé sur lui. Alex chancela et manqua de tomber par terre, en se  touchant le nez, qui pissait le sang. Aragorn venait de le frapper. Il  se tenait en face de lui, et Alex se fit minuscule sous l'ombre  imposante du roi. Et il n'avait même pas vu le coup arriver.
« Je vous interdis de lui parler de la sorte ! Est-ce clair ?!»
Sur  ces mots il partit avec Sidney en direction du restaurant et Alex resta  planté la comme un idiot, en regardant son sang coulé sur ses belles  basket blanches .
Ouai peut être que je l'ai mérité celui-là...

*****
Alex  s'assit loin du groupe, dans un coin reculé du fastfood. Son nez  saignait toujours, Aragorn n'y avait pas été de main morte. Et chaque  goutte de sang lui faisait regretter d'avoir insulter Sidney.  Est-ce  qu'elle méritait vraiment cette claque et ces insultes ? Oui bien sûr,  et elle méritait même pire mais il ne voulait pas réellement la frapper.  Enfin pas un moment pareil. Après tout c'est vrai, elle lui a quand  même sauvé la vie... A l'autre bout du fast Food Sidney le regardait  tristement, elle avait l'air vraiment déçu. Alex se mordit la lèvre, en  évitant de ne pas regarder Aragorn. Mais ses yeux croisèrent quand même  le roi qui lui lançait un regard à glacer le sang.
Et maintenant, Alex avait intérêt à se tenir tranquille s'il ne voulait pas finir guillotiné.
Miel s'assis soudainement près de lui, en sirotant sa boisson au fruit. Alex ne dit rien, et regarda Sidney discrètement.
Alex  pensa rêver mais il lui sembla que Sidney souriait. Il ferma les yeux  puis les rée ouvrit mais c'était bien réel. Elle souriait. De tous ses  souvenirs c'était bien la première fois qui la voyait sourire comme  cela. Il lui parut que le côté dur et autoritaire de Sidney c'était  envolé, et elle était belle, il ne pouvait pas dire le contraire.
« Pourquoi tu la regardes comme ça ? » dit Miel, bien assez fort pour que Sidney puisse l'entendre.
« Ah...  Rien... Je trouve ça juste étrange de la voir sourire. Je ne l'avais  jamais vu aussi heureuse avant. Enfin, c'est juste bizarre, je m'en  fiche après tout... »
« Moi non plus si tu veux savoir... les rares fois où elle sourit de cette manière sont exceptionnelle. »
Elle est surement heureuse qu'Aragorn m'ai déboité le nez... 
« En  fait, je suis rassurée de la voir comme ça. Depuis qu'elle a rencontré  Aragorn, elle va tellement mieux. Je sais que tu as une mauvaise vision  d'elle. Mais ce n'est pas une mauvaise personne, elle c'est seulement  égarée à un moment de sa vie ou elle était seule. Ce n'est plus cette  fille tyrannique, elle a changé. Je sais que c'est dur à croire et je ne  peux pas imaginer ce qu'elle a fait dans ce collège, mais essaye de  comprendre qu'elle ne te veut plus de mal. »
« J'aimerais  croire ce que tu dis... mais c'est trop dur d'oublier des années de  torture en deux jours... Et puis, elle continue à me  traiter comme si  j'étais quelqu'un de méprisant, elle me déteste aussi ! »
« Elle  se montre dure avec tout le monde, c'est pour essayer de se montrer  forte, mais seule les personnes qu'elle connait vraiment peuvent  t'affirmer à quel point elle souffre. Je ne suis pas sure qu'elle te  déteste réellement...  si elle t'emmène jusqu'ici c'est qu'elle veut ton  bien... »
« Permet moi d'en douter. »
« Tu devrais sourire un peu, ça te ferait du bien ! »
« Je n'ai pas envie de sourire, pas tant que mon nez pissera le sang. »
« Oh c'est vrai, Aragorn t'as pas loupé ! »
« Je le déteste... »
« Pourquoi  tu dis ça ! C'est quelqu'un de bien, il protège juste Sidney. C'est  comme une sœur pour lui tu comprends ? Et tu l'as un peu cherché. En  tout cas, moi ça me réconforte de le voir près de Sidney, et de savoir  que quelqu'un veille sur elle quand je ne suis pas là. »
« Ça ne serait pas à Sidney de te protéger et de veiller sur toi ? »
« Elle  me protège avec la force et  le courage, et moi avec le rire et la  joie. Beaucoup de personnes ignorent le pouvoir d'un sourire, mais il  peut pourtant surpasser bien des choses. En réalité la vrai force c'est  de pouvoir regarder la douleur en face, lui sourire et continuer à vivre  heureux. C'est ce que j'ai appris au fil des années... »
Pendant quelques secondes Alex crut voir le visage de Miel s'assombrir, mais quand elle releva la tête, elle souriait toujours.
Il  se rendit alors compte que Miel était la petite fille la plus mature  qu'il n'avait jamais connu, elle avait dû traverser tellement de chose,  tout comme Sidney... Mais elle restait souriante pour autant, et en la  regardant, Alex se sentit mieux. Peut-être que cette gamine avait raison  après tout... et en la regardant heureuse, il se sentit bien lui aussi  et décrocha un petit sourire, comme si sa bonne humeur était  contagieuse.

Dans  ce genre de situation, même si tu sais que tout va mal, même si tu n'as  pas la moindre idée de ce qu'il faut faire, un sourire est sûrement la  meilleure chose que tu peux avoir.

Dans  ce genre de situation, même si tu sais que tout va mal, même si tu n'as  pas la moindre idée de ce qu'il faut faire, un sourire est sûrement la  meilleure chose que tu peux avoir


Daydream~ Chapitre 12 ~ Incapable by sidneyphoenix
Author's Notes:

 

Love me like you do, love love me like you do...

Oh ce n'est pas vrai, ces idiots avaient réussi à me rentrer cette musique dans la tête !

Je m'arrêtai pour la deuxième fois sur une aire d'autoroute, pour reprendre mes esprits et me reposer quelques instants. Ce voyage était très fatigant pour moi, en plus de conduire pendant plus de 2 heures, je devais supporter ma sœur et les caprices d'Alex. Ma joue encore rouge pouvait témoigner de sa stupidité. Cet idiot avait osé me frapper ! Sa réaction m'avait vraiment blessé, en réalité je pensais que notre relation c'était amélioré et que les choses allait mieux entre nous. Je comprenais ce qu'il traversait, mais j'aurais aimé qu'il évite d'agir de cette manière, car ça n'arrangeait absolument pas la situation.

Miel et lui dormait paisiblement à l'arrière de la voiture, et Aragorn avait également les yeux fermé. J'ouvris ma portière en évitant de faire du bruit et me posa sur un des bancs du parking en buvant avec horreur le café qui m'aidait à rester éveillé. L'air était calme et reposant, il y avait une belle vue campagnarde, et j'admirai la belle mer turquoise et les montagnes au loin. J'entourai ma veste autour de mon corps en sentant l'air frais me traverser, et ferma les yeux. Je tentai de me relaxer entièrement avant de reprendre la voiture, en savourant ce moment de solitude. Je sentis soudainement un bras m'entourer et je sursautai en hurlant. Mon café glissa de mes mains et s'étala sur mon beau jean. Je me tournai vers Aragorn et lui lança un regard meurtrier. Il me regarda d'un air innocent, en souriant.

« Aragorn... tu as un don pour me surprendre dans les pires moments où tu le fais exprès ? »

« Désolé... »

« Oh, c'est pas grave... dit-je, attendri par son expression désolée. Tu voulais juste te montrer gentil... »

Avec la chaleur, le café était déjà sec, laissant une grosse trace marron sur mes genoux. Super ! Si seulement j'étais moins maladroite. Et si Aragorn arrêtais de me surprendre dans les pires moments ! Je laissai son bras m'entourer, et me serrer contre lui en profitant pleinement de ce doux moment. J'aimais sa présence chaleureuse près de moi, et la manière dont il me prenait dans ses bras. Depuis la nuit dernière je me sentais plus légère, je lui avais dit ce que je cachais au fond de moi, et il avait accepté ces horreurs sans me juger. Jamais quelqu'un c'était montré aussi gentil et attentionné envers moi... A chaque fois que je croisais son regard, j'avais envie de sourire, je me sentais heureuse, rassurée qu'il soit à mes côtés. Je voulais rester dans ses bras toute la journée, à rire, sans me poser de questions.

« Vous êtes encore blessé. » affirma soudainement Aragorn en me touchant légèrement ma joue encore rougie.

« Oh c'est rien il ne m'a pas fait mal... » Bredouillais-je.

Aragorn me regarda, pas du tout convaincu par ce que je venais de dire. Je souris en me rendant compte de ma mauvaise foi et laissa ma fierté de côté.

« Bon... Ok il m'a fait un peu mal.... Mais ce n'est pas seulement son geste... Aussi ses mots et... Tu sais que j'ai dix milles raisons de mériter cette claque. »

« Vous avez peut-être fait des choses qui pousse... Alex à penser que vous méritez cette claque mais il n'avait pas à vous frapper. Vous avez changé et il est trop aveugle pour le voir ! »

« Oui mais... je pensais que ça c'était arrangé entre nous, j'ai été naïve... Comment pouvait-il oublier tout ça en seulement quelques jours ? Je continue juste à espérer que notre relation va s'arranger. Je ne parle pas de devenir ami avec lui, surement pas ! Mais si on pouvait juste éviter de se sauter dessus H24 et essayer de bien s'entendre... »

« Vous n'êtes pas obligé de lui parler. Vous pouvez rester silencieuse et ne lui adresser la parole qu'en cas d'extrême nécessité. Cela évitera les conflits. »

« Ouai c'est facile pour toi de faire le mec silencieux et mystérieux, c'est ce qui fait tout ton charme... »

En relevant la tête et en découvrant l'expression figé d'Aragorn je me rendis compte que j'avais pensé à voix haute.

« Enfin c'est pas ce que je voulais dire, tu n'es pas... charmant. Si tu l'es ! Mais euh.... Ne crois pas que je dis ça parce que heu... OUBLIE CE QUE J'AI DIS! »

Je me levai et partit en courant, sans savoir où j'allais. Je descendis une petite pente puis m'arrêta sur le parking pour m'appuyer sur une voiture. Qu'est-ce qu'il me prenait ? Pourquoi mon cœur battait aussi vite ? Je dis toujours ce que je pense sans aucune gêne à n'importe qui, mais pourquoi je devrais me retenir devant Aragorn ? Je devenais folle à transpirer et à trembler quand il me faisait un compliment ou quand il était proche de moi. Sans parler de mes joues qui rougissaient instantanément. Certes, j'admirais Aragorn, il était beau, fort, courageux et gentil. Mais cette admiration n'expliquait pas l'envie d'être près de lui H24, et tout le stress que je ressentais quand il me parlait. Et la manière dont je souriais quand je le voyait. Pour quelle raison est ce que je... Non ça ne pouvait pas être cette raison là...

« Quand une personne arrive à te faire sourire sans raison, c'est qu'en réalité, tu es amoureuse d'elle. » m'avait dit Kennedy, mon amie spécialiste en amour, il a quelques temps.

Non, non elle avait dû se tromper je ne pouvais pas être amoureuse ! Impossible, je ne pouvais pas l'aimer.... Si je l'aimais mais... de cette manière ? Cela ne m'étais jamais arrivé, je ne savais pas ce que c'était l'amour... ça se trouve je me trompai totalement mais... Non je devais me sortir cette idée de la tête ! Je ne permettrai jamais d'être attiré par quelqu'un de cette manière ! Je ne serais jamais amoureuse !

Il est beaucoup trop vieux pour moi, avec plus de 87 ans... Bon ok il en fait trente mais j'ai 16 ans... certes je fais plus mais ce n'est pas une raison...

Je ne suis pas amoureuse d'Aragorn puis c'est tout.

La preuve quand je le vois avec Arwen, je suis extrêmement heureuse, je veux les voir ensemble ! Ça me fait plaisir ! Si j'étais amoureuse de lui, je devrais être jalouse et je ne le suis absolument pas ! Voilà, je savais bien qu'il y avait une faille ! Je ne l'aime pas ! Si je rougis comme une idiote quand il est près de moi c'est parce qu'il est roi, alors que moi je ne suis rien! C'est pour ça que je me sens gêné, parce que je me sens inférieure à lui ! Pour rien d'autre !

Satisfaite de ma conclusion, je repris ma respiration et rejoignis Aragorn.

J'essayai de rester calme et d'oublier ce qu'il venait de se passer. Quand il me rejoignit je lui adressai un petit sourire pour bien lui montrer que tout allait bien, et que je ne venais pas du tout de me poser des millions de questions à son sujet. Je m'assis dans l'herbe, en reprenant ma respiration et en essayant d'arranger mes cheveux dans une queue de cheval. Aragorn s'assit tranquillement à côté de moi, sans dire un mot sur mon étrange comportement.

Je passai ma main dans l'herbe douce et fraiche, et contempla le ciel ensoleillé, dépourvu de nuage. Les oiseaux et les cigales chantonnaient autour de nous, dans ce magnifique coin de campagne. Je laissai ma tête tomber dans l'herbe et respira à plein nez cette odeur qui manquait à Paris, l'odeur des arbres, de l'herbe, des fleurs, l'odeur de la nature. Cette ambiance était parfaite, mais ce qu'il l'était encore plus c'était le sourire d'Aragorn près de moi. Je pourrais rester une éternité à le regarder, mais malheureusement, la route m'attendait. Avant de partir et de laisser le stress me ronger à nouveau l'esprit, j'admirai une dernière fois ce bleu parfait qui envahissait le ciel. Je sentis quelque chose glisser sur ma tête et quand je me tournai vers Aragorn, je le vis accrocher des petites fleurs blanches dans mes cheveux. Je lui souris et profita de ces dernières minutes ou je pouvais être seule et détendu avec lui, puis je me levai pour reprendre la route et les angoisses.

****

« On arrive ! On arrive ! Regarde Aragorn c'est la plage ! Et oh, c'est le PAPA LUNA ! Un superbe hôtel de luxe ! Et là-bas il y a le château ! Tu sais qu'ils ont tourné Games Of thrones la bas ? »

« Miel, il ne sait pas ce que c'est Games Of Thrones ! »

Après deux heures de route, la ville se dressait enfin devant nous. C'était une station balnéaire, très touristique. Il y avait beaucoup de monde, de voitures, d'appartement mais aussi une très grande plage et de nombreux hôtels luxueux. Cette ville était toujours animée, surtout le soir, on pouvait entendre la musique et la foule s'amuser de très loin. Il y avait de nombreuses activités près de la mer, des vendeurs hippies, des fêtes foraines, des artistes de rues... J'adorais cette ambiance nocturne, qui réchauffait mon cœur, mais malheureusement je n'allais pas pouvoir en profiter.

Pas cette fois.

Notre maison se trouvait un peu plus haut que le centre-ville, dans les montagnes. C'était le coin le plus reculé de la ville, ou la nature envahissait l'espace. Il n'y avait pas de réseau ni de Wi-Fi, ce qui allait surement réjouir Alex. L'avantage, c'est qu'il y avait une belle vue, et pleins d'endroit cachés à découvrir. Mais bien sûr, je n'étais pas là pour faire des randonnées dans les montagnes. Si j'allais dans cette maison c'était pour que ma sœur, Aragorn et Alex soit en sécurité, dans un endroit où les monstres ne pourrait pas les retrouver.

Miel était surexcitée, comme à son habitude, et Aragorn souriait, surement heureux de voir que le voyage s'achevait. Je jetai un rapide coup d'œil à Alex derrière moi, pour voir ce qu'il faisait. Il regardait la plage, toujours avec ses inséparables écouteurs dans ses oreilles. Je soufflai, désespérée, en espérant qu'il oublierait ce qu'il c'était passé rapidement et je me reconcentrai sur la route.

****

Une fois la voiture garée devant la maison, je me précipitai à l'extérieur pour respirer l'air libre. Mes membres étaient tous engourdis à force d'être resté enfermé dans cette voiture. Je contemplai les belles montagnes qui se dressaient en face de nous et imagina toutes les randonnées que j'aurais pu faire. La route était déserte, comme d'habitude, et l'ambiance calme. Au loin la mer turquoise me souriait, m'invitant à la rejoindre. On pouvait apercevoir des petits voiliers sur l'eau, et je souhaitai pouvoir les rejoindre, pour m'accorder moi aussi un moment de détente sur l'eau. En regardant l'horizon, j'aperçu un tas de maison abandonnés, que ces stupides humains avait fait construire en pleins milieu des montagnes. Mais malheureusement pour eux, ils ne purent pas se procurer de l'électricité, alors ils durent arrêter les constructions. Et bien sûr, ils laissèrent leurs bâtiments horribles, qui gâchaient cette belle vue. Les humains n'ont vraiment aucun respect pour l'environnement.

« Aragorn viens je vais te faire visiter la maison ! » s'exclama Miel.

Elle attrapa Aragorn sans qu'il ait le temps de dire un mot, puis elle l'entraina derrière la maison en rigolant.

« Hey les valises ne vont pas se transporter toute seules ! » hurlait-je.

Mais trop tard, ils avaient déjà disparu de mon champ de vision. J'ouvris le coffre de la voiture pour prendre une des valises mais une main l'attrapa avant moi. Je me tournai vers Alex qui me fit un espèce de sourire, puis il prit deux autres sac qu'il emporta devant la porte de la maison. C'était peut-être sa manière de s'excuser pour la claque qu'il m'avait mise. Je pris les derniers sacs, ferma le coffre et la voiture, puis me dirigea vers la porte d'entrée.

C'était une petite maison campagnarde, en pierre blanche, avec seulement un étage. Elle avait un air chaleureux, avec un grand jardin, un magnifique palmier et une belle terrasse qui reposait sur le toit, donnant une vue extraordinaire sur la ville et la mer. Cet endroit était parfait pour se reposer, bien sûr ça ne valait pas la beauté de Fondcombe mais c'était toujours accueillant. J'espère seulement qu'Aragorn s'y plaira ici.

J'ouvris la porte qui fit un horrible grincement, signifiant que personne n'était rentré depuis longtemps. L'entrée menait directement dans le petit salon, et je découvris avec horreur que tout était poussiéreux. Il allait falloir nettoyer tout ça. Génial.

Je me décidai à rentrer à l'intérieur, et me dépêcha de tirer les rideaux qui couvrait la fenêtre. La poussière se propagea partout autour de moi, puis j'ouvris rapidement la fenêtre en toussotant.

« Hum...Sidney... » Bredouilla Alex en posant les sacs.

« Oui ? » répondis-je en essayant de paraitre gentille et calme.

« Je... »

Il regardait ses pieds en tremblotant, prêt à me dire quelque chose d'important. Il allait peut être s'excuser ! Je souris intérieurement en pensant à cette opportunité quand Aragorn et Miel débarquèrent dans le salon en rigolant. Alex leva les yeux vers eux puis arrêta de trembler.

« Non rien... » Dit-il gêné.

Et mince ! Il était sur le point de s'excuser ! Je lançai un regard noir à Aragorn et Miel qui riaient toujours puis j'empoignai les valises pour les installer dans les chambres.

« Voilà ! Donc moi et Miel prenons la plus grande chambre, Aragorn tu prendras celle du fond et Alex la plus petite avec la télé. »

« Oh il y a une télé ?! » s'exclama-t-il surpris avec pleins de paillette dans les yeux.

« Oui, avec les chaines française. »

« C'est génial ! »

Sur ces mots il partit s'enfermer dans la chambre, comme si on venait de lui annoncer la plus grande nouvelle du monde. Je m'appuyai contre le mur, contente que le voyage soit enfin terminé.

« Je suis désolé Aragorn si la maison n'est pas aussi élégante et royale que ton château ou Fondcombe. »

« Oh ne vous en faites pas, j'aime beaucoup c'est endroit. Un château n'est pas aussi accueillant et chaleureux, rassurez-vous. »

Je souris en devinant ses journées, enfermées dans son château, et me dit qu'un peu de liberté pourrait finalement lui faire du bien. Si je pouvais au moins lui apportait ce plaisir. Etre roi ne doit pas le rendre très heureux, lui qui avait l'habitude de roder dans les forêts et de partir dans des aventures extraordinaire, il devait à présent passer ses journées sur un trône, à régler des affaires inintéressante et ennuyantes... Peut-être qu'être coincé avec moi dans ce nouveau monde lui plaisait... il avait l'occasion de découvrir de nouvelle chose, un nouvel endroit ! bien que Terre ne soit pas aussi fascinant que la terre du Milieu...

« Sidney, tu veux que je range les affaires ? » proposa gentiment Miel en voyant ma mine épuisée.

« Oui, merci ça m'avancerait vraiment. Je dois encore faire des courses pour acheter de quoi manger et la maison à besoin d'être nettoyer. »

Elle rentra dans notre chambre pour sortir toute les affaires de la valise et commencer à ranger. Je lui étais extrêmement reconnaissante de m'aider dans ces horribles tâches ménagères.

« Je vais partir en ville pour acheter de la nourriture. Je reviens dans une heure, veille sur eux. Et ne bouge pas d'ici ! » Ordonnais-je à Aragorn.

« Vous êtes sûr de ne pas vouloir vous reposer avant de repartir ? »

« Non, mieux vaut se débarrasser de ça tout de suite, et tout doit être prêt avant ce soir. A tout à l'heure ! »

Je m'enfuis de la pièce avant qu'il ait le temps de m'empêcher de partir, et je m'assis avec horreur dans la voiture. Je devais rester forte et courageuse, ils comptaient tous sur moi. Et je ne voulais pas les décevoir, pas encore.

****

Les courses, comme je l'avais redouté, ne furent pas une partie de plaisir. Le supermarché ne vendait que des trucs surgelés et immangeable. Kennedy se serait évanouit si elle avait été là, elle qui n'achète que de la nourriture bio. En plus des produits de basses qualités, je n'arrêtais pas de me questionner sur les goûts alimentaires d'Aragorn. Je n'avais aucune idée de ce qu'il aimait manger ! Et mes capacités en cuisine s'arrêtaient très bas. Je savais faire des pâtes et des... Pates... à vrai dire, je comptais beaucoup sur Alex pour cette tache-là. J'espérais qu'il avait faire autre chose que des coquillettes et qu'il pourrait facilement nourrir Aragorn et Miel. Dans le doute, je pris un peu de tout, des légumes et des fruits divers, et aussi beaucoup de charcuterie.

Je me débrouillai tant bien que mal à transporter mes courses et au bout de une heure et demie, j'étais de retour à la maison. Je déposais avec soulagement les deux énormes sacs de course sur la table, et en voyant qu'il était déjà 19 : 00, je commençai à paniquer en me rappelant que j'avais encore tout la maison à nettoyer et à ranger.

« Miel ? Tu as finis ? » demandais-je en poussant la porte de la chambre entrebâillée.

Mais Miel n'étais pas dans la chambres. Tous les vêtements étaient rangés dans l'armoire, ce qui me rassura d'un côté, mais je trouvais la maison étrangement silencieuse.

« Aragorn ? » appelait-je, avec une pointe d'inquiétude dans ma voix.

Mais personne ne répondit. Je me précipitai à l'intérieur de la chambre d'Alex. La télé était toujours allumée, mise en sourdine, mais Alex n'était pas là. Je l'éteignis avec dégout en voyant les anges de la télé réalité diffusé sur la 12.

Il n'y avait toujours aucun bruit dans la maison.

Mon cœur commençait dangereusement à accélérer, et je priai pour que rien de grave ne soit arrivé. La salle de bain était ouverte, personne n'était à l'intérieur. Même chose pour la chambre d'Aragorn. Paniqué, je couru à l'extérieur et inspecta le jardin, mais comme je l'avais remarqué tout à l'heure, personne n'était à l'extérieur.

« Aragorn !!! Miel !! Alex ! » continuais-je à hurler.

Je continuai à courir dans le jardin et à chercher dans le moindre recoin une quelconque trace de mes compagnons mais ils semblaient s'être volatilisés. Ever les avait retrouvé c'était sûr ! Et elle les avait enlevés ou tués ! Tout ça parce que j'avais été incapable de les protéger !

Non Sidney, il y a encore une chance qu'ils soit là, tu as du mal cherché ! Calme toi tout va bien se passer... me dis-je à moi-même.

Je repris mon calme, essaya de sourire et retourna à l'intérieur de la maison pour fouiller dans toute les pièces. Mais il n'y avait toujours aucune trace. Je finis par shooter dans un ballon pratiquement crevé qui trainait dans le salon, et percuta un vase qui s'éclata par terre. J'hurlai de désespoir en ne prenant même pas la peine de le ramasser et me dirigea sur la terrasse qui couvrait le toit, pour essayer de reprendre mes esprits.

J'étais tellement incapable...je les avais perdu... perdu pour de bon...

Je fixai l'horizon, les yeux brouillés de larmes, et laissa mes cheveux se détacher avec le vent, et flotter dans les airs. Je vis les aigles voler dans des cercles parfait près des montagnes, et les chiens sauvages aboyer au coin de la rue. Mais même cette belle nature ne parvint pas à me faire sourire ou à me soulager. Soudain un rire lointain attira mon attention, et c'est avec la plus grande rage et le plus grand bonheur que je discernai ma petite sœur au coin de la rue, en train de caresser un chien sauvage au pied d'Aragorn et d'Alex. Ils étaient là oui, je me frotta les yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas mais le trio était toujours présent. Toute cette inquiétude pour rien, quelle idiote ! C'était sur j'étais vraiment une incapable ! Je ne pouvais pas aller sur la terrasse avant, non bien sûr il fallait que je panique comme une empotée ! Je descendis les marches à toute vitesse et couru aussi vite que le pouvais vers eux. J'étais aussi heureuse qu'en colère, tout d'abord parce que je m'étais comportée comme une imbécile mais aussi parce qu'ils étaient partit à l'autre bout de la rue sans me dire un mot ! Ils allaient m'entendre ! Une fois arrivés près d'Aragorn je me jetai sur lui et le serra de toutes mes forces, pour exprimer ma joie, à la limite de l'étranglement. Mais une fois dégagée, je le poussa de toutes mes forces en arrières, cette fois ci pour exprimer mon énervement.

« Je t'avais dit de ne pas bouger ! Vous m'avez foutu une de ses trouilles ! »

« Mais... commença t-il, surprit de mon geste si brusque. Nous vous avions laissé un mot ! »

« Quoi ? Mais non je n'ai rien vu ! »

« Sur la table du salon ! Je t'avais écrit qu'on sortait se promener ! » confirma Miel.

« Ah... l'endroit où j'ai étalé mes courses... oh je suis vraiment désolé c'est de ma faute je suis idiote ! Excuse-moi! » dis-je à Aragorn en reprenant mes esprit.

Je le serra dans mes bras et lui déposa un tendre baiser sur sa barbe rugueuse, en signe de pardon. Je souris en essayant de ne pas rougir, et partit caresser les adorables chiens sauvages que Miel me suppliait d'adopter. On finit bien évidemment par les laisser en liberté, au gros mécontentement de Miel, puis on rentra à la maison ou je préparai des pauvres pâtes carbonara (que je faillis brûler à deux reprises). Le repas se passa dans le calme, où peu d'entre nous parlèrent, pas même Miel qui devait être fatigué du voyage. Alex évitait toujours de croiser notre regard, moi et Aragorn, et ne parlait que si on lui posait une question, ce qui entre autre, n'arrivait presque jamais. Aragorn répétait qu'il trouvait mes pâtes délicieuses, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir un gros doute là-dessus. Je n'avais jamais été doué pour la cuisine, et lui, il devait avoir du personnel spécialisé pour ça dans son château. Mes pates devait ressembler à du pâté de chien pour lui. Mais finalement elles semblaient avoir un véritable succès puisque tout le monde se resservit. J'espérais juste qu'ils ne le faisaient pas uniquement pour me faire plaisir. Dans tous les cas ça marchait, car au fond de moi j'avais l'horrible envie de sourire.

****

« Demain on pourra aller voir le château ? » demanda Miel, encore une fois, surexcitée.

« Oui, vous ferez ce que vous voudrez du moment que tu arrêtes de crier ! »

« Oh cool ! Ça va être génial ! Alex tu savais qu'ils ont tournés Games Of Thrones là-bas ? »

« Oui ! Tu me l'as dit au moins 100 fois ! Et je suis très excitée à l'idée de visiter cet endroit... Dommage que je ne peux pas afficher ça sur les réseaux sociaux... » se plaignait Alex en me jetant un regard noir.

« Si seulement mon amie Léanna était là, dis-je en ignorant Alex, elle qui est fan de cette série ... »

« C'est aussi une extraterrestre venant d'un autre monde ? » demanda t-il avec un sourire moqueur.

« Non ce n'est qu'une simple humaine qui partage ma classe. » répondis-je froidement.

« Je croyais que les humains étaient méprisables ? »

« Pas tous... La plupart le sont, mais mes amies du lycée n'en font pas parties. »

« ...Tes amies ? Tu as donc arrêté de soumettre tout tes camarades de classe à un règne de dictatrice prétentieuse et arrogante ou tu forces l'intégralité du lycée à t'admirer et à te servir pour ton bien être et ton confort personnel ? »

Merci. Merci beaucoup Alex.

« ...Waw, tu parles presque aussi vite que moi ! » intervint Miel au bout d'une minute de silence.

Je me tournai vers Miel, désespérée par son comportement et elle se fit toute petite devant mon air menaçant. Aragorn dévisagea Alex d'un air blasé et je fis de même. Vu la tête de cet idiot, il n'avait pas fait exprès de dire tout ça à voix haute. Il s'empressa de quitter le salon, sans prendre la peine de dire un mot, et partit s'installer tranquillement dehors.

« Ce n'était pas très sympas. » remarqua inutilement Miel.

« Oui, en effet... Bon allez il est temps que tu ailles te coucher maintenant. »

« Oh... Mais je voulais rester un peu avec Aragorn moi ! »

« Miel, ne discute pas ! »

« D'accord... » ronchonna t'elle en allant se coucher dans la chambre.

Je restai quelques minutes immobiles au milieu du salon, exténué par cette journée et ce long voyage, puis je me décidai à prendre le balai pour nettoyer le sol poussiéreux, et toutes les pates que Miel avait fait tomber par terre. Une fois la moitié du sol nettoyé, je me tournai vers Aragorn, et je découvris son absence. Où était-il ? Je ne l'avais même pas vu partir... encore un de ses trucs mystérieux, disparaitre et apparaitre dans le plus grand des silences. La porte menant au jardin était entre ouverte, je conclus donc qu'il avait dû sortir. Je regardai par la fenêtre et fut surpris de le voir s'assoir près d'Alex sur les escaliers de la terrasse. Alex ouvrit ses grand yeux bleus en le voyant près de lui, et recula le plus possible, en faisant mine de regarder quelque chose sur son portable, mais je voyais d'ici qu'il ne faisait rien à part regarder la même photo. Je me cachai en dessous la fenêtre, ou je pouvais les espionner tranquillement sans qu'ils me voient.

« Désolé. » commença subitement Aragorn.

Alex se tourna vers lui, tout aussi surpris que moi. Je ne vois pas pourquoi Aragorn irait gentiment voir Alex, alors que leur dernière discussion avait très mal finit.

« Désolé de vous avoir frappé, je ne voulais pas vous faire du mal. Je suis juste... fatigué et... je n'aurais pas dû. » Finit sèchement Aragorn, et je me mis à douter de son honnêteté.

« Ca va... je l'ai mérité. Je ne me suis pas très bien comporté avec Sidney. »

Alex fixa ses pieds en continuant à tripoter son téléphone, et à trembloter par moment. Pauvre mec, être en présence d'Aragorn l'intimidait totalement. Bon, ok je suis très mal placée.

« Alex, vous avez le droit de détester Sidney, je sais ce qu'elle était. Mais vous ne devez pas oublier tout ce qu'elle fait pour vous. Elle veut votre bien, continua Aragorn, avec son calme naturel. Vous ne courez aucun danger ici. »

« Je sais... Je pensais juste que... je serais en sécurité loin d'elle, vu que les monstres vous recherchaient vous et non moi... Mais c'était idiot, je regrette. Je ne partirais plus. »

« Bien... Sidney sera heureuse d'apprendre cela. »

Ils restèrent silencieux pendant un moment, et moi je restais à les observer au bord de la fenêtre. Le soleil illumina une dernière fois leurs visages, avant de disparaitre derrière les montagnes, laissant place à un ciel sombre et déprimant.

« Pourquoi êtes-vous réellement venu me parler ? demanda froidement Alex en brisant le silence. Je ne suis pas idiot, vous n'êtes pas là uniquement pour vous excusez. »

Ah, il n'est pas aussi bête qu'il en a l'air finalement. Ce garçon cache peut être des qualités. En attendant, j'aimerais savoir ce qu'Aragorn veut véritablement lui dire.

Je me sentais coupable à le observer de la sorte, ce n'étais pas très honnête. J'aimerais détourner mon regard et continuer à ranger la maison, mais une pointe de curiosité chatouillait mon esprit et m'empêchait de m'éloigner d'eux. Je voulais savoir, c'était plus fort que moi et toutes mes notions sur le respect de la vie privée.

« Je... Je voulais juste m'assurer de quelque chose. A propos de Sidney. » Avoua Aragorn, et je pu constater que son expression était devenu très sévère.

« Oui... quoi ? »

« ...Il y a un an, alors qu'on se connaissait à peine elle et moi, je passais pour la première fois le portail. Sidney me répétait que Terre était un endroit horrible, détruit, que je n'avais pas ma place là-bas. Mais Je voulais tout de même en apprendre plus sur ce monde. Alors un soir, j'ai décidé de la suivre. Puis je l'ai vu s'arrêter devant cet immense bâtiment. Je n'avais pas immédiatement compris ce qu'il se passait, mais une fois que les choses commencèrent à empirer j'ai été obligé d'intervenir. »

« Les choses ? »

« ... Sidney se faisait attaquer par quatre autres adolescents. Quatre personnes qui ont essayé de lui trancher la gorge. »

Alex regarda Aragorn, stupéfait. Bien sûr il n'avait aucune idée de ce qu'il c'était passé. Il quitta Aragorn des yeux et scruta le sol, mal à l'aise. J'avais envie d'intervenir, de dire à Aragorn d'arrêter, de ne pas lui raconter cette histoire qui me rappelait tout ce que j'avais vécu. Mais je restais immobile, impuissante, à le regarder déballer cette histoire à Alex.

« C'est pour cela qu'elle a une cicatrice, en bas du cou. Je sais que vous l'avez remarqué. »

« Oui, je l'ai remarqué, mais pourquoi me dire tout ça ? »

Aragorn fit un sourire étrange, se rapprocha de lui et lui murmura quelque chose.

« Je voulais m'assurer que vous ne faisiez pas partit des personnes qui l'ont attaqué ce soir-là. »

Alex s'écarta et son visage devint subitement blanc. Quelque chose me pinça le cœur. Et si Alex avait vraiment parti des personnes qui avaient failli me tuer ce soir-là ? Je n'avais jamais su leurs identités. Cette pensée me fit froid dans le dos. Il regarda Aragorn, épouvanté puis se leva brusquement. Je pensais tout d'abord qu'il allait partir en courant, apeuré, mais il le regarda droit dans les yeux et lui dit :

« Je n'aime pas Sidney, oui je la déteste, mais jamais je ne lui ai fait du mal de cette manière ! Jamais et ça ne risque pas d'arriver ! Non, je ne suis pas comme ces personnes, même si une partie de moi aurait bien aimé ! Mais je ne suis pas un monstre ! Je ne me vengerais pas, je ne lui ferais pas de mal ! Vous êtes content ? »

Et sur ces mots il tourna le dos à Aragorn et partit à l'autre bout du jardin. Je restai bouche bée devant ces derniers mots, aussi étonnée qu'Aragorn. Moi qui pensait qu'Alex n'était qu'un imbécile qui ne pourrait jamais lui tenir tête, bien je m'étais trompé. Il savait défendre sa cause. Il avait un peu d'honneur. Mais ces mots m'avaient tout de même blessé.

Il aurait voulu faire partit de ces horribles personnes. Cela prouve à quel point il me déteste. Il aurait aimé se venger. Mais il ne le fait pas parce qu'il n'est pas un monstre. Moi je me suis vengé.

Non, non c'était juste une erreur, c'est rien, c'est le passé, il ne faut pas que j'y repense. Je me levai en reprenant mes esprits, mais bouleversée par la conversation entre Alex et Aragorn, je partis directement me coucher, sans dire un mot. Miel dormait déjà, étalé dans le beau lit qui se dressait au milieu de la chambre. Je ne pris pas la peine de me mettre en pyjama, et m'allongea sur le matelas. Il était si doux et confortable, j'avais l'impression qu'il m'enveloppait comme un coton...

À présent, je pouvais me reposer tranquillement sans aucune crainte... je fermai mes yeux, en pensant à pleins de choses diverses qui avait le don de me réconforter. Le sourire d'Aragorn... La terre du milieu... des pizzas... Mes amies... mes dernières pensées me menèrent jusqu'à Arwen, et la promesse que je lui avais faite avant de quitter Fondcombe.

Je le ramènerais vivant, Arwen, je te le promets.

Je m'imaginai son beau visage remplis de larmes, et rêva de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Mais elle était loin, si loin de moi... elle marchait sous les étoiles d'un autre monde, attendant la prochaine pleine lune, ou Aragorn pourra enfin la rejoindre.

Je finis par m'endormir, et sombra alors dans un terrible sommeil...

****

C'était il y a un an.

Il faisait noir. La lune et les étoiles étaient cachées par d'horribles nuages, rendant les choses horriblement sombres. Je rentrais de Fondcombe pour la 3ème fois, et maintenant chaque vision de ce monde m'insupportait et me rendait dépressive. Toutes mes pensées étaient concentrées sur la Terre du Milieu que je venais de découvrir, et toutes les choses que je pourrais entreprendre dans ce nouveau monde. Mais il y avait toujours quelque chose pour me rappeler à quel point j'étais insignifiante par rapport à toutes les personnes que j'avais rencontrées là-bas. Je ne leurs arrivait pas à la cheville...

Et voilà que j'arrivais dans l'allée déserte et lugubre du collège ou je passais toutes mes misérables journées. Je me souviens avoir eu l'étrange sensation d'être suivi, mais ce n'est qu'une fois que je vis deux personnes me bloquer la route que je compris ce qu'il m'arrivait. D'après leurs carrures c'était des adolescents, ils ne devaient pas être plus grands que moi. Au début, j'essayai de rester calme, bien que j'avais totalement conscience de ce qu'il était en train de m'arriver. Je continuai alors la route, en louchant sur mes boots, avec une énorme boule au ventre. Mais les deux adolescents m'empêchèrent de passer en me poussant violement en arrière. Des rires résonnèrent derrière moi et quand je me tournai je vis 2 autres individus. Ils étaient tous les quatre vêtu de noir, et il portait des cagoules ou des bandeaux sur leurs visages, pour éviter toutes reconnaissances. Mais je savais pour autant ce qu'il me voulait. Il venait du collège. Il venait se venger. Je savais que ça devait arriver un jour à l'autre.

« Alors Shimmer, on se promène toute seule ? Tu sais que ce n'est pas prudent... » dit un des quatre adolescents en se rapprochant de moi.

« Hum... Laissez-moi passer s'il vous plait, il est tard et je dois rentrer... » bredouillais en essayant de continuer mon chemin.

Mais ils m'encerclèrent, me tenant prisonnière. L'angoisse commença à s'emparer de tout mon corps, et fit trembler chacun de mes membres. Il y a quelques mois de cela, il m'aurait fallu de leur dire de partir pour qu'ils me laissent tranquille. Mais je n'étais plus la reine dictatrice du collège, j'avais perdu ma réputation, ma puissance, et désormais ils leurs étaient facile de me faire du mal, car je ne pouvais plus les blesser.

« Oh tu fais moins la fière d'un coup... » se moqua un de mes agresseurs.

« Arrêtez, je ne sais pas ce que vous voulez mais laissez-moi ! » mentais-je en tentant de reprendre un peu d'autorité.

« Tu sais très bien ce qu'on veut. On veut te voir souffrir de la même manière que tu as fait souffrir l'intégralité du collège. » dit une voix grave et menaçante.

« C'est moins drôle quand on prend la place de toutes ses victimes pas vrai Shimmer ? » se moqua une voix féminine, pleine de sarcasme.

« Vous savez très bien de quoi je suis capable ! » protestais-je

« De quoi tu étais capable. Maintenant tu es incapable de nous faire le moindre mal. Tu es totalement impuissante. »

« Ferme là ! » réussis je à ordonner.

Mais je reçu un énorme poing dans la figure. Les 4 individus rigolèrent en voyant mon nez saigner, tant dis que je restais figée sur place, en tremblotant comme une gamine. Je pouvais tous les mettre à terre si je le voulais, seulement je m'étais promis de ne plus blesser personne. Un des quatre s'approcha de moi et tenta de me frapper le visage mais je l'arrêtai avant qu'il me touche.

« S'il vous plait !suppliais-je. Je ne sais pas ce que je vous ai fait, ni qui vous êtes, mais je regrette ! Je regrette si je vous ai blessé ! Il y a d'autre manière de régler ça ! »

Ils se regardèrent tous pendant un moment, puis le garçon qui avait tenté de me frapper baissa sa main. Je pensais qu'ils avaient abandonné mais ils éclatèrent de rire. Leurs rires étaient si effroyables, si terrifiant qu'ils me figeaient sur places. J'étais seule, seule contre eux et leurs projets de vengeance, seuls face à tous. J'avais peur. Je détestais cette sensation qui faisait frémir mon corps, cette sensation qui soulevait le cœur. Cette sensation que j'avais aimé faire éprouver aux autres.

« C'est une grand nouvelle ! Sidney Shimmer nous supplie de la laisser tranquille ! »

Je baissais les yeux pour ne pas qu'ils voient mes larmes, puis je reçu un énorme coup dans le ventre qui me propulsa contre le mur du collège. Je me cognais la tête avant de tomber brusquement par terre. Mon jean se déchira sous le choc de ma chute, et ma peau s'ouvrit au même endroit, ou je pouvais sentir le sang couler tout le long de mon genou.

« Regardez comme elle est pitoyable ! »

« Cette pétasse à tout ce qu'elle mérite ! »

Le plus dur dans tout cela, c'était que j'étais d'accord avec eux. Je méritais ce qu'il m'arrivait. Alors je pouvais rester là, par terre, à me faire tabasser, et à recevoir tous les coups que j'avais auparavant donnés à d'autres élèves.

Mais je me souvins alors de Fondcombe tout ce qu'il pouvait m'arriver dans cet autre monde. Je ne pouvais pas me laisser abattre, pas maintenant, pas par ces stupides collégiens !

Alors qu'une des filles allait me donner un coup de pieds dans le ventre je me levai rapidement et lui empoigna ses cheveux brusquement pour la balancer sur le mur ou elle se heurta la tête brutalement en hurlant. Un des gars fonça sur moi mais je lui attrapai le bras et lui tordit dans un craquement terrible. Il se laissa glisser par terre en gémissant, et envoyant la voie dégager je couru le plus vite possible pour m'échapper d'eux. Mais un des derniers garçons encore debout se jeta sur moi et m'agrippa le cou en me plaquant contre le mur. J'essayai de me dégagez de son emprise mais sa poigne était trop forte. Il me coupa presque la respiration, et je toussotai en donnant des coups lamentables sur son bras.

« Tu vas pas t'en sortir comme ça Shimmer ! La partie n'est pas terminée ! »

Je voulu lui répondre mais je ne réussis qu'a suffoquer.

« T'as fait renvoyer ma sœur au collège, ma meilleure amie a tenté de se suicider à cause de tes conneries et maintenant elle a dû quitter le lycée pour aller dans un hôpital psychiatrique ! La fille avec qui je sortais me déteste et j'ai perdu tous mes amis ! Sauf ceux que tu viens de mettre à terre, alors écoute moi bien ! C'est la dernière fois que tu touches à un de mes amis ! Tu n'es qu'une petite garce sans aucune pitié ! Il est tant que tu saches ce que ça fait de souffrir ! »

« L..Lâche.. moi ! » réussi je à murmurer mais il me serra encore plus fort et me coupa totalement la respiration.

Je voulais bouger, je voulais crier mais je ne pouvais rien faire, j'étais bloquée, paralysée, incapable de me battre. Il sortit quelque chose de sa poche qui luisait dans le noir et l'approcha dangereusement de mon cou.

Il s'apprêtait à m'enfoncer un couteau dans le cou.

Mais c'est à ce moment qu'Aragorn devait arriver. Oui il devait apparaitre au coin de la rue et le garçon lâcherait le couteau, ne me laissant qu'une simple cicatrice sur le bas de mon cou.

Mais Aragorn ne vint pas. Personne n'arriva. J'étais seule.

Et le couteau s'enfonçais petit, à petit dans ma chair, bientôt il formait une grosse entaille. Et quand le garçon retira le couteau de ma peau se fut une giclée de sang qui en sortit et la plaie ne faisait que s'agrandir. Mais je respirais encore je sentais cette douleur horrible, ce couteau froid s'enfoncer dans mon cou, et tout ce que je pouvais faire c'était rester immobile à attendre qu'il me tranche les veines.

« C'est ce qui aurait dû se passer... »murmura une voix horriblement familière.

Je fermais les yeux en essayant d'hurler une dernière fois mais quand je les rouvris je n'étais plus dans la rue du collège. Je me trouvais à nouveau dans cet étrange palais, où j'avais rencontré la maléfique Ever quelques temps plus tôt. J'étais allongé sur le carrelage frais, et ma tête sonnait toujours. Ce n'étais juste qu'un souvenir rien de plus. Quand je me relevais, je découvris Ever juste en face de moi, portant un sourire radieux.

« C'est ce qui aurait dû se passer » répéta-t-elle.

Elle me fixait de ses grands yeux jaunes et je remarquai que nous portions à nouveau de magnifiques robes orientales. A quoi tout cela rimait ?

« Qu'est-ce que tu me veux Ever ? »

« Tu ne sais toujours pas ? Idiote. » dit-elle en me rejoignant, près de la fenêtre qui donnait sur une vue merveilleuse, une ville flottant sur la mer turquoise. paysage qui n'allait absolument pas avec la situation.

« Je ne suis pas une idiote ! Je veux savoir pourquoi et comment tu fais tout ça ! »

« Tu exiges bien trop de choses. Mais ne t'en fait pas tu finiras par trouver ce que tu recherches. »

Sa voix était étrangement calme. Elle se tourna vers moi et à la vue de sa beauté envoutante je me mis à trembler de terreur. Qui était cette fille ? Elle avait fait des choses horribles, mais pourtant elle paraissait si calme et reposée dans cet endroit, comme si elle ne me voulait plus de mal. Je savais pourtant qu'Ever avait fait énormément de mal autour d'elle, mais être coincé dans cet endroit avec elle me donnait envie de tout oublier. Et pourquoi se montrait-elle si lunatique avec moi ? Encore une autre question sans réponse. Mais je ne pouvais pas me laisser avoir par son jeu, elle cherchait surement à me manipuler ! Et tant que je n'avais pas de réponses, je ne pouvais pas me fier à elle.

« Je veux des réponses ! Maintenant ! » ordonnais-je.

« Tu devras attendre... » dit-elle doucement en me prenant les mains comme si nous étions amies depuis toujours.

Elle me fit un étrange sourire puis je dégageai violemment mes mains des siennes, tout en reculant le plus loin possible.

« Ne me touche pas ! »

« Oh Sidney je t'en prie... Je ne te peux aucun mal pour le moment, pas tant que nous sommes dans un rêve partagé. »

« Un rêve partagé ? »

De quoi est ce qu'elle parlait ? Tout ceci ne serait donc qu'un rêve, une vision ?

« Tu es vraiment ignorante. »

« Non je ne le suis pas ! »

« Il est inutile de s'énerver. Tout ce que tu dois faire c'est écouter ma proposition. Et si tu acceptes rien de mal ne t'arriveras »

« Je ne me laisserais pas faire ! Tu n'es qu'un monstre ! »

« Vraiment ?! Et qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu n'es qu'une gamine ! se moqua t-elle en riant. La fumée de ton monde t'as privée de ton énergie, tu ne peux à peine te servir de tes pouvoirs ! Alors que moi je regorge de puissance ! Je peux te vaincre en un clin d'œil ! »

« Tu ne me trouveras jamais ! »

« Si j'arrive à renter en communication avec toi dans un rêve partagé, j'arriverai sans problème à savoir où tu te trouves ! »

Mon cœur accéléra en entendant ses derniers mots. Elle savait ou on était caché, c'était sûr ! Elle avait visiblement la capacité de rentrer dans mon esprit alors... Non ça ne pouvait pas se produire ! Je ne la laisserai pas faire !

« Je n'ai pas peur de toi ! Ni de tes menaces ! » mentais-je.

« Je ne pense pas que tu diras la même chose une fois que j'aurais totalement détruit Fondcombe, ou quand j'égorgerais la pauvre petite Arwen et son stupide mari roi du Gondor devant tes yeux ! »

« Ferme là ! »

« Où quand je ramènerai la tête de tes stupides amies lycéennes, ou celle de ta chère petite sœur, là peut être que tu changeras d'avis. Peut-être qu'une fois seule tu accepteras de coopérer. »

Je n'osai pas relever la tête vers elle, mon regard était plongé sur mes pieds nus. J'étais paralysée, tremblant devant la puissance et les menaces de cette femme. Elle avait raison... J'avais emmené Aragorn Alex et ma sœur dans une vieille maison de campagne pensant que ça pourrait les protéger ! Et pendant tout ce temps j'avais refoulé l'idée qu'elle puisse nous trouver.

Jamais je n'avais osé penser à cette situation désastreuse ou elle serait face à nous, avec son armés de loups et de changelins.

Elle savait que j'allais fuir, elle savait qu'elle me retrouverait, tout étais prévu. Elle était forte et intelligente alors que moi... j'essayai désespérément de l'oublier. C'était lâche.

« Bah alors Sidney ? Tu ne dis plus rien ? Ce n'est pas ce que tu mérites pourtant ? » s'exclama-t-elle en riant.

Le rire d'Ever résonnait toujours dans ma tête, traumatisant à jamais mon esprit. Je ne pouvais me débarrasser d'elle, ni de ses menaces. Je ne le pourrais jamais.

Tout se mis à trembler autour de moi, et le grand plafond du palais disparu comme le reste de la salle. Je ne pouvais plus apercevoir Ever mais son rire persistait, et j'avais beau me boucher les oreilles je l'entendais toujours. Plus rien n'avait de sens, le monde tourbillonnait, et moi je ne pouvais pas faire un geste, bloquée. J'étais à nouveau impuissante. Je fermai les yeux et senti avec effroi la lame de couteau s'enfoncer dans mon cou à nouveau, comme dans cet horrible sourire qu'Ever m'avait fait revivre.

Ce n'est qu'un rêve, qu'une illusion me répétais-je en boucle.

Je me risquai à toucher l'endroit où le couteau m'avait transpercé, et le sang dégoulina sur mes mains, et quand j'ouvris les yeux, je vis avec horreur tout le sang étalé sur elles.

Non c'est impossible ! Mais le sang semblait pourtant si réel.

« Stop stop ! » voulais-je crier mais j'étais incapable d'ouvrir la bouche.

Le sang ne cessait jamais de couler, et j'avais l'impression que le temps s'était arrêté, que j'étais piégée à jamais dans ce cauchemar.

Mais je me raccrochais à la dernière chose qui me restait, le collier que je portais autour de mon cou. En le regardant l'étrange lueur qu'il émettait je me réveillai brusquement.

Je m'assis sur le lit en me retenant de crier, toute trempée de sueur.

Du calme Sidney ! C'était un rêve, juste un rêve.

Je vérifiai mes mains mais elles étaient intactes. Pas de sang.

Je me levai en reprenant difficilement ma respiration et je me dirigeai vers le miroir. Je soulevai mes cheveux tout emmêlés et vérifia mon cou. Pas de sang non plus. Seulement une cicatrice, celle que je portais depuis un an. Je pris un temps pour me calmer en m'appuyant sur la commode, et je me tournai vers Miel qui dormait toujours dans le lit. Elle va bien.

Plus pour longtemps.

Qu'est-ce qu'on allait devenir ? Je n'en avais aucune idée.

Ever était trop puissante et j'en avais eu la preuve ! Par un horrible procédé elle avait réussi à rentrer dans mon esprit et à me torturer autant qu'elle le désirait en me faisant revivre mes pires souvenirs. Et moi... je n'étais qu'une incapable. Une gamine.

J'étais perdu.

Et j'avais peur.

****

Je marchais. Je marchais le long de cette route inconnue. Je ne savais pas où j'allais, ni pourquoi j'étais sur la route déserte, en plein milieu de la nuit. Mais je continuai avancer dans le noir. J'étais horriblement en colère, oui, ça je le savais, en colère contre Ever. Contre moi.

Comme elle aimait si bien me le répéter je n'étais qu'une incapable, une gamine, une idiote.

Je n'étais pas triste, pourtant je devrais l'être. Non ...La seule chose qui retenait mon attention était les menaces d'Ever, sa puissance, et mon incapacité à gérer les choses. Tout ce que je pouvais faire c'était trembloter. Tout ce que je pouvais faire c'était avoir peur. Et pour cela je me haïssais.

Alors j'avançai, j'avançai sans fin sous le ciel devenu noir, le cœur remplit de haine. Je partais, je fuyais.

C'était la seule chose dont j'étais capable après tout.

****

« Sidney ! »

Je continuai ma route sans prêter attention à cette horrible voix qui criait mon nom. Je détestai cette voix.

« Sidney ! »

Je la détestais plus que tout.

Elle était si belle et attirante...

Dès qu'elle résonnait dans ma tête elle me reposait instantanément, et je perdais toute envie de m'énerver. C'est pour cela que je la détestais. Je ne voulais pas me calmer. Je ne voulais être attiré par personne. Je voulais être seule et indépendante. Comme je l'avais toujours été.

J'avançais plus vite. Pour que la voix disparaisse. Mais une main m'empoigna le bras et me fit reculer brusquement. Je me retrouvai nez à nez avec Aragorn, visiblement en colère

Sa main me tenait fermement le bras et m'empêchait de bouger.

Je le détestais.

« Lâche-moi ! » hurlait-je.

« Sidney calmez-vous ! »

« Ne me donne pas d'ordre ! Et laisse-moi ! » hurlait-je de plus belle.

Je me dégageai de son emprise et recula.

« Qu'est-ce que qui ne va pas ? Cela fait une heure que nous vous cherchons ! » demanda t'il en faisant semblant d'être inquiet.

« Ferme là ! Je n'ai pas besoin d'être retrouvé ! Je veux juste être seule ! »

« Je ne comprends pas...»

« Je t'ai demandé de me laisser! »

Je le poussai de toute mes forces et me retourna en tentant de continuer ma route. Mais il me tira en arrière à nouveau, et malgré mes protestations ridicules il réussit à me rapprocher de lui.

« Sidney ! Ça suffit ! » ordonna t'il en me secouant par les épaules, comme si j'étais une gamine de 9 ans.

« Fous-moi la paix ! Je ne veux pas te parler je ne veux pas te voir ! »

« Pourquoi dites-vous cela ? »

« Laisse-moi ! Je te déteste ! » répétais-je sans fin.

Je ne répondis pas et essayai encore une malheureuse fois de me dégager, même si je savais très bien que je faisais cela en vain. Aragorn ne me laisserais pas partir. Et une voix me répétait qu'il fallait rester avec lui, mais je l'ignorais. Je continuai sans cesse à me débattre, désespérée. Je le détestais. Je le détestai parce que je l'aimais. Je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne. Et je ne voulais pas être prisonnière, piégée dans cet horrible sentiment. Je ne voulais dépendre de personne. Enfin, c'était ce que j'essayais de me persuader. Mais en réalité la seule chose dont j'avais vraiment besoin était lui. Et je ne voulais pas l'admettre, je ne voulais pas admettre que j'avais besoin de qui que ce soit. Je devais être grande et forte, et pouvoir continuer à vivre seule sans personne.

Mais il était là, et en le regardant je savais que je n'arriverais jamais à me débarrasser de lui car ce que j'éprouvais était trop puissant. Maintenant j'étais attaché et lié à lui, chacune de mes actions dépendaient de cet homme et je haïssais cela. Et même si je prétendais le contraire, même si je me forçai à le sortir de ma tête et à le détester, c'était impossible. Au plus profond de moi je voulais rester avec lui, pour toujours, ne jamais le quitter. Mais une autre partie de moi prenait la fuite, car elle était face à quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti au auparavant.

C'est pour cela que les larmes ruisselaient sur mes joues, sans que je puisse les contrôler. Je voulais, mais j'étais incapable, incapable de le détester. J'arrêtais de me débattre, et Aragorn me serra contre lui.

« Je te déteste.. » continuais à murmurer

Mais Aragorn n'y prêta pas attention et passa sa main dans mes cheveux en me disant doucement de me calmer. Bientôt j'arrêtais de murmurer et me concentra uniquement sur les battements de mon cœur qui recommençait à reprendre un rythme normal. Et une fois que mes yeux arrêtèrent de pleurer, que ma respiration était devenu calme, je me dégageai doucement de lui.

« Ça va mieux ? »

« Oui... je... désolé... je ne voulais pas... »

« Sidney ! » me coupa une voix

Alex se précipita sur nous, affolé, avec une mine horriblement inquiète.

« Alex ? » dit-je en me frottant les yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas.

« On s'est tellement inquiété ou tu étais !? » demanda t'il en criant.

« Oh... je... J'avais besoin d'air ! Désolé... je vais mieux maintenant. » bredouillais-je.

« Est-ce que c'est de ma faute ? » questionna t'il soudainement, d'un air désolé

« Quoi ? »

« C'est de ma faute si tu te sentais mal ? Si tu es partie ?!

« Non... non ce n'est pas de ta faute Alex. »

« Je suis désolé ! Je ne voulais pas me montrer aussi insolent avec toi... ni avec Aragorn... j'espère que vous pouvez m'excuser... j'étais tellement angoissé, je ne me rendais pas compte de la situation et... pardon ! Je n'aurais pas dû vous juger »

Il baissa la tête, et je restai silencieuse à le regarder, heureuse de le voir prononcer ces mots. Je m'approchai de lui et lui releva doucement la tête.

« Tu es pardonné Alex. Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Et tu es beaucoup plus courageux que ce que je pensais je dois l'avouer.... Tu auras l'occasion de rattraper tout cela durant cette semaine. » affirmais-je.

« Merci... » murmura t'il en rougissant.

Je lui accordai mon plus beau sourire puis on repartit en direction de la maison. Pendant le chemin je proposai pleins d'idée d'activité qu'on pourrait faire pendant la semaine. Alex avait une grande envie d'aller à la plage et moi sur les lieux de tournage de Game Of Thrones. Aragorn ne devait pas comprendre un mot de ce qu'on disait mais il restait silencieux, sans poser de question, surement car il n'avait pas envie de se ridiculiser. Miel nous attendait sur la terrasse et elle fut rassurée en me voyant. J'eu le droit a des centaines de câlin et de question, auxquelles je ne répondis qu'à moitié. Je surpris Alex poser des questions à Aragorn sur la guerre et les combats, et lui demander si il pouvait l'entrainer au combat. Miel se moqua de lui mais Aragorn accepta avec joie. Je restais assise, sous le palmier à les regarder, et bientôt mon bonheur ne consistait plus qu'à les fixer en train de sourire. Puis Miel et Alex repartirent se coucher en se chamaillant. Aragorn resta sur la terrasse pendant un long moment, puis il vint vers moi et s'assit lui aussi sous le palmier. Il me fit un petit sourire adorable et se mit à regarder le magnifique ciel. Les nuages s'étaient envolés et avaient laissé place à un ciel étoilé époustouflant. On pouvait admirer chaque étoile, aucune autre lumière était allumé, nous permettant ainsi de voir cette vue resplendissante.  je m'amusai à promener ma main dans l'herbe jusqu'à ce que je touche celle d'Aragorn en sursautant. Mes joues devinrent rouges, mais je n'y prêtais plus attention : c'était devenu une habitude. Aragorn attrapa ma main et la serra, tout en continuant à admirer le ciel.

« Oh une étoile filante ! » m'exclamais-je en voyant une trainée de poussière disparaitre dans le ciel.

« Faites un vœu ! »

« Pff... c'est inutile, ce n'est qu'un truc qu'on raconte au gamins pour qu'ils puissent rêver. C'est juste un phénomène scientifique banal. C'est stupide de croire à ce genre de chose, dis-je d'un ton blasé, en détruisant ainsi un grand mythe. Je pourrais bien souhaiter d'être plus courageuse et puissante mais c'est inutile.»

« Vous n'avez pas besoin de courage. Vous en avez déjà bien assez. »

« Non, tu rigoles ou quoi, tu as vu ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?! Je suis une incapable. »

« Une incapable n'aurait pas réussis à nous conduire jusque ici. Tous ces efforts vous angoisse et  je peux le comprendre. J'aimerais pouvoir vous aider, mais dans ce monde, je ne suis personne, il m'est incapable de vous protéger comme je le voudrai... »

« .. Tu restes Aragorn, et ça me suffit. Je ne crois pas que je n'ai besoin de quelque chose d'autre au final. »

Quand je le regardais je remarquai alors que son regard n'était plus tourné vers le ciel mais vers moi. Ses yeux pétillaient dans le noir et ils me parurent 100 fois plus beaux que le ciel étoilé. Puis je m'allongeai dans l'herbe, épuisée.

« Je souhaite rester avec toi jusqu'à la fin de mes jours, avouais-je ridiculement. Voilà mon souhait. Pff... il est un peu tard maintenant. »

« Vous n'avez pas besoin de le souhaitez, ça arrivera quoiqu'il arrive. Je le promets. »

Je me tournai une dernière fois vers son visage souriant puis je me décidai à fermer les yeux.

Je ne pensais plus qu'à lui et au présent, plus à mon futur ou à mon passé.

Tout se passait bien...

Mais, même si Aragorn était allongé près de moi, même si sa main était serré dans la mienne, une voix continuait à me répéter que la vie finirait par me reprendre ce bonheur, que je n'étais pas censé mériter.

Mais, même si Aragorn était allongé près de moi, même si sa main était serré dans la mienne, une voix continuait à me répéter que la vie finirait par me reprendre ce bonheur, que je n'étais pas censé mériter


Daydream~Chapitre 13~ Chaleur by sidneyphoenix

Le doux chant des oiseaux chatouilla mes oreilles, et me sorti délicatement de mon sommeil. J'ouvris mes yeux et souriait en voyant le ciel ensoleillé, dépourvu de nuages. J'étais allongé sur une natte, posé sur l'herbe du jardin, et le majestueux palmier me gardait à l'ombre. Je pris quelques instants pour me rappeler la nuit précédente, en chassant un début de migraine. Je me souvenais vaguement être rentrée dans une colère noire ; je me revoyais fuir vers les montagnes, désespérée. Puis Aragorn avait réussi à me calmer, avec difficulté, mais il avait réussi. Après ça, on s'était allongé dans le jardin, pour contempler les étoiles pendant des heures et des heures.... Il me semblait bien m'être endormi près de lui... Et Alex était même venu s'excuser pour sa mauvaise conduite! Tout semblait si parfait.... Mais maintenant que je regardais bien, il n'y avait aucun trace d'Aragorn près de moi, ni nulle part ailleurs autour du jardin. Peut-être que je m'étais effectivement énervée, mais que j'avais continué ma route seule vers les montagnes et qu'après certaines heures je m'étais décidée à rentrer, et je m'étais ensuite imaginée la présence d'Aragorn en m'endormant.... Cette idée me fit perdre le sourire que je portais, et me démoralisa totalement. Si j'avais rêvé, cela voudrait dire qu'Alex n'était jamais venu s'excuser aussi...

Voilà, encore un faux espoir....

Maintenant, il était peut-être temps que je me lève. J'ignorais l'heure qu'il était, mais j'avais encore plein de choses à régler et à ranger.

Je me levai, attrapant mes éternels cheveux décoiffés pour former une queue de cheval. En avançant j'entendis des voix qui sortaient tout droit de la fenêtre menant à la cuisine. Je vis à travers la vitre, Miel me faire un coucou tout en souriant. Je sentis une bonne odeur de nourriture et passa la porte d'entrée pour déboucher dans le salon, où je fis surprise de voir Alex mettre la table.

« Bonjour Shimmer ! » salua t'il en continuant d'installer les assiettes.

«Hum... salut ! » me contentais-je de dire en restant figé devant l'entrée.

Je me frotta rapidement les yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas, mais tout était bien réel. Et en plus de mettre le couvert, Alex semblait avoir rangé tout le salon. La table était toute dépoussiérée, ainsi que le carrelage et les vitres. Même le vase que j'avais brisé hier avait été nettoyé. Je me laissai tomber sur une des chaises, autour de la table, persuadé d'avoir encore une hallucination... à moins que je n'ai jamais rêvé, et que tout ce qui c'était passé la nuit dernière n'était pas simplement le fruit de mon imagination... Le sourire d'Alex pouvait le confirmer...

Je suis tellement idiote ! Comment ai-je pu croire ne serait-ce une seule seconde que j'avais tout imaginé ? À force de voir mes attentes s'effondrer, je n'arrivais plus à garder espoir et à croire en mon bonheur... c'était triste de penser que je ne pourrai jamais m'amuser tranquillement sans avoir cet horrible doute qui ronge ma joie... mais il fallait que je l'accepte, ce que j'avais vécu était bel et bien réel ! Peut-être que je pouvais me laisser aller seulement quelques jours, sans penser que je ne mérite pas d'être heureuse...

« Alors, bien dormis Sidney ? » demanda Miel en se précipitant vers moi.

« On peut dire ça... Mais quelle heure il est au juste ? »

« 12 :30 ! » répondit Alex avec un sourire.

« Oh non ! Je suis vraiment désolé je ne voulais pas dormir autant ! Et... vous avez tout rangé !? »

« Oui, et Alex nous a préparé un bon repas ! »

« Je ne suis pas sûr qu'il sera aussi bon... » marmonna t'il en rougissant.

Je n'arrivais pas à y croire ! Alex avait rangé, nettoyé et préparé à manger simplement pour... m'aider ? Ça me rendait malade de savoir qu'il avait fait tout ça pour moi, alors que j'étais resté allongé tranquillement dans le jardin, à me prélasser au soleil ! Si j'étais sensée les protéger contre un grand danger, je devais me montrer forte, et commencer par m'occuper de mes responsabilités. Si je laissais les autres travailler à ma place, je passerais pour une fainéante.

Je me levai brusquement et arracha les fourchettes qu'Alex tenait dans les mains, pour les poser maladroitement autour des assiettes.

« Merci beaucoup, c'est adorable de votre part de m'aider mais ce n'est pas à vous de faire ça ! Je ne peux pas accepter que vous travailliez à ma place ! C'est à moi de m'en occuper.»

« Et moi je ne peux pas m'accepter que tu utilises toutes tes forces pour nous aider, jusqu'à en devenir malade, alors que nous on reste immobile à ne rien faire ! » repris Alex en reprenant le reste des fourchettes que j'avais dans les mains.

Même si le mot malade m'irrita, les paroles d'Alex me touchèrent vraiment. Jamais je n'aurais pu penser qu'un jour il se montre aussi gentil et généreux envers moi. Peut-être que la nuit dernière lui avait montré que je n'étais pas aussi forte que je voulais le montrer. Je lisais dans ses yeux qu'il était véritablement sincère envers moi, qu'il souhaitait vraiment m'aider. Je restais toujours embarrassée à l'idée de le laisser faire mon travail, mais en réalité, son aide était une de ses seules choses dont j'avais vraiment besoin.

« Je suis d'accord avec Alex ! Si tu as besoin de nous, dis-le ! Tu n'es pas seule ! » assura Miel avec un grand sourire.

« Merci beaucoup. » murmurais-je timidement.

Je soupirai doucement et m'assis sur le rebord de la table, en face d'Alex.

« Alors comme ça tu cuisines ? » lui demandais-je pour changer de sujet.

« Hum, oui j'aime bien ça... pas que je sois doué, seulement c'est un de mes passe-temps favoris... et vu que Miel est trop petite pour préparer le dîner et qu'Aragorn n'a probablement jamais touché à une cuisinière, j'étais le seul à pouvoir t'aider.

« C'est très gentil... Mais tu sais, je suis sûre qu'Aragorn cuisine très bien ! Il est doué pour tout...»

« Vraiment ? » dit-une voix familière, derrière moi.

Je me retournai en sursautant pour faire face à Aragorn. Je descendis de la table en trébuchant et bredouilla quelque trucs incompréhensible en rougissant. Miel sauta dans ses bras en rigolant et Alex pouffa dans mon dos comme un imbécile. Comment je faisais pour me mettre dans l'embarras à chaque moment de la journée ? c'était probablement une horrible punition pour me faire payer tout ce que j'avais fait de mal dans ma vie...

« Je souhaite sincèrement que personne ne goute ma cuisine ! » avoua Aragorn.

« Ne dis pas ça je suis sure que tu te débrouilles mieux que moi... »

En même temps ce n'est pas compliqué.

« Habituellement, c'est Arwen qui s'occupe du repas. Et moi je me charge d'autres choses plus importantes...»

« Oh, vraiment ?! Aragorn tu es macho ! »

« Macho ? » répéta Aragorn, ne comprenant pas ce mot.

« Laisse tomber ! » abandonnais-je en levant les yeux au ciel.

« Aragorn tu sens la fraise ! Tu as encore pris mon shampoing ! » grogna Miel, à part.

« Pardon mais je ne sais pas faire la différence entre ces produits... »

J'échangeai un regard amusé avec Alex, puis je remarquai une étrange odeur. Une odeur de cramé.

« Alex. »

« Quoi Shimmer ? »

« Mon nom est Sidney ! »

« Je sais Shimmer ! »

« Ton plat est en train de cramer ! »

J'entrepris de lui donner un coup derrière la tête avant qu'il parte en courant vers les casseroles. Qu'est-ce qu'il était agaçant... mais bizarrement cela ne me gênait moins qu'avant... je savais qu'il faisait ça pour s'amuser, et jouer à ce petit jeu avec lui me divertissait plus que ce que je ne pouvais l'imaginer.

Finalement le plat d'Alex était très réussi, quoi qu'un peu brûler, mais je devais admettre qu'il cuisinait beaucoup mieux que moi.

Le reste de la journée se passa dans une ambiance très calme et reposante, comme les trois jours suivants.

Au fur et à mesure que les heures passaient, je me sentais plus sereine et tranquille, plus heureuse. J'oubliais peu à peu la raison de nos problèmes, pour me créer de nouveaux souvenirs. Les plus fabuleux depuis bien des années.

Comme promis, on partit visiter les lieux de tournages de Games Of Thrones.

Alex et moi étions très excités à l'idée de marcher là où Tyrion Lannister avait posé ses pieds quelques mois auparavant. Malgré cela, Alex restait frustré à l'idée de ne pas pouvoir publier cet événement sur les réseaux sociaux, mais il avait l'interdiction de signaler sa présence ici à qui que ce soit. Miel nous proposa d'aller dans un parc aquatique, chose que moi et Alex acceptèrent avec plaisir. Aragorn refusa de se baigner, et préféra rester sur une chaise longue, bien évidemment trop pudique pour se mettre en maillot de bain.

« Oh Sidney tu es déçu de vie pas voir Aragorn en maillot ? » s'était moqué Alex.

« Ferme là Alex ! »

« Sidney tu es toute rouge ! » avait hurlé Miel.

« Pas la peine de t'énerver. Avoue simplement que tu...blblbl »

Je ne laissai pas à Alex le temps de continuer sa phrase et le coula instantanément. Mais ça ne l'arrêta pas pour autant car une fois la tête hors de l'eau, il continua à me charrier, accompagné de Miel.

C'était totalement stupide, mais d'un côté j'appréciais ça, tous ces moments où on ne pensait qu'à rigoler, à profiter du moment présent.

Même si mes compagnons adoraient me mettre en rogne, j'arrivais à bien m'entendre avec eux.

Miel était toujours aussi surexcité ; elle passait son temps à sautiller partout ou à embêter Aragorn, et à faire des remarques terriblement gênantes. Elle ne manquait jamais une occasion, elle et Alex, de me mettre dans l'embarras. Ces deux là semblaient d'ailleurs s'être alliés pour m'agacer.... Mais, je tenais le coup et je la supportais, comme je l'avais pendant toutes ces années précédentes. Aragorn lui, appréciait jouer avec elle, et il aimait énormément lui raconter des centaines d'histoires fascinantes qu'il avait vécues en terre du milieu. Miel l'écoutait avec plein de paillettes dans les yeux, plus attentives que jamais. Je savais a quel point les récits d'Aragorn comptait pour elle, alors je me contentais de les regarder au loin, sans les déranger.

Quand a Alex, il devenait de plus en plus mature et responsable. Bien sur, notre relation restait toujours mitigée, et on ne cessait jamais de s'envoyer des pics. Mais même si on se continuer à se taquiner, je sentais que c'était uniquement de l'amusement. Je savais qu'il ne m'avait pas totalement pardonné pour tout ce que je lui avais fait endurer au collège, mais je continuer à espérer qu'avec le temps il y arriverait. Il semblait aussi avoir laissé de côté sa haine envers Aragorn et lui avait même demandé de lui apprendre à se battre à l'épée. « Au cas où » il disait, en me rappelant l'horrible opportunité que les monstres nous retrouvent. Opportunité que j'essayais d'ignorer. En tout cas voir Alex s'entrainer contre Aragorn était hilarant. Ile se faisait toujours désarmer sous les rires moqueurs de Miel.

En échange, il lui apprenait à jouer au foot ; Aragorn avait été intrigué par ce sport alors Alex avait eu la merveilleuse idée de lui expliquer les règles.

Et cette fois-ci, ce fut à Aragorn de perdre lamentablement contre Alex. Il n'avait pas l'air de comprendre le principe de ce jeu, courir après un ballon devait lui paraitre totalement stupide et inutile. Alors qu'au contraire, Alex pratiquait ce sport avec perfection, et il semblait en être très fier. Il avait organisé un petit terrain de foot dans le coin du jardin, à l'aide de vieux cartons, sous  le palmier où il pouvait jouer à l'ombre. Moi et Miel, étions allongé sur de grandes chaises longues, en sirotant un délicieux jus de fruit qu'elle nous avait préparé, posé sur la terrasse. L'endroit parfait pour les observer tranquillement.

« Déjà essoufflé ? » se vanta Alex en faisant tournoyer le ballon sur son index

« J'abandonne ! » renonça Aragorn après plusieurs minutes.

Il lança le ballon à Alex qui l'attrapa avec justesse, puis il monta sur la terrasse pour attraper du jus de fruit et boire une grosse gorgée.

« Vraiment, toi tu abandonnes ? » m'étonnais-je.

« C'est vraiment plus fatiguant de jouer au foot que de tuer des orcs Gogorn ? » se moqua gentiment Miel.

« Non, je ne comprend pas le principe de courir après une balle, c'est tout »

« Je suis totalement d'accord avec toi, ce sport est stupide ! » avouais-je en lui faisant un clin d'œil

« Pff, ça n'a rien à voir avec ça, je suis simplement imbattable ! » se flatta Alex.

« Ah ouai bah c'est ce qu'on va voir ! répliqua Miel en le rejoignant sur le terrain. Si je gagne tu me donnes ta part de pancakes demain matin ! »

« Ok, ça marche ! » confirma Alex, sans aucune inquiétude.

Chose qu'il n'aurait jamais du faire car Miel gagna le match haut la main, avec une habileté incroyable. Je me demandais d'ailleurs d'où elle tenait ce talent, car j'étais incapable de tenir une minute à courir après un ballon. Je finis par pleurer de rire en voyant la tête d'Alex, totalement désespérée. Ce moment restera surement gravé dans ma mémoire à jamais...

Quand à Aragorn, lui, restait assez distant et silencieux. Je voyais bien que son monde lui manquait, et Arwen encore plus. Parfois je le surprenais à regarder par la fenêtre, d'un air triste et horriblement nostalgique, puis dès qu'il remarquait ma présence, il se tournait vers moi pour me faire un grand sourire, un faux sourire. Je comprenais parfaitement ce qu'il ressentait, moi aussi j'avais été arraché à mon monde, il y a longtemps, et j'avais perdu beaucoup de personnes chères à mes yeux. C'est pour cela que je voulais faire tout ce qu'il y avait en mon pouvoir pour qu'Aragorn retourne chez lui... Oui, je trouverais un moyen de récupérer les clefs qu'Ever à volé...

Je dois avouer qu'au fond de moi, j'aimais cette situation. Aragorn été coincé sur Terre avec moi, et le simple fait de l'avoir à mes côtés me mettais de bonne humeur. C'est fou à quel point sa présence m'était devenu indispensable... Je me rendais alors compte de la chance que j'avais, j'aurais pu ne jamais le rencontrer, ne jamais ouvrir ce portail, et alors rien de tout ceci ne se serait passé. Puis, je ressentais cette horrible angoisse, celle de le perdre, de ne plus l'avoir à mes côtés. Même si il avait beau me rassurer en disant qu'il serait toujours la pour moi, ça ne m'empêchait pas d'avoir peur. Je me demandais sans cesse ce que je deviendrais sans lui, sans ses conseils et son sourire, sans cette chaleur qu'il me faisait ressenti. Alors, en évitant de penser à cet horrible jour où il me sera arraché, je profitais pleinement de chaque seconde passées avec lui.

La nuit tombée, quand les étoiles parcouraient le ciel, je m'installai sous le palmier, en repensant à la fabuleuse journée que j'avais passé. J'y avais installé un petit coin tranquille ou je pouvais m'allonger confortablement en regardant le ciel. Aragorn venait me rejoindre, et on restait sur le sol, à fixer les étoiles. C'était les moments que je préférais, ceux où je pouvais être totalement seule avec lui, en repassant en boucle les meilleurs moments de ma journée. Puis on parlait librement, de tout et de rien, il me racontait sa vie de roi au Gondor, et moi, ma vie de stupide lycéenne. Aragorn avait l'air très intrigué par la société humaine, mais pas autant que moi j'étais passionné par son monde.

J'étais tellement envouté par ses histoires et récits sur la Terre du Milieu que j'en oubliais de dormir. Je passais les nuits à parler avec lu, sans me soucier de l'heure qu'il était ou du temps qui passait incroyablement vite.

Je voulais juste entendre le son de sa voix, peu importe ce qu'il disait, cela finissait toujours par me détendre.

Chaque secondes me paraissait extrêmement précieuses, et à chaque fois que la journée se terminait, je ne pouvais que me sentir bien, en sachant que le lendemain serait encore meilleur.

****

« Jamais nos journées ne pourrait être si belles, si le soleil ne brillait pas,

Je regarde le ciel et je sens l'énergie qui ne me quitte pas... »

Il était midi, et le soleil n'avait jamais été aussi fort depuis le début de nos vacances. La chaleur était devenu insoutenable alors Miel avait demandé a Aragorn de l'aider à installer la piscine gonflable. Bien que ce soit une très mauvaise idée, car je doutais fort qu'Aragorn sache la définition du mot piscine. Mais peu importe, personne ne pouvait arrêter la détermination de Miel, quand elle avait une idée en tête, rien ne pouvais l'empêcher de l'exécuter.

Je cuisinais mon plat favori, isolée dans la cuisine, tout en chantonnant ma chanson fétiche. J'avais interdit à qui que ce soit de rentrer dans la pièce ; je voulais garder la surprise sur le menu. Cuisiner me demandait beaucoup de concentration, alors j'avais besoin d'être seule dans le silence total, ce qui n'était pas vraiment le cas, car j'entendais Miel hurler à travers la fenêtre.

Cela pouvait paraitre stupide, mais les pates bolognaises était le seul menu que j'étais sure de réussir à la perfection, alors je voulais faire tout pour que mes amis apprécient pleinement ce repas...

« C'est si merveilleux
Se sentir en vie
Je ne peux m'arrêter
Je ne peux pas abandonner » continuais-je a chantonner en versant les spaghettis dans la casserole.

« Tu chantes bien Shimmer. »

« AHHH ! » hurlais-je en renversant la moitié des pâtes par terre.

Alex se tenait derrière la fenêtre, à ma droite, et semblait être à mes côté depuis plusieurs minutes. Il me souriait d'un air narquois, fier de m'avoir fait peur. Je lui lançai mon plus beau regard noir et ramassa rapidement les pâtes étalées sur le sol.

« Tu n'es qu'un idiot ! » répliquais-je.

« Ça t'arrive souvent de chanter en faisant des pâtes ? »

« J'avais dit personne dans la cuisine ! »

« Techniquement je ne suis pas dans la cuisine, mais derrière la fenêtre, j'ai donc respecté ton ordre, tu n'a rien à me reprocher. »

« Mais... tu as ruiné la surprise ! » me plaignais je.

« Oh ce n'est pas très grave, de toute manière je savais que c'était des pâtes, tu ne sais faire que ça. »

« Très drôle ! Continue et tu n'en aura pas ! »

« Ok, je me calme, c'est toi la chef après tout ! Et tu as toujours le dernier mot ! » assura t-il en me faisant un clin d'œil

« Contente que tu es retenue la leçon ! » souriais je en lui rendant son clin d'œil.

Il s'éloigna de la fenêtre et repartit au fond du jardin pour shooter indéfiniment dans son ballon de foot. J'hésitai à l'appeler pour qu'il revienne discuter avec moi, mais je me stoppai net. C'est moi ou... je commençais à apprécier la compagnie de cet imbécile ? Je ne pouvais vraiment pas tomber plus bas.....

****

« Le repas est servi ! » alertais-je en criant par la fenêtre.

Je posai le couvercle sur la casserole ou les pates bolognaises attendaient sagement d'être déguster, tout en savourant une dernière fois l'odeur du plat. Voyant que personne n'arrivait suite à mes appels, et ma patience étant très limitée, je sortis dans le jardin pour chercher mes compagnons. Aragorn était en train de se débattre avec le tuyau d'arrosage, cherchant à remplir la piscine gonflable devant lequel il se tenait.

« Besoin d'aide Argy ? » proposais-je d'un air moqueur.

« Oh Sidney ! dit-il, surpris, en se tournant vers moi. Miel m'a demandé de rajouter de l'eau mais... je ne sais pas me servir de cette chose... » avoua t'il, gêné, en me désignant le tuyau.

« Ah... Et depuis quand tu es au service de Miel ? me moquais-je en le rejoignant près de la piscine. Il faut juste appuyer sur le bouton. »

« Le bouton ? »

Il inspecta le tuyau et je levai les yeux au ciel, désespéré.

« Je crois que j'ai trouvé » affirma t'il en posant le doigt sur le bouton.

« Ok super mais n'appuie p... » essayais-je d'alerter mais c'était trop tard ; je reçu une immense giclée d'eau dans la figure, qui trempa tout mon visage et mes cheveux qui, pour une fois, était bien coiffé.

Aragorn, se rendant compte de ce qu'il venait de faire, balança le tuyau par terre et couru vers moi en s'excusant de toutes les manières possible. Je restais planté devant lui, sans lui accorder un regard, en essayant désespérément de rattacher mes cheveux en chignon.

« Je suis vraiment désolé ! » s'excusa t'il une nouvelle fois.

« Ce n'est pas grave... » mentais-je en essorant mon t-shirt dégoulinant d'eau froide.

Je fis mine de partir en boudant, puis je me retournai brusquement vers lui et le bouscula pour attraper le tuyau à ses pieds. Aragorn n'eut pas le temps de comprendre ce que je faisais qu'il se fit aspergé d'eau glacée. Je fis un rire sadique en continuant à l'arroser malgré ses protestations. Il essaya de m'arracher le tuyau des mains mais je continuais à le mouiller en rigolant comme une folle.

« Sidney ! Je n'avais pas fait exprès ! » protesta Aragorn de plus en plus trempé.

« Je sais ! » répondais-je en lui tirant la langue.

« Sidney ! » criait-il en essayant de prendre un ai sévère, mais son sourire le trahissait.

Je continuai à reculer en le narguant, tout en savourant sa défaite, sans même regarder derrière moi. Je percutai alors le rebord de la piscine, et manqua de tomber dans l'eau en hurlant. Je chancelai et lâcha le tuyau, en essayant de m'agripper à n'importe quoi pour ne pas tomber. Aragorn ne loupa pas cette merveilleuse occasion de se venger et prit le tuyau tombé par terre entre ses mains, pour m'asperger d'eau encore une fois, mais cette fois ci volontairement. Je perdis l'équilibre et tomba en arrière, dans l'eau froide de la piscine. L'eau glacée fit frissonner tout mon corps, et ma défaite encore plus. Je relevai la tête de l'eau et je découvris Aragorn en train de rire comme jamais, se moquant ouvertement de moi. C'était la première fois que je le voyais rigoler autant, et je sentis toute suite la honte envahir mon esprit et mes joues rougirent instantanément.

« Ce n'est pas drôle ! » hurlait-je, hors de moi.

« Si, ça l'est ! »

« Très bien, tu es privé de repas ! »

« Vraiment, tu ne veux pas que je goûte à ce merveilleux plat que tu as préparé pendant des heures ? Cela m'étonnerait ! »

« Mais...je.. »

Aucun mot ne réussi à sortir de ma bouche, je restais incroyablement muette. Pour la première fois, je n'arrivais pas à répondre à quelqu'un, incapable de riposter. et sans étonnement, cette personne était Aragorn. Pourquoi devait-il toujours réussir a gagné les batailles ? Ce n'était pas juste ! C'était moi qui était sensé finir la discussion, pas lui, c'était toujours comme ça habituellement !

Et le voilà qui souriait, en face de moi, de cet air fier que j'aimais porter ordinairement.

« Ce n'est pas juste ! C'est toujours moi qui ai le dernier mot normalement ! » me plaignais-je en croisant les bras sous ma poitrine, horriblement vexée.

« Pas cette fois... »

Et il parti en me faisant ce sourire adorable qui m'empêchait de le détester.

****

« On est arrivé, on est arrivé ! » hurla Miel en pointant les lumières de la fête foraine.

En effet j'avais eu cette merveilleuse idée d'emmener mes 3 compagnons à la fête foraine de la ville. Il était déjà 20 :30, et la journée m'avait épuisé, au contraire de Miel qui avait gardé toute son énergie en sautillant sur le trottoir. La fête était l'attraction principale de la ville, toute la foule s'y dirigeait. Elle longeait la plage, près du port, et ses lumières et musiques se propageaient partout autour.

A peine rentrée à l'intérieur de la fête, je regrettais déjà d'avoir quitté le jardin ou j'avais l'habitude de me reposer aux côtés d'Aragorn. Mais Miel et Alex avait l'air très heureux d'être venu ici, alors je ne voulais pas gâcher leur précieux plaisir.

Miel n'arrêtait pas d'hurler en montrant tout les stands de confiseries et les manèges qui s'étendaient à perte de vue. Elle proposa à Aragorn plus d'une fois de monter dans une montagne russe, mais ce dernier refusa, surement effrayé par l'aspect du manège. J'étais bien heureuse de ne pas être la seule à avoir peur de monter dans ces horreurs. Miel acheta deux barbe a papa qu'elle s'empiffra en quelques secondes, et nous força à rentrer dans une maison hantée. Ce n'était même pas drôle, Aragorn n'avait pas peur et j'étais obligé de me monter courage pour ne pas me ridiculiser.

Je me lassai très vite de la fête foraine, tout comme Aragorn, étouffés par les cris et pleurs d'enfants insupportables qui s'amusaient à gambader autour de nous.

« S'il te plait Sid ! C'est seulement 1euro et je suis sure de réussir à attraper le doudou ! » réclama t'elle.

« Roh... vas y ! » cédais-je.

Miel me suppliait de jouer aux machines de foires, ce quelle appelait « les attrapes doudous », et je me voyais obligé de lui tendre la monnaie pour qu'elle fasse sa partie, ne pouvant pas résister à ses adorables yeux de chatons.

Elle glissa la pièce et se jeta sur la manette, pour tenter d'attraper une peluche en forme de minion. Evidemment elle loupa lamentablement sa cible, dans un grognement de frustration.

« Ce n'est pas jute, je veux réessayer ! » se lamenta Miel.

« Ca sert a rien tu vas le louper ! » essayais-je de la dissuader.

« Tu sais, ils mettent de l'huile sur les pinces pour que les jouets glissent. » confirma Alex.

« Mais... je veux cette peluche ! »

« Aller, c'est mort ! Y'a aucun espoir que t'attraper ce truc ! » insistais-je

« Moi je suis sur qu'elle peut y arriver, sourit Aragorn, il y a toujours de l'espoir. »

Je levai les yeux au ciel en souriant. Voilà qu'il ressortait les grands mots.

« Merci Argy toi t'es gentil ! »

Elle me tira une pièce de mon porte monnaie qu'elle enfonça à nouveau dans la machine, avant de me tirer la langue. Evidemment, maladroite qu'elle était, elle loupa le doudou. Je soufflai et lança un :

« C'est finis on y va. »

Mais quand la pince remonta, je découvris que l'étiquette de la peluche s'y était accrochée, permettant ainsi à Miel de récupérer son butin. Elle attrapa le pauvre doudou et le serra contre son cœur en sautant de joie.

« Tiens Gogorn il est pour toi ! » cria t'elle en tendant la peluche à Aragorn.

Il murmura un « merci » en souriant et elle sauta dans ses bras en me tirant une nouvelle fois la langue, à moi et Alex qui avions douté d'elle. Pff tout ce cinéma pour une peluche ridicule !

Alors que j'allais déclarer qu'il était temps de partir, Miel tira Aragorn vers un stand de tir à l'arc, sans me laisser le temps de protester. J'aurais très bien pu me mettre à hurler, mais je les laissait jouer, à contre cœur.

Voir Aragorn s'amuser au tir à l'arc me fit sourire ; il y avait au moins quelque chose ici qu'il lui rappelait son chez lui. Il réussi à gagner un gros lot, normal, après avoir passé la moitié de sa vie à chasser dans la forêt, viser une cible fixe devait être extrêmement facile pour lui. Finalement, il ne choisit que deux petites peluches, surement pour faire plaisir à Miel. Mais, il m'en offrit une des deux. J'allais lui expliquer que j'avais passé l'âge d'avoir des jouets mais je préférai me taire et faire semblant d'être contente. C'était une petite licorne ridicule au sourire niais, et à la crinière violette, tout droit sortit de My Little Pony.

Pour la première fois de la journée, Miel avait réussi à perdre son excitation quotidienne. Il y avait une attraction, ou des pauvres poneys été attaché a un circuit, voués à tourner en rond toute la journée. Elle trouvait cela horrible de traiter des animaux ainsi, et je partageais pleinement cette idée. J'avais appris avec le temps que les humains ne respectait aucune races animales, si ce n'est la leur. Malheureusement je ne pouvais rien faire pour aider ces malheureux poneys.

« J'ai envie d'aller les détacher. Les pauvres... » soupira Miel.

« Je sais c'est triste. Mais c'est comme ça. Les humains n'ont aucuns scrupules. »

« Je vais aller les détacher. »

« Mouai... C'est ça... » marmonnais-je en sachant très bien qu'elle ne fera rien à part se lamenter sur leurs sorts.

Quand je cherchai Aragorn des yeux, je le vis en train d'aider Alex au stand de tir à l'arc.

Il lui montrer comment bien se positionner en l'aidant à viser la cible correctement. Finalement, ces deux là avait finit par bien s'entendre. Sans le vouloir, un de ces sourires nais semblables à ceux des peluches licornes se dessina sure ma figure. Ils finirent par me rejoindre au bout de quelque minute, et je repris mon expression habituelle, maussade.

« Désolé, mais je n'ai pas réussi à avoir une peluche. » m'avoua Alex timidement en me tendant un paquet de dragibus.

« Pas grave, les bonbons c'est bien ! » le rassurais-je en piochant un petit bonbon dans le paquet.

« Je n'ai jamais vu une fille manger autant ! »

« Hum... je ne sais pas comment le prendre... » répondis-je, la bouche pleine.

Des cris coupèrent notre discussion, et la foule si mit d'un seul coup à s'agiter, sans aucune raison. Je fus bousculé à plusieurs reprises par des gamins ambulants, ou des parents affolés, jusqu'à ce que je comprenne la situation. Les poneys du manège s'était échappés. Miel les avait détachés.

« Los ponis ! Los ponis ! » hurlait sans fin les gens.

Les poneys étaient extrêmement excités. Ils commençaient à hennir et à tenter de renverser la sécurité et toute autre personne qui essayait de les maitriser. Les responsables de la fête hurlait à la foule de s'écarter mais la plupart restait autour par curiosité ou pour filmer le désastre. Quand à moi, je cherchai ma petite sœur des yeux, affolé, en espérant qu'elle ne s'était pas fait attraper par la sécurité

Mais parmi toute la foule agitée, il m'était impossible de la trouve.

Alors que je m'apprêter à crier son nom, une petite main moite attrapa la mienne. Je me tournai vers Miel, agrippé à moi qui regardait les poneys d'un air terrifiée. Je fis signe à Aragorn de partir et la tira vers la sortie en évitant de m'énerver contre elle. On sortit de la fête en courant, laissant derrière nous des gens déchainés et des poneys devenu fous.

Au bout de cinq minutes à courir à travers la rue, j'arrivais enfin sur le doux sable de la plage et m'effondra sur le sol pour reprendre mon souffle. Aragorn et Alex nous rejoignirent quelques minutes plus tard, en marchant tranquillement alors que je gisais sur le sol, essoufflée.

« Les filles ! » appela Alex en se précipitant vers nous.

Je me relevai, en essuyant mes beaux vêtements pleins de sables. Miel se cachait derrière moi, honteuse, et n'arrêtais pas de regarder la fête, ayant peur que les autorités la retrouve.

« Que c'est-il passé ? » demanda innocemment Aragorn.

« Demande à Miel. » dis-je sèchement, tant dis que ma sœur se cachait le visage derrière ses mèches dorées.

« Je... je voulais juste aider les poneys... ils avaient l'air si triste... je les ai détaché... Aucun animal ne mérite d'être traité aussi mal... » se justifia t'elle en bredouillant.

« Tu aurais dit la même chose à la police si elle t'avait attrapé ? » continuais-je en haussant la voix, bien prête à lui passer un savon.

« Tu aurais dit la même chose si tu étais enchainé comme eux ? » me répondit-elle sur un ton insolent.

« Les choses auraient pu tourner au désastre ! La prochaine fois que tu comptes faire quelque chose comme ça, ai au moins l'obligeance de me prévenir ! » hurlait-je de plus belle.

« Je t'ai prévenu ! »

« Je ne pouvais pas savoir que tu étais sérieuse ! »

« Tu n'avais qu'à le savoir ! »

« Cela suffit !'s'interposa Aragorn, en me séparant de ma sœur. Il se baissa à la hauteur de Miel tant dis que je croisais les bras sous ma poitrine en grognant.

« Miel, tu as fait une grosse bêtise tu le sais ? » dit-il tendrement en lui prenant les mains.

Elle se contenta d'hocher la tête timidement en faisant la moue.

« Alors tu dois t'excuser au près de Sidney et lui promettre que ça n'arrivera plus d'accord ? »

« Oui... pardon... Sidney... » marmonna t'elle ne me lançant un regard noir.

« Voilà c'est très gentil. » remercia Aragorn en la prenant dans ses bras. Elle s'accrocha autour de son cou, et je la vis me tirer la langue derrière son épaule. Je fis de même, agacée.

Je n'arrivais pas à y croire ! Pendant des années j'avais essayé de l'éduquer, de faire en sorte qu'elle m'écoute, sans jamais y parvenir. Et maintenant, Aragorn se pointait comme une fleur devant elle, et il arrivait à la raisonner sans problème, quand il le voulait. C'était horriblement injuste, si seulement j'avais autant de charisme et de charme que lui, peut être qu'elle obéirait d'avantage !

Mais après tout, Miel avait juste besoin d'un adulte qui pouvait la réconforter, et des bras forts pour la protéger.

Aragorn inspirait la confiance et la force, il était la personne parfaite pour la rassurer.

Nous avons peut-être toute deux besoins de lui... C'était note miracle, notre sauveur.

Je retirai mes chaussures et les posa délicatement sur la sable, pour me laisser porter vers le vent, et plonger les pieds dans l'eau sombre de la mer. Tout était calme, reposant. La fête était loin derrière nous, et la plage était totalement déserte. L'eau était silencieuse, ses douces vagues léchaient le sol dans une délicatesse incroyable, qui avait le don de me relaxer entièrement. Je passai une main sur la haut de mon crane et dénoua lentement mes cheveux qui glissèrent sur mes épaules nues, avant de flotter dans le vent. Au loin, la ville brillait de mille feux, et illuminait l'horizon. La mer reflétait le majestueux château, et ses lumières éblouissantes.

Je levai la tête vers le ciel et ferma les yeux, laissant la douce brise du vent caresser mon visage. Quand mon regard se tourna à nouveau vers mes amis, assis sur le sable en train de rire, un doux sentiment surgit au fond de mon cœur. Un sentiment que je n'avais jamais ressentit aussi fortement auparavant.

Il me suffisait de les voir heureux pour que chaque partie de mon corps se réchauffe. Mon visage oubliait alors sa froideur habituelle, et mes lèvres dessinaient instantanément un magnifique sourire, un vrai sourire. Celui que je pensais avoir perdu il y a maintenant des années.

Un bruit lointain coupa mes pensées, et je discernai au fond du ciel, une trainée de poussière disparaitre pour tomber loin dans la mer. A peine quelques secondes plus tard, des nouvelle lumières apparurent dans la nuit, pour exploser dans un grand bruit.

« Un feu d'artifice ! Un feu d'artifice ! » cria la petite voix aigue de Miel.

Aragorn se leva, surpris, et scruta le ciel avec attention, attendant de revoir une fusée de feu se faire propulser dans le ciel.

« Il ne sera surement pas aussi magnifique que ceux de Gandalf mais j'imagine que ce sera un beau spectacle. » lui annonçais-je.

« Je n'ai jamais eu l'occasion d'en voir un. » avoua t'il.

« Tu verras c'est magnifique ! » affirma Miel en sautillant.

Le troisième coup retenti, annonçant le début du spectacle, et Miel se mit à taper de sains d'impatience. Alex sortit son téléphone, prêt à filmer et je levai les yeux au ciel. Il ne se séparera donc jamais de cet engin ?

« Je ne vois pas bien ! » se plaigna Miel

Alex rangea alors son téléphone et se baissa pour la prendre dans ses bras. Elle s'accrocha à lui en rigolant et se mit à pousser des cris d'exclamation devant les fusées qui éclataient sans fin dans le ciel.

La main d'Aragorn effleura la mienne, et je la serrai en entrelaçant mes doigts dans les ses siens. Quand je me tournai vers lui, je découvris un magnifique sourire encré sur son visage. Ses yeux pétillaient à la vue des milliers de couleurs qui explosaient partout dans le ciel, tout comme les miens à la vue de son visage émerveillé.

Les fusées s'enchaînaient, exposant des couleurs plus magnifiques les unes que les autres. Du bleu pétillant, de l'argent, du rouge rayonnant, toutes ravissaient le ciel avec splendeur. Il m'était impossible de détourner le regard, fasciné par ces lumières.

En regardant ce spectacle, je me sentais enfin libéré.

J'avais laissé derrières moi mes doutes et remords, ma haine et ma tristesse. A présent, j'acceptais mon passé, tel qu'il était, car c'était grâce à, lui que j'avais pu me forger et devenir une meilleure personne...

J'étais re née de mes cendres, enfin prête à aller de l'avant. Je vivais ma vie, peu importe le futur, le passé, ou Ever, la seule chose dont je me souciais étais l'instant présent.

Je posais ma tête sur l'épaule d'Aragorn, et je souris à nouveau, laissant des larmes de bonheur coulées sur mes joues.

Je me tenais là, face à la vie, et je n'avais plus peur. Cette lueur d'espoir brillait à nouveau dans mes yeux, et autour de mon cou, Daydream brillait comme jamais.

Enfin, j'avais retrouvé foi en moi.

Enfin, j'avais retrouvé foi en moi


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