~ FANFICTION SEIGNEUR DES ANNEAUX~Daydream - TOME 1 by sidneyphoenix

« Allô Alexia, c'est Sidney, comme tu me l'as demandé je t'appelle, je suis bien arrivée en Espagne, et tout va bien pour le moment... Je... On part demain vers la maison et...Je...En fait... oh non, j'y arriverais jamais ! »
Je balançai mon téléphone sur le lit, désespérée. Je devais appeler Alexia pour donner de mes nouvelles mais je n'arrivais pas à me décider. Si je l'appelais maintenant elle allait me demander de tout lui expliquer et je n'en avais pas le courage. Toute cette histoire me stressais énormément, heureusement la journée c'était plutôt bien passé, si on enlève le nombre de fois où on a du être exclu des magasins à cause d'Aragorn ou de Miel. J'avais réalisé un de mes rêves : manger une pizza avec Aragorn, Alex était de plus en plus compréhensif et amical et Miel... restait Miel. Mais ses gamineries me faisait plus rire qu'avant, et je pouvais même dire qu'elles me réconfortaient. Cela mettait un peu de rire dans la journée. Aragorn la trouvait adorable et aimait jouer avec elle, même si cela voulait dire de se retrouver avec de la glace au chocolat dans les cheveux.
« Ça va Shimmer ? » demanda Alex en arrivant dans la chambre.
« Oh oui... Je dois juste appeler une amie mais j'ai peur de sa réaction et de ce qu'elle pourrait dire. »
« Et bien laisse lui un message vocal ! »
« Non, elle répond toujours quand je l'appelle, c'est le genre de fille à être H24 collé sur son portable. »
« Envoie-lui un texto si tu as peur  de t'expliquer vocalement avec elle ! »
« Si je fais ça elle va m'appeler ! »
« Oh tu es vraiment compliqué Shimmer ! »
« Ne m'appelle pas comme ça ! » hurlait-je en lui balançant un oreiller dans la figure.
« Chut tu veux réveiller ta sœur ou quoi ?! Bon je vais dormir, il faudrait peut-être dire à ton roi d'arrêter avec la douche ça fait 30 minutes qu'il est enfermé la dedans. A part si tu veux qu'il épuise les réserves d'eau de l'hôtel. »
« Oui je vais lui dire d'arrêter...Bonne nuit... » 
« Bonne nuit. »
« Oh... En fait... Tiens, dis-je en lui donnant son portable. Je te fais confiance. »
« Merci...Shimmer. »
Il partit dans sa chambre et s'effondra sur son lit en enfilant ses écouteurs. Je me dirigea vers la salle de bain et toqua.
« Aragorn, tu peux sortir maintenant ? »
« Oui, j'arrive ! »
Je me collai au mur et ferma les yeux et en luttant pour ne pas m'évanouir de fatigue. Aragorn sortit quelques minutes après. Je me tournai vers lui et eu comme un électrochoc en le voyant. Il était trop beau... enfin il l'a toujours été mais là... Il était difficile de faire plus attirant, ses cheveux étaient tout propres, il portait un t shirt et un jean, et les vêtements modernes lui allaient vraiment bien. Sans parler de ses magnifiques yeux turquoises...Puis il avait ce sourire adorable. Je continuai à le regarder de mes grands yeux sans me rendre compte que mon regard était un peu trop insistant.
« Sidney ? » dit-il en me ramenant à la réalité.
« Oui ? » bredouillais-je en essayant de ne pas rougir.
« Tout va bien ? »
« Oui, oui... »
Il est trop canon, trop beau, trop sexy, trop....
« Bon je vais prendre ta place... je me dépêche ! » dit-je en m'enfermant dans la salle de bain. 
Waw... mais qu'est ce qui m'arrivais... Il fallait vraiment que je me reprenne !
Je me déshabillai et m'enferma dans la cabine de douche. J'allais enfin pouvoir me relaxer tranquillement. J'ouvris le robinet et laissa l'eau couler sur mon visage, pour savourer cette douce sensation que j'appréciais tant.
Mais malheureusement cette douceur ne dura pas longtemps.
L'eau devenait de plus en plus chaude, jusqu'à me bruler totalement. Par reflex j'abaissai la température, mais l'eau était toujours aussi bouillante.
Et d'un seul coup, mon horrible cauchemar me revint. La chaleur enveloppait tout mon corps et je me sentais transporté à l'intérieur de mon rêve à nouveau. Il pleuvait, la pluie me brulait. J'étais poursuivi, je courais. Derrière moi il y avait un démon...
Un démon de feu.
« Je suis toi ! » hurla t'il.
Non ! STOP !
L'eau de la douche continuait à brûler mon corps, et j'avais l'impression que chaque goutte transperçait ma peau. Je baissais la température mais en vain, rien n'y faisait. Je perdais le contrôle de mes gestes et je tremblais de fatigue. Et le cauchemar continuait à tourner en boucle dans ma tête.
Ce démon était encré dans mes pensées et répétait les mêmes phrases :
« Tu n'es qu'une peste égocentrique ! Ils finiront tous par t'abandonner ! Tu es seule. »
Laisse-moi !
« Non je peux pas te laisser puisque je suis toi ! »
Non ! Stop !
Je coupai brusquement l'eau, sortit de la douche et enfila mon pyjama aussi vite que je le pouvais. Mon corps tremblait, ma gorge était serrée et à chaque fois que je fermais les yeux je revoyais cet horrible monstre.
Je sortis en courant de la salle de bain et m'effondra sur le lit le plus proche. J'étouffai mes larmes dans l'oreiller et essaya de me calmer mais c'était impossible. Je continuai à trembler et mon corps était toujours aussi bouillant.
J'entendis des pas se rapprocher et quelque chose me toucher la tête.
« Sidney ? » murmura Aragorn.
« Je vais bien, lâche moi ! » mentais-je en repoussant sa main.
« Non, ce n'est pas vrai... » dit-il en me relevant.
Il me prit par les épaules pour que je fasse face à lui.
« Je ne sais combien de fois il faut que je le dise pour que vous compreniez mais je suis là pour vous. Je vois que vous souffrez, il est inutile de me le cacher. »
« Mais... Je vais bien, tu n'as pas besoin de t'inquiéter pour moi. »
« Sidney... Dès que je vous ai vu, j'ai souhaitė votre bonheur... Vous êtes arrivé, en montrant une personne forte et courageuse, qui a risqué sa vie pour protéger un peuple. Mais j'étais le seul à remarquer cette tristesse au fond de vos yeux. Vous racontiez la guerre et la destruction de votre  monde, comme si tout cela n'était pas grave et important à vos yeux. Mais je sais que cela vous touche énormément. Quand je vous ai vu, j'ai voulu vous donner ce que vous aviez perdu... Ce jour-là... Je me suis promis de vous protégez. »
Il toucha mon cou, en passant sa main sur cette horrible cicatrice qui faisait revivre des horribles souvenirs. J'eu soudainement envie de pleurer, en me souvenant de ce qu'il c'était passé...
« Faites-moi confiance... Vous pouvez tout me dire, ce n'est pas en mentant que vous irais mieux... »
Aragorn si tu savais tout ce que j'endurais, si tu savais ce que j'avais fait dans mon passé, si tu savais que je méritais 1000 fois cette cicatrice...
Mais tu ne dois pas savoir.
« Aragorn... Merci... Mais je n'ai rien à dire... Je suis juste fatiguée.»
« Bien dans ce cas, vous feriez mieux de dormir. »
Dormir, comment dormir avec ses voix dans ma tête ? Avec ces horribles cauchemars je ne pouvais plus fermer les yeux tranquillement. Ma peau me brulait toujours autant et j'avais du mal à me retenir de trembler et de pleurer. je m'en voulais de mentir à Aragorn, lui qui étais si sincère et gentil avec moi. Mais il avait déjà assez de souci comme ça.
Si je lui expliquais ce qui m'arrivait, il allait s'inquiéter, et cela le rendrait encore plus nerveux. Je devais donc garder cette souffrance pour moi, ce n'était que des stupides cauchemars qui essayaient de me rappeler quel monstre j'étais il y a encore quelque années.
Un monstre que tu es toujours d'ailleurs...
Non, c'est faux !
Pourquoi, pourquoi cette voix revenait sans cesse ?
Mon corps se remit à bouillonner, et je sentis des perles de sueur glissés sur mon front. Je fermai les yeux en essayant de chasser ses maudites pensées, en contenant mes larmes. Je sentis une main me toucher délicatement le front. Quand j'ouvris les yeux je vis son sourire se dissipé pour laisser place à une mine inquiète.
« Vous êtes brulante ! » s'exclama t'il en prenant mon visage entre ses mains.
« Ce n'est rien... »réussis-je à dire.
Mes yeux était brouillés de larmes de fatigue, j'avais mal à la tête, et mon corps brulait. Je voulais que tout ça s'arrête.
« Allongez-vous, je vais m'occuper de tout. »dit-il en m'allongeant sur le lit.
Je ne dis rien et me laissa porter par sa voix douce. Il se leva et partit dans la salle de bain. Peut-être que j'avais trop lutté, lutté contre cette fatigue. Depuis la nuit dernière je n'avais fermé l'œil que quelques minutes. Et l'angoisse, la peur et tous ces horribles sentiments suite à ce qui nous arrivait, me rendait complètement malade. C'est à cause de cette angoisse que les cauchemars m'envahissaient, il fallait simplement que je prenne le temps de me reposer.
Aragorn revint avec un gant, mouillé. Il s'assit sur le lit, près de moi, et me passa le gant sur le visage. Je regardais l'eau avec appréhension mais cette fois ci elle ne me brula pas, elle me rafraîchit.
« Dormez, vous êtes bien trop fatiguée pour rester éveillée » murmura t'il en passant le gant sur mon front. 
« Non je ne peux pas dormir... Je dois...Je dois encore faire pleins de chose ! » dis-je en me rappelant mes responsabilités.
« Sidney, vous devez vous reposer ! Ce n'est pas discutable. »
Je soufflai et écouta Aragorn. Il reposa la couverture sur mon corps redevenu froid et je fermai les yeux. Il laissa le gant sur mon front, et passa sa main dans mes cheveux, en se levant, prêt à me laisser seule. Je lui attrapai sa main et la serra de toutes mes forces.
« Merci... »
« Pour ? »
« Pour t'occuper de moi... tu es si gentil... » dit-je.
Il me sourit puis lâcha ma main pour s'apprêter à partir. Mais je lui repris sa main et le tira vers moi autant que je le pouvais.
« Non reste ! Je t'en prie... je ne veux pas rester toute seule... j'ai peur que les cauchemars reviennent ! »
« Les cauchemars ? »
Je me rendis alors compte de ce que je venais de dire. Aragorn se rassit près de moi et je sentis son inquiétude grandir.
« De quoi parlez-vous Sidney ? »
Je soupirai, en m'en voulant terriblement d'avoir parlé de mes rêves. Je ne voulais pas lui expliquer, car si il était aussi inquiet pour une simple fièvre, alors il le serait encore plus si je lui racontais ce qu'il m'arrivait. Ces problèmes étaient mineurs par rapport à ceux auquel on devait faire face, mais il était tout de même là, tourmenté pour moi. Personne ne m'avait regardé avec cet air protecteur depuis si longtemps. Je crois même que je n'avais jamais eu un ami comme cela, que je pouvais considérer comme un grand frère.
Je pense que toutes les souffrances peuvent s'oublier si la peine est partagée avec des véritables amis et que l'amitié la console.
La phrase que m'avait dite Aragorn, quelques temps auparavant, me revint. S'il était prêt à m'aider et à me protéger, s'il me donnait sa confiance peut être que je pourrais lui donner la mienne. Peut-être que je pourrais me laisser porter par cette amitié, et dire tout ce qui me tracasse. Sans avoir à regretter ou peur de sa réaction.
Il était temps qu'il sache vraiment qui j'étais. Me libérer me ferai surement du bien. Si je ne lui dit pas tout ce que je ressens, je garderais ces voix, sentiment et souvenir au fond de moi et les cauchemars reviendront sans cesse. Et même si il y avait une chance qu'Aragorn regrette tout ce qu'il venait de dire une fois qu'il sera au courant, je devais lui raconter ce que j'avais sur le cœur...
« Je... commençais-je en me relevant et en essayant de rester calme. Cela fait quelque semaines déjà que je fais d'horribles cauchemars, qui ressassent des choses que... qu'ils se sont passées il y a longtemps. Et... je ne sais comment mais il y a comme... des voix dans ma tête, qui me torture et me force à me rappeler de tout ce que j'ai fait... j'essaye de me battre contre ça, et je sais que c'est ridicule, mais ça m'affaiblis et me rend malade. Elles répètent que je suis seule, que je ne mérite pas de vivre et d'avoir des amis... et j'essaye de les contredire mais c'est dur ! Elles reviennent sans cesse... A chaque fois que je ferme les yeux je le vois ce... Démon qui me représente... et je le dis honnêtement, j'ai peur ! »
Au début Aragorn ne dit rien et se contenta de me regarder. Puis il prit ma main en disant calmement :
« Vous n'êtes pas un démon... ou alors vous êtes le plus beau et le plus juste des démons. Ces cauchemars cherchent à vous tester et à vous affaiblir, et je comprends votre douleur. Mais... ces voix, si elles vous poursuivent de cette manière, si elles vous torturent... c'est pour une raison n'est-ce pas ? Elles viennent de vous, même si c'est dur à accepter, et votre esprit les créer surement car il y a quelque chose que vous n'arrivez pas à accepter ou à surmonter. Tant que vous n'aurez pas trouvé et vaincu ce que vous redoutez au fond de vous, je pense que ces cauchemars reviendront. Je ne peux pas vous promettre de régler ces problèmes mais je peux vous promettre que vous ne les affronterez pas seule.»
« Je... sais... mais ces voix... peut être que mon esprit me les infliges car je le mérite... »
« Pourquoi dites-vous cela ? »
« Aragorn... tu sais beaucoup de choses sur moi mais par rapport à tout ce que j'ai vécu tu ne sais rien... »
« Pourquoi... pourquoi ne pas m'avoir parlé de tout cela avant ? »
« ...Parfois, je préfère garder mes sentiments pour moi, parce que c'est difficile pour quelqu'un d'autre de comprendre... Mais je pense, j'espère, que toi tu pourras comprendre... »
« Comprendre ? Qu'avez-vous fait pour dire de telles choses ? »
Il se tenait tout près de moi et je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux. Je serais fort sa main, en retenant mes larmes. J'angoissais de devoir lui expliquer ce qu'il m'était arrivé, et je sentis à nouveau une chaleur m'envahir le corps, mais cette fois-ci elle venait de mon stress. Je me levai en lâchant sa main et me dirigea vers la grande fenêtre. Je regardai la ville illuminée, dans la nuit et pris du temps pour me calmer. Aragorn me rejoint après quelques seconde en enroula son bras autour de moi pour me serrer contre lui.
« Vous savez que cela vous fera du bien... de vous confier... »
« Je sais...mais... Aragorn si je t'ai dit ce que j'ai fait promet moi de ne pas partir ! Promet moi de rester à mes côtés ! »
« Oui... bien sûr, pourquoi ferais-je une telle chose ? »
« J'ai tellement peur de te perdre ! » dit-je en me serrant le plus possible contre lui et en laissant des larmes coulées.
« Ça n'arrivera pas... je vous le promets... » affirmai-t-il calmement.
« Merci... dit-je en me dégageant de lui. Désolé je t'ai trempé de larmes... »
Il me répondit par un sourire et je pris une dernière minute pour me préparer.
J'étais prête.
Prête à avouer ce terrible passé.
« Bien, par où commencer ? »

****
« Comme tu le sais, il y a à peu près trois ans de cela, mon monde est rentré en guerre. Lord Dark, un mage très puissant à rassembler des armées de meurtriers pour détruire et prendre le contrôle de mon monde. Ma ville a été détruite, et j'ai vu des gens, des amis mourir devant moi, j'ai vu ma maison brulė et ma ville s'effondrer, mais moi, j'étais incapable de sauver qui que ce soit. J'ai survécu comme je le pouvais pendant plusieurs jours avec des amis fidèles, qui avaient eux aussi tout perdu. On se cachait, dans des repères boueux et on tombait toujours sur des cadavres au visage familier. C'était horrible. Puis un jour cette femme est arrivée, Madame Tails, et elle a dit qu'elle nous emmènerait dans un endroit où on pourra vivre en sureté. Je pensais tout d'abord qu'elle allait nous envoyer dans des grottes secrètes ou la plupart de la population avait été emmené, mais ce n'étais pas ça. Elle ouvrit ce qu'on appelait un portail inter dimensionnel pour nous conduire sur Terre. Le portail avait été créé par des rebelles, il y a des siècles de cela. L'ouverture fut terrible mais la moitié du groupe d'adolescent qui avait survécu pu traverser le portail. Il n'en fut pas ainsi pour tout le monde. Dans le groupe se trouvait ma meilleure amie, Gwenaëlle, elle devait traverser le portail juste après moi. Mais le portail était si vieux qu'après mon arrivée sur terre, il se détruisit. Elle ne put jamais le traverser. »
« Je suis désolé Sidney... »
« Oh ne soit pas désolé si vite Aragorn... Je l'avais perdu elle, comme la plupart des autres adolescents avaient perdu leurs familles et leurs amis... mon frère est resté la bas, c'était la seule famille que j'avais après Miel. Il est partit à la guerre, pour combattre ses horribles monstres. pour leur tenir tête comme j'aurai aussi aimé le faire. Mais il n'en fut rien. Je suis resté sur Terre, dans ce monde horrible, à Paris, tant dis que des gens mourrait et se battait comme il le pouvait dans mon véritable monde. Je ne pouvais pas accepter la décision de madame Tails, abandonné tous ces gens là-bas pour se réfugier ici... Il y avait des moyens de retourner chez moi je le savais, mais c'était trop dangereux d'après elle.
Il ne fallait pas risquer des vies. Mais je me fichais de risquer ma vie, je n'avais peut être que 14 ans mais je voulais me battre ! Même si je devais en mourir...
Au début, ça a été difficile pour tout le monde... je me retrouvais dans un appartement avec ma sœur et Kennedy, une amie d'enfance. Il y avait aussi cette fille Alexia, qui se montrait parfaite et gentille ace tout le monde, et son frère Mark qui ne m'adressait jamais la parole.
Au fil du temps, ils avaient tous finis par s'habituer, et ils étaient tous devenu très proche. Mais moi, même au bout de deux mois, je restais dans mon coin et je ne parlais qu'en cas d'extrême nécessité. Je restais enfermé dans ma chambre, je dessinais et j'essayais de me rappeler de ma vie d'avant. Mais les souvenirs s'effaçaient. La plupart du temps je réalisai le portrait de Gwenaëlle, qui était toujours souriante. Mais je ne me souvenais plus à quoi elle ressemblait. C'est comme si je n'avais jamais vécu autre part que sur Terre.
Bien sûr Kennedy et Alexia on essayé à plusieurs reprises de venir me parler et Miel aussi. Mais je ne voulais pas leur adresser un mot. Ils souriaient, souvent, ils s'amusaient et je les détestais. Je les détestais car j'étais jalouse qu'ils aillent aussi bien et moi non.
Au bout d'un moment, à rester renfermé dans ma chambre à me lamenter, je suis tombé gravement malade. Madame Tails c'est occupé de moi, en disant que je devais essayer de sortir, mais l'air pollué me rendait encore plus mal. Alors elle me conseilla d'aller faire un tour dans la grande bibliothèque que le manoir abritait. Je mis plusieurs semaines à décider d'y aller.
Rapidement la lecture était devenue un passe-temps quotidien. Je lisais de tout et n'importe quoi, la bibliothèque abritait énormément de livres. Puis un jour, je cherchais quoi lire et j'arrivai dans un rayon que je n'avais jamais vu avant. A l'intérieur se trouvait toujours le même livre. « Le seigneur de anneaux » ou « le hobbit » et toutes les annexes qui allaient avec. Pourquoi madame Tails gardait autant d'exemplaire du même livre ? Bien entendu, je pris les livres et les dévora tous en une semaine. Chaque page était fantastique et extrêmement détaillé. Et je fus extrêmement surprise de la précision de l'auteur. J'avais lu énormément depuis mon arrivé sur Terre mais jamais je n'avais vu un monde et des langues aussi travaillés. L'elfique, cette langue, était si familière... je fouillai alors dans les livres que madame Tails avait réussi à sauver de notre monde et trouva des cours récits très ancien, raconter avec la même langue.
L'elfique.
C'était impossible qu'une même langue se trouve sur Terre et sur mon monde en même temps. Surprise j'allais questionner madame Tails mais elle ne me donna jamais de réponses exactes.
Je continuai à relire encore et encore les livres, et à revoir les films. J'étais devenue une vraie fan, et bien sûr j'adorait ton personnage. Je vivais devant les films et les livres, toujours dans le silence. Puis vite mes colocataires me reprochèrent de ne pas être assez présent avec eux et de ne pas les aider dans la maison. Mais je les ignorais et je restais enfermé. Alexia, énervé de mon bazar, décida de cacher les DVD, et les livres en m'interdisant de les regarder à nouveau. Je hurlai autant que je le pouvais mais en vain. Elle me tenait tête. Alors je continuai à rester dans ma chambre en oubliant même de manger. Je passais mes journées à pleurer. 
Puis Alexia, un jour, est rentrée dans ma chambre, et alors que nous détestions, que je la détestais et que nous n'avons fait que nous hurler dessus, elle me prit dans ses bras et sécha mes larmes. Elle me sourit, et elle sembla illuminer toute la pièce. Et je me vis sourire pour la première fois.
« Si une personne ne sourit pas, soit généreux et offre lui ton sourire. Personne n'a plus besoin de sourire que celui qui n'est pas capable de sourire aux autres. » m'avait-elle dit.
Et depuis ce jour je me sentais mieux, je parlais, je vivais. Bien sûr j'étais toujours aussi obsédé par Tolkien et ses œuvres et par toi en conséquence. Mais j'allais réellement bien, tous mes amis m'avait promis d'être là pour moi. La seule chose que j'avais oublié, c'est que les vacances se terminaient. J'allais rentrer en quatrième, pour rencontrer cette horrible population qu'on appelait humains.
Je n'étais absolument pas prête.
Une fois rentré dans cet affreux collège je devins rapidement la cible principale de ces idiots de collégiens. Je me fis d'abord remarqué par mon style différent et mes cheveux de couleurs flamme. Ils disaient que ma « teinture » était bizarre, que ça ne m'allait pas, alors que mes cheveux étaient naturels ! Mais va dire à des idiots pareils que t'es une fée née avec des cheveux rouge et jaune ! Au début, je ne faisais pas du tout attention à ces remarques, en fait j'en rigolai.
Mais c'est devenu grave quelques mois après la rentrée. Un jour, quand j'avais affirmé à ma camarade de classe que mes cheveux étaient naturels, elle m'avait coupé la moitié des cheveux devant tout le monde pour voir si ça allait repousser de la même couleur. Elle m'avait humilié et personne n'était venu m'aidé ou me soutenir. Et à partir de ce moment, les choses devinrent affreuses. Tous les jours je me faisais insulter et martyriser par des ... cons on peut le dire.
Chaque jour je redoutais mon arrivé dans ce collège, en sachant ce qu'il m'attendait... »
« Sidney, que voulez-vous dire par là ? »
« Et bien... tu vois Aragorn, les gens dans ce monde ils aiment critiquer les autres pour se sentir supérieur, et tout ce qui est différent est considéré comme pas « normal ». Voilà ce qui compte pour eux ! La normalité ! Suivre le troupeau... tu te fais insulter parce que t'es roux blond, gros, maigre, moche... parce qu'aujourd'hui la société, c'est ça ! Tu n'as pas le droit d'être comme tu es car les autres n'apprécient pas. Et, moi bien sûr, toute timide, avec mes livres, mes dessins et mes histoires, la petite Sidney, rebelle, qui s'installait toujours au fond de la classe, qui ne parlait pas, qui avait un style rock et des cheveux rouge, bien sûr qu'elle était bizarre !
Oui je ne suis pas normale, mais vraiment préfère tu ressembler à tout le monde et ne pas avoir d'opinion ou alors, être toi-même ?
J'ai probablement choisi la mauvaise option, qui en réalité est la meilleure... Et c'est pour ça que je subissais diverse choses :
On me prenait en photo et on publiait mon visage sur Facebook et Instagram on disait que j'étais bête et bizarre, qu'il ne fallait pas me parler. Personne ne m'aimait, quand on faisait des travaux groupés les gens se disputaient pour savoir quel groupe devait m'avoir comme calvaires. Mes amies me laissait seule avec à eux, et ne trainait pas avec moi, car elle voulait garder leur réputation dans la classe. On me raquettait, me frappait, dans les couloirs les gens me bousculait, les garçons s'amusaient à me toucher les fesses et les filles à me déchirer les vêtements.
D'autre fois on m'enfermait dans les toilettes pour dire à la prof que je séchais les cours, ou on mettait du piment et des insectes dans mon assiette à la cantine, d'autres me jetait de la purée sur la tête. La cantine était devenue leur repère favori. Je finis par arrêter d'aller à la cantine. Je perdis énormément de poids à ne plus manger le midi et je finis à l'hôpital. Mais, personne ne s'en souciait réellement.
Une fois un concours c'était présenté, un concours d'histoire et de comte. Pendant un mois entier j'avais consacré mes journées et mes nuits à préparer une fiction, sans dormir ni me reposer. Mais une de mes ennemies me vola l'histoire le jour du concours et se présenta, comme si c'était son œuvre. Et elle eut tous les honneurs bien sûr. Tout ce temps gâché pour rien. Et la seule opportunité pour moi de montrer mon talent perdu à jamais...
Plus ça allait, plus j'allais mal, plus je pleurais, plus j'en avais marre de moi et de ma vie. Moi qui allais mieux grâce à des amies qui m'avaient finalement abandonné, j'avais de nouveau perdu mon sourire. Je désespérais...Je pensais tous les jours à toi, j'étais persuadé que tu étais réel, et c'était le cas, mais je l'ignorais. J'attendais que tu viennes me chercher. J'avais cette envie irrésistible de te serrer dans mes bras, loin de ce monde de brute. Qu'on s'asseye ensemble main dans la main et qu'on regarde les gens passer sans en avoir à faire de leur regards. Et c'est ce que je faisais, sans toi, et je continuais à t'attendre.
Assise seule sur un banc de collège, j'observais les gens passer, ils s'amusaient ils rigolaient, ils profitaient de la vie. Ils avaient des familles des amis, moi j'étais seule, abandonnées de tous. Solitaire. Je remballais les rares personnes qui prétendaient vouloir m'aider car j'avais peur de souffrir encore.
Les gens pensaient que j'étais faible car je ne répondais pas à leurs attaques, mais le fait de se contenir dépasse une force qu'ils ne comprenaient pas... »

«Sidney... » murmura Aragorn en voyant me yeux remplis de larmes.
« Tu vois Aragorn, plus on attend pour une chose qui n'arrivera jamais, plus la patience est grande et plus la vengeance est belle. La mienne était magnifique.
Oui, un jour je me suis relevé. Je suis sorti de ce monde imaginaire. J'ai arrêté de t'attendre sur ce stupide banc. Et je me suis vengée.
Je suis devenu comme ces personnes qui m'avaient fait autant de mal.
Tout d'abord je me vengeais de tous ceux qui m'avaient fait du mal. Mais c'est aller bien plus loin que ça. Après tout quand tu commences à raffoler de cette souffrance dans les yeux de ton adversaire, tu ne peux plus t'en passer.
Parfois il faut oublier ce que tu ressens et te rappeler de ce que tu mérites. C'est ce que j'ai fait. De la pire manière qu'il soit. Je pensais que je méritais les honneurs et le pouvoir, et c'est ce que j'ai eu.
Ainsi commença le règne de Sidney Shimmer, l'horrible Sidney qui faisait fuir tout le monde. Personne n'avait vu arrivé cette nouvelle Sidney, assoiffée de vengeance. Je commençai en douceur, mais très vite les gens c'était rendu compte que j'avais changé et qu'il était difficile de se dresser au-dessus de moi. Je montrais plus d'assurance et je répondais à leurs insultes. Au début ils se contentèrent de me laisser tranquille en ne prêtant pas attention à moi, mais après se fut moi qui alla les trouver. Je les insultais comme ils le faisaient auparavant, en faisant ressortir leurs plus grands défauts, leurs plus grands complexes
Je fis verser des larmes, beaucoup de larmes et des pleurs en insultant des personnes qui ne le méritaient surement pas. Je fis aussi verser du sang, quand on se mettait en travers de mon chemin, ou quand on essayait de me rabaisser, cela finissais toujours dans la violence. Je gagnais toujours les combats. J'étais forte, j'étais belle, j'étais puissante, je les dépassais tous de très haut. Et je profitais de ces avantages pour établir mon règne. C'était si simple....Les adolescents aiment bavarder et répandre des rumeurs. Avec tous ces téléphones et internet, il était assez simple de saboter des relations indirectement pendant que j'amenais les gens à m'aimer juste à temps pour le Gala de Printemps. J'ai gagné haut la main. L'autre fille était trop occupée à pleurer toutes les larmes de son corps à cause son petit ami qui la trompait.

Ne me regarde pas comme ça, tu me rends encore plus mal à l'aise que je le suis déjà. Tu veux des exemples, j'en ai plein.
Comme je te l'ai dit, au fur et à mesure je finis par m'en prendre à des personnes qui ne méritait pas ce que je leur ai fait enduré, juste parce que j'aimais leurs pleurs et leurs souffrances.
Ça me divertissait.
J'avais une victime favorite, une fille qui ressemblait à l'ancienne moi. Crystal, qu'elle s'appelait.
Je m'amusais régulièrement avec elle :
« S'il vous plait, venez aider le refuge pour animaux ! »
« Salut la coincée !
« Oh salut, Sidney... » disait-elle en reculant.
« Toujours à essayer d'amener des gens pour aider à ton refuge pour animaux ? » me moquais-je.
« Bien, je... euh... je juste... »
« Je suis désolé, je n'ai pas entendu avec ton bégaiement pathétique. »
Je me redressai et lui fit un sourire sadique.
« Tu veux savoir pourquoi personne dans cette école ne prend la peine de t'aider ? 1. Parce qu'ils pensent tous que tu es une faible idiote. Et 2. Parce qu'ils se fichent de tes stupides animaux. »
Crystal se faisait toute petite sous mon ombre imposante, ses yeux larmoyaient et ses épaules tremblaient.
« Pleurnicharde. En passant, tu as laissé tomber quelque chose. »
J'avançai mon bras, et le claqua dans tous les documents que Crystal avait en mains, les envoyant se disperser dans la pelouse. Elle essaya rapidement de prendre tous ses prospectus, en retenant ses reniflements à un minimum.
Et moi je le regardais avec ce sourire cruel qui était tout le temps encré sur mon visage.
Bien sûr je n'étais plus seule. J'étais rentrée dans un groupe d'imbécile dont je me servais pour mon plaisir et mes plans. Une fois une de de mes « amies » avec qui je trainais, commençait à prendre une grande place dans le groupe, elle montrait une assurance et un charisme qui pouvait me dépasser. Elle était vite devenue le centre de l'attention, tout le monde parlait d'elle.
Je devais me débarrasser d'elle tu comprends... oh ne t'inquiète pas je ne l'ai pas tué, même si avec la folie qui grandissait en moi j'en aurais pu être capable.
Un jour, elle organisait une superbe fête, et elle était tellement heureuse de l'organiser que je profitai de cette situation. Je lui promis de m'occuper des invités et de l'annonce, puis de tout le reste. Et je le fis. Mais la fête que j'organisai était pour moi, en mon honneur. Alors tous les invités se pointèrent en m'apportant des cadeaux, et personne ne c'était rendu compte que c'était son anniversaire. J'étais à nouveau au centre de l'attention.
« Sidney, comment tu as pu me faire ça ?! »
« Désolé chérie, c'est pas de ma faute si les gens m'adore ! Faut croire qu'il me préfère à toi. Laisse tomber tu ne fais pas le poids. »
Sur ces mots je la laissai fondre en larmes et dégusta ce gout amer qu'étais la vengeance. Pendant la fête je défilai des vidéos d'elle, insultant ses amis dans leurs dos, la rendant seule à tout jamais. Elle dut déménager et changer du lycée à cause de l'enfer et la réputation que je lui avais fait vivre.
Je sais que c'est horrible mais j'ai mieux.
Il y avait encore la fois où j'avais enfermé Alex dans les toilettes du théâtre. Il faisait un concert avec le reste de son groupe, et j'attendais sagement qu'il descende pour le coincer. Je l'avais poussé à l'intérieur des toilettes, j'avais éteint la lumière et bloqué la porte. Il resta coincé à l'intérieur toute la nuit à hurler, et il ne put pas chanter sur scène. Quand il raconta à ses amis ce qu'il c'était passé personne ne le croyait. Il avait tout perdu et j'étais satisfaite de le voir seul sur le banc ou j'avais l'habitude de me lamenter auparavant. Tous les jours je souriais devant cette magnifique vision.
Je devenais folle Aragorn, je devenais folle car je n'avais pas conscience du mal que je faisais, pour moi c'était le bien, j'étais quelqu'un de bien. Mais la vérité c'est que j'étais une pétasse égocentrique, un monstre.
Un démon.
Et j'ai bien peur de l'être encore.
Mes amies me suppliait d'arrêter ma folie, mais elles avaient si peur de moi qu'elles n'insistèrent pas. Mais, un jour Alexia, avec le plus grand des courages, s'énerva et me montra la vérité. Elle me fit comprendre qui j'étais devenu, mais je ne voulais l'accepter. Je ne pouvais pas être cette fille qu'elle décrivait.
Mais je l'étais. J'avais eu ce que je voulais, un règne, des admirateurs, le pouvoir. Mais je ne voulais pas. Pas à ce prix. Ça ne valait pas la peine de voler si bas.
Et quand je le compris je m'enfuis loin de chez moi. Je partis en Espagne, là où nous allons.
Je me débrouillai tant bien que mal et pendant deux semaines je vécu seule dans cette maison, au soleil, détendu, en oubliant le collège et les autres. Je pensais être heureuse là-bas, à faire ce que je voulais, à avancer en essayant d'oublier qui j'étais devenu, en passant à autre chose. Mais je ne pouvais pas être heureuse. Le soir venu je quittais ce faux sourire que je m'efforçais de tenir quand le soleil brillait et je m'effondrai dans mon lit pour pleurer en souhaitant disparaitre de ce maudit monde.
Puis madame Tails débarqua, un jour ensoleillé, et se pointa devant la maison avec un grand sourire. Le premier jour je lui claquai la porte au nez, sans aucun remords. La deuxième fois, je décidai de la laisser entrer pour discuter. Elle me parla de Kennedy, Mark, Alexia et Miel qui avait peur pour moi. Mais je ne l'écoutais pas. Le troisième jour elle remarqua mes cicatrices. Celles que je m'étais faite sans réellement en être consciente, car je voulais détruire le monstre qui sommeillait en moi. Le quatrième jour je la laissa m'emmener avec elle. Elle disait qu'il était temps de me montrer, me montrer la chose en quel j'avais arrêté de croire. Cette chose j'ignorais ce que c'était.
Elle me conduisit jusqu'à un parc, devant un arbre très étrange. Au début je lui hurlai dessus en disant que je n'avais pas fait tout ce chemin pour un simple arbre. Puis elle me tendit les clés du portail.
Et je compris.
« Là-bas réside des personnes que tu pourras aider. Ils ont besoin de TOI. »
« Prévenir de quoi ? Qui sont ces gens ? Ou est-ce que je vais atterrir ? On va retourner dans ma ville c'est ça ?» demandais-je avec une lueur d'espoir.
« Non, Sidney, je suis désolé. Et tu devras faire ce voyage seule, sans moi. Tu n'es pas obligé d'y aller, en aucun cas, car la traversée pourrait te couter la vie, mais les clés sont à toi. »
« La vie... je m'en fiches de ma vie ! Elle n'a plus d'importance ! Si ces gens ont besoin de moi, je n'hésiterais pas une minute à traverser ce foutu portail ! Je vais y aller ! »
« Je te demande d'être prudente dans ce cas, tu as toute ma confiance. Je sais que tu en es capable. C'est ta destinée. »
Sur ces mots je pris cinq minutes à reprendre mes esprits, et je glissai la clé dans la serrure cachée entre les écorces du vieil arbre.
Et je traversai le portail, en ignorant que je partais vers un monde inconnu et à la fois si proche de moi.
Tu connais la suite.
Je t'ai rencontré toi, Arwen et les autres. Et vous avez changé ma vie. J'ai retrouvé mon sourire et peu à peu je me suis reconstruite. Même si les gens continuait à reculer devant moi au collège, je savais que je n'étais plus la même. Puis arrivée au lycée, je recommençai tout à zéro, en me faisant de nouveaux amis et une nouvelle réputation. Une réputation honnête.
Enfin c'est ce que j'essayais de me persuader, et c'est ce que j'essaye toujours d'ailleurs. Mais peu importe, je t'avais toi, et je compris enfin que depuis tout ce temps c'était toi qui m'attendais derrière le portail ! voilà pourquoi je passe mon temps à vous remercier toi et Arwen, car vous avez changé ma vie, vous m'avez redonné ce que j'avais perdu : l'amour et l'espoir. »
Après mon long récit, je me sentais plus légère, comme si on avait retiré quelque chose de mes épaules. Mais j'avais toujours le cœur lourd. Et je ne pouvais regarder Aragorn dans les yeux, pas après ça...
« ... »
« ... Maintenant je comprendrais que tu veuilles partir, me détester ou m'insulter, il n'y aucun problème. Je comprendrais. Mais sache que je ne suis plus ce monstre, ou du moins j'espère ne plus l'être. J'étais tellement plongée dans ma folie... je... j'essaye de me convaincre qu'hier n'est plus aujourd'hui, mais... tu peux partir si tu veux je ne t'en voudrais pas...»

Mais contre toutes mes attentes, Aragorn pris mes mains et les serra contre lui. Il me regarda dans les yeux et je peux discerner que quelque chose brillait au fond de ses yeux. Une larme ? Je n'eus pas le temps de le regarder plus longtemps qu'il me prit dans ses bras pour me serrer comme il ne l'avait jamais fait.
« Sidney je ne partirais pas, jamais je ne vous abandonnerais ...... je ne peux vous en vouloir pour des choses passées... »
« Aragorn comment tu peux dire ça après ce que je viens d'avouer ? » dit-je en me dégageant de son étreinte.
« Sidney... reprit-il en prenant mes mains. Parfois des bonnes personnes font des mauvais choix. Cela ne veut pas dire qu'elles sont de mauvaises personnes, simplement qu'elles se sont égarés à un moment dans leur vie. Vous n'êtes plus cette file tyrannique, je le sais, votre passé n'est plus ce que vous êtes. Vous êtes quelqu'un de formidable, ne laissez pas de vieilles erreurs vous détruire, ne laisse pas les ombres d'hier assombrir la lumière d'aujourd'hui. Pour surmontez votre passé vous devez d'abord accepter ce qui est révolu. Peu importe le nombre de fois où vous le revisiter, vous l'analyser ou vous le regretter... c'est terminé il ne pourra plus vous blesser. »
Ma main était toujours serrée dans la sienne, et je sentais qu'il disait la vérité. Il ne mentait pas. Je laissai alors mes larmes coulées. Mais cette fois ci je les versais car j'étais heureuse, heureuse d'être près de cet homme sur qui je pouvais compter. Je n'étais plus seule, et même après avoir appris ce que j'avais fait, Aragorn restait à mes côtés pour me soutenir, il avait accepté mon passé.
Alors il était peut-être temps que je l'accepte à mon tour.
Pourquoi répondre sans cesse à ces cauchemars ? Pourquoi répondre à mon passé ? Il n'avait rien de nouveau à me dire. Il faut que j'accepte ce qui est révolu, sans avoir aucune crainte de mon avenir, car je sais que, maintenant, n' importe où j'irais, ma main serrera celle d'Aragorn, et je n'aurais plus de soucis à me faire tant qu'il sera près de moi.
« Aragorn... je t'aime tellement... je t'en prie ne me laisse pas seule... je ne veux pas te perdre.... » dit-je entre deux sanglot.
Il me reprit à nouveau dans ses bras et je continuai à pleurer tandis qu'il passait sa main si douce dans mes cheveux pour me rassurer.
« Je ne partirais pas... Allez... ça vous fera du bien de pleurer...Ne vous inquiétez pas je serais toujours à vos côtés, quoi qu'il arrive... Tout va bien se passer... »

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