~ FANFICTION SEIGNEUR DES ANNEAUX~Daydream - TOME 1 by sidneyphoenix

Chapter notes:

 

Love me like you do, love love me like you do...

Oh ce n'est pas vrai, ces idiots avaient réussi à me rentrer cette musique dans la tête !

Je m'arrêtai pour la deuxième fois sur une aire d'autoroute, pour reprendre mes esprits et me reposer quelques instants. Ce voyage était très fatigant pour moi, en plus de conduire pendant plus de 2 heures, je devais supporter ma sœur et les caprices d'Alex. Ma joue encore rouge pouvait témoigner de sa stupidité. Cet idiot avait osé me frapper ! Sa réaction m'avait vraiment blessé, en réalité je pensais que notre relation c'était amélioré et que les choses allait mieux entre nous. Je comprenais ce qu'il traversait, mais j'aurais aimé qu'il évite d'agir de cette manière, car ça n'arrangeait absolument pas la situation.

Miel et lui dormait paisiblement à l'arrière de la voiture, et Aragorn avait également les yeux fermé. J'ouvris ma portière en évitant de faire du bruit et me posa sur un des bancs du parking en buvant avec horreur le café qui m'aidait à rester éveillé. L'air était calme et reposant, il y avait une belle vue campagnarde, et j'admirai la belle mer turquoise et les montagnes au loin. J'entourai ma veste autour de mon corps en sentant l'air frais me traverser, et ferma les yeux. Je tentai de me relaxer entièrement avant de reprendre la voiture, en savourant ce moment de solitude. Je sentis soudainement un bras m'entourer et je sursautai en hurlant. Mon café glissa de mes mains et s'étala sur mon beau jean. Je me tournai vers Aragorn et lui lança un regard meurtrier. Il me regarda d'un air innocent, en souriant.

« Aragorn... tu as un don pour me surprendre dans les pires moments où tu le fais exprès ? »

« Désolé... »

« Oh, c'est pas grave... dit-je, attendri par son expression désolée. Tu voulais juste te montrer gentil... »

Avec la chaleur, le café était déjà sec, laissant une grosse trace marron sur mes genoux. Super ! Si seulement j'étais moins maladroite. Et si Aragorn arrêtais de me surprendre dans les pires moments ! Je laissai son bras m'entourer, et me serrer contre lui en profitant pleinement de ce doux moment. J'aimais sa présence chaleureuse près de moi, et la manière dont il me prenait dans ses bras. Depuis la nuit dernière je me sentais plus légère, je lui avais dit ce que je cachais au fond de moi, et il avait accepté ces horreurs sans me juger. Jamais quelqu'un c'était montré aussi gentil et attentionné envers moi... A chaque fois que je croisais son regard, j'avais envie de sourire, je me sentais heureuse, rassurée qu'il soit à mes côtés. Je voulais rester dans ses bras toute la journée, à rire, sans me poser de questions.

« Vous êtes encore blessé. » affirma soudainement Aragorn en me touchant légèrement ma joue encore rougie.

« Oh c'est rien il ne m'a pas fait mal... » Bredouillais-je.

Aragorn me regarda, pas du tout convaincu par ce que je venais de dire. Je souris en me rendant compte de ma mauvaise foi et laissa ma fierté de côté.

« Bon... Ok il m'a fait un peu mal.... Mais ce n'est pas seulement son geste... Aussi ses mots et... Tu sais que j'ai dix milles raisons de mériter cette claque. »

« Vous avez peut-être fait des choses qui pousse... Alex à penser que vous méritez cette claque mais il n'avait pas à vous frapper. Vous avez changé et il est trop aveugle pour le voir ! »

« Oui mais... je pensais que ça c'était arrangé entre nous, j'ai été naïve... Comment pouvait-il oublier tout ça en seulement quelques jours ? Je continue juste à espérer que notre relation va s'arranger. Je ne parle pas de devenir ami avec lui, surement pas ! Mais si on pouvait juste éviter de se sauter dessus H24 et essayer de bien s'entendre... »

« Vous n'êtes pas obligé de lui parler. Vous pouvez rester silencieuse et ne lui adresser la parole qu'en cas d'extrême nécessité. Cela évitera les conflits. »

« Ouai c'est facile pour toi de faire le mec silencieux et mystérieux, c'est ce qui fait tout ton charme... »

En relevant la tête et en découvrant l'expression figé d'Aragorn je me rendis compte que j'avais pensé à voix haute.

« Enfin c'est pas ce que je voulais dire, tu n'es pas... charmant. Si tu l'es ! Mais euh.... Ne crois pas que je dis ça parce que heu... OUBLIE CE QUE J'AI DIS! »

Je me levai et partit en courant, sans savoir où j'allais. Je descendis une petite pente puis m'arrêta sur le parking pour m'appuyer sur une voiture. Qu'est-ce qu'il me prenait ? Pourquoi mon cœur battait aussi vite ? Je dis toujours ce que je pense sans aucune gêne à n'importe qui, mais pourquoi je devrais me retenir devant Aragorn ? Je devenais folle à transpirer et à trembler quand il me faisait un compliment ou quand il était proche de moi. Sans parler de mes joues qui rougissaient instantanément. Certes, j'admirais Aragorn, il était beau, fort, courageux et gentil. Mais cette admiration n'expliquait pas l'envie d'être près de lui H24, et tout le stress que je ressentais quand il me parlait. Et la manière dont je souriais quand je le voyait. Pour quelle raison est ce que je... Non ça ne pouvait pas être cette raison là...

« Quand une personne arrive à te faire sourire sans raison, c'est qu'en réalité, tu es amoureuse d'elle. » m'avait dit Kennedy, mon amie spécialiste en amour, il a quelques temps.

Non, non elle avait dû se tromper je ne pouvais pas être amoureuse ! Impossible, je ne pouvais pas l'aimer.... Si je l'aimais mais... de cette manière ? Cela ne m'étais jamais arrivé, je ne savais pas ce que c'était l'amour... ça se trouve je me trompai totalement mais... Non je devais me sortir cette idée de la tête ! Je ne permettrai jamais d'être attiré par quelqu'un de cette manière ! Je ne serais jamais amoureuse !

Il est beaucoup trop vieux pour moi, avec plus de 87 ans... Bon ok il en fait trente mais j'ai 16 ans... certes je fais plus mais ce n'est pas une raison...

Je ne suis pas amoureuse d'Aragorn puis c'est tout.

La preuve quand je le vois avec Arwen, je suis extrêmement heureuse, je veux les voir ensemble ! Ça me fait plaisir ! Si j'étais amoureuse de lui, je devrais être jalouse et je ne le suis absolument pas ! Voilà, je savais bien qu'il y avait une faille ! Je ne l'aime pas ! Si je rougis comme une idiote quand il est près de moi c'est parce qu'il est roi, alors que moi je ne suis rien! C'est pour ça que je me sens gêné, parce que je me sens inférieure à lui ! Pour rien d'autre !

Satisfaite de ma conclusion, je repris ma respiration et rejoignis Aragorn.

J'essayai de rester calme et d'oublier ce qu'il venait de se passer. Quand il me rejoignit je lui adressai un petit sourire pour bien lui montrer que tout allait bien, et que je ne venais pas du tout de me poser des millions de questions à son sujet. Je m'assis dans l'herbe, en reprenant ma respiration et en essayant d'arranger mes cheveux dans une queue de cheval. Aragorn s'assit tranquillement à côté de moi, sans dire un mot sur mon étrange comportement.

Je passai ma main dans l'herbe douce et fraiche, et contempla le ciel ensoleillé, dépourvu de nuage. Les oiseaux et les cigales chantonnaient autour de nous, dans ce magnifique coin de campagne. Je laissai ma tête tomber dans l'herbe et respira à plein nez cette odeur qui manquait à Paris, l'odeur des arbres, de l'herbe, des fleurs, l'odeur de la nature. Cette ambiance était parfaite, mais ce qu'il l'était encore plus c'était le sourire d'Aragorn près de moi. Je pourrais rester une éternité à le regarder, mais malheureusement, la route m'attendait. Avant de partir et de laisser le stress me ronger à nouveau l'esprit, j'admirai une dernière fois ce bleu parfait qui envahissait le ciel. Je sentis quelque chose glisser sur ma tête et quand je me tournai vers Aragorn, je le vis accrocher des petites fleurs blanches dans mes cheveux. Je lui souris et profita de ces dernières minutes ou je pouvais être seule et détendu avec lui, puis je me levai pour reprendre la route et les angoisses.

****

« On arrive ! On arrive ! Regarde Aragorn c'est la plage ! Et oh, c'est le PAPA LUNA ! Un superbe hôtel de luxe ! Et là-bas il y a le château ! Tu sais qu'ils ont tourné Games Of thrones la bas ? »

« Miel, il ne sait pas ce que c'est Games Of Thrones ! »

Après deux heures de route, la ville se dressait enfin devant nous. C'était une station balnéaire, très touristique. Il y avait beaucoup de monde, de voitures, d'appartement mais aussi une très grande plage et de nombreux hôtels luxueux. Cette ville était toujours animée, surtout le soir, on pouvait entendre la musique et la foule s'amuser de très loin. Il y avait de nombreuses activités près de la mer, des vendeurs hippies, des fêtes foraines, des artistes de rues... J'adorais cette ambiance nocturne, qui réchauffait mon cœur, mais malheureusement je n'allais pas pouvoir en profiter.

Pas cette fois.

Notre maison se trouvait un peu plus haut que le centre-ville, dans les montagnes. C'était le coin le plus reculé de la ville, ou la nature envahissait l'espace. Il n'y avait pas de réseau ni de Wi-Fi, ce qui allait surement réjouir Alex. L'avantage, c'est qu'il y avait une belle vue, et pleins d'endroit cachés à découvrir. Mais bien sûr, je n'étais pas là pour faire des randonnées dans les montagnes. Si j'allais dans cette maison c'était pour que ma sœur, Aragorn et Alex soit en sécurité, dans un endroit où les monstres ne pourrait pas les retrouver.

Miel était surexcitée, comme à son habitude, et Aragorn souriait, surement heureux de voir que le voyage s'achevait. Je jetai un rapide coup d'œil à Alex derrière moi, pour voir ce qu'il faisait. Il regardait la plage, toujours avec ses inséparables écouteurs dans ses oreilles. Je soufflai, désespérée, en espérant qu'il oublierait ce qu'il c'était passé rapidement et je me reconcentrai sur la route.

****

Une fois la voiture garée devant la maison, je me précipitai à l'extérieur pour respirer l'air libre. Mes membres étaient tous engourdis à force d'être resté enfermé dans cette voiture. Je contemplai les belles montagnes qui se dressaient en face de nous et imagina toutes les randonnées que j'aurais pu faire. La route était déserte, comme d'habitude, et l'ambiance calme. Au loin la mer turquoise me souriait, m'invitant à la rejoindre. On pouvait apercevoir des petits voiliers sur l'eau, et je souhaitai pouvoir les rejoindre, pour m'accorder moi aussi un moment de détente sur l'eau. En regardant l'horizon, j'aperçu un tas de maison abandonnés, que ces stupides humains avait fait construire en pleins milieu des montagnes. Mais malheureusement pour eux, ils ne purent pas se procurer de l'électricité, alors ils durent arrêter les constructions. Et bien sûr, ils laissèrent leurs bâtiments horribles, qui gâchaient cette belle vue. Les humains n'ont vraiment aucun respect pour l'environnement.

« Aragorn viens je vais te faire visiter la maison ! » s'exclama Miel.

Elle attrapa Aragorn sans qu'il ait le temps de dire un mot, puis elle l'entraina derrière la maison en rigolant.

« Hey les valises ne vont pas se transporter toute seules ! » hurlait-je.

Mais trop tard, ils avaient déjà disparu de mon champ de vision. J'ouvris le coffre de la voiture pour prendre une des valises mais une main l'attrapa avant moi. Je me tournai vers Alex qui me fit un espèce de sourire, puis il prit deux autres sac qu'il emporta devant la porte de la maison. C'était peut-être sa manière de s'excuser pour la claque qu'il m'avait mise. Je pris les derniers sacs, ferma le coffre et la voiture, puis me dirigea vers la porte d'entrée.

C'était une petite maison campagnarde, en pierre blanche, avec seulement un étage. Elle avait un air chaleureux, avec un grand jardin, un magnifique palmier et une belle terrasse qui reposait sur le toit, donnant une vue extraordinaire sur la ville et la mer. Cet endroit était parfait pour se reposer, bien sûr ça ne valait pas la beauté de Fondcombe mais c'était toujours accueillant. J'espère seulement qu'Aragorn s'y plaira ici.

J'ouvris la porte qui fit un horrible grincement, signifiant que personne n'était rentré depuis longtemps. L'entrée menait directement dans le petit salon, et je découvris avec horreur que tout était poussiéreux. Il allait falloir nettoyer tout ça. Génial.

Je me décidai à rentrer à l'intérieur, et me dépêcha de tirer les rideaux qui couvrait la fenêtre. La poussière se propagea partout autour de moi, puis j'ouvris rapidement la fenêtre en toussotant.

« Hum...Sidney... » Bredouilla Alex en posant les sacs.

« Oui ? » répondis-je en essayant de paraitre gentille et calme.

« Je... »

Il regardait ses pieds en tremblotant, prêt à me dire quelque chose d'important. Il allait peut être s'excuser ! Je souris intérieurement en pensant à cette opportunité quand Aragorn et Miel débarquèrent dans le salon en rigolant. Alex leva les yeux vers eux puis arrêta de trembler.

« Non rien... » Dit-il gêné.

Et mince ! Il était sur le point de s'excuser ! Je lançai un regard noir à Aragorn et Miel qui riaient toujours puis j'empoignai les valises pour les installer dans les chambres.

« Voilà ! Donc moi et Miel prenons la plus grande chambre, Aragorn tu prendras celle du fond et Alex la plus petite avec la télé. »

« Oh il y a une télé ?! » s'exclama-t-il surpris avec pleins de paillette dans les yeux.

« Oui, avec les chaines française. »

« C'est génial ! »

Sur ces mots il partit s'enfermer dans la chambre, comme si on venait de lui annoncer la plus grande nouvelle du monde. Je m'appuyai contre le mur, contente que le voyage soit enfin terminé.

« Je suis désolé Aragorn si la maison n'est pas aussi élégante et royale que ton château ou Fondcombe. »

« Oh ne vous en faites pas, j'aime beaucoup c'est endroit. Un château n'est pas aussi accueillant et chaleureux, rassurez-vous. »

Je souris en devinant ses journées, enfermées dans son château, et me dit qu'un peu de liberté pourrait finalement lui faire du bien. Si je pouvais au moins lui apportait ce plaisir. Etre roi ne doit pas le rendre très heureux, lui qui avait l'habitude de roder dans les forêts et de partir dans des aventures extraordinaire, il devait à présent passer ses journées sur un trône, à régler des affaires inintéressante et ennuyantes... Peut-être qu'être coincé avec moi dans ce nouveau monde lui plaisait... il avait l'occasion de découvrir de nouvelle chose, un nouvel endroit ! bien que Terre ne soit pas aussi fascinant que la terre du Milieu...

« Sidney, tu veux que je range les affaires ? » proposa gentiment Miel en voyant ma mine épuisée.

« Oui, merci ça m'avancerait vraiment. Je dois encore faire des courses pour acheter de quoi manger et la maison à besoin d'être nettoyer. »

Elle rentra dans notre chambre pour sortir toute les affaires de la valise et commencer à ranger. Je lui étais extrêmement reconnaissante de m'aider dans ces horribles tâches ménagères.

« Je vais partir en ville pour acheter de la nourriture. Je reviens dans une heure, veille sur eux. Et ne bouge pas d'ici ! » Ordonnais-je à Aragorn.

« Vous êtes sûr de ne pas vouloir vous reposer avant de repartir ? »

« Non, mieux vaut se débarrasser de ça tout de suite, et tout doit être prêt avant ce soir. A tout à l'heure ! »

Je m'enfuis de la pièce avant qu'il ait le temps de m'empêcher de partir, et je m'assis avec horreur dans la voiture. Je devais rester forte et courageuse, ils comptaient tous sur moi. Et je ne voulais pas les décevoir, pas encore.

****

Les courses, comme je l'avais redouté, ne furent pas une partie de plaisir. Le supermarché ne vendait que des trucs surgelés et immangeable. Kennedy se serait évanouit si elle avait été là, elle qui n'achète que de la nourriture bio. En plus des produits de basses qualités, je n'arrêtais pas de me questionner sur les goûts alimentaires d'Aragorn. Je n'avais aucune idée de ce qu'il aimait manger ! Et mes capacités en cuisine s'arrêtaient très bas. Je savais faire des pâtes et des... Pates... à vrai dire, je comptais beaucoup sur Alex pour cette tache-là. J'espérais qu'il avait faire autre chose que des coquillettes et qu'il pourrait facilement nourrir Aragorn et Miel. Dans le doute, je pris un peu de tout, des légumes et des fruits divers, et aussi beaucoup de charcuterie.

Je me débrouillai tant bien que mal à transporter mes courses et au bout de une heure et demie, j'étais de retour à la maison. Je déposais avec soulagement les deux énormes sacs de course sur la table, et en voyant qu'il était déjà 19 : 00, je commençai à paniquer en me rappelant que j'avais encore tout la maison à nettoyer et à ranger.

« Miel ? Tu as finis ? » demandais-je en poussant la porte de la chambre entrebâillée.

Mais Miel n'étais pas dans la chambres. Tous les vêtements étaient rangés dans l'armoire, ce qui me rassura d'un côté, mais je trouvais la maison étrangement silencieuse.

« Aragorn ? » appelait-je, avec une pointe d'inquiétude dans ma voix.

Mais personne ne répondit. Je me précipitai à l'intérieur de la chambre d'Alex. La télé était toujours allumée, mise en sourdine, mais Alex n'était pas là. Je l'éteignis avec dégout en voyant les anges de la télé réalité diffusé sur la 12.

Il n'y avait toujours aucun bruit dans la maison.

Mon cœur commençait dangereusement à accélérer, et je priai pour que rien de grave ne soit arrivé. La salle de bain était ouverte, personne n'était à l'intérieur. Même chose pour la chambre d'Aragorn. Paniqué, je couru à l'extérieur et inspecta le jardin, mais comme je l'avais remarqué tout à l'heure, personne n'était à l'extérieur.

« Aragorn !!! Miel !! Alex ! » continuais-je à hurler.

Je continuai à courir dans le jardin et à chercher dans le moindre recoin une quelconque trace de mes compagnons mais ils semblaient s'être volatilisés. Ever les avait retrouvé c'était sûr ! Et elle les avait enlevés ou tués ! Tout ça parce que j'avais été incapable de les protéger !

Non Sidney, il y a encore une chance qu'ils soit là, tu as du mal cherché ! Calme toi tout va bien se passer... me dis-je à moi-même.

Je repris mon calme, essaya de sourire et retourna à l'intérieur de la maison pour fouiller dans toute les pièces. Mais il n'y avait toujours aucune trace. Je finis par shooter dans un ballon pratiquement crevé qui trainait dans le salon, et percuta un vase qui s'éclata par terre. J'hurlai de désespoir en ne prenant même pas la peine de le ramasser et me dirigea sur la terrasse qui couvrait le toit, pour essayer de reprendre mes esprits.

J'étais tellement incapable...je les avais perdu... perdu pour de bon...

Je fixai l'horizon, les yeux brouillés de larmes, et laissa mes cheveux se détacher avec le vent, et flotter dans les airs. Je vis les aigles voler dans des cercles parfait près des montagnes, et les chiens sauvages aboyer au coin de la rue. Mais même cette belle nature ne parvint pas à me faire sourire ou à me soulager. Soudain un rire lointain attira mon attention, et c'est avec la plus grande rage et le plus grand bonheur que je discernai ma petite sœur au coin de la rue, en train de caresser un chien sauvage au pied d'Aragorn et d'Alex. Ils étaient là oui, je me frotta les yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas mais le trio était toujours présent. Toute cette inquiétude pour rien, quelle idiote ! C'était sur j'étais vraiment une incapable ! Je ne pouvais pas aller sur la terrasse avant, non bien sûr il fallait que je panique comme une empotée ! Je descendis les marches à toute vitesse et couru aussi vite que le pouvais vers eux. J'étais aussi heureuse qu'en colère, tout d'abord parce que je m'étais comportée comme une imbécile mais aussi parce qu'ils étaient partit à l'autre bout de la rue sans me dire un mot ! Ils allaient m'entendre ! Une fois arrivés près d'Aragorn je me jetai sur lui et le serra de toutes mes forces, pour exprimer ma joie, à la limite de l'étranglement. Mais une fois dégagée, je le poussa de toutes mes forces en arrières, cette fois ci pour exprimer mon énervement.

« Je t'avais dit de ne pas bouger ! Vous m'avez foutu une de ses trouilles ! »

« Mais... commença t-il, surprit de mon geste si brusque. Nous vous avions laissé un mot ! »

« Quoi ? Mais non je n'ai rien vu ! »

« Sur la table du salon ! Je t'avais écrit qu'on sortait se promener ! » confirma Miel.

« Ah... l'endroit où j'ai étalé mes courses... oh je suis vraiment désolé c'est de ma faute je suis idiote ! Excuse-moi! » dis-je à Aragorn en reprenant mes esprit.

Je le serra dans mes bras et lui déposa un tendre baiser sur sa barbe rugueuse, en signe de pardon. Je souris en essayant de ne pas rougir, et partit caresser les adorables chiens sauvages que Miel me suppliait d'adopter. On finit bien évidemment par les laisser en liberté, au gros mécontentement de Miel, puis on rentra à la maison ou je préparai des pauvres pâtes carbonara (que je faillis brûler à deux reprises). Le repas se passa dans le calme, où peu d'entre nous parlèrent, pas même Miel qui devait être fatigué du voyage. Alex évitait toujours de croiser notre regard, moi et Aragorn, et ne parlait que si on lui posait une question, ce qui entre autre, n'arrivait presque jamais. Aragorn répétait qu'il trouvait mes pâtes délicieuses, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir un gros doute là-dessus. Je n'avais jamais été doué pour la cuisine, et lui, il devait avoir du personnel spécialisé pour ça dans son château. Mes pates devait ressembler à du pâté de chien pour lui. Mais finalement elles semblaient avoir un véritable succès puisque tout le monde se resservit. J'espérais juste qu'ils ne le faisaient pas uniquement pour me faire plaisir. Dans tous les cas ça marchait, car au fond de moi j'avais l'horrible envie de sourire.

****

« Demain on pourra aller voir le château ? » demanda Miel, encore une fois, surexcitée.

« Oui, vous ferez ce que vous voudrez du moment que tu arrêtes de crier ! »

« Oh cool ! Ça va être génial ! Alex tu savais qu'ils ont tournés Games Of Thrones là-bas ? »

« Oui ! Tu me l'as dit au moins 100 fois ! Et je suis très excitée à l'idée de visiter cet endroit... Dommage que je ne peux pas afficher ça sur les réseaux sociaux... » se plaignait Alex en me jetant un regard noir.

« Si seulement mon amie Léanna était là, dis-je en ignorant Alex, elle qui est fan de cette série ... »

« C'est aussi une extraterrestre venant d'un autre monde ? » demanda t-il avec un sourire moqueur.

« Non ce n'est qu'une simple humaine qui partage ma classe. » répondis-je froidement.

« Je croyais que les humains étaient méprisables ? »

« Pas tous... La plupart le sont, mais mes amies du lycée n'en font pas parties. »

« ...Tes amies ? Tu as donc arrêté de soumettre tout tes camarades de classe à un règne de dictatrice prétentieuse et arrogante ou tu forces l'intégralité du lycée à t'admirer et à te servir pour ton bien être et ton confort personnel ? »

Merci. Merci beaucoup Alex.

« ...Waw, tu parles presque aussi vite que moi ! » intervint Miel au bout d'une minute de silence.

Je me tournai vers Miel, désespérée par son comportement et elle se fit toute petite devant mon air menaçant. Aragorn dévisagea Alex d'un air blasé et je fis de même. Vu la tête de cet idiot, il n'avait pas fait exprès de dire tout ça à voix haute. Il s'empressa de quitter le salon, sans prendre la peine de dire un mot, et partit s'installer tranquillement dehors.

« Ce n'était pas très sympas. » remarqua inutilement Miel.

« Oui, en effet... Bon allez il est temps que tu ailles te coucher maintenant. »

« Oh... Mais je voulais rester un peu avec Aragorn moi ! »

« Miel, ne discute pas ! »

« D'accord... » ronchonna t'elle en allant se coucher dans la chambre.

Je restai quelques minutes immobiles au milieu du salon, exténué par cette journée et ce long voyage, puis je me décidai à prendre le balai pour nettoyer le sol poussiéreux, et toutes les pates que Miel avait fait tomber par terre. Une fois la moitié du sol nettoyé, je me tournai vers Aragorn, et je découvris son absence. Où était-il ? Je ne l'avais même pas vu partir... encore un de ses trucs mystérieux, disparaitre et apparaitre dans le plus grand des silences. La porte menant au jardin était entre ouverte, je conclus donc qu'il avait dû sortir. Je regardai par la fenêtre et fut surpris de le voir s'assoir près d'Alex sur les escaliers de la terrasse. Alex ouvrit ses grand yeux bleus en le voyant près de lui, et recula le plus possible, en faisant mine de regarder quelque chose sur son portable, mais je voyais d'ici qu'il ne faisait rien à part regarder la même photo. Je me cachai en dessous la fenêtre, ou je pouvais les espionner tranquillement sans qu'ils me voient.

« Désolé. » commença subitement Aragorn.

Alex se tourna vers lui, tout aussi surpris que moi. Je ne vois pas pourquoi Aragorn irait gentiment voir Alex, alors que leur dernière discussion avait très mal finit.

« Désolé de vous avoir frappé, je ne voulais pas vous faire du mal. Je suis juste... fatigué et... je n'aurais pas dû. » Finit sèchement Aragorn, et je me mis à douter de son honnêteté.

« Ca va... je l'ai mérité. Je ne me suis pas très bien comporté avec Sidney. »

Alex fixa ses pieds en continuant à tripoter son téléphone, et à trembloter par moment. Pauvre mec, être en présence d'Aragorn l'intimidait totalement. Bon, ok je suis très mal placée.

« Alex, vous avez le droit de détester Sidney, je sais ce qu'elle était. Mais vous ne devez pas oublier tout ce qu'elle fait pour vous. Elle veut votre bien, continua Aragorn, avec son calme naturel. Vous ne courez aucun danger ici. »

« Je sais... Je pensais juste que... je serais en sécurité loin d'elle, vu que les monstres vous recherchaient vous et non moi... Mais c'était idiot, je regrette. Je ne partirais plus. »

« Bien... Sidney sera heureuse d'apprendre cela. »

Ils restèrent silencieux pendant un moment, et moi je restais à les observer au bord de la fenêtre. Le soleil illumina une dernière fois leurs visages, avant de disparaitre derrière les montagnes, laissant place à un ciel sombre et déprimant.

« Pourquoi êtes-vous réellement venu me parler ? demanda froidement Alex en brisant le silence. Je ne suis pas idiot, vous n'êtes pas là uniquement pour vous excusez. »

Ah, il n'est pas aussi bête qu'il en a l'air finalement. Ce garçon cache peut être des qualités. En attendant, j'aimerais savoir ce qu'Aragorn veut véritablement lui dire.

Je me sentais coupable à le observer de la sorte, ce n'étais pas très honnête. J'aimerais détourner mon regard et continuer à ranger la maison, mais une pointe de curiosité chatouillait mon esprit et m'empêchait de m'éloigner d'eux. Je voulais savoir, c'était plus fort que moi et toutes mes notions sur le respect de la vie privée.

« Je... Je voulais juste m'assurer de quelque chose. A propos de Sidney. » Avoua Aragorn, et je pu constater que son expression était devenu très sévère.

« Oui... quoi ? »

« ...Il y a un an, alors qu'on se connaissait à peine elle et moi, je passais pour la première fois le portail. Sidney me répétait que Terre était un endroit horrible, détruit, que je n'avais pas ma place là-bas. Mais Je voulais tout de même en apprendre plus sur ce monde. Alors un soir, j'ai décidé de la suivre. Puis je l'ai vu s'arrêter devant cet immense bâtiment. Je n'avais pas immédiatement compris ce qu'il se passait, mais une fois que les choses commencèrent à empirer j'ai été obligé d'intervenir. »

« Les choses ? »

« ... Sidney se faisait attaquer par quatre autres adolescents. Quatre personnes qui ont essayé de lui trancher la gorge. »

Alex regarda Aragorn, stupéfait. Bien sûr il n'avait aucune idée de ce qu'il c'était passé. Il quitta Aragorn des yeux et scruta le sol, mal à l'aise. J'avais envie d'intervenir, de dire à Aragorn d'arrêter, de ne pas lui raconter cette histoire qui me rappelait tout ce que j'avais vécu. Mais je restais immobile, impuissante, à le regarder déballer cette histoire à Alex.

« C'est pour cela qu'elle a une cicatrice, en bas du cou. Je sais que vous l'avez remarqué. »

« Oui, je l'ai remarqué, mais pourquoi me dire tout ça ? »

Aragorn fit un sourire étrange, se rapprocha de lui et lui murmura quelque chose.

« Je voulais m'assurer que vous ne faisiez pas partit des personnes qui l'ont attaqué ce soir-là. »

Alex s'écarta et son visage devint subitement blanc. Quelque chose me pinça le cœur. Et si Alex avait vraiment parti des personnes qui avaient failli me tuer ce soir-là ? Je n'avais jamais su leurs identités. Cette pensée me fit froid dans le dos. Il regarda Aragorn, épouvanté puis se leva brusquement. Je pensais tout d'abord qu'il allait partir en courant, apeuré, mais il le regarda droit dans les yeux et lui dit :

« Je n'aime pas Sidney, oui je la déteste, mais jamais je ne lui ai fait du mal de cette manière ! Jamais et ça ne risque pas d'arriver ! Non, je ne suis pas comme ces personnes, même si une partie de moi aurait bien aimé ! Mais je ne suis pas un monstre ! Je ne me vengerais pas, je ne lui ferais pas de mal ! Vous êtes content ? »

Et sur ces mots il tourna le dos à Aragorn et partit à l'autre bout du jardin. Je restai bouche bée devant ces derniers mots, aussi étonnée qu'Aragorn. Moi qui pensait qu'Alex n'était qu'un imbécile qui ne pourrait jamais lui tenir tête, bien je m'étais trompé. Il savait défendre sa cause. Il avait un peu d'honneur. Mais ces mots m'avaient tout de même blessé.

Il aurait voulu faire partit de ces horribles personnes. Cela prouve à quel point il me déteste. Il aurait aimé se venger. Mais il ne le fait pas parce qu'il n'est pas un monstre. Moi je me suis vengé.

Non, non c'était juste une erreur, c'est rien, c'est le passé, il ne faut pas que j'y repense. Je me levai en reprenant mes esprits, mais bouleversée par la conversation entre Alex et Aragorn, je partis directement me coucher, sans dire un mot. Miel dormait déjà, étalé dans le beau lit qui se dressait au milieu de la chambre. Je ne pris pas la peine de me mettre en pyjama, et m'allongea sur le matelas. Il était si doux et confortable, j'avais l'impression qu'il m'enveloppait comme un coton...

À présent, je pouvais me reposer tranquillement sans aucune crainte... je fermai mes yeux, en pensant à pleins de choses diverses qui avait le don de me réconforter. Le sourire d'Aragorn... La terre du milieu... des pizzas... Mes amies... mes dernières pensées me menèrent jusqu'à Arwen, et la promesse que je lui avais faite avant de quitter Fondcombe.

Je le ramènerais vivant, Arwen, je te le promets.

Je m'imaginai son beau visage remplis de larmes, et rêva de la prendre dans mes bras pour la réconforter. Mais elle était loin, si loin de moi... elle marchait sous les étoiles d'un autre monde, attendant la prochaine pleine lune, ou Aragorn pourra enfin la rejoindre.

Je finis par m'endormir, et sombra alors dans un terrible sommeil...

****

C'était il y a un an.

Il faisait noir. La lune et les étoiles étaient cachées par d'horribles nuages, rendant les choses horriblement sombres. Je rentrais de Fondcombe pour la 3ème fois, et maintenant chaque vision de ce monde m'insupportait et me rendait dépressive. Toutes mes pensées étaient concentrées sur la Terre du Milieu que je venais de découvrir, et toutes les choses que je pourrais entreprendre dans ce nouveau monde. Mais il y avait toujours quelque chose pour me rappeler à quel point j'étais insignifiante par rapport à toutes les personnes que j'avais rencontrées là-bas. Je ne leurs arrivait pas à la cheville...

Et voilà que j'arrivais dans l'allée déserte et lugubre du collège ou je passais toutes mes misérables journées. Je me souviens avoir eu l'étrange sensation d'être suivi, mais ce n'est qu'une fois que je vis deux personnes me bloquer la route que je compris ce qu'il m'arrivait. D'après leurs carrures c'était des adolescents, ils ne devaient pas être plus grands que moi. Au début, j'essayai de rester calme, bien que j'avais totalement conscience de ce qu'il était en train de m'arriver. Je continuai alors la route, en louchant sur mes boots, avec une énorme boule au ventre. Mais les deux adolescents m'empêchèrent de passer en me poussant violement en arrière. Des rires résonnèrent derrière moi et quand je me tournai je vis 2 autres individus. Ils étaient tous les quatre vêtu de noir, et il portait des cagoules ou des bandeaux sur leurs visages, pour éviter toutes reconnaissances. Mais je savais pour autant ce qu'il me voulait. Il venait du collège. Il venait se venger. Je savais que ça devait arriver un jour à l'autre.

« Alors Shimmer, on se promène toute seule ? Tu sais que ce n'est pas prudent... » dit un des quatre adolescents en se rapprochant de moi.

« Hum... Laissez-moi passer s'il vous plait, il est tard et je dois rentrer... » bredouillais en essayant de continuer mon chemin.

Mais ils m'encerclèrent, me tenant prisonnière. L'angoisse commença à s'emparer de tout mon corps, et fit trembler chacun de mes membres. Il y a quelques mois de cela, il m'aurait fallu de leur dire de partir pour qu'ils me laissent tranquille. Mais je n'étais plus la reine dictatrice du collège, j'avais perdu ma réputation, ma puissance, et désormais ils leurs étaient facile de me faire du mal, car je ne pouvais plus les blesser.

« Oh tu fais moins la fière d'un coup... » se moqua un de mes agresseurs.

« Arrêtez, je ne sais pas ce que vous voulez mais laissez-moi ! » mentais-je en tentant de reprendre un peu d'autorité.

« Tu sais très bien ce qu'on veut. On veut te voir souffrir de la même manière que tu as fait souffrir l'intégralité du collège. » dit une voix grave et menaçante.

« C'est moins drôle quand on prend la place de toutes ses victimes pas vrai Shimmer ? » se moqua une voix féminine, pleine de sarcasme.

« Vous savez très bien de quoi je suis capable ! » protestais-je

« De quoi tu étais capable. Maintenant tu es incapable de nous faire le moindre mal. Tu es totalement impuissante. »

« Ferme là ! » réussis je à ordonner.

Mais je reçu un énorme poing dans la figure. Les 4 individus rigolèrent en voyant mon nez saigner, tant dis que je restais figée sur place, en tremblotant comme une gamine. Je pouvais tous les mettre à terre si je le voulais, seulement je m'étais promis de ne plus blesser personne. Un des quatre s'approcha de moi et tenta de me frapper le visage mais je l'arrêtai avant qu'il me touche.

« S'il vous plait !suppliais-je. Je ne sais pas ce que je vous ai fait, ni qui vous êtes, mais je regrette ! Je regrette si je vous ai blessé ! Il y a d'autre manière de régler ça ! »

Ils se regardèrent tous pendant un moment, puis le garçon qui avait tenté de me frapper baissa sa main. Je pensais qu'ils avaient abandonné mais ils éclatèrent de rire. Leurs rires étaient si effroyables, si terrifiant qu'ils me figeaient sur places. J'étais seule, seule contre eux et leurs projets de vengeance, seuls face à tous. J'avais peur. Je détestais cette sensation qui faisait frémir mon corps, cette sensation qui soulevait le cœur. Cette sensation que j'avais aimé faire éprouver aux autres.

« C'est une grand nouvelle ! Sidney Shimmer nous supplie de la laisser tranquille ! »

Je baissais les yeux pour ne pas qu'ils voient mes larmes, puis je reçu un énorme coup dans le ventre qui me propulsa contre le mur du collège. Je me cognais la tête avant de tomber brusquement par terre. Mon jean se déchira sous le choc de ma chute, et ma peau s'ouvrit au même endroit, ou je pouvais sentir le sang couler tout le long de mon genou.

« Regardez comme elle est pitoyable ! »

« Cette pétasse à tout ce qu'elle mérite ! »

Le plus dur dans tout cela, c'était que j'étais d'accord avec eux. Je méritais ce qu'il m'arrivait. Alors je pouvais rester là, par terre, à me faire tabasser, et à recevoir tous les coups que j'avais auparavant donnés à d'autres élèves.

Mais je me souvins alors de Fondcombe tout ce qu'il pouvait m'arriver dans cet autre monde. Je ne pouvais pas me laisser abattre, pas maintenant, pas par ces stupides collégiens !

Alors qu'une des filles allait me donner un coup de pieds dans le ventre je me levai rapidement et lui empoigna ses cheveux brusquement pour la balancer sur le mur ou elle se heurta la tête brutalement en hurlant. Un des gars fonça sur moi mais je lui attrapai le bras et lui tordit dans un craquement terrible. Il se laissa glisser par terre en gémissant, et envoyant la voie dégager je couru le plus vite possible pour m'échapper d'eux. Mais un des derniers garçons encore debout se jeta sur moi et m'agrippa le cou en me plaquant contre le mur. J'essayai de me dégagez de son emprise mais sa poigne était trop forte. Il me coupa presque la respiration, et je toussotai en donnant des coups lamentables sur son bras.

« Tu vas pas t'en sortir comme ça Shimmer ! La partie n'est pas terminée ! »

Je voulu lui répondre mais je ne réussis qu'a suffoquer.

« T'as fait renvoyer ma sœur au collège, ma meilleure amie a tenté de se suicider à cause de tes conneries et maintenant elle a dû quitter le lycée pour aller dans un hôpital psychiatrique ! La fille avec qui je sortais me déteste et j'ai perdu tous mes amis ! Sauf ceux que tu viens de mettre à terre, alors écoute moi bien ! C'est la dernière fois que tu touches à un de mes amis ! Tu n'es qu'une petite garce sans aucune pitié ! Il est tant que tu saches ce que ça fait de souffrir ! »

« L..Lâche.. moi ! » réussi je à murmurer mais il me serra encore plus fort et me coupa totalement la respiration.

Je voulais bouger, je voulais crier mais je ne pouvais rien faire, j'étais bloquée, paralysée, incapable de me battre. Il sortit quelque chose de sa poche qui luisait dans le noir et l'approcha dangereusement de mon cou.

Il s'apprêtait à m'enfoncer un couteau dans le cou.

Mais c'est à ce moment qu'Aragorn devait arriver. Oui il devait apparaitre au coin de la rue et le garçon lâcherait le couteau, ne me laissant qu'une simple cicatrice sur le bas de mon cou.

Mais Aragorn ne vint pas. Personne n'arriva. J'étais seule.

Et le couteau s'enfonçais petit, à petit dans ma chair, bientôt il formait une grosse entaille. Et quand le garçon retira le couteau de ma peau se fut une giclée de sang qui en sortit et la plaie ne faisait que s'agrandir. Mais je respirais encore je sentais cette douleur horrible, ce couteau froid s'enfoncer dans mon cou, et tout ce que je pouvais faire c'était rester immobile à attendre qu'il me tranche les veines.

« C'est ce qui aurait dû se passer... »murmura une voix horriblement familière.

Je fermais les yeux en essayant d'hurler une dernière fois mais quand je les rouvris je n'étais plus dans la rue du collège. Je me trouvais à nouveau dans cet étrange palais, où j'avais rencontré la maléfique Ever quelques temps plus tôt. J'étais allongé sur le carrelage frais, et ma tête sonnait toujours. Ce n'étais juste qu'un souvenir rien de plus. Quand je me relevais, je découvris Ever juste en face de moi, portant un sourire radieux.

« C'est ce qui aurait dû se passer » répéta-t-elle.

Elle me fixait de ses grands yeux jaunes et je remarquai que nous portions à nouveau de magnifiques robes orientales. A quoi tout cela rimait ?

« Qu'est-ce que tu me veux Ever ? »

« Tu ne sais toujours pas ? Idiote. » dit-elle en me rejoignant, près de la fenêtre qui donnait sur une vue merveilleuse, une ville flottant sur la mer turquoise. paysage qui n'allait absolument pas avec la situation.

« Je ne suis pas une idiote ! Je veux savoir pourquoi et comment tu fais tout ça ! »

« Tu exiges bien trop de choses. Mais ne t'en fait pas tu finiras par trouver ce que tu recherches. »

Sa voix était étrangement calme. Elle se tourna vers moi et à la vue de sa beauté envoutante je me mis à trembler de terreur. Qui était cette fille ? Elle avait fait des choses horribles, mais pourtant elle paraissait si calme et reposée dans cet endroit, comme si elle ne me voulait plus de mal. Je savais pourtant qu'Ever avait fait énormément de mal autour d'elle, mais être coincé dans cet endroit avec elle me donnait envie de tout oublier. Et pourquoi se montrait-elle si lunatique avec moi ? Encore une autre question sans réponse. Mais je ne pouvais pas me laisser avoir par son jeu, elle cherchait surement à me manipuler ! Et tant que je n'avais pas de réponses, je ne pouvais pas me fier à elle.

« Je veux des réponses ! Maintenant ! » ordonnais-je.

« Tu devras attendre... » dit-elle doucement en me prenant les mains comme si nous étions amies depuis toujours.

Elle me fit un étrange sourire puis je dégageai violemment mes mains des siennes, tout en reculant le plus loin possible.

« Ne me touche pas ! »

« Oh Sidney je t'en prie... Je ne te peux aucun mal pour le moment, pas tant que nous sommes dans un rêve partagé. »

« Un rêve partagé ? »

De quoi est ce qu'elle parlait ? Tout ceci ne serait donc qu'un rêve, une vision ?

« Tu es vraiment ignorante. »

« Non je ne le suis pas ! »

« Il est inutile de s'énerver. Tout ce que tu dois faire c'est écouter ma proposition. Et si tu acceptes rien de mal ne t'arriveras »

« Je ne me laisserais pas faire ! Tu n'es qu'un monstre ! »

« Vraiment ?! Et qu'est-ce que tu comptes faire ? Tu n'es qu'une gamine ! se moqua t-elle en riant. La fumée de ton monde t'as privée de ton énergie, tu ne peux à peine te servir de tes pouvoirs ! Alors que moi je regorge de puissance ! Je peux te vaincre en un clin d'œil ! »

« Tu ne me trouveras jamais ! »

« Si j'arrive à renter en communication avec toi dans un rêve partagé, j'arriverai sans problème à savoir où tu te trouves ! »

Mon cœur accéléra en entendant ses derniers mots. Elle savait ou on était caché, c'était sûr ! Elle avait visiblement la capacité de rentrer dans mon esprit alors... Non ça ne pouvait pas se produire ! Je ne la laisserai pas faire !

« Je n'ai pas peur de toi ! Ni de tes menaces ! » mentais-je.

« Je ne pense pas que tu diras la même chose une fois que j'aurais totalement détruit Fondcombe, ou quand j'égorgerais la pauvre petite Arwen et son stupide mari roi du Gondor devant tes yeux ! »

« Ferme là ! »

« Où quand je ramènerai la tête de tes stupides amies lycéennes, ou celle de ta chère petite sœur, là peut être que tu changeras d'avis. Peut-être qu'une fois seule tu accepteras de coopérer. »

Je n'osai pas relever la tête vers elle, mon regard était plongé sur mes pieds nus. J'étais paralysée, tremblant devant la puissance et les menaces de cette femme. Elle avait raison... J'avais emmené Aragorn Alex et ma sœur dans une vieille maison de campagne pensant que ça pourrait les protéger ! Et pendant tout ce temps j'avais refoulé l'idée qu'elle puisse nous trouver.

Jamais je n'avais osé penser à cette situation désastreuse ou elle serait face à nous, avec son armés de loups et de changelins.

Elle savait que j'allais fuir, elle savait qu'elle me retrouverait, tout étais prévu. Elle était forte et intelligente alors que moi... j'essayai désespérément de l'oublier. C'était lâche.

« Bah alors Sidney ? Tu ne dis plus rien ? Ce n'est pas ce que tu mérites pourtant ? » s'exclama-t-elle en riant.

Le rire d'Ever résonnait toujours dans ma tête, traumatisant à jamais mon esprit. Je ne pouvais me débarrasser d'elle, ni de ses menaces. Je ne le pourrais jamais.

Tout se mis à trembler autour de moi, et le grand plafond du palais disparu comme le reste de la salle. Je ne pouvais plus apercevoir Ever mais son rire persistait, et j'avais beau me boucher les oreilles je l'entendais toujours. Plus rien n'avait de sens, le monde tourbillonnait, et moi je ne pouvais pas faire un geste, bloquée. J'étais à nouveau impuissante. Je fermai les yeux et senti avec effroi la lame de couteau s'enfoncer dans mon cou à nouveau, comme dans cet horrible sourire qu'Ever m'avait fait revivre.

Ce n'est qu'un rêve, qu'une illusion me répétais-je en boucle.

Je me risquai à toucher l'endroit où le couteau m'avait transpercé, et le sang dégoulina sur mes mains, et quand j'ouvris les yeux, je vis avec horreur tout le sang étalé sur elles.

Non c'est impossible ! Mais le sang semblait pourtant si réel.

« Stop stop ! » voulais-je crier mais j'étais incapable d'ouvrir la bouche.

Le sang ne cessait jamais de couler, et j'avais l'impression que le temps s'était arrêté, que j'étais piégée à jamais dans ce cauchemar.

Mais je me raccrochais à la dernière chose qui me restait, le collier que je portais autour de mon cou. En le regardant l'étrange lueur qu'il émettait je me réveillai brusquement.

Je m'assis sur le lit en me retenant de crier, toute trempée de sueur.

Du calme Sidney ! C'était un rêve, juste un rêve.

Je vérifiai mes mains mais elles étaient intactes. Pas de sang.

Je me levai en reprenant difficilement ma respiration et je me dirigeai vers le miroir. Je soulevai mes cheveux tout emmêlés et vérifia mon cou. Pas de sang non plus. Seulement une cicatrice, celle que je portais depuis un an. Je pris un temps pour me calmer en m'appuyant sur la commode, et je me tournai vers Miel qui dormait toujours dans le lit. Elle va bien.

Plus pour longtemps.

Qu'est-ce qu'on allait devenir ? Je n'en avais aucune idée.

Ever était trop puissante et j'en avais eu la preuve ! Par un horrible procédé elle avait réussi à rentrer dans mon esprit et à me torturer autant qu'elle le désirait en me faisant revivre mes pires souvenirs. Et moi... je n'étais qu'une incapable. Une gamine.

J'étais perdu.

Et j'avais peur.

****

Je marchais. Je marchais le long de cette route inconnue. Je ne savais pas où j'allais, ni pourquoi j'étais sur la route déserte, en plein milieu de la nuit. Mais je continuai avancer dans le noir. J'étais horriblement en colère, oui, ça je le savais, en colère contre Ever. Contre moi.

Comme elle aimait si bien me le répéter je n'étais qu'une incapable, une gamine, une idiote.

Je n'étais pas triste, pourtant je devrais l'être. Non ...La seule chose qui retenait mon attention était les menaces d'Ever, sa puissance, et mon incapacité à gérer les choses. Tout ce que je pouvais faire c'était trembloter. Tout ce que je pouvais faire c'était avoir peur. Et pour cela je me haïssais.

Alors j'avançai, j'avançai sans fin sous le ciel devenu noir, le cœur remplit de haine. Je partais, je fuyais.

C'était la seule chose dont j'étais capable après tout.

****

« Sidney ! »

Je continuai ma route sans prêter attention à cette horrible voix qui criait mon nom. Je détestai cette voix.

« Sidney ! »

Je la détestais plus que tout.

Elle était si belle et attirante...

Dès qu'elle résonnait dans ma tête elle me reposait instantanément, et je perdais toute envie de m'énerver. C'est pour cela que je la détestais. Je ne voulais pas me calmer. Je ne voulais être attiré par personne. Je voulais être seule et indépendante. Comme je l'avais toujours été.

J'avançais plus vite. Pour que la voix disparaisse. Mais une main m'empoigna le bras et me fit reculer brusquement. Je me retrouvai nez à nez avec Aragorn, visiblement en colère

Sa main me tenait fermement le bras et m'empêchait de bouger.

Je le détestais.

« Lâche-moi ! » hurlait-je.

« Sidney calmez-vous ! »

« Ne me donne pas d'ordre ! Et laisse-moi ! » hurlait-je de plus belle.

Je me dégageai de son emprise et recula.

« Qu'est-ce que qui ne va pas ? Cela fait une heure que nous vous cherchons ! » demanda t'il en faisant semblant d'être inquiet.

« Ferme là ! Je n'ai pas besoin d'être retrouvé ! Je veux juste être seule ! »

« Je ne comprends pas...»

« Je t'ai demandé de me laisser! »

Je le poussai de toute mes forces et me retourna en tentant de continuer ma route. Mais il me tira en arrière à nouveau, et malgré mes protestations ridicules il réussit à me rapprocher de lui.

« Sidney ! Ça suffit ! » ordonna t'il en me secouant par les épaules, comme si j'étais une gamine de 9 ans.

« Fous-moi la paix ! Je ne veux pas te parler je ne veux pas te voir ! »

« Pourquoi dites-vous cela ? »

« Laisse-moi ! Je te déteste ! » répétais-je sans fin.

Je ne répondis pas et essayai encore une malheureuse fois de me dégager, même si je savais très bien que je faisais cela en vain. Aragorn ne me laisserais pas partir. Et une voix me répétait qu'il fallait rester avec lui, mais je l'ignorais. Je continuai sans cesse à me débattre, désespérée. Je le détestais. Je le détestai parce que je l'aimais. Je l'aimais comme je n'avais jamais aimé personne. Et je ne voulais pas être prisonnière, piégée dans cet horrible sentiment. Je ne voulais dépendre de personne. Enfin, c'était ce que j'essayais de me persuader. Mais en réalité la seule chose dont j'avais vraiment besoin était lui. Et je ne voulais pas l'admettre, je ne voulais pas admettre que j'avais besoin de qui que ce soit. Je devais être grande et forte, et pouvoir continuer à vivre seule sans personne.

Mais il était là, et en le regardant je savais que je n'arriverais jamais à me débarrasser de lui car ce que j'éprouvais était trop puissant. Maintenant j'étais attaché et lié à lui, chacune de mes actions dépendaient de cet homme et je haïssais cela. Et même si je prétendais le contraire, même si je me forçai à le sortir de ma tête et à le détester, c'était impossible. Au plus profond de moi je voulais rester avec lui, pour toujours, ne jamais le quitter. Mais une autre partie de moi prenait la fuite, car elle était face à quelque chose qu'elle n'avait jamais ressenti au auparavant.

C'est pour cela que les larmes ruisselaient sur mes joues, sans que je puisse les contrôler. Je voulais, mais j'étais incapable, incapable de le détester. J'arrêtais de me débattre, et Aragorn me serra contre lui.

« Je te déteste.. » continuais à murmurer

Mais Aragorn n'y prêta pas attention et passa sa main dans mes cheveux en me disant doucement de me calmer. Bientôt j'arrêtais de murmurer et me concentra uniquement sur les battements de mon cœur qui recommençait à reprendre un rythme normal. Et une fois que mes yeux arrêtèrent de pleurer, que ma respiration était devenu calme, je me dégageai doucement de lui.

« Ça va mieux ? »

« Oui... je... désolé... je ne voulais pas... »

« Sidney ! » me coupa une voix

Alex se précipita sur nous, affolé, avec une mine horriblement inquiète.

« Alex ? » dit-je en me frottant les yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas.

« On s'est tellement inquiété ou tu étais !? » demanda t'il en criant.

« Oh... je... J'avais besoin d'air ! Désolé... je vais mieux maintenant. » bredouillais-je.

« Est-ce que c'est de ma faute ? » questionna t'il soudainement, d'un air désolé

« Quoi ? »

« C'est de ma faute si tu te sentais mal ? Si tu es partie ?!

« Non... non ce n'est pas de ta faute Alex. »

« Je suis désolé ! Je ne voulais pas me montrer aussi insolent avec toi... ni avec Aragorn... j'espère que vous pouvez m'excuser... j'étais tellement angoissé, je ne me rendais pas compte de la situation et... pardon ! Je n'aurais pas dû vous juger »

Il baissa la tête, et je restai silencieuse à le regarder, heureuse de le voir prononcer ces mots. Je m'approchai de lui et lui releva doucement la tête.

« Tu es pardonné Alex. Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Et tu es beaucoup plus courageux que ce que je pensais je dois l'avouer.... Tu auras l'occasion de rattraper tout cela durant cette semaine. » affirmais-je.

« Merci... » murmura t'il en rougissant.

Je lui accordai mon plus beau sourire puis on repartit en direction de la maison. Pendant le chemin je proposai pleins d'idée d'activité qu'on pourrait faire pendant la semaine. Alex avait une grande envie d'aller à la plage et moi sur les lieux de tournage de Game Of Thrones. Aragorn ne devait pas comprendre un mot de ce qu'on disait mais il restait silencieux, sans poser de question, surement car il n'avait pas envie de se ridiculiser. Miel nous attendait sur la terrasse et elle fut rassurée en me voyant. J'eu le droit a des centaines de câlin et de question, auxquelles je ne répondis qu'à moitié. Je surpris Alex poser des questions à Aragorn sur la guerre et les combats, et lui demander si il pouvait l'entrainer au combat. Miel se moqua de lui mais Aragorn accepta avec joie. Je restais assise, sous le palmier à les regarder, et bientôt mon bonheur ne consistait plus qu'à les fixer en train de sourire. Puis Miel et Alex repartirent se coucher en se chamaillant. Aragorn resta sur la terrasse pendant un long moment, puis il vint vers moi et s'assit lui aussi sous le palmier. Il me fit un petit sourire adorable et se mit à regarder le magnifique ciel. Les nuages s'étaient envolés et avaient laissé place à un ciel étoilé époustouflant. On pouvait admirer chaque étoile, aucune autre lumière était allumé, nous permettant ainsi de voir cette vue resplendissante.  je m'amusai à promener ma main dans l'herbe jusqu'à ce que je touche celle d'Aragorn en sursautant. Mes joues devinrent rouges, mais je n'y prêtais plus attention : c'était devenu une habitude. Aragorn attrapa ma main et la serra, tout en continuant à admirer le ciel.

« Oh une étoile filante ! » m'exclamais-je en voyant une trainée de poussière disparaitre dans le ciel.

« Faites un vœu ! »

« Pff... c'est inutile, ce n'est qu'un truc qu'on raconte au gamins pour qu'ils puissent rêver. C'est juste un phénomène scientifique banal. C'est stupide de croire à ce genre de chose, dis-je d'un ton blasé, en détruisant ainsi un grand mythe. Je pourrais bien souhaiter d'être plus courageuse et puissante mais c'est inutile.»

« Vous n'avez pas besoin de courage. Vous en avez déjà bien assez. »

« Non, tu rigoles ou quoi, tu as vu ce qu'il s'est passé tout à l'heure ?! Je suis une incapable. »

« Une incapable n'aurait pas réussis à nous conduire jusque ici. Tous ces efforts vous angoisse et  je peux le comprendre. J'aimerais pouvoir vous aider, mais dans ce monde, je ne suis personne, il m'est incapable de vous protéger comme je le voudrai... »

« .. Tu restes Aragorn, et ça me suffit. Je ne crois pas que je n'ai besoin de quelque chose d'autre au final. »

Quand je le regardais je remarquai alors que son regard n'était plus tourné vers le ciel mais vers moi. Ses yeux pétillaient dans le noir et ils me parurent 100 fois plus beaux que le ciel étoilé. Puis je m'allongeai dans l'herbe, épuisée.

« Je souhaite rester avec toi jusqu'à la fin de mes jours, avouais-je ridiculement. Voilà mon souhait. Pff... il est un peu tard maintenant. »

« Vous n'avez pas besoin de le souhaitez, ça arrivera quoiqu'il arrive. Je le promets. »

Je me tournai une dernière fois vers son visage souriant puis je me décidai à fermer les yeux.

Je ne pensais plus qu'à lui et au présent, plus à mon futur ou à mon passé.

Tout se passait bien...

Mais, même si Aragorn était allongé près de moi, même si sa main était serré dans la mienne, une voix continuait à me répéter que la vie finirait par me reprendre ce bonheur, que je n'étais pas censé mériter.

Mais, même si Aragorn était allongé près de moi, même si sa main était serré dans la mienne, une voix continuait à me répéter que la vie finirait par me reprendre ce bonheur, que je n'étais pas censé mériter


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